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  • 29/05/2025

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00:00Europe 1, Pascal Prohé, de 11h à 13h sur Europe 1, notre invité en studio, Pascal Georges Fenech, ancien magistrat et ancien député.
00:07Bonjour cher Georges, bonjour cher Pascal.
00:09Avec un sujet très grave, le meurtrier de Matisse a donc été condamné à 8 ans de prison ferme,
00:138 ans pour avoir enlevé la vie à un adolescent de 15 ans,
00:16mettez-vous peut-être à la place des parents, même si tout cela est bien impossible.
00:21Le responsable, un mineur afghan en situation régulière, âgé de 16 ans,
00:25et il a écopé de 8 ans de prison, il aurait pu avoir jusqu'à 10 ans simplement de prison,
00:32parce que l'excuse de la minorité n'avait pas été élevée et l'altération du discernement avait été relevée.
00:38Je vous propose peut-être Georges de vous écouter.
00:44C'est toujours difficile de commenter une décision de justice parce qu'on n'était pas au procès.
00:49Et puis, la deuxième chose qui est très importante, c'est que le père, M. Marchais,
00:54le père a été d'une très grande dignité et a accepté cette décision, il ne l'a pas contestée.
01:01Oui, je l'ai écouté ce matin d'ailleurs à votre émission, une dignité qui force le respect.
01:07Mais, vous ne pouvez pas m'empêcher de vous dire que cette affaire, moi, me laisse un goût amer
01:12sur le fonctionnement de l'institution judiciaire.
01:15D'abord, l'auteur des faits était déjà connu, puisque une semaine auparavant,
01:19il avait déjà menacé quelqu'un en lui mettant un couteau sur la gorge.
01:23Et qu'a-t-on fait ? On a un petit contrôle judiciaire.
01:26Et une semaine après, il tue Matisse.
01:28Donc, une lourde responsabilité dans l'absence de suivi de cet individu
01:32qui, apparemment, avait des problèmes de faculté intellectuelle.
01:36Et puis, la peine, pardon, mais la peine 8 ans avec l'excuse de minorité, des facultés altérées.
01:42Il risquait simplement 10 ans.
01:43Oui, c'est un problème.
01:45C'est un problème.
01:46Vous savez, dans 2 ou 3 ans, les parents pourront croiser,
01:50les parents de Matisse pourront croiser ce jeune sur un trottoir.
01:53Vous voyez ? C'est ça, le problème.
01:55Et moi, je pense que la victime, on a trop tendance à la sacrifier dans notre système judiciaire.
02:02Je ne dis pas qu'il faille absolument mettre toujours les peines maximales.
02:05Mais là, quand même, il s'agit d'un crime volontaire.
02:09Il est allé rechercher un couteau pour en découdre, parce qu'il avait perdu une bagarre à main nue.
02:14Et il va le massacrer, voyez-vous ?
02:17Donc, moi, je crois que la justice n'est pas à la hauteur.
02:20Voilà.
02:21Bon, ça fait écho, évidemment, à certaines déclarations politiques.
02:24Il y a elle, Browne-Pivet, par exemple, qui est président de l'Assemblée nationale hier sur France 2,
02:28disait que le bilan régalien est extrêmement positif.
02:31Écoutons, madame Browne-Pivet.
02:33Oui, moi, j'ai été cinq ans présidente de la commission des lois à l'Assemblée nationale.
02:38Donc, tout le bilan régalien des cinq premières années du quinquennat, c'est j'en prends ma part.
02:44Je me suis occupée des lois immigration, des lois terroristes, des lois sur la sécurité intérieure,
02:48du doublement du budget de la justice.
02:50Donc, ce n'est pas vrai. Vous dites le bilan, il est bon.
02:52Ce n'est pas vrai. Le bilan, il est extrêmement positif.
02:55C'est nous qui avons réembauché dix mille policiers et gendarmes de plus.
02:59C'est nous qui avons augmenté le budget de la justice de façon extrêmement conséquente,
03:04créant des postes de magistrats, de greffiers, d'assistants de justice.
03:07Alors, pourquoi il dit ça, Gabriel Attal ?
03:08Tout n'est pas parfait.
03:09Pourquoi il dit ça, Gabriel Attal ?
03:09Mais parce que ça met longtemps de mener une politique.
03:12Ce n'est pas parce que vous augmentez le budget qu'en un claquement de doigts,
03:16et tout le monde, tous les Français peuvent le comprendre,
03:19les effets s'en font ressentir.
03:21Bon, c'est...
03:23Madame Oussi, pardon.
03:25Vous n'étiez pas ouvert.
