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  • 28/05/2025
L'info en + avec Céline Mahuteau, victime et partie civile et son avocate, Me Lise Bornes

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Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio
00:02Je n'ai pas remercié Philippe David, bien entendu.
00:05Et beaucoup de victimes ont été déçues du verdict au procès de Les Quarnec.
00:0920 ans de réclusion criminelle pour l'ex-chirurgien pédophile, certes c'est le maximum encouru,
00:14mais en revanche la Cour criminelle du Morbihan a choisi de ne pas ajouter de rétention de sûreté.
00:18En plus de cette peine, une mesure qui aurait permise de l'incarcérer même après la fin de sa peine,
00:22afin d'éviter une récidive et pour justifier ça, la présidence de la Cour a évoqué
00:26la volonté de réparer manifestée par l'accusé durant le procès.
00:30Cette absence de rétention de sûreté a vivement fait réagir plusieurs des 299 victimes.
00:35Nous sommes avec l'une d'entre elles, Céline Mahutaud, qui vient d'écrire une lettre à Emmanuel Macron.
00:39Bonsoir Céline Mahutaud.
00:41Bonsoir.
00:42Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:44Dans cette lettre, vous réclamez des mesures comme une campagne nationale pour rappeler les numéros verts,
00:49des établissements pénitentiaires spécialisés dans les protocoles de soins,
00:52ou encore par exemple la fin de la prescription de 30 ans.
00:55Nous sommes aussi avec votre avocate dans ce procès, le Square Neck.
00:58Bonsoir Maître Lisborne.
01:00Bonsoir.
01:01Juste avant d'en venir à cette lettre de votre cliente Céline Mahutaud,
01:04un mot Maître Borne sur ce verdict, ça vous choque que la Cour n'ait pas voulu ajouter une rétention de sûreté ?
01:10Ce qui nous choque surtout, c'est qu'elle ne soit allée que jusqu'à 15 ans en termes de suivi socio-judiciaire.
01:16Autrement dit, une injonction de soins limitée à 15 ans, alors qu'elle pouvait être au maximum, c'est-à-dire 20.
01:21Donc c'est vraiment ce qui pose problème, on ne se l'explique pas d'ailleurs.
01:24Et aussi le fait que la magistrate, la présidente, ait précisé que rien ne permettait d'affirmer qu'il y a un risque de récidive.
01:33Sachant qu'il y a une absence totale de présence en charge de soins effectifs en détention,
01:38permettez-nous quand même de nous interroger.
01:41On se demande si elle a compris le message, si elle a entendu les débats.
01:44On a beaucoup de mal à comprendre.
01:46– Philippe Bilger.
01:47– Moi, comment dire, je comprends sans approuver à partir d'une expérience
01:52qui ne me donne pas forcément raison, entendons-nous.
01:56Mais j'imagine le tribunal, on appelle le court criminel, c'est ça.
02:02Aujourd'hui, d'abord, cette cour criminelle n'a pas le choix de la peine.
02:07En réalité, il est évident qu'elle va prononcer le maximum.
02:11Ensuite, on a un accusé qui dit qu'il a compris et qui appelle une mensuétude,
02:17qui n'appelle aucune mensuétude.
02:19Et d'ailleurs, il ne l'aura pas, il n'y a pas de problème là-dessus.
02:22Et au fond, il faut que cette cour criminelle concède un tout petit peu
02:28à ce processus élémentaire de rédemption
02:33qui n'appelle pas de, je dirais, de bonheur pour les victimes.
02:38C'est une caseinte.
02:39Donc, j'explique la décision de cette manière.
02:42Elle peut choquer, j'en ai bien conscience,
02:45mais j'imagine que la cour criminelle a fonctionné comme ça.
02:50– François.
02:50– C'est surtout qu'en fait, M. LeSquarenec,
02:52si je peux me permettre, a lui-même demandé justement à bénéficier de soins.
02:56Donc, en fait, c'est lui-même qui aurait voulu
02:57les 20 ans d'injonction de soins.
02:59Il n'était pas question d'être clément sur ce point.
03:01On n'était pas dans la sanction.
03:03On était dans l'accompagnement.
03:04– Oui, bien sûr.
03:05– Céline Mahutot, vous interpellez Emmanuel Macron avec ces mots.
