- 28/05/2025
Les Vraies Voix responsables avec Olivier Robert, Olivier Leberquier, Jean-Michel Nicolas, Laurent Coudercher
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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h-20h, les vraies voies responsables.
00:06Les vraies voies responsables, et si les coopératives étaient une bonne alternative pour le made in France face aux crises et à la perte de sens,
00:12les coopératives réémergent comme une réponse concrète, gouvernance partagée, ancrage local, utilité sociale.
00:19Et considérées comme marginales, elles séduisent aujourd'hui des entrepreneurs, des salariés, des territoires en quête de modèles plus justes.
00:26Et si ce modèle fondé sur la démocratie économique n'était plus une exception mais un vrai choix d'avenir ?
00:32On va en parler avec nos invités.
00:33Olivier Roberts est avec nous ce soir, fondateur de Sacré-Français et organisateur des Rencontres du made in France qui ont eu lieu le 22 mai dernier à Marseille.
00:41Nous aurons Olivier Leberquier qui est président du conseil d'administration de Scope 1336,
00:47et Jean-Michel Nicolas, repreneur de Berger de France,
00:51et Laurent Courdechet qui sera avec nous, banquier engagé chez Crédit Coopératif.
00:55On vous souhaite la bienvenue. Les vraies voix responsables, on est ensemble jusqu'à 20h.
01:01Avec Olivier Roberts qui est avec nous. Olivier Roberts, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:06Vous êtes le fondateur de la plateforme Sacré-Français et organisateur des Rencontres du made in France qui ont eu lieu le 22 mai dernier à Marseille.
01:14D'abord un petit re-tech sur cette rencontre au sommet, si je puis dire, du made in France.
01:22Quel retour du salon ?
01:25Écoutez, merci, bonjour à tous, les retours du salon sont excellents.
01:28Alors on a déjà eu des retours à chaud, les gens qui nous disaient que c'était constructif, intéressant, qu'il y avait des rencontres qui se faisaient.
01:36Ça se voyait d'ailleurs, c'est pas pour rien qu'on a appelé ça des rencontres.
01:39Le but du jeu c'est réellement de créer une synergie forte.
01:42Et puis les premiers retours que l'on a des exposants, par exemple, sont excellents
01:47parce que tous sont en train de trouver un retour sur investissement extrêmement significatif.
01:52Et ça c'est aussi l'objectif.
01:53Donc l'idée c'est vraiment quand on crée ce type de rencontre, c'est non seulement qu'on ait des inspirations faites par des intervenants,
02:01comme on a pu le voir avec le directeur général de BIC, Nicolas Chabert, certains intervenants qui sont là ce soir,
02:08mais surtout qu'il y ait des gens qui puissent se rencontrer et travailler ensemble dans l'avenir, faire des activités, enfin construire ensemble.
02:16C'est ça l'idée et aujourd'hui les retours sont très très positifs.
02:20C'était les combientièmes rencontres du Made in France sous votre patronage Olivier Robert ?
02:24C'est lui qui l'a fondé.
02:27Oui c'est pour ça.
02:28Et c'est son anniversaire, c'était hier, on vous souhaite un bon anniversaire.
02:32Merci, merci, merci beaucoup.
02:35Écoutez, nous avons créé cet événement l'année dernière.
02:38La première édition avait eu lieu l'année dernière, le 24 mai, avec vraiment cet objectif, c'est de créer des rencontres inspirantes.
02:45C'est pour ça que cette marque est forte et en fait c'est vraiment la promesse de cet événement.
02:53Donc c'est la deuxième édition et évidemment à la fin, j'ai bien évidemment annoncé qu'on s'était tellement régalé,
03:00on avait tellement trouvé de positif dans ce que l'on faisait, qu'on renouvelle l'expérience en 2026, évidemment.
03:07Olivier Robert, il y a énormément de flou autour de ce Made in France.
03:11C'est toujours important de remettre, comme dirait Philippe David, l'église au milieu du village.
03:15Mais il y a une espèce de flou sur des produits qui portent le drapeau français,
03:21sur des labels, il y a tout un tas de choses.
03:26Et c'est bien aussi de comprendre, et pour ceux qui s'engagent sur le terrain,
03:30qui relocalisent, qui rachètent des boîtes ou des marques patrimoniales,
03:34et on va en parler dans un instant, de finalement les concentrer sur des événements précis.
03:40Oui, tout à fait, parce que ça permet de donner de la clarté, vous avez raison.
03:44D'ailleurs, on avait une organisation qui s'appelle le Collectif en Vérité,
03:48qui s'est créée par exemple dans l'agroalimentaire, à l'initiative de grande marque.
03:53L'objectif c'est de dire les choses. En fait, il y a ce qu'on appelle beaucoup de franco-lavage.
03:57Le franco-lavage, c'est clairement les gens qui mettent un petit drapeau français alors qu'ils fabriquent ailleurs.
04:02En bon français, le french washing.
04:06C'est ça, exactement. Merci pour l'introduction.
04:11Et donc, le principe c'est vraiment d'avoir des entrepreneurs et des entreprises, petites, moyennes ou grandes,
04:18parce qu'il y avait vraiment des grandes entreprises aussi, qui sont transparentes sur ce qu'ils font.
04:25Je prends un exemple. Dans une des tables rondes sur la réindustrialisation et la relocalisation,
04:29le directeur général de BIC, Henri Nicolau, nous a dit, nous on veut tellement maîtriser,
04:35et la raison pour laquelle on reste ici, c'est qu'on veut maîtriser ce que l'on fait,
04:38qu'on va même jusqu'à fabriquer les machines qui sont dans nos usines,
04:42pour être sûr que la qualité soit en rendez-vous, et c'est le seul moyen.
04:45Et donc ça, c'est extrêmement important que ça se sache, que ça se voit.
04:48D'ailleurs, j'incite tout le monde à aller visiter les usines, parce que c'est vraiment quelque chose d'efficace.
04:52C'est génial la visite des usines.
04:53C'est magnifique. J'adore ça. C'est vrai. J'adore ça.
04:56Donc oui, clairement, ça donne de la visibilité et de la transparence.
04:59Alors, il y avait eu deux tables rondes sur la réindustrialisation et l'importance des coopératives.
05:04Qu'est-ce qui est sorti de ces deux tables rondes, Olivier Robert ?
05:08Écoutez, alors moi, j'avoue avoir, pourtant, j'ai été acteur de la préparation,
05:13donc je ne pensais pas découvrir des choses, et j'ai découvert des choses pendant ces rencontres.
05:18Et notamment, sur les coopératives, ce modèle est assez incroyable.
05:23C'est vraiment bluffant.
05:25On s'aperçoit qu'on peut réinventer un modèle, comme le fait Cékyl Patron.
05:28On s'aperçoit qu'on peut rependre des entreprises historiques,
05:31comme nous allons le voir tout à l'heure, via ce modèle-là.
05:33Mais c'est tellement vertueux, parce que finalement,
05:36tous les collaborateurs sont des acteurs de l'entreprise.
05:39C'est le consommateur qui, finalement, a la main sur ce qu'il fait.
05:42On a beaucoup parlé d'un sujet qui est de dire que, finalement,
05:46le bulletin de vote et le meilleur bulletin de vote, c'est la carte bancaire que chacun a.
05:50Et tout le monde a remonté ses informations, que ce soit sur la réindustrialisation ou la relocalisation,
05:55en disant, par exemple, que nous avions Duralex, la marque Duralex qui était là,
05:58qui est une scope aussi, et qui disait que si les 67 millions de Français
06:03achetaient un euro de verre par an, l'entreprise dirait très très bien.
