La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a dit vouloir «de la modération» et représenter «une voie médiane» entre «une radicalité d’une partie des indépendantistes, mais aussi une radicalité d’une partie des loyalistes» en Nouvelle-Calédonie. «Je suis modeste, je ne dis pas que je vais régler le problème, je dis que je pense que je peux apporter ma pierre à l’édifice», a encore souligné Marine Le Pen. Elle a ensuite affirmé, avant une rencontre avec des chefs d’entreprise, qu’elle allait «écrire au président de la République dès (son) retour à Paris» en fin de semaine pour être à la table des discussions.
Interrogée sur la possibilité d’être accompagnée lors de ces discussions de Jordan Bardella, le président de la formation d’extrême droite qui ne cache pas ses ambitions présidentielles en cas d’«empêchement» de Marine Le Pen, cette dernière a cinglé : «Je ne suis pas sûre que Jordan pour le coup connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie. On partage nos talents».
«Je ne rentrerai pas dans le concours de la petite phrase, qui consiste à surcommenter, surinterpréter ce qui est dit de part et d’autre», lui a répondu Jordan Bardella depuis Beaucaire où il est en déplacement. «Elle ne dit pas que je ne connais pas le dossier. Et je ne m’amuserais pas à répondre à ce genre de questions, je pense que vous sortez la phrase de son contexte», a-t-il réagi aux questions de journalistes.
«Marine Le Pen s’est exprimée il y a quelques minutes sur LCI et a eu l’occasion de rappeler qu’il n’y avait pas de feuilles de papier à cigarette entre nous, et je crois que c’est là l’essentiel», a-t-il conclu.