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  • 28/05/2025

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Transcription
00:00:00Violence repétée, physique, verbale ou psychologique.
00:00:10Vous l'aurez compris, nous parlons du harcèlement en milieu scolaire, en milieu professionnel, en milieu familial également, en milieu conjugal.
00:00:20Et si on en parlait aujourd'hui, reçois des invités, des témoins et même des victimes de cette violence, de ce harcèlement qui nous pourrit parfois la vie.
00:00:28Et si on en parlait.
00:00:58Bonsoir et bienvenue dans cette autre édition de notre programme, de votre programme et si on en parlait.
00:01:05Et si on parlait justement aujourd'hui, ce soir, à cet instant même, du harcèlement sexuel que nous pouvons observer ou subir en milieu professionnel, familial, que sais-je encore, dans tous les milieux que nous fréquentons.
00:01:18Ce soir avec Julie, Harold et Félore, on en parle.
00:01:21Nos très chers invités sont déjà sur ce plateau pour votre bonheur, très chers téléspectateurs.
00:01:42Julie, bonsoir, merci d'être là.
00:01:45Bonsoir Sidonie.
00:01:46Bonsoir Félore, merci d'être là.
00:01:48Je suis honoré Sidonie.
00:01:49Bonsoir Harold.
00:01:50Vous allez bien ?
00:01:51Très très bien.
00:01:51C'est un plaisir de vous avoir sur ce plateau pour parler d'un thème qui nous concerne tous.
00:01:56Nous parlons du harcèlement, mais plus précisément du harcèlement sexuel.
00:02:02Alors Julie, vous êtes une femme à tout seigneur, tout honneur.
00:02:05Merci à vous.
00:02:06Vous êtes victime de harcèlement ou alors êtes-vous acteur du harcèlement ?
00:02:10Vous avez harcelé qui ?
00:02:11J'ai été témoin.
00:02:13Vous avez été témoin.
00:02:13Juste témoin en dehors de l'action.
00:02:16D'accord.
00:02:18Bon, parlant du harcèlement sexuel, je commencerai par un verset biblique pour parler des femmes et des hommes,
00:02:28parce qu'ils sont d'abord créés par Dieu.
00:02:31Je rentrerai dans Esaïe, verset 4, chapitre 4, verset 1.
00:02:37Et cette femme saisiront en ce jour un seul homme et diront,
00:02:41nous mangerons notre pain et nous nous vêtirons de nos habits.
00:02:45Fais-nous seulement porter ton nom.
00:02:47Je partirai encore d'un fait biblique, le fait de Samson et d'Alila.
00:02:53Je partirai encore d'un constat démographique selon lequel il y a plus de femmes que d'hommes.
00:02:59Je rentrerai dans les sens mêmes, c'est-à-dire la nature de l'homme qui est instinctivement animalier,
00:03:08instinctivement bestial, c'est-à-dire disposé à satisfaire sa libido.
00:03:15Je partirai encore de la nature innée de la femme qui est par essence aussi séductrice, provocatrice.
00:03:24Et je dirais que le thème sur le harcèlement sexuel est un thème complexe dans son analyse.
00:03:32Mais alors, dans cette analyse-là, moi particulièrement,
00:03:39je peux conclure que l'homme et la femme sont tous deux victimes de harcèlement sexuel.
00:03:44Mais la femme, elle est plus disposée au harcèlement pour plusieurs raisons.
00:03:48D'abord, les raisons de mariage, de protection, la recherche d'une protection,
00:03:57la compagnie pour combler ses nuits de plaisir.
00:04:02Le désir même de s'affirmer aussi.
00:04:04Parce que la femme, elle peut harceler pour s'affirmer dans sa nature,
00:04:10pour s'affirmer dans son être.
00:04:12C'est le cas des femmes viriles, par exemple.
00:04:15Des femmes qui sont enclins à prendre des hommes en virile localité.