06:07Donc, ça veut bien dire qu'on peut monter un modèle extrêmement vertueux
06:10sur la relocalisation et la réindustrialisation,
06:13via ce modèle économique qui sont les copes et les scopes.
06:16Ce n'est pas le seul, mais c'en est un.
06:18La raison pour laquelle vous avez monté tout cet écosystème,
06:23c'est que ceux qui, aujourd'hui, s'engagent ne communiquent pas très bien.
06:28C'est-à-dire qu'ils ont tellement la tête dans le guidon,
06:30ils ont fait des efforts incommensurables, ils ont racheté des boîtes,
06:34ils les ont remises sur pierre, ils ont relocalisé, mais la communication n'est pas là.
06:39Et oui. Et ça, c'est un vrai accueil, c'est la raison pour laquelle on a créé Sacré Français.
06:43Sacré Français est vraiment une agence de marketing avec une vision,
06:47c'est comment aider les entreprises françaises à réussir.
06:50Et ça, c'est vraiment notre objectif.
06:52Et nous, on sait qu'au plus le consommateur verra une marque,
06:55au plus il sera tenté par l'acheter.
06:57La pédagogie qu'on doit avoir autour de ça, elle est liée,
07:01et je vais prendre un exemple, c'est arrêtons de dire que d'acheter un produit Made in France, c'est plus cher.
07:05Déjà, on a pris des engagements lors de ces rencontres du Made in France,
07:09mais ça, c'est un engagement sur lequel je vais travailler,
07:12parce que quand on veut faire entrer un message, vous le savez très bien,
07:15en communication, il faut répéter ce message.
07:17Et quand on répète le message de Made in France, c'est cher,
07:20du coup, on ne s'en sort plus.
07:22Et ce que faisaient les marques, et l'erreur de communication,
07:25c'est de venir se justifier.
07:27Alors qu'elles n'ont pas à se justifier,
07:29elles font un produit de qualité, efficace,
07:31sur lequel on a de la traçabilité,
07:33qui a une empreinte carbone extraordinaire,
07:35il n'y a pas besoin.
07:36Le tout, c'est de donner ses atouts et de pouvoir communiquer efficacement.
07:39Quelle est l'image encore du produit Made in France,
07:42chez les Français et à l'étranger ?
07:45Alors, elle est différente, d'ailleurs,
07:47entre les Français et l'étranger.
07:49D'où ma question.
07:50L'étranger, vous avez raison.
07:52Justement, les étrangers ont moins de problèmes que ça,
07:54par rapport au produit Made in France,
07:56parce que pour eux, c'est quelque chose de prestigieux,
07:59avec des savoir-faires qui sont ancestraux,
08:04avec une qualité irréprochable.
08:06Donc, on a une très bonne image à l'étranger.
08:08En France, si on prend la fast fashion,
08:12si on prend tous ces univers qui ont détruit la valeur,
08:14du coup, on se retrouve avec un déficit de confiance
08:19vis-à-vis du produit Made in France,
08:20en disant, je vais acheter un produit qui est le même,
08:22mais il est plus cher, je ne le comprends pas.
08:25Donc, c'est là qu'il faut apporter de la compréhension.
08:27En tout cas, je tiens à vous le dire.
08:29Excusez-moi, je rajoute une chose qui est importante.
08:33C'est qu'il y a quand même, depuis 2020, une prise de conscience.
08:36Et donc, on commence quand même à avoir un achat
08:38qui est encore militant,
08:40qui n'est pas encore un achat réflexe,
08:41mais on commence à avoir cet achat.
08:42Donc, ça veut dire que le Français a quand même pris conscience
08:44que d'être dépendant d'autres pays sur plein de sujets,
08:47que ce soit le médicament, que ce soit l'automobile, l'industrie,
08:51tout ça, ce n'est pas forcément très bon pour nous
08:53et qu'il faut qu'on fasse des efforts.
08:54Alors, moi, j'ai vu ce week-end dans un supermarché
08:56des verres Duralex, très jolis,
08:58avec des coloris différents à 1,45 €.
09:02Et en plus, j'en ai fait tomber un par terre
09:04et il était incassable.
09:05Donc, comme quoi, ça n'est pas si cher que ça,
09:07le Made in France.
09:09Exactement.
09:10Il faut le dire.
09:11Allez, vous restez avec nous, Olivier.
09:13On s'incite à faire une chose,
09:14quand on invite Cécile de Ménibus à déjeuner ou à dîner,
09:17on lui dit non, non, on débarrasse, ne touche pas les verres.
09:19Oui, c'est ça.
09:20Exactement.
09:21Ce n'est pas faux, ce n'est pas faux.
09:22Maintenant que vous le dites, ce n'est pas faux.
09:24C'est arrangeant.
09:26Il était à combien de verres ?
09:28595 €.
09:30On va passer une mauvaise soirée, je vous le dis tout de suite.
09:33J'en ai cassé deux.
09:34Allez, vous restez avec nous dans un instant.
09:36Olivier Leber qui sera avec nous,
09:38le président du conseil d'administration de Scope TI 1336.
09:41Vous allez voir, c'est une très belle histoire.
09:43Vous connaissez l'été éléphant bleu.
09:45En tout cas, vous allez voir que maintenant,
09:47c'est la même chose en mieux.
09:48Allez, à tout de suite.
09:4919h20, les vrais voix responsables.
09:52Les vrais voix responsables avec Olivier Robert
09:54qui est avec nous, fondateur des Sacrés Français,
09:56organisateur de ces rencontres du Made in France,
09:58deuxième édition.
09:59C'était le 22 mai dernier à Marseille.
10:01Vous l'avez raté, mais ne vous inquiétez pas,
10:03il y en a d'autres qui arrivent.
10:05Et sur les coopératives qui ont beaucoup,
10:08beaucoup, beaucoup ces dernières années,
10:10en tout cas, permis de sauver des marques patrimoniales.
10:13Et ça, c'est une très bonne nouvelle.
10:15Donc, on a gardé Olivier Robert, bien entendu.
10:17Et on accueille Olivier Leber qui est avec nous,
10:19président du conseil d'administration de Scope TI 1336.
10:23C'est la marque aujourd'hui qu'il faut absolument utiliser
10:27pour du thé de ouf.
10:29Et il est avec nous.
10:30Bonsoir.
10:31Merci d'avoir accepté notre invitation.
10:33Je vais vous demander d'abord de raconter 1336.
10:36Pour ceux qui ne le sauraient pas,
10:38c'est la durée de la lutte.
10:401336 jours pour récupérer cette belle entreprise.
10:44Racontez-nous cette histoire que vous racontez si bien.
10:47Bonsoir.
10:48Merci de m'accueillir dans notre émission.
10:50Je ne vais pas tout raconter,
10:52parce que sinon, là, ça va être très, très long.
10:54Non, non, non, allez-y.
10:55Le nombre de notre marque est effectivement lié
10:59au nombre de jours de lutte qu'il nous a fallu
11:01pour gagner contre la multinationale Unilever.
11:05Simplement le droit de continuer à travailler
11:08et à maintenir l'activité industrielle
11:10et les emplois sur le site de Gémenos,
11:12pas loin de Marseille.
11:13Oui, parce qu'ils voulaient délocaliser.
11:14En Pologne.
11:15Oui.
11:16En fait, ils voulaient fermer le site.
11:19Ils n'ont pas réussi, puisqu'on y est toujours.
11:21Ce coup-là, c'est nous qui avons gagné.
11:23C'est rare, mais bon, il faut le souligner.
11:25Mais surtout, ce qu'il faut savoir,
11:27c'est que l'entreprise produisait l'été Newton.
11:29Bon là, c'est pour tout le monde qui connaît Newton,
11:31mais aussi la marque Elephant.