03:09Je m'adresse pas seulement au président,
03:11je m'adresse à l'homme dans toute sa sensibilité, sa responsabilité.
03:14Monsieur, avez-vous eu seulement le temps de suivre le procès LeSquarenec ?
03:18C'est ce que vous demandez au président de la République.
03:19Ce procès, Céline Mahutot, n'a pas reçu l'attention qu'il méritait, selon vous ?
03:25– Non, absolument pas.
03:27À aucun moment, en fait.
03:28Personne ne s'est saisi, en fait, du dossier.
03:32Personne n'a écouté ce qu'on revendiquait.
03:34On a entendu, certes, puisqu'il y a quand même le suivi socio-judiciaire.
03:39Mais bon, sur 15 ans, ce qui fait peu.
03:42Mais voilà, on a juste été écoutés, mais pas entendus.
03:46– Alors qu'il aurait dû permettre, selon vous, de prendre toutes ces mesures
03:50qu'on évoquait, notamment pour éviter la récidive.
03:52– Céline Mahutot, est-ce que ce n'est pas lié au fait,
03:56et je reviens à ce que disaient Philippe David et Cécile de Bellibus,
03:59qui ont fait une émission spéciale là-dessus,
04:01au fait du caractère insupportable, en réalité,
04:04de tout ce qui a été...
04:06Je pense que les gens ont suivi vraiment votre procès.
04:09L'opinion s'en est emparée, mais il y a quelque chose
04:11qui est insupportable, en fait, à lire et à décrire.
04:15Vous comprenez ce que je veux dire ou pas ?
04:17Quand c'est trop dur, finalement, on ne s'en empare pas,
04:20on le met un peu à distance.
04:21Est-ce que vous pensez que c'est une des explications ?
04:24– Oui, bien sûr.
04:25Il y a vraiment une véritable chape de plomb sur ce sujet-là.
04:28C'est encore un sujet tabou de nos jours,
04:30parce que, justement, ça touche les enfants.
04:32Mais il faut arrêter de faire l'autruche.
04:34Il faut sortir la tête du sable, à un moment donné.
04:36Il faut faire ce qu'il faut.
04:37– Je me demande...
04:38– Qu'est-ce que vous auriez voulu...
04:39– Pardon.
04:40– Qu'est-ce que vous auriez vu qu'on fasse, en fait ?
04:41Pardon.
04:44– On a eu le bout de la peine et des peines.
04:45– Qu'est-ce qu'on a fait ?
04:46– Que ce soit la peine maximale.
04:48– Oui, la peine maximale.
04:49– En fait...
04:50– Oui, tout simplement, la jonction de soins.
04:53On a été surpris sur le printemps au maximum.
04:56– Au-delà, vous ne croyez pas qu'il y a le sentiment
04:59un peu de la part des victimes
05:02au fond que, compte tenu de la monstruosité des actes,
05:06un maximum de 20 ans, c'est insuffisant.
05:11Et qu'on l'aurait voulu davantage.
05:13– Oui, mais ça, on n'a pas le choix.
05:15– Mais c'est la loi.
05:16– Oui, c'est la loi, bien sûr.
05:18Non, mais c'est ça qui crée le malaise, en réalité.
05:22– En tout cas, merci Céline Mahutot d'avoir été avec nous.
05:26Merci beaucoup.
05:26Et puis, effectivement, vous interpellez Emmanuel Macron
05:29avec des mots et cette lettre.
05:32Et si toutefois, vous aviez une réponse, bien entendu,
05:35notre antenne vous est ouverte.
05:37Merci beaucoup, Maître Lisbonne, d'avoir accepté notre invitation.
05:41– Merci à vous.
05:41– Et puis, vous le savez, Sud Radio vous a accompagné le maximum.
05:45Et on restera là en cas de besoin.
05:48Merci beaucoup.
05:48– C'est fort la lettre, Cécile.
05:50Est-ce que je peux dire comment elle termine ?
05:51Vraiment, Céline Mahutot, c'est très fort.
05:54Voilà, vous avez des moyens si faciles à portée de main.
05:58N'oubliez jamais, vous aussi, vous avez été sept enfants.
06:01Ça m'émeut beaucoup.
06:03– Oui.
06:03– C'est très fort.
06:04– Merci, mille fois.
06:05Merci, Félix Mathieu.
06:07Allez vous rester.
06:07– Merci.

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