00:00Le père a été d'une très grande dignité et a accepté cette décision, il ne l'a pas contesté.
00:06Oui, je l'ai écouté ce matin, d'ailleurs, à votre émission, une dignité qui force le respect.
00:12Mais, vous ne pouvez pas m'empêcher de vous dire que cette affaire, moi, me laisse un goût amer sur le fonctionnement de l'institution judiciaire.
00:20D'abord, l'auteur des faits était déjà connu, puisque une semaine auparavant, il avait déjà menacé quelqu'un en lui mettant un couteau sur la gorge.
00:28Et qu'a-t-on fait ? On a un petit contrôle judiciaire.
00:31Et une semaine après, il tue Matisse.
00:33Donc, une lourde responsabilité, dans l'absence de suivi de cet individu qui, apparemment, avait des problèmes de faculté intellectuelle.
00:41Et puis, la peine, pardon, mais la peine, 8 ans, avec l'excuse de minorité, des facultés...
00:47Il risquait simplement 10 ans.
00:48Oui, c'est un problème.
00:50C'est un problème.
00:51Vous savez, dans 2 ou 3 ans, les parents pourront croiser, les parents de Matisse pourront croiser ce jeune sur un trottoir.
00:58Vous voyez ? C'est ça, le problème.
01:00Et moi, je pense que la victime, on a trop tendance à la sacrifier dans notre système judiciaire.
01:07Je ne dis pas qu'il faille absolument mettre toujours les peines maximales.
01:11Mais là, quand même, il s'agit d'un crime volontaire.
01:14Il est allé rechercher un couteau pour en découdre, parce qu'il avait perdu une bagarre à main nue.
01:19Et il va le massacrer, voyez-vous ?
01:22Donc, moi, je crois que la justice n'est pas à la hauteur.