11:32Et la marque Elephant, très peu de gens le savent,
11:34c'est une marque qui est née ici, à Marseille,
11:36il y a bientôt 130 ans.
11:37Et quand Unilever l'acquire dans les années 70,
11:40la totalité des plantes aromatiques et médicinales
11:42sont issues du tiroir local.
11:43Le conditionnement est donc fait à Marseille.
11:45Et donc, quand ils partent en 2010,
11:47même le conditionnement du coup n'est plus fait ici.
11:49Il est fait maintenant en Pologne.
11:50Les plantes viennent de l'autre bout de la planète.
11:52Ça traverse le monde dans tous les sens
11:54avant d'arriver dans la tasse du consommateur français.
11:56Puisque la particularité de la marque Elephant,
11:58c'est qu'elle n'est vendue qu'en France.
11:59Et donc, nous, on se battait pour la conserver.
12:01Malheureusement, pas comme nos camarades de Studio Ralex
12:04qui, eux, ont réussi à conserver la marque.
12:06Nous, on n'a pas réussi à la conserver.
12:07Ça nous aurait donné tout de suite beaucoup d'activité.
12:09Mais bon, malheureusement, on ne l'a pas eue.
12:10Donc, il a fallu qu'on crée notre propre marque
12:12il y a maintenant plus de 10 ans.
12:14Et donc, on a choisi de donner le nom de 1336.
12:16Encore une fois, en référence au nombre de jours de lutte
12:18qu'il nous a fallu entre le 26 septembre 2010
12:22et le 28 mai...
12:24Non, le contraire.
12:25Je me trompe.
12:26Le 26 septembre 2010 et le 26 mai 2014.
12:33Je devrais m'en rappeler le 26 mai ici à Marseille.
12:35Vous savez, c'est une date symbolique ici à Marseille
12:38avec la victoire de l'OM.
12:40Mais moi, je ne suis pas complètement marseillais.
12:42Ça s'entend, je n'ai pas l'accent qui chante
12:43de mes petits camarades français.
12:44Donc, vous avez chanté quand le PSG a gagné.
12:46C'est quoi le déclic du refus, en fait ?
12:55A quel moment, finalement, vous vous êtes tous rencontrés
12:58en se disant, on ne peut pas laisser cette marque disparaître
13:02ou en tout cas cet outil industriel disparaître ?
13:06En fait, dès le départ.
13:08Alors, pas dès le départ le projet de coopérative
13:10mais dès le départ, la volonté de se battre contre la fermeture
13:13et le maintien de l'activité à l'échelle.
13:15On savait que notre entreprise était rentable.
13:17Alors, pour une éleveur, pas assez.
13:18Il voulait encore plus de profit, mais elle était rentable.
13:21Et puis surtout, comme je viens de le dire,
13:22moi, je viens de l'usine du Havre et un peu plus de 54 familles.
13:26Déjà en 1998, ils avaient fermé le site du Havre
13:28où on produisait des télépthones pour déjà délocaliser
13:31en partie en Pologne et en partie à Bruxelles.
13:33Et nous, on était descendus à Marseille avec 54 familles.
13:38Donc, du coup, on savait ce que c'était
13:39les conséquences d'une fermeture de site
13:41et les conséquences sociales surtout.
13:43L'usine de Marseille, qui autrefois était au centre de Marseille,
13:45elle aussi avait été délocalisée à Gémenos.
13:47Alors, il y a moins de kilomètres, bien sûr,
13:49mais avec une casse sociale importante en 1989.
13:51Donc, on savait tous les conséquences de perdre nos emplois
13:55et surtout, alors que ce n'était pas juste
13:57puisque économiquement, il n'y avait rien qui le justifiait.
13:59Donc, dès le départ, se battre pour maintenir l'activité industrielle
14:02et les emplois, c'était une évidence.
14:04Olivier Robert veut réagir.
14:06Olivier, j'ai une question à vous poser.
14:08Vous n'étiez pas des chefs d'entreprise.
14:11Donc, vous travailliez dans cette usine
14:13et tout à coup, vous vous retrouvez à la tête de cette entreprise.
14:16Comment on crée cette démarche ?
14:18Parce que c'est ça, en fait, le cœur de la réussite de votre projet.
14:24En fait, là, c'est le côté positif de la longueur de la lutte.
14:291336 jours, c'est près de 4 ans.
14:31Et donc, du coup, on a eu le temps de peaufiner, de construire.
14:33Alors, on n'a pas chassé, nous, les cadres du Niveau Vert.
14:36Il s'est trouvé qu'il n'y a aucun cadre
14:38qui n'ait pas suivi dans le projet,
14:40à la fois déjà de lutte, mais aussi le projet de construction.
14:43S'il y en avait eu qui étaient restés,
14:45bien sûr, ils avaient toutes leurs places avec nous,
14:47mais ils n'ont pas suivi.
14:48Donc, effectivement, on n'est entre guillemets
14:50que des ouvriers, des techniciens, des gens de maîtrise.
14:52Mais chacun avec nos compétences en interne
14:54dans le travail qu'on faisait.
14:55Moi, à la base, j'étais technicien de maintenance.
14:57Et donc, du coup, la longueur de la lutte
15:01a permis de peaufiner, encore une fois,
15:03le projet d'un petit point de portée.
15:04Et ensuite, pour mettre en place le projet,
15:07chacun avec nos compétences qu'on avait acquises,
15:10on a été en chercher d'autres.
15:11On s'est enrichi d'autres.
15:12On a été chercher les compétences à l'extérieur
15:14qui nous manquaient.
15:15Et puis, pour ma part,
15:16et le premier président de l'époque,
15:18Général Casorla,
15:19on a fait payer à Niveau Vert
15:21les congés de reclassement
15:22et les formations auxquelles on avait le droit
15:24dans le cadre de la casse sociale.
15:26Et donc, je suis parti faire un DES
15:29de dirigeant d'entreprise de l'économie sociale.
15:31C'est génial.
15:32C'est génial.
15:33C'est génial.
15:34Et donc, pour finir un petit peu
15:37Après, on apprend tous les jours.
15:38Et puis surtout,
15:39c'est une aventure collective.
15:41Ce n'est pas plus dans nos statuts
15:43qu'il est écrit un homme, une femme, une voix.
15:45C'est vraiment dans la réalité.
15:46On veut vraiment faire fonctionner l'entreprise
15:49le plus démocratiquement possible.
15:51Et chaque décision qui est prise...
15:53Alors évidemment,
15:54on a un mode de fonctionnement
15:55pour que ça tourne tous les jours.
15:56Mais le symbole de notre fonctionnement,
16:00c'est notre organigramme.
16:01Ce n'est pas une pyramide,
16:02c'est un cercle.
16:03Et ce qui entoure le cercle,
16:05c'est l'assemblée des coopérateurs.
16:07La symbolique voulant montrer
16:08que rien ne peut sortir de ce qu'on tire
16:11en décision importante
16:12sans que ça passe par la validation des coopérateurs.
16:14Olivier Leberquier,
16:15aujourd'hui, vous en êtes où ?
16:17D'abord, on peut les acheter
16:19sur une plateforme, sur Internet.
16:21C'est important de le dire.
16:23Mais vous en êtes où ?
16:24Les canaux de distribution ?
16:25Qu'est-ce qui a avancé aujourd'hui ?
16:27Où est-ce qu'on trouve vos produits ?
16:29Malheureusement,
16:30le plus facile à trouver,
16:32c'est sur notre site de vente en ligne,
16:33boutique1336 sur Internet,
16:35et vous tombez tout de suite sur nous.
16:36Et là, vous avez à la fois la chance
16:38d'avoir toute la gamme.