03:26Excusez-moi, c'est vous, Madame Bronlevé, aussi,
03:29qui avez fait, sous votre présidence, fait voter, par exemple,
03:33cette réforme absurde du Code des mineurs,
03:35où on a créé la césure du procès pénal.
03:38C'est vous aussi, sous votre présidence,
03:40avec le gouvernement, bien entendu,
03:42qui avez supprimé les courtes peines d'emprisonnement, etc.
03:47Et puis, il y avait Madame Belloubet, les trois premières années du...
03:50Oui, c'est surtout Madame Belloubet, bien sûr.
03:51Voilà, du quinquennat, quand même.
03:52Quand j'entends ce bilan très positif,
03:54je voudrais quand même vous dire, explosion de la délinquance
03:56dans tous les départements de la délinquance,
03:59partout, dans tous les compartiments,
04:01vous avez une explosion des violences,
04:03notamment des mineurs.
04:04Si on peut se satisfaire de ce qui se passe
04:06avec le narcotrafic,
04:07avec les agressions contre les magistrats,
04:09contre les personnels pénitentiaires,
04:10bon, écoutez, vous le voyez du côté positif,
04:13moi, j'ai bien peur que personne ne s'y retrouve.
04:15On va marquer une pause dans quelques instants,
04:19et évidemment, on pourra écouter la maman de Matisse,
04:23il y a un mois sur France 3,
04:24qui avait pris la parole,
04:25on parlera également du père de Matisse,
04:27et je le répète,
04:28le père de Matisse avait écrit une lettre à son fils,
04:30« Quelques jours après le meurtre,
04:31tu ne méritais pas ça,
04:33il nous reste ces 15 années merveilleuses passées près de toi,
04:36je vais vivre pour toi,
04:37la vie est fragile,
04:38tu me manqueras à jamais,
04:40écrivait-il. »
04:41Et vous pouvez réagir et échanger avec notre invité,
04:44Georges Fenec, au 01-80-20-39-21.
04:47Belle matinée, à l'écoute de Rob.
04:48On revient évidemment sur la décision de ce tribunal.
04:52D'abord, c'était un jugement,
04:53c'était un tribunal...
04:55Profond.
04:55Oui, donc ce sont des professionnels dans ces cas-là.
04:57Ce sont des professionnels.
04:58C'est important de le dire.
05:00Bon, qu'est-ce qui fait que...
05:02C'est un huis clos.
05:02Oui, l'altération du discernement,
05:05qui décide ?
05:06C'est toujours le juge qui le décide,
05:09en s'appuyant sur une expertise évidemment psychiatrique
05:12qui détermine si l'individu a ses facultés entières,
05:17ou altéré, ou aboli.
05:19Et suivant, si c'est aboli,
05:20il échappe à la justice,
05:22il ne relève que de la psychiatrie.
05:23Si c'est altéré,
05:24c'est une peine, mais qui est amoindrie.
05:26Mais on considère que
05:29c'est une altération du discernement
05:32au moment du meurtre,
05:34au moment du meurtre,
05:36ou d'une manière générale ?
05:37C'est toujours au moment du meurtre.
05:39Mais comment on peut savoir ?
05:40Souvenez-vous, dans l'affaire Sarah Halimi...
05:42Oui, mais comment on peut savoir ?
05:43Eh bien ça, les experts,
05:44ils essaient de déterminer...
05:45Comment on peut savoir ?
05:46Dans quel état ?
05:47Alors, le juge n'est pas lié par l'expert.
05:50On dit que l'expert ne lit pas le juge.
05:52Donc, il peut prendre une autre décision,
05:54ou commettre d'autres experts éventuellement.
05:57Ce qui est important,
05:58c'est qu'il est difficile pour nous
06:00de contester ce jugement,
06:01alors que le père ne l'a pas contesté.
06:03Je pense que...
06:04Non, mais c'est un jugement...
06:05C'est le commentaire que nous devons faire.
06:07Nous sommes...
06:08Pardon, excusez-moi,
06:09mais le jugement,
06:10il est rendu au nom du peuple français.
06:12Oui.
06:12On a le droit...
06:13La condamnation,
06:14c'est au nom de la société,
06:15ce n'est pas au nom d'être participé.
06:16Oui, mais il y a quelque chose,
06:18à partir du moment où le père...
06:19Je comprends.
06:20Vous voyez ce que je veux dire ?
06:21Je comprends,
06:22mais peut-être que le père est toujours sous le choc
06:24et qu'il ne veut pas en rajouter.
06:26Je pense que je le comprends aussi.