00:04:22On parle communément d'ambassadeurs.
00:04:25Et elle se plaît dans la polyandrie, avoir trois, quatre ou cinq partenaires,
00:04:30ce qui fait peut-être son rayonnement du genre.
00:04:38C'est-à-dire, elle se dit, je peux le faire puisque les hommes sont polygames.
00:04:43Moi également, je vais dans la polyandrie pour m'affirmer,
00:04:46pour montrer que je suis également virile.
00:04:51Il y a aussi, pour atteindre des objectifs,
00:04:54la femme peut harceler objectifs professionnels,
00:04:59c'est-à-dire beaucoup plus.
00:05:00Vous savez, les femmes sont des indiques.
00:05:03Dans certains systèmes sécuritaires étatiques,
00:05:05on les prend pour des indiques.
00:05:06et elles arrivent toujours à leur fin parce qu'espionne,
00:05:09on ne s'en méfie pas, on ne soupçonne pas.
00:05:13Pour des raisons personnelles aussi,
00:05:15des raisons personnelles,
00:05:16parce qu'elle peut avoir envie d'atteindre certains objectifs,
00:05:21que ce soit sur le plan professionnel,
00:05:24les promotions canapé, par exemple,
00:05:27entre autres.
00:05:28Et également,
00:05:31dans cet engrenage-là,
00:05:35la femme qui est à la recherche
00:05:37d'un certain aura,
00:05:41d'une certaine ascendance sur l'homme,
00:05:46se retrouve en train de s'exposer
00:05:50à des cas de viol.
00:05:52Ça peut être des viols occasionnels,
00:05:56ça peut être des viols intentionnels,
00:05:58et toutes les mesures qu'elle prend
00:06:00vont de telle sorte que l'homme
00:06:04peut se permettre à tout moment de la harceler,
00:06:09parce qu'elle se dispose elle-même à cela.
00:06:11Et de plus en plus,
00:06:12on a des femmes qui ont perdu leur valeur morale,
00:06:16leur valeur de foi,
00:06:19elles ont perdu leur principe même,
00:06:22et la femme devient l'objet,
00:06:26et elle court également vers l'objet
00:06:28qui est l'intérêt.
00:06:30Voilà ce que je peux dire à propos de...
00:06:32Bon, moi j'attendais plus un témoignage,
00:06:35mais le cours magistral n'est pas non plus mauvais.
00:06:39Alors, vous êtes une femme.
00:06:41Quand on parle de harcèlement sexuel,
00:06:44en général, on dirait que les hommes
00:06:45sont des coupables désignés.
00:06:48Mais dans notre société moderne aujourd'hui,
00:06:50on constate aussi que certains hommes
00:06:51sont victimes également de harcèlement sexuel.
00:06:54D'ailleurs, vous venez, au long de votre exposé,
00:06:57vous voulez prouver cela.
00:06:58Effectivement.
00:06:59Ce n'est pas une preuve,
00:07:00mais je veux dire que vous avez fait une analyse
00:07:01assez logique dans votre façon de vous exprimer.
00:07:05Alors, je voudrais comprendre,
00:07:06qu'est-ce qui pousse au harcèlement ?
00:07:10Ou alors, qu'est-ce qui peut vous faire comprendre
00:07:12qu'à cet instant, je suis face à un harcèlement sexuel ?
00:07:16Vous qui êtes une femme,
00:07:17comment ça se manifeste, le harcèlement sexuel ?
00:07:20Le harcèlement sexuel,
00:07:23je prendrais d'abord le premier cas,
00:07:25c'est-à-dire de l'homme envers la femme,
00:07:28c'est-à-dire un homme qui déploie...
00:07:30Non, parlez de vous qui êtes une femme.
00:07:31Nous sommes les hommes sur le plateau.
00:07:32C'est-à-dire que je sois victime de harcèlement sexuel.
00:07:35Oui, comment vous saurez que ça c'est ?