16:39On a plus de 54 références
16:40et des produits dérivés,
16:41mais malheureusement,
16:43pas suffisamment présents
16:44dans la grande distribution.
16:45Alors, on a eu un élan positif
16:48du début de 2014,
16:50au moment où on sort du conflit,
16:51jusqu'en 2020.
16:53Bon, 2020, je ne fais pas de dessin,
16:54vous savez très bien
16:55tout ce qui s'est passé.
16:56Oui, le Covid.
16:57Et donc, on a eu une évolution positive
16:59à la fois à l'évolution du chiffre d'affaires
17:01et de nos résultats.
17:02Alors, nous, on a un modèle atypique
17:04au niveau économique.
17:05On a mis les hommes et les femmes
17:06au cœur du projet.
17:07Donc, forcément,
17:08les premiers exercices,
17:09ils étaient négatifs,
17:10mais ça, c'était prévu.
17:12Et on avait réussi à atteindre
17:13le point d'équilibre en 2020.
17:14On fait notre premier exercice
17:15en 2020 positif,
17:16puisqu'on fait un chiffre d'affaires
17:18à 4,2 millions,
17:19avec 200 000 euros
17:20de résultats nets positifs.
17:22Et ensuite, on a eu un recul
17:24depuis 2020,
17:252021, 2022, 2023.
17:26Malgré ça,
17:27on a quand même conservé
17:28des résultats positifs,
17:29puisqu'on a eu des résultats exceptionnels
17:30qui se sont greffés
17:31à nos exercices.
17:32Et là, 2024,
17:33pour nous, c'était le rebond.
17:34On a fait plus 30%
17:36de chiffre d'affaires en 2024,
17:38mais malheureusement,
17:39pas sur notre marque à nous,
17:41puisque comme on n'a pas eu
17:42la marque Elephant,
17:43et que si vous venez visiter
17:46notre site,
17:47vous verrez que c'est
17:48un site industriel.
17:49Donc, on a vraiment besoin
17:50de beaucoup de volume.
17:51Donc, on a proposé nos services
17:52à tous les acteurs
17:53de la distribution
17:54qui ont des marques,
17:55mais qui n'ont pas
17:56de site de production.
17:57En marque blanche,
17:58c'est ça que vous voulez dire ?
17:59Voilà, c'est ce qu'on appelle
18:00en marque blanche.
18:01On va travailler avec
18:02des marques distributeurs,
18:03mais pas qu'eux.
18:04On a des marques distributeurs,
18:05on a aussi d'autres coopératives
18:06comme la nôtre.
18:07Par exemple,
18:08la coopérative Éthicable
18:09que vous connaissez certainement.
18:10Bien sûr.
18:11Elle est beaucoup présente
18:12sur le chocolat.
18:13C'est nous qui conditionnons
18:14pour Éthicable
18:15sa gamme paysan d'ici.
18:16Mais ça, ça vous permet
18:17de rester à flot, c'est ça ?
18:19Alors, justement,
18:20pour finir la réponse
18:21sur où on en est,
18:22ça nous permet surtout
18:23d'avoir une grosse activité
18:24et d'amortir une grosse partie
18:25des coûts fixes de l'entreprise.
18:26Malheureusement,
18:27la répartition n'est pas bonne
18:28sur 2024.
18:29En 2020,
18:30quand on fait
18:31notre premier exercice positif,
18:32on a 55 % en marque blanche
18:33et 45 % sur notre marque.
18:34Et là, on est plutôt
18:35à 72-28.
18:36Et donc, du coup,
18:37on va dire,
18:38si je peux résumer
18:39comme ça très simplement,
18:40en activité,
18:41on a ce qu'il faut
18:42sur les marques blanches.
18:43Il faut encore qu'on améliore
18:44les marges
18:45parce que là,
18:46ce n'est pas simple.
18:47Mais en activité,
18:48on est bien.
18:49C'est sur notre marque 336
18:50qu'il faut évoluer.
18:51Entre 2020
18:52et 2024,
18:53on va avoir
18:54une activité
18:55sur notre marque 336
18:56qu'il faut évoluer.
18:57Entre 2020
18:58et 2025,
18:59on a perdu à peu près 600 000
19:00sur la marque 336.
19:01Donc voilà,
19:02on a vraiment besoin
19:03que notre marque rebondisse
19:04et qu'elle puisse…
19:05Et surtout qu'on n'a pas de…
19:06On n'a que des retours positifs.
19:07On a très souvent des gens
19:08qui nous sollicitent.
19:09Surtout quand je passe
19:10à une émission de radio
19:11comme La Voix du Nouveau National,
19:12il y a des gens
19:13qui cherchent à nous trouver
19:14et dans les régions en France,
19:15ils ne nous trouvent pas.
19:16Donc,
19:17si on était présents
19:18dans les magasins,
19:19c'est sûr que…
19:20C'est pareil.
19:21C'est pareil.
19:22Par Internet.
19:23Allez-vous rester avec nous.
19:24Ça s'appelle 1336.
19:25C'est-à-dire que
19:26maintenant,
19:27à partir de maintenant,
19:28quand vous achetez du thé,
19:29vous allez chez eux.
19:30Vous allez voir,
19:31il y a plus de 50 références.
19:32Il y a forcément le vôtre.
19:33Mais testez une fois
19:34et vous allez voir,
19:35comme moi,
19:36vous n'y reviendrez plus
19:37jamais ailleurs.
19:38Enfin, c'est terminé.
19:39Et je trouve que cette manière
19:40d'avoir remonté
19:41et sauvé l'entreprise,
19:42c'est un peu forme de café.
19:43C'est génial.
19:44Voilà, c'est très drôle.
19:45Donc,
19:46c'est très drôle.
19:47C'est très drôle.
19:49C'est un peu forme de café.
19:50Voilà, c'est très drôle.
19:52Très bien.
19:53Allez-vous rester avec nous
19:54dans un instant.
19:55La suite de cette belle émission.
19:57Et on ira.
19:58Jean-Michel Nicolas
20:00sera avec nous,
20:01repreneur de Berger Defense.
20:02Vous vous souvenez de cette marque ?
20:03Bien sûr.
20:04Vous vous tricotiez des pulls
20:05à l'époque avec.
20:06A tout de suite.
20:09Les vrais voix responsables.
20:10Olivier Robert
20:11est avec nous,
20:12fondateur de Sacré-Français,
20:13organisateur de ces rencontres
20:14Made in France,
20:16qui ont eu lieu
20:17le 22 mai dernier.
20:18C'était à Marseille.
20:20Et on a parlé,
20:22en tout cas,
20:23de réindustrialisation,
20:24de relocalisation
20:25des coopératives
20:27qui s'engagent
20:28et finalement montent
20:29et remontent
20:30de belles entreprises
20:31patrimoniales
20:32comme celle
20:33de Jean-Michel Nicolas
20:34qui est avec nous,
20:35repreneur de Berger de France.
20:37Et Olivier Robert
20:38est bien entendu toujours avec nous.
20:40Bonsoir.
20:41Merci d'être avec nous.
20:42Avec eux aussi,
20:43une histoire qu'on a gardée aussi
20:44avec nous,
20:45Olivier Le Berger.
20:46Olivier Le Berger,
20:47bien sûr que président
20:48d'une conseil d'administration
20:49de 1336.
20:50Je vous le dis,
20:51je vous incite
20:52à aller acheter leur thé
20:54qui sont délicieux
20:55et qui sont surtout
20:56totalement naturels.
20:57Encore une histoire
20:58passionnante
20:59avec Berger de France,
21:00Jean-Michel Nicolas.
21:01Merci d'être avec nous.