06:27Bon, écoutez,
06:28la mère de Matisse,
06:29il y a un mois,
06:30sur France 3,
06:31elle avait pris la parole.
06:33Je n'ai quasiment rien touché à sa chambre.
06:37Au fur et à mesure,
06:38j'essaye de donner un petit peu des objets,
06:41des jouets à lui ou des vêtements.
06:44Mais pas tout,
06:45pas tout en même temps.
06:45Il y a encore ces posters de joueurs de foot.
06:48C'est terrible, je trouve.
06:50Cet témoignage serait absolument terrible.
06:51Et le père de Matisse,
06:53en janvier dernier,
06:54sur France 2.
06:55Ils se sont battus.
06:56Et Matisse a encore eu le dessus.
06:58Ce sur quoi le jeune est rentré chez lui,
07:01a pris un couteau
07:02et est revenu se cacher
07:04dans le parking où ils étaient.
07:06Et dès qu'il a pu,
07:07dès que Matisse a eu le tournée,
07:09il l'a poignardé.
07:10Matisse a essayé de se sauver,
07:11il a été rattrapé.
07:13Il a terminé, quoi.
07:14L'agresseur lui a mis
07:15quatre ou cinq coups de couteau
07:17aux alentours du cœur.
07:18Et vous voyez,
07:19Georges Féninck,
07:20on parlait du père et de la mère,
07:23à l'instant.
07:24Il y a quelques jours,
07:25on parlait de la lettre
07:26qu'avait écrite la mère d'Elias.
07:28Cette lettre
07:28d'une vraiment,
07:30d'une intensité
07:31très, très émouvante.
07:33Eh bien,
07:35j'en reviens au bilan,
07:36toujours,
07:36de Mme Yael Brombevé,
07:38qui considère qu'en matière
07:39régalienne,
07:39le bilan est positif.
07:41Mais qu'elle lise la lettre
07:42de la mère d'Elias,
07:43et qu'elle entende
07:44ces cris de ses parents,
07:46et qu'elle entend à nouveau
07:48le cri de la femme du gendarme,
07:49souvenez-vous,
07:50qui disait,
07:51mais c'est qui
07:51qui a tué mon mari,
07:52finalement.
07:53Vous voyez,
07:53donc je ne crois pas
07:54que le bilan soit aussi positif
07:55que ça,
07:56en matière de sécurité,
07:57en tout cas.
07:57C'était Harmonie Commine
07:58dont vous parlez à l'instant.
08:00Mais c'est vrai que les juges
08:01feraient bien de relire
08:01peut-être cette lettre
08:02bouleversante
08:03de la mère d'Elias,
08:05jeune homme tué
08:06sauvagement
08:07par une machette
08:08en janvier à Paris.
08:09Elle écrivait ceci,
08:10qui s'est moqué de nous,
08:12les juges des enfants,
08:14je tente de survivre
08:15à l'absence de mon fils.
08:17Elias a ses coucou maman,
08:19ses bisous maman.
08:20Les parents d'Elias
08:21avaient écrit
08:21dans une autre lettre
08:22en février,
08:23nous ne demandons pas
08:24aux représentants
08:25des partis politiques,
08:26aux magistrats
08:26de ressusciter
08:27des disparus,
08:29nous leur demandons
08:29de protéger
08:30les vivants.
08:33Exactement.
08:33Et ils sont en droit
08:34de le demander.
08:35Et vous verrez
08:36qu'aux prochaines
08:37grandes échéances,
08:38la question va revenir
08:39comme étant prioritaire.
08:41Comment on fait reculer
08:42cet ensauvagement
08:44de notre pays
08:45que moi je n'ai pas connu
08:46il y a 20 ans
08:46quand j'étais en fonction.
08:48Je ne voyais pas
08:49ces coups de machette,
08:50je ne voyais pas
08:50ces kanachnikovs
08:51en des 24 ans.
08:53Il y a un phénomène
08:54qui s'est passé.
08:54Oui, mais on le disait
08:55tout à l'heure
08:55avec André Valigny
08:57qui avec beaucoup
08:57d'ailleurs sur le plateau
08:59de CNews
09:00avec beaucoup de lucidité
09:01le disait.
09:01Il y a une immigration
09:02qui arrive sur le sol
09:03de France.
09:04Il y a aussi
09:04d'autres sociétés.
09:06Elles sont issues
09:06d'autres sociétés,
09:07d'autres comportements.
09:09Toutes les sociétés
09:10ne sont pas égales
09:11dans leur rapport
09:12à la violence.
09:13Ce jeune homme
09:14venait de l'Afghanistan.
09:16Forcément,
09:16la société afghane
09:18n'est pas
09:19la société française.