00:07:37Parce qu'on me dit que c'est une violence répétée.
00:07:39C'est une violence répétée.
00:07:40Voilà.
00:07:40Elle peut être étranglée,
00:07:42c'est-à-dire assez brute,
00:07:45assez violente, véritablement,
00:07:46de telle sorte qu'elle se manifeste
00:07:49par des paroles,
00:07:53c'est-à-dire des paroles perverses.
00:07:56Là, vous savez que vous êtes en face d'une violence.
00:07:58Oui, là, je sens que je suis en face d'une violence.
00:08:00Là, je sens que...
00:08:00Mais à quel moment est-ce que le harcèlement sexuel intervient,
00:08:04selon vous ?
00:08:04Le harcèlement...
00:08:05Parce qu'on a le prof qui est en régie,
00:08:06le professeur Raymond Bédé,
00:08:07il viendra sur ce plateau.
00:08:09Il va nous éclairer sur ce sujet assez épineux.
00:08:13Mais en attendant,
00:08:14nous voulons des témoignages ici sur ce plateau.
00:08:16C'est-à-dire.
00:08:16Alors, Félo.
00:08:18Oui, Sidonie.
00:08:19Vous avez harcelé combien de femmes ?
00:08:21Combien de femmes vous ont-elles harcelées ?
00:08:24Je commencerai par dire que...
00:08:26Je ne veux plus de définition,
00:08:28parce que nos téléspectateurs,
00:08:29on n'a pas le temps.
00:08:30Eux, ils veulent des choses concrètes.
00:08:32Dites-nous.
00:08:34Alors, je pense que chacun d'entre nous,
00:08:36tout au moins,
00:08:37a vécu déjà un harcèlement sexuel
00:08:39d'une façon ou d'une autre.
00:08:40Pour aller gros au but,
00:08:42c'est un comportement qui se manifeste...
00:08:45Vous avez harcelé combien de femmes ?
00:08:47Combien de femmes vous ont-elles harcelées ?
00:08:50That is the question.
00:08:51Voilà.
00:08:52Je parlerai des femmes qui m'ont harcelée.
00:08:54D'accord.
00:08:54Dites-le alors.
00:08:55Parce que moi, je ne savais pas qu'on harcelait aussi les hommes.
00:08:58Bon.
00:08:58Il y a une victime.
00:09:00Allez-y.
00:09:00Alors, elles sont tellement nombreuses
00:09:02par rapport à mon cadre professionnel,
00:09:04par exemple,
00:09:04ou alors la profession que j'exerce.
00:09:07Je suis un homme de médias
00:09:08et par ailleurs, je suis acteur de cinéma.
00:09:11Donc, c'est le monde du showbiz.
00:09:12Vous savez que nous sommes toujours confrontés
00:09:14à des rencontres,
00:09:15jour après jour.
00:09:17Et il peut arriver que
00:09:18une femme soit flashée par ma modeste personne.
00:09:22Ça peut être vice-versa.
00:09:23Alors, cet harcèlement-là peut se manifester
00:09:25par le toucher, des caresses.
00:09:27Vous avez été victime de ça ?
00:09:28Oui, des touchers, des caresses.
00:09:30Mais comment vous vous êtes...
00:09:31Indésiré, forcément.
00:09:32Et caressé.
00:09:33Attendez.
00:09:33Lorsque quelqu'un vient à vous,
00:09:35dans un premier temps,
00:09:36vous dites que c'est pour...
00:09:37Comment je vais dire ça ?
00:09:38C'est pour un salut,
00:09:41pour une manifestation d'amicalité.
00:09:43Mais lorsque ça devient perpétuel,
00:09:45vous pouvez le comprendre,
00:09:46nous ne sommes pas des enfants.
00:09:47Lorsque vous avez un regard perçant,
00:09:49approfondi, constant,
00:09:52vous devrez comprendre
00:09:53qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:09:55D'accord.