21:02Une histoire humaine,
21:04d'homme,
21:05où on se dit
21:06encore une marque patrimoniale
21:08qui est quand même
21:09aujourd'hui
21:10la filature,
21:11une filature de laine
21:12très très connue,
21:13une référence en France.
21:15Qui aujourd'hui
21:17sort du redressement
21:20si je puis dire
21:21et ça va beaucoup mieux.
21:23Bonsoir à tous.
21:25Bonsoir Cécile.
21:26Merci de donner
21:27un petit peu de place
21:28aux marques françaises
21:29et au patrimoine français.
21:31Effectivement,
21:32on a repris cette entreprise
21:34avec les salariés
21:35au mois de novembre 2024.
21:37Aujourd'hui,
21:38on est en train de remettre
21:39l'entreprise sur les rails
21:40puisqu'on est une entreprise
21:41de mode avant tout.
21:42On crée des modèles
21:43et donc on a déjà préparé
21:44la collection
21:45pour la rentrée future.
21:46Oui,
21:47on avance
21:48et on espère durer
21:49très longtemps.
21:50Alors,
21:51vous êtes une marque mythique,
21:53très très connue.
21:54Vous avez aussi
21:55fait une scope.
21:56Vous avez probablement
21:57entendu Olivier Leberti
21:58avant nous.
21:59Ça s'est fait
22:00un peu pareil,
22:01c'est-à-dire
22:02des salariés
22:03qui n'ont pas voulu
22:04laisser mourir
22:05un bel outil industriel.
22:06Oui,
22:07oui,
22:08complètement,
22:09complètement.
22:10À un moment donné,
22:11on se pose la question.
22:12Oui,
22:13c'est la fatalité
22:14d'une entreprise.
22:15Ça fait 10 ans
22:16qu'elle est fermée.
22:17Tous les jours,
22:18on attend que le courrier tombe.
22:19C'est la fin,
22:20c'est la fin,
22:21c'est la fin.
22:22Et puis,
22:23un jour,
22:24on se dit,
22:25pourquoi pas se réveiller ?
22:26Pourquoi pas prendre
22:27son destin en main ?
22:28Et prendre son destin en main,
22:29c'est quoi ?
22:30C'est un projet d'entreprise.
22:31Donc,
22:32c'est construire ensemble
22:33un projet,
22:34un projet humain.
22:35Et puis,
22:36pour avancer,
22:37il faut aussi
22:38un projet financier.
22:39Donc,
22:40trouver des partenaires
22:41et trouver des personnes
22:42pour faire ce projet.
22:43Alors,
22:44oui,
22:45j'ai lancé le sujet
22:46dès le début,
22:47certes.
22:48Mais seul,
22:49je ne suis rien.
22:50Avec,
22:51je suis une force
22:52et on est une force
22:53et Berger de France résiste
22:54grâce à la force
22:55des équipes
22:56qui sont en interne
22:57et qui ont cru en ce projet.
22:58Alors,
22:59en plus,
23:00il y a une tendance
23:01où on fait tout nous-mêmes,
23:02do it yourself,
23:03où,
23:04effectivement,
23:05de retricoter ses pulls
23:06est vraiment dans la tendance.
23:07Donc,
23:08vous arrivez au bon moment.
23:09Le retour est bien placé,
23:10si je puis dire.
23:11Alors,
23:12est-ce que c'est le bon moment ?
23:13On se le dira
23:14dans quelques années.
23:15Dix ans plus tard,
23:16si,
23:17Cécile,
23:18vous m'interviewez,
23:19je serais ravi de vous dire
23:20oui,
23:21c'était le bon moment.
23:22Alors,
23:23moi,
23:24je ne me suis toujours pas mis.
23:25Pas très convaincant,
23:26je suis désolé.
23:27C'est très bien,
23:28Olivier.
23:29Après l'émission,
23:30on ne se parlera plus.
23:31Il faut à peu près dix secondes.
23:36Aujourd'hui,
23:37il y a plein d'outils
23:38qui sont absolument extraordinaires
23:39et je recommande en l'occurrence
23:40le cotin géant magique.
23:41On prend une manivelle,
23:42on tourne
23:43et à peu près quinze minutes plus tard,
23:44on a un super bonnet,
23:45une superbe écharpe.
23:46Donc,
23:47oui,
23:48c'est facile de tricoter aujourd'hui.
23:49Et oui,
23:50j'espère qu'on va surfer sur ce besoin
23:51et sur cette attente du consommateur
23:52et du jeune consommateur aujourd'hui.
23:53Il a d'autant plus envie de personnaliser
23:54son écharpe,
23:55son bonnet,
23:56son pull,
23:57son gilet.
23:58Et nous,
23:59on peut permettre ça
24:00avec des produits français,
24:01avec des hommes
24:02et des femmes français
24:03qui construisent au quotidien
24:04des produits
24:05qui permettent
24:06d'avoir des résultats
24:08une entreprise
24:09pour pouvoir faire plaisir
24:10au consommateur final
24:11et surtout offrir
24:12et créer du lien.
24:13Olivier Robert.
24:14Oui,
24:15moi,
24:16j'ai une question.
24:17Pour quelle raison,
24:18réellement,
24:19concrètement,
24:20c'est une bonne solution
24:21pour reprendre une entreprise,
24:22trouver des financements ?
24:23C'est quoi concrètement
24:24qui fait que
24:25plutôt que de faire
24:26une société capitalistique
24:27traditionnelle,
24:28en faisant une COP
24:29ou une SCOP tout à coup,
24:30ça permet de le faire
24:31et ça donne
24:32toutes les chances de réussite ?
24:33Oui,
24:34c'est une bonne question.
24:35C'est une bonne question.
24:37Alors,
24:38je vais donner
24:39deux raisons essentielles.
24:40La première raison,
24:41une entreprise,
24:42c'est un regroupement
24:43de personnes.
24:44Et là,
24:45l'avantage dans une SCOP,
24:46c'est que c'est un regroupement
24:47d'idées.
24:48Je ne suis pas seul.
24:49À certains moments,
24:50on a des faiblesses.
24:51À certains moments,
24:52on se pose des questions
24:53et la richesse
24:54d'avoir autour de soi
24:55un groupe
24:56qui va vous alimenter,
24:57qui va vous permettre
24:58en tout cas,
24:59d'étayer une stratégie
25:00et d'accompagner.
25:01Et en même temps,
25:02les personnes vont intégrer
25:03cette stratégie
25:04puisqu'elles sont à l'origine.
25:05Alors,
25:06on ne peut pas tout prendre,
25:07bien entendu.
25:08Il y a plein d'idées.
25:09Mais souvent,
25:10dans une entreprise,
25:11il y a un directeur général
25:12qui est souvent
25:13un petit peu seul,
25:14qui se pose des questions
25:15devant son miroir
25:16tous les matins.
25:17Là,
25:18je ne suis pas tout seul
25:19devant mon miroir.
25:20À un moment donné,
25:21j'ai une question,
25:22je vais voir les personnes
25:23concernées
25:24et souvent,
25:25tu peux me croire Olivier,
25:26souvent,
25:27c'est juste.
25:28Alors,
25:29pas forcément
25:30toujours les bons mots,
25:31mais souvent,
25:32c'est juste.
25:33Il me donne
25:34le petit coup de pouce,
25:35il me donne la petite idée
25:36pour en créer une stratégie.
25:37Ça,
25:38c'est le premier point
25:39et ça,
25:40c'est l'humain
25:41et c'est la force de l'humain.
25:42Et je trouve,
25:43moi qui ai travaillé
25:44dans des entreprises
25:45importantes,
25:46bien avant,
25:47avec un conseil d'administration,
25:48avec des financiers derrière,
25:49ce n'est pas du tout
25:50la même logique.