09:21La bichette,
09:22c'est culturel.
09:22On sait d'où ça vient.
09:23C'est M. Thibault
09:24de Montbréal
09:24qui le disait
09:25au micro de Sonia Mabrouk
09:27que ça vient d'Afrique.
09:28Oui, mais ces sujets
09:28sont souvent tabous
09:29parce que si on arrive
09:30à expliquer
09:32que cette immigration
09:34produit
09:34parce que
09:36les jeunes gens
09:37qui sont issus
09:38de cette immigration
09:38de cultures différentes
09:40et que cette culture
09:41peut être un peu plus
09:42violente que d'autres,
09:44nous arrivons
09:44sur des sujets
09:45extrêmement sensibles
09:47ou
09:47le politiquement
09:49comme correct
09:50parfois l'emport.
09:51Vous avez beaucoup
09:51de ces jeunes
09:52qui arrivent brutalement
09:53comme ça en France
09:54et qui ont vu
09:55dans leur pays
09:55des choses abominables.
09:57Comment voulez-vous
09:57qu'ils puissent s'adapter
09:58du jour au lendemain
09:59en comprendre
10:00qu'on ne règle pas
10:01ses comptes
10:01comme ça
10:02à coup de machette,
10:02voyez-vous ?
10:03Bien évidemment.
10:04Je vais vous remercier
10:05Georges Fenech
10:06et puis tout à l'heure
10:06on vous a reçu
10:07sur l'antenne de CNews
10:09pour ce livre
10:10Hermine
10:11tout ce que je n'ai pas eu
10:12le temps de vous dire
10:13et c'est un livre
10:14très émouvant
10:15où vous vous rappelez
10:16ou vous racontez
10:17l'histoire d'amour
10:18que vous avez eue
10:18avec une jeune femme
10:19que le public connaît
10:20qui s'appelle
10:21Hermine de Clermont-Tonnerre.
10:22Peut-être viendrez-vous
10:23nous en parler
10:24pourquoi pas
10:25sur l'antenne d'Europe.
10:27Avec plaisir Pascal, merci.
10:28Merci à vous.
10:29Je suis toujours impressionné
10:30par le bronzage
10:31de Georges Fenech
10:32qui ne bouge pas.
10:33Le week-end dernier
10:34j'étais en Corse.
10:35Non mais d'abord
10:35Georges Fenech
10:36c'est un enfant du soleil
10:38d'abord.
10:39Au départ
10:40il a la peau mate
10:43quand même.
10:44Je suis un homme
10:44des deux rives
10:45vous le savez.
10:45ils brossent rapidement.
10:47Mais là j'étais en Corse
10:48magnifique.
10:49C'est vrai.
10:49Dans le Cap Corse.
10:50Vous avez une propriété
10:51en Corse magnifique je crois.
10:52Oui oui oui.
10:53Elle est à vendre non ?
10:54Oui elle est à vendre
10:54si vous êtes intéressé
10:55mais elle est trop chère
10:56pour vous.
10:57Bah oui.
10:57elle est très très chère.
11:02Parce qu'attends
11:03Georges c'est beaucoup d'argent.
11:04C'est toutes mes retraites.
11:08Non mais c'est une maison
11:09qui est tout...
11:10Je crois que vous êtes tout près
11:11de l'ami Jean-Marie Rouard
11:13du côté de Saint-Florent.
11:14On est en...
11:15Non pas du côté...
11:16Oui à 20 kilomètres
11:17de Saint-Florent.
11:17Oui oui non non.
11:19C'est une maison
11:20je peux presque l'avoir
11:21depuis mon promontoire.
11:23Et oui donc...
11:24Vous aimeriez avoir une maison
11:26en Corse ?
11:27Non moi je n'ai pas le goût
11:28des maisons.
11:29Je n'ai pas le goût
11:31des maisons non plus.
11:31Moi je suis dans le maquis.
11:33Oui ça ne m'étonne pas
11:34de vous.
11:35Je suis dans le maquis de l'air.
11:36Moi je suis solitaire.
11:38Le camping bien sûr.
11:40J'aime je dors
11:41sur le bord des routes.
11:42Dans la tente.
11:42Oui.
11:43Vous n'avez pas vu une tente
11:44depuis combien d'années ?
11:46Un petit bungalow ?
11:47Il est 11h40.
11:48Restez avec nous
11:49et nous allons parler
11:50avec monsieur Alexandre Jardin
11:51des ZFE.
11:53Les gueux !
11:54A tout de suite.
11:56A tout de suite
11:57avec Pascal Passeurab.

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