00:09:55Ce ne sont pas des enfants,
00:09:56nous sommes des grandes personnes.
00:09:58Et comment vous vous sentez quand...
00:10:00Comment vous vous êtes sentis ?
00:10:01Parce que vous parlez de votre cas.
00:10:03Comment vous vous êtes sentis
00:10:04quand cela s'est répété
00:10:06en tant qu'homme ?
00:10:08Vous n'avez pas été flatté un peu
00:10:10parce qu'apparemment,
00:10:10on dit qu'on ne crache pas
00:10:11sur la nourriture.
00:10:12Dans un premier temps,
00:10:13il y a ce côté,
00:10:14on se sent un peu flatté.
00:10:16Mais sauf qu'à un moment,
00:10:17on sent une sorte d'atteinte
00:10:19dans l'intégrité
00:10:23de l'être humain que nous sommes
00:10:25sur le plan physique,
00:10:27moral et même psychologique.
00:10:30D'accord.
00:10:30Il y a même la dignité de l'homme
00:10:32qui est à un certain moment touché
00:10:33face à la situation.
00:10:34Ah bon ?
00:10:35Oui.
00:10:36Donc quand les hommes
00:10:36sont harcélés sexuellement,
00:10:37ils se sentent réduits ?
00:10:39Ça dépend de l'éducation
00:10:41que vous avez à la base.
00:10:42C'est vrai que dans nos cultures africaines,
00:10:45c'est un sujet qui reste tabou.
00:10:48Jusqu'ici, on garde silence.
00:10:51Mais lorsque vous avez face à vous,
00:10:53par exemple, une autorité femme
00:10:55qui s'intéresse à vous,
00:10:58il n'est pas très facile pour vous
00:11:00de vous exprimer.
00:11:02Dans la culture africaine,
00:11:05on n'expose pas en chef.
00:11:07Que ce soit un homme,
00:11:08que ce soit une femme.
00:11:09Et nous les femmes,
00:11:10alors, on doit faire quoi ?
00:11:11Je voulais dire tantôt
00:11:13que je ne voulais pas
00:11:14qu'on réduise le harcèlement
00:11:15à des hommes, tout simplement.
00:11:21Le harcèlement sexuel peut être
00:11:22chez les hommes comme chez les femmes.
00:11:24Exactement.
00:11:25Puisque vous avez subi cela.
00:11:26Puisque vous subissez cela, apparemment.
00:11:28Je l'ai eu, j'ai été victime.
00:11:31Vous avez été victime
00:11:32et vous vous êtes sentie très mal
00:11:34dans votre peau, dans votre chair.
00:11:36Mais vous imaginez des millions de femmes
00:11:38qui subissent cela au quotidien.
00:11:40Les femmes en subissent, c'est vrai,
00:11:43peut-être un peu plus que les hommes.
00:11:44Ça, il faut le reconnaître.
00:11:46Maintenant, l'homme, généralement,
00:11:49lorsqu'il assène une femme,
00:11:50c'est par rapport à quelque chose.
00:11:53parce que les femmes de par leur comportement aussi
00:11:55sont provocatrices.
00:11:58Mais très peu d'hommes sont provocateurs.
00:12:00Ça, il faut le reconnaître.
00:12:02D'accord.
00:12:02Vous voyez.
00:12:03Ça, je vous l'accorde.
00:12:04Voilà.
00:12:05Très peu d'hommes sont provocateurs.
00:12:07Et en ce qui concerne la jante féminine,
00:12:10lorsque celle-là est intéressée,
00:12:12elle jouit de plusieurs manières.
00:12:15Et vous avez cédé à ce harcèlement ?
00:12:17Non, pourquoi ?
00:12:18Je suis venu dans un cadre professionnel
00:12:20qui fait ce que je suis venu faire.
00:12:22si c'est pour un projet de cinéma, de film,
00:12:25je suis là pour travailler.