25:51Ce n'est pas du tout
25:52la même logique
25:53et on se sent soutenu
25:54et accompagné au quotidien.
25:55Et oui,
25:56en même temps aussi,
25:57l'avantage,
25:58quand on crée une entreprise,
25:59dans le cadre d'une scope,
26:00on n'a pas un investisseur.
26:01En l'occurrence,
26:02pour nous,
26:03on en a 54.
26:04Et 54 qui vont nous permettre
26:05d'apporter aussi
26:06des finances à l'entreprise
26:07parce qu'une entreprise
26:08a besoin de trésorerie,
26:09je pense que tous nous le dirons,
26:11a besoin de projets
26:12pour construire et se rénover.
26:13Et grâce à cet apport financier,
26:15ça nous permet aussi
26:16de relancer une entreprise
26:17de façon plus saine
26:18et plus sereine
26:19et prendre le temps
26:20de mettre en place
26:21toute la stratégie.
26:22Je vous relance
26:23sur l'aspect financier,
26:24Jean-Michel Nicolas.
26:25On se doute bien
26:26que lorsqu'on est
26:27dans une entreprise,
26:28aujourd'hui,
26:29qu'on veut relancer une entreprise
26:30avec ses salariés,
26:31les banques
26:32ne sont pas toujours là.
26:33C'est vrai.
26:34C'est vrai.
26:35Elles ne sont pas toujours là.
26:36Mais une banque,
26:37c'est aussi une entreprise.
26:38À un moment donné,
26:39si vous leur donnez
26:40un business plan
26:41qui tient la route,
26:42si vous leur apportez
26:43des capitaux,
26:44et en l'occurrence,
26:45c'est ce qu'ont fait
26:46les salariés aujourd'hui,
26:47de par leur engagement,
26:48ils se disent
26:49pourquoi pas.
26:50Aujourd'hui,
26:51les banques
26:52n'apportent pas
26:53la majorité du capital.
26:54Ce sont les salariés
26:55qui apportent
26:56la majorité du capital.
26:57C'est ce qu'ont fait
26:58les salariés aujourd'hui
26:59ce sont les salariés
27:00qui apportent
27:01la majorité du capital.
27:02Donc une banque aujourd'hui
27:03dans un projet comme le nôtre
27:04vient en complément
27:05et surtout sur l'investissement
27:06pour moderniser
27:07l'outil de production,
27:08pour améliorer
27:09l'outil de commercialisation.
27:10Ce n'est pas
27:11le financeur principal.
27:12Je répète,
27:13le financeur principal
27:14aujourd'hui,
27:15ce sont les salariés.
27:16Et grâce à eux,
27:17les banques,
27:18ils y vont.
27:19Ce qu'il y a
27:20d'extraordinaire,
27:21c'est que Berger de France,
27:22vous le vendez encore
27:23au bout du monde
27:24ou presque,
27:25vous le vendez aux Etats-Unis,
27:26au Canada
27:27et ailleurs en Europe
27:28par exemple.
27:29Excusez-nous d'être
27:30une marque française.
27:31Ah non, non, non,
27:32mais vous êtes pardonnés.
27:33Je vous donne même
27:34l'absolution
27:35si vous voulez.
27:36Il n'y a pas de souci.
27:37Orbi est Orbi.
27:38C'est la faute
27:39de notre pays.
27:40On n'est pas assez fiers
27:41de notre pays.
27:42On n'est pas assez fiers
27:43de notre savoir-faire.
27:44On n'est pas assez fiers
27:45de nos compétences
27:46en France.
27:47Pourquoi le luxe
27:48fonctionne à l'étranger ?
27:49Parce que ça vient
27:50de la France.
27:51Ce n'est pas toujours
27:52fabriqué en France
27:53mais ça vient de la France.
27:54Et soyons fiers
27:55et en tout cas
27:56moi je suis fier
27:57et toutes les équipes
27:58de Berger de France
27:59mais je pense que
28:00je ne suis pas le seul,
28:01n'est-ce pas Olivier ?
28:02On est tous fiers
28:03de notre pays.
28:04Plus on sera fiers
28:05et plus on mettra
28:06en avant notre pays,
28:07plus nos marques
28:08se vendront à l'étranger.
28:09Et oui,
28:10être une marque française,
28:11c'est une vraie valeur ajoutée
28:12et oui, ça ouvre des portes
28:13et oui, derrière,
28:14on se dit
28:15on a de la traçabilité,
28:16on a un produit de qualité,
28:17on a des hommes
28:18et des femmes
28:19qui sont bien payés
28:20aussi pour réaliser
28:21dans des justes conditions
28:22etc.
28:23Je suis désolé
28:24de vous avoir
28:26ouvert un chemin
28:27qui est important
28:28mais restons français
28:29et soyons fiers
28:30d'être français.
28:31On a un vrai, vrai savoir-faire
28:32Berger de France
28:33et plein d'autres entreprises
28:34en France
28:35et en tout cas
28:36la semaine dernière
28:37j'en ai rencontré plein.
28:38Allez, vous restez avec nous,
28:39on revient dans un instant
28:40avec une banque
28:41qui s'engage
28:42depuis très longtemps
28:43puisqu'ils sont ici
28:44depuis 1893.
28:45C'est le Crédit Coopératif
28:46Vocation Sociale et Solidaire
28:47historique
28:48en tout cas
28:49des banques
28:50et justement
28:51de cette banque
28:52parce que
28:54justement
28:55de cette partie coopérative
28:56on va en parler
28:57avec un banquier engagé
28:58c'est lui
28:59Laurent Caudercher
29:00exactement
29:01qui sera avec nous
29:02dans quelques instants.
29:03On vous garde tous
29:04et ce sera la dernière partie
29:05de cette émission.
29:06A tout de suite.
29:07Les vraies voix responsables
29:08Les vraies voix responsables
29:09Made in France
29:10Olivier Robert
29:11est avec nous
29:12fondateur des Sacrés Français
29:13organisateur de ces rencontres
29:14Made in France
29:15qui ont eu lieu
29:16le 22 mai dernier
29:17c'était à Marseille.
29:18Avec nous
29:19Olivier Le Berger
29:20président du conseil
29:21d'administration
29:22de Scope TI
29:231336
29:24et Jean-Michel Nicolas
29:25qui était avec nous
29:26repreneur de Berger
29:27de France
29:28et on accueille
29:29Laurent Caudercher
29:30qui était avec nous
29:31banquier engagé
29:32de chez Crédit Coopératif
29:33et on parle de relocalisation
29:35au coeur de débat
29:36en public
29:37on en parle énormément
29:38et les coopératifs
29:39sont certainement
29:40une solution.
29:41Laurent Caudercher
29:42merci d'avoir accepté
29:43cette invitation.
29:45Quel rôle
29:47aujourd'hui
29:48la finance peut jouer
29:49dans cette réindustrialisation
29:51durable ?
29:52Vous êtes une banque engagée
29:53vous êtes un banquier engagé
29:55on ne pouvait pas
29:56ne pas vous poser
29:57cette question
29:58bien entendu.
29:59Bonsoir Cécile
30:01bonsoir Philippe
30:02bonsoir à tous mes amis
30:03coopérateurs
30:04et bonsoir à tous.
30:05Déjà le rôle
30:07c'est d'y croire
30:08c'est commencer par y croire
30:10et j'écoutais tout à l'heure
30:11c'était très intéressant
30:12tous les portraits de projet
30:13que j'ai découvert
30:16et d'autres que je connais
30:17de manière un peu plus importante
30:20ils y ont cru
30:22et donc quand vous y croyez
30:24si effectivement
30:25vous avez un banquier
30:26qui n'y croit pas
30:27c'est un peu compliqué
30:28vous le laissiez entendre
30:29Cécile tout à l'heure
30:30et je vois bien
30:31ce que vous voulez dire
30:32ça peut arriver
30:33et bien nous
30:34on essaie déjà d'y croire
30:35et vous voyez
30:36je rentre là
30:37aujourd'hui
30:38je rentre de Bordeaux
30:39on avait notre
30:40Assemblée Générale
30:41au Crédit Coopératif
30:42et il y a une réunion
30:44après l'Assemblée Générale
30:45on appelle ça
30:46des rencontres coopératives
30:47on essaie en fait
30:49de faire parler
30:50des gens qui sont
30:51dans notre écosystème
30:52et cette année
30:53et ça va vous plaire
30:54le thème de la rencontre coopérative
30:57de cette rencontre
30:58c'était coopérative modèle
31:00dépasser
31:01dépasser en deux mots
31:02modèle d'avenir
31:03donc nous on pense
31:04que c'est un modèle d'avenir
31:06on est la banque coopérative
31:08des coopératives
31:10il y a une logique
31:12on n'est pas masochiste
31:14on pense que c'est un modèle d'avenir
31:15on pense que c'est un modèle
31:17qui apporte beaucoup
31:18de durabilité
31:19on pense que c'est un modèle
31:21qui y compris
31:22sur les fondamentaux économiques
31:23et je crois juste avant
31:25Jean-Michel le disait
31:27c'est un modèle
31:28qui apporte des capitaux
31:30notamment les coopératives
31:31de salariés
31:32les scopes
31:33apportent des capitaux
31:34et apportent des vraies solutions
31:36il y a beaucoup d'entreprises
31:37en difficulté à la barre
31:39qui grâce au modèle
31:40des scopes
31:41survivent
31:42et fonctionnent
31:43voilà on a des exemples
31:44le Crédit Coopératif
31:45en fait est là
31:47pour accompagner
31:48peut-être avec une connaissance
31:50sectorielle
31:51du monde de l'économie sociale
31:53et solidaire en général
31:54qu'on connait très bien
31:55depuis plus d'un siècle
31:57donc c'est notre job
31:58c'est notre métier
31:59mais aussi du monde
32:00des coopératifs
32:01qu'on accompagne
32:02depuis le début
32:03depuis la création
32:04il y a 132 ans
32:05de la banque
32:06cette connaissance
32:07est derrière
32:08des outils financiers
32:09mais les outils financiers
32:10en vrai
32:11pour accompagner
32:12les coopératifs
32:13sont pas plus compliqués
32:14c'est pas vrai
32:15c'est pas plus compliqué
32:16que d'accompagner
32:17d'autres entreprises
32:18Laurent Couderchet
32:19quand on est banquier
32:20comme vous
32:21on voit notre ami
32:22Olivier Leberquier
32:23qui n'était pas
32:24franchement
32:25dans la finance
32:26ou la gestion etc
32:27qui a pris la direction
32:28d'une scope
32:29magnifique
32:30à Gémenos
32:31est-ce que
32:32on suit encore plus
32:33quand on n'a pas
32:34des gens
32:35qui étaient au départ
32:36des professionnels
32:37de la gestion d'entreprise
32:38est-ce que vous les suivez
32:39encore plus
32:40vous avez un rôle
32:41de conseil
32:42encore plus important
32:43qu'un banquier
32:44c'est-à-dire
32:45un type
32:46le dirigeant
32:47a fait de la gestion
32:48et a été salarié
32:49pendant des années
32:50moi je considère
32:51que
32:52celui qui était salarié
32:53dans la boîte
32:54il connait la boîte
32:55théoriquement oui
32:56c'est vrai
32:57moi je préfère ça
32:58personnellement
32:59je préfère ça
33:00à quelqu'un
33:01qui débarque
33:02qui vient d'un fond
33:03un peu lointain
33:04et qui ne le connait pas
33:05et qui va
33:06avoir une démarche
33:07purement économique
33:08donc le fait de connaître
33:09l'entreprise
33:10est un point positif
33:11je crois que
33:12Olivier Leberquier
33:13le disait
33:14il s'est formé
33:15et c'est très bien
33:16il s'est formé
33:17pour arriver
33:18à assumer
33:19ce poste de direction
33:20c'est génial d'ailleurs
33:21top
33:22et c'est top
33:23et c'est exigeant
33:24dans une coopérative
33:25parce qu'ils ne vous l'ont pas dit
33:26mais ces dirigeants
33:27de scope
33:28sont élus
33:29par les salariés
33:30c'est pas
33:31c'est pas
33:32la même chose
33:33que simplement
33:34être renommé
33:35vous êtes élu
33:36donc c'est
33:37quand on parle
33:38de risque
33:39on prend aussi
33:40les salariés
33:41quand on parle
33:42de risque
33:43on prend aussi
33:44le risque
33:45de ne plus être
33:46renommé
33:47en fait
33:48pour avoir
33:49financé beaucoup
33:50de coopératives
33:51de salariés
33:52de commerçants
33:53et d'autres types
33:54de coopératives
33:55très souvent
33:56au contraire
33:57le fait d'avoir
33:58quelqu'un
33:59qui est un professionnel
34:00et qui connaît
34:01l'outil de travail
34:02c'est un point positif
34:03Olivier Robert
34:04Oui Laurent
34:05une autre question
34:06pour aller un peu plus loin
34:07sur les coopératives
34:08lors d'un échange
34:09vous m'aviez évoqué
34:10qu'il y avait
34:11des écosystèmes
34:12de coopératives
34:13et que les coopératives
34:14travaillaient avec
34:15d'autres coopératives
34:16vous m'avez dit
34:17notamment
34:18c'était un exemple
34:19en Espagne
34:20qui était assez incroyable
34:21est-ce que vous pouvez
34:22nous en parler ?
34:23Oui parce que
34:24c'est
34:25en France
34:26le mot coopératif
34:27c'est parfois
34:28un peu daté
34:29on a l'impression
34:30que c'est des petits trucs
34:31parfois que c'est
34:32des vieux trucs
34:33mais c'est pas
34:34vrai du tout
34:35en fait
34:36il n'y a pas de statut
34:37entrepreneurial
34:38plus moderne
34:39et plus efficace
34:40et donc je pense Olivier
34:41tu voulais que je parle
34:42de Mondragon
34:43qui est en fait
34:44une coopérative
34:45espagnole
34:46espagnole oui
34:47c'est au Pays Basque
34:48Basque
34:49c'est Basque
34:50qui avait des très
34:51grandes marques
34:52Fagor etc
34:53supermarché
34:54Mondragon
34:55etc
34:56oui
34:57il y a une banque
34:58à l'intérieur
34:59il y a une chaîne
35:00de supermarché
35:01donc c'est pas
35:02un petit truc
35:03et ça fonctionne
35:04extrêmement bien
35:05alors d'aucuns
35:06vont dire oui
35:07c'est parce qu'on est
35:08dans cet écosystème
35:09du Pays Basque Sud
35:10moi je pense
35:11quand même
35:12je pense quand même
35:13que ça démontre
35:14une chose
35:15c'est que ce statut
35:16là
35:17le statut coopératif
35:18en fait il peut
35:19être extrêmement grand
35:20j'ai aussi un exemple
35:21français
35:22c'est la plus grande
35:23coopérative
35:24aujourd'hui
35:25la plus grande scope
35:26de France
35:27c'est
35:28le groupe
35:29HOP
35:30chèque déjeuner
35:31le groupe
35:32HOP
35:33chèque déjeuner
35:34c'est près de
35:351 milliard d'euros
35:36de chiffre d'affaires
35:37c'est un peu
35:38noir parce que
35:39je connais pas
35:40toutes les scopes
35:41par cœur
35:42pardonnez-moi
35:43mais je pense
35:44qu'ils doivent être
35:45au moins dans
35:46une vingtaine de pays
35:47dans le monde
35:48voilà
35:49donc il y a vraiment
35:50des réussites
35:51des groupes
35:52je suis pas en train
35:53de dire que
35:54on s'intéresse
35:55aux crédits
35:56coopératifs
35:57que aux
35:58grandes scopes
35:59on travaille justement
36:00lors des créations
36:01on essaie
36:02d'accompagner
36:03on ne peut pas
36:04accompagner tout le monde
36:05mais on essaie
36:06donc il y a
36:07un petit peu
36:08des flagships
36:09y compris
36:10dans les scopes
36:11Alors Olivier Leberquier
36:12et Jean-Michel Nicolas
36:13est-ce que finalement
36:14le Made in France
36:15c'est un acte militant ?