00:12:27Maintenant, la moralité qui est mienne,
00:12:30vous voudriez que j'amène cette dernière
00:12:32à comprendre progressivement
00:12:35que nous sommes dans un cadre professionnel.
00:12:37Si jamais il y aurait même un certain intérêt,
00:12:40c'est plus tard après.
00:12:41Ah, mais les hommes, vous voyez,
00:12:43il y a toujours...
00:12:45Il est en train de dire que ce n'est pas si grave pour lui.
00:12:48C'est-à-dire qu'on peut voir après.
00:12:49J'ai dit si jamais.
00:12:51Non, on a compris.
00:12:52Dans mon cas, ce n'est forcément pas le cas à chaque coup.
00:12:56Vous voyez, ça peut arriver,
00:12:58parce que je suis humain,
00:12:59ça, il faut le reconnaître.
00:13:00Non, mais ne vous plaignez pas de harcèlement, alors.
00:13:02Non.
00:13:03Quand vous êtes consentant,
00:13:05c'est autre chose.
00:13:06Mais c'est un acte,
00:13:07c'est un comportement à connotation sexuelle,
00:13:10indésiré, indésiré.
00:13:13Très inconfortable.
00:13:14Oui, très inconfortable.
00:13:15Inacceptable, inacceptable même,
00:13:17à l'instant.
00:13:18Vous voyez.
00:13:19Donc, je pense que,
00:13:21d'un côté comme de l'autre,
00:13:22nous en vivons plusieurs situations.
00:13:25D'accord.
00:13:26Harold.
00:13:26Oui, je vais.
00:13:27Soyez un peu faites différemment,
00:13:30c'est-à-dire dites la vérité.
00:13:31OK.
00:13:32Vous avez harcelé combien de femmes ?
00:13:34Oh, je...
00:13:36Même inconsciemment.
00:13:38Oui, oui, même inconsciemment,
00:13:39puisqu'on n'a pas harcelé les regards.
00:13:41Exactement.
00:13:41Oui.
00:13:41Il y a même le viol, pas le regard.
00:13:43Pas le regard.
00:13:43Oui, j'ai harcelé plusieurs, plusieurs femmes.
00:13:47Bon, mais il ne faut pas que les juges
00:13:49vous en tiennent rigueur,
00:13:50parce que nous sommes dans le cadre d'une émission.
00:13:52Le monsieur n'est pas en train de dire
00:13:53qu'il faut venir, monsieur les avocats,
00:13:56à la sortie de l'émission,
00:13:57pour lui dire que vous avez avoué
00:13:58que vous avez harcelé.
00:13:59C'était le passé.
00:14:01Oui, c'était le passé.
00:14:01Voilà, ça c'est le passé.
00:14:02En plus que je suis d'abord un peintre
00:14:04dans l'embâtiment,
00:14:05je suis aussi un révérend.
00:14:07Ah, maintenant il est pasteur.
00:14:08Oui.
00:14:09Donc, il ne peut plus harceler.
00:14:10C'est passé.
00:14:11Voilà, parlez-nous de ce cas.
00:14:12Vous avez harcelé combien de femmes?
00:14:14Bon, là je ne peux pas compter.
00:14:16C'était dans mon plus jeune âge.
00:14:17Ah oui.
00:14:18Et en tant qu'aussi technicien,
00:14:20quand vous vous rendez pour travailler
00:14:22quelque part, je suis un particulier.
00:14:25Peut-être qu'il y a la bonne,
00:14:26il y a sa soeur,
00:14:27et elle ressent un faible vis-à-vis de vous.
00:14:31Comment vous détectez le faible?
00:14:32Je détecte le faible commun.
00:14:33Il y a les manières, il y a le regard.
00:14:35Il y a la gentillesse.
00:14:36Il y a la douceur.
00:14:38Mais c'est des caractères féminins?
00:14:41Oui, c'est féminin,
00:14:41mais il y a une ruse derrière.