36:16L'un ou l'autre ?
36:17Olivier Leberquier ?
36:18Je pense que oui
36:19c'est un acte militant
36:20puisque nous
36:21c'est cet acte militant
36:22là qui nous a permis
36:23de conserver
36:24nos emplois
36:25et l'outil industriel
36:26si on
36:27entre guillemets
36:28on avait rien fait
36:29on nous annonce
36:30le projet
36:31de fermeture
36:32en septembre 2010
36:33ils avaient un projet
36:34de boucler
36:35ça en trois mois
36:36au printemps 2011
36:37on était tous
36:38direction Pôle emploi
36:39et puis
36:40aucune activité
36:41aujourd'hui
36:42avec le combat
36:43qu'on a mené
36:44la victoire qu'on a
36:45remportée
36:46certes au bout de quatre ans
36:47contre Unilever
36:48mais depuis 2014
36:49la création de la Scot
36:50l'année dernière
36:51on a fêté nos dix ans
36:52donc je pense que
36:53le groupe Unilever
36:54quand ils sont amenés
36:55par la lutte
36:56qu'on a menée
36:57puis un certain
36:58nombre de combats
36:59qu'on a gagné
37:00juridiquement
37:01etc.
37:02a signé un protocole
37:03d'accord avec nous
37:04qui permet
37:05de créer la coopérative
37:06je pense
37:07je pense sincèrement
37:08je ne peux pas le prouver
37:09ce que je vais dire tout de suite
37:10mais j'en suis fortement convaincu
37:11ils avaient mis la barre
37:12suffisamment haut
37:13dans leur esprit
37:14à eux
37:15pour qu'on signe l'accord
37:16au bout de quatre ans
37:17on se dit
37:18ça y est
37:19ils vont le signer
37:20mais
37:21dans leur esprit
37:22pas suffisamment haut
37:23pour qu'on réussisse
37:24et je pense
37:25qu'ils se disaient
37:26qu'on allait s'amuser
37:27avec le jouet
37:28pendant deux ou trois ans
37:29et qu'au bout de deux ou trois ans
37:30on allait rentrer dans le rang
37:31et on fermait l'usine
37:32bon ben là
37:33c'est ce qu'on a réussi
37:34donc oui
37:35pour nous
37:36c'est vraiment un acte militant
37:37et surtout encore plus
37:38maintenant avec la marque 1336
37:39avec toute la symbolique
37:40qu'il y a
37:41autour de la marque
37:42qu'on compte
37:43il nous reste 50 secondes
37:44Jean-Michel, Nicolas
37:45puis après le dernier mot
37:46avec Olivier Robert
37:47Jean-Michel, Nicolas
37:48alors
37:49le terme militant me gêne
37:52c'est un acte normal
37:55c'est un acte normal
37:56quand je dis militant
37:57c'est positif
37:58ce n'est pas un acte de
37:59comme conserver ses beautés
38:00je le prends très positivement
38:02c'est un engagement en fait
38:04c'est un vrai engagement
38:05c'est ça dans le sens
38:06Exactement
38:07c'est un vrai engagement
38:08aujourd'hui
38:09on est français
38:10valorisons notre savoir-faire français
38:12et sauvons notre savoir-faire français
38:14on a des pépites
38:15et Laurent le disait tout à l'heure
38:18je fais juste un petit rappel
38:20rapidement
38:21très vite
38:22le Credit Cop
38:24a dit oui
38:25à être présent à la table
38:26des financiers
38:27et ça c'est déjà un acte
38:28d'engagement
38:29important
38:30parce que toutes les banques
38:31n'ont pas dit oui au début
38:32je laisse la parole
38:33mais soyons fiers
38:34encore une fois
38:35d'être français
38:36et d'un patrimoine
38:37Olivier Robert
38:38un mot de la fin
38:39formidable
38:40tous les trois
38:41un mot de la fin
38:42évidemment formidable
38:43et ça
38:44c'était multiplié par 10
38:45ou par 20
38:46lors des rencontres
38:47du Bénin France
38:48que l'on a organisé
38:49et moi
38:50je rejoins aussi
38:51sur le côté très positif
38:52je pense qu'il faut
38:53qu'on continue
38:54d'être fiers
38:55d'être français
38:56et de fabriquer en France
38:57mais il faut aussi
38:58célébrer nos victoires
38:59parce qu'en fait
39:00aujourd'hui
39:01on a quand même
39:02une tendance
39:03à toujours parler
39:04un peu des échecs
39:05et des difficultés
39:06et moi je crois
39:07qu'il faut célébrer
39:08les victoires
39:09et là
39:10quand on a
39:11des entreprises
39:12comme celle-ci
39:13c'est réellement ça
39:14ce sont des victoires
39:15qui sont en cours
39:16en devenir
39:17mais c'est des victoires
39:18qui arrivent
39:19Merci beaucoup
39:20Olivier Robert
39:21d'avoir été avec nous
39:22fondateur de Sacré Français
39:23organisateur des rencontres
39:24du Made in France
39:25merci beaucoup
39:26Olivier Le Berquier
39:27Nicolas repreneur
39:28de Berger de France
39:29et merci Laurent Couderchet
39:30banquier engagé
39:31chez Crédit Coopératif
39:32en tout cas
39:33ce sont des belles aventures humaines
39:34très belles aventures
39:35et on est très heureux
39:36en tout cas
39:37que vous ayez fait
39:38tous ensemble
39:39ces belles rencontres
39:40on vous souhaite
39:41beaucoup de succès
39:42et puis on espère
39:43qu'on vous envoie
39:44plein de clients
39:45à très bientôt
39:46passez en tout cas
39:47une très belle soirée
39:48avec Philippe David
39:49on se retrouve lundi matin
39:50lundi matin
39:51demain vous retrouverez
39:52Frédéric Brindel
39:53à notre place
39:54on va acheter de la laine
39:55on va acheter du thé
39:56on va aller prendre un crédit
39:57au Crédit Coopératif
39:58voilà on va faire tout ça
39:59ce week-end
40:00et j'espère que vous aussi
40:01on embrasse
40:02les sacrés français
40:03merci à notre équipe
40:04merci Aurore
40:06merci Marie
40:07merci Aude
40:08et merci Félix et Nelly
40:10bien entendu
40:11on vous souhaite
40:12très belles fêtes
40:13enfin pas fêtes
40:14pas du tout
40:15c'est la fête de l'Assomption
40:16oui oui j'aime bien
40:17fêtes de fin d'année
40:18donc vous voyez où j'en suis
40:19allez on vous embrasse
40:20bonne soirée à tous
40:21salut à lundi
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