00:14:43Ah bon?
00:14:43Oui.
00:14:45Parce qu'il faut savoir faire la lecture.
00:14:48Peut-être la première fois,
00:14:48ça peut y passer,
00:14:50mais la deuxième, troisième fois,
00:14:52les choses changent aussi de son côté.
00:14:53D'accord.
00:14:54Quand elle voit que tu résistes,
00:14:55ou quand tu essaies d'ouvrir un peu la poche,
00:14:56tu te rends compte qu'il y a un harcèlement
00:14:58et tes désirs.
00:15:00Mais en toi,
00:15:00tu es venu faire mon travail,
00:15:02tu cherches le cas.
00:15:03Je ne sais pas,
00:15:03tu peux aller tomber
00:15:04dans cette affaire d'harcèlement,
00:15:06et après ça te cause
00:15:06des problèmes avec ton boss.
00:15:08Tu perds ta relation,
00:15:09tu perds ta connexion avec ton boss.
00:15:11Puisque tu es venu pour chercher ton pain,
00:15:12tu n'es pas venu pour être harcelé.
00:15:14Ou bien je ne suis pas venu pour venir harceler.
00:15:17Je fais ce que j'ai à faire et je pars.
00:15:19Alors quand vous avez harcelé les femmes dans le passé,
00:15:22vous vous sentiez comment ?
00:15:23C'était quoi votre motivation ?
00:15:25Pourquoi ?
00:15:25Quand j'ai harcelé les femmes dans le passé,
00:15:28je me sentais,
00:15:28j'étais content à l'intérieur de moi.
00:15:30Ah bon ?
00:15:31Oui, j'étais content.
00:15:32Je me sentais un homme.
00:15:33Ah bon ?
00:15:33Oui, je sentais que c'est un homme,
00:15:35je suis vivant.
00:15:36Puisqu'il y a une certaine vie
00:15:37que je ne menais pas comme certains de mes amis,
00:15:39on me disait,
00:15:39mais toi tu vis comment ?
00:15:40Si j'étais comme toi,
00:15:41si j'étais beau comme toi,
00:15:41mignon comme toi,
00:15:42parce qu'il fait telle chose avec les femmes,
00:15:43et ça m'a révolté un peu à moi.
00:15:45J'ai commencé à accéder par les regards
00:15:47et par ma façon de faire.
00:15:49Parce que vos camarades vous ont dit
00:15:51que vous êtes mignons.
00:15:52Oui.
00:15:53Mais toi, tu ne vois pas tel camarade qui t'aime,
00:15:55tu ne vois pas tel camarade qui t'aime,
00:15:56tu ne vois pas tel...
00:15:57J'ai dit qu'à bon, moi,
00:15:58je n'en avais pas remarqué.
00:15:59Mais mauvaise compagnie.
00:16:01Quand on dit ça,
00:16:02vous dites que ce n'est pas vrai,
00:16:03on maîtrise.
00:16:03Voilà, quelqu'un qui a été détourné.
00:16:05Oui, ce qui fait que ça m'a provoqué
00:16:07parce qu'il y avait un principe dans ma vie.
00:16:08Oui, un principe dans ma vie.
00:16:11Et ce qui fait que je me suis laissé
00:16:12emporter parce que je veux montrer
00:16:14que je suis aussi un homme.
00:16:15Parce qu'il avait trouvé des copines
00:16:16avec qui marchaient,
00:16:17même quand on rentrait des cours.
00:16:18Moi, je marchais toujours seul.
00:16:19Mais vous, au lieu d'entrer
00:16:20avec la manière douce et honnête,
00:16:22vous vous entrez avec la manière brutale,
00:16:24le harcèlement.
00:16:25Non, je n'étais pas entré brutalement.
00:16:27Je suis entré de façon douce.
00:16:29Parce que quand je viens,
00:16:31la brutalité ne paye pas toujours.
00:16:33Parfois, la douceur paye.
00:16:35Oui, la douceur,
00:16:35tu entres dans la...
00:16:36C'est-à-dire, tu es douceur, tu es tendre
00:16:37puisque la femme aime l'affection.
00:16:39Alors, comment vous traduisez votre harcèlement ?
00:16:43Ça se passe comment ?
00:16:44C'est des appels répétés ?
00:16:46C'est quoi ?
00:16:47Bon, ce n'était pas des appels tellement répétés.
00:16:50Ce n'était pas des appels tellement répétés.
00:16:51Il y avait le moment où j'avais la maîtrise de soi
00:16:53où je me calmais et disais,
00:16:55non, il faut qu'elle garde ma dignité.
00:16:56Je suis venu à l'école pour faire telle chose,
00:16:58je suis à tel milieu pour telle chose.
00:16:59Il faut que j'ai la maîtrise,
00:17:01je contrôle ma libido.
00:17:03D'accord.
00:17:03Que je ne puisse pas atteindre des mots
00:17:04pour regretter des mots.
00:17:05Mais vous harcelez comment ?
00:17:07Moi ?
00:17:07Vous les appelez, vous insistez ?
00:17:11Qu'est-ce que je fais ?
00:17:12On se change les numéros, les téléphones.
00:17:15Et ce n'est pas là que le bonjour commence à WhatsApp.
00:17:17Et en cause, je t'appelle princesse.
00:17:20Princesse ?
00:17:20Oui, je t'appelle princesse.
00:17:22Même si elle est esclave, en fait.
00:17:23Même si elle est esclave.
00:17:24Je ne regarde pas si elle est esclave.
00:17:25À l'instant, elle est princesse.
00:17:26Moi, je sais ce que je veux.
00:17:27C'est ça.
00:17:28J'harcèle dans le romantisme.
00:17:29C'est ça.
00:17:30Dans la douceur.
00:17:31Exact.
00:17:31Et après, coucou,
00:17:33des bons petits noms que les femmes aiment bien
00:17:34parce que l'harcèlement,
00:17:35ça part, ça avait un peu de flatterie.
00:17:37Avec le tact.
00:17:38Oui, le tact,
00:17:38parce que la femme aime la flatterie.
00:17:40Elle entre dans ce jeu de connexion de flatterie
00:17:42et lorsqu'elle est déjà dedans...
00:17:44Bim !
00:17:45Oui.
00:17:46Vous prenez ?
00:17:47Oui, je prends.
00:17:51Incroyable.
00:17:52Donc, il y a des tactiques.
00:17:53Il faut avoir la stratégie.
00:17:55Mais plus tard,
00:17:56ce sont des choses qu'on regrette.
00:17:58Oui, puisque vous regrettez cela, d'ailleurs.
00:18:01Et vous n'êtes pas très confortable
00:18:03quand vous parlez.
00:18:04Mais comme nous sommes ici,
00:18:05on en parle.
00:18:05Vous partagez votre expérience.
00:18:06Oui, puisque j'ai dessus certains cœurs.
00:18:09Oui, j'ai...
00:18:10Non, moi, je n'aime pas.
00:18:11Je n'aime plus jouer avec les émotions des femmes.
00:18:13Donc, vous avez beaucoup joué
00:18:13avec les émotions des femmes.
00:18:14Pas tellement quelques-unes.
00:18:16Parce que, bon,
00:18:17j'ai aussi commencé à faire surtout cela
00:18:19parce que, à un certain niveau,
00:18:21parce que j'ai été trop dessus par les femmes
00:18:23qui ont abusé de moi.
00:18:24Oui, et ce qui fait que ça m'a rendu...
00:18:25J'ai été comme un prédateur.
00:18:28Oui.
00:18:29Et c'est devenu comme une vengeance.
00:18:31Je n'aimais plus,
00:18:31mais j'arcelais juste pour vouloir me venger.
00:18:35Non, en fait,
00:18:36dès que vous aviez votre victime,
00:18:37vous la laissiez,
00:18:38vous passiez à une autre.
00:18:39C'était ça ?
00:18:39Oui, c'était comme ça.
00:18:40Et ça me plaisait.
00:18:41Je ne mentais.
00:18:42Je ne savais pas mentir à la femme.
00:18:43C'était quand je suis avec toi.
00:18:44C'était une place.
00:18:45Mais après, dès qu'elle passait,
00:18:46elle peut pas aller là.
00:18:47Mais je t'aime, je ne suis pas là.
00:18:48Dans mon cœur, je dis autre chose.
00:18:50Ah bon ?
00:18:50Oui, mais grâce à Dieu,
00:18:51le Seigneur m'a transformé aujourd'hui.
00:18:53Amen, alléluia.
00:18:56On va aller dans le public.
00:18:58On va aller dans le public.
00:18:59Il paraît que je n'ai pas de micro-public aujourd'hui.
00:19:01J'en ai.
00:19:02Bonsoir, très cher public.
00:19:04C'est souvent ici qu'on a les gens
00:19:05qui disent la vectée.
00:19:07Alors, dis-moi.
00:19:10Tout à l'heure, elle m'a dit
00:19:11qu'elle a été harcelée.
00:19:13Mais il y a un monsieur
00:19:14à qui on a envoyé le feu ensemble
00:19:17tout à l'heure
00:19:17pour vous dire la petite histoire.
00:19:19On lui a envoyé le feu.
00:19:21On a dit feu sur qui ?
00:19:23On ne cite pas les gens.
00:19:25Non, on ne cite pas,
00:19:26mais c'était un professeur
00:19:27à l'école normale supérieure.
00:19:30Non, à l'école normale d'instituteurs.
00:19:32À l'école normale d'instituteurs.
00:19:34Ok, parlez-nous de ça.
00:19:35À les nièges.
00:19:36Mettez-vous debout, s'il vous plaît.
00:19:38Le harcèlement sexuel
00:19:40se recouvre beaucoup plus
00:19:43dans les écoles de formation,
00:19:45dans les commissariats,
00:19:49un peu dans tous les secteurs.
00:19:52Parce que quand un homme a la position,
00:19:54quand il a une position élevée
00:19:57et vous avez besoin de ses services,
00:19:59il use beaucoup d'astuces
00:20:01pour vous avoir par tous les moyens possibles.
00:20:05Parce qu'il sait que vous n'allez pas
00:20:07d'accepter ses avances,
00:20:09alors il ne sait pas où vous prendre.
00:20:13Et tout homme frivole
00:20:15est un aselot sexuel
00:20:17qui s'ignore.
00:20:18C'est vrai.
00:20:19Parce que toutes les femmes
00:20:21ne vont pas accepter vos avances.
00:20:23Alors quand un homme frivole
00:20:26est intéressé par une femme,
00:20:28il fait tous les efforts possibles.
00:20:31Il use de toutes les méthodes
00:20:33pour l'avoir.
00:20:35Certains vont jusqu'à humilier la femme.
00:20:38Ah oui.
00:20:39Ils humilient la femme.
00:20:41Certains hommes vont jusqu'à faire du chantage
00:20:44aux femmes.
00:20:47C'est pour ça que vous voyez,
00:20:48les femmes sont malheureuses
00:20:50dans certains lieux de service.
00:20:52parce que c'est son supérieur,
00:20:55c'est son chef
00:20:55qui lui met la vie.
00:20:57Qui lui met la vie.
00:20:58Pour se plaindre,
00:20:59on dit que c'est toi le problème.
00:21:01Non, c'est toi le problème.
00:21:02Tout simplement parce qu'on protège
00:21:04le harceleur.
00:21:06On le protège.
00:21:08On a besoin des avantages
00:21:09du harceleur
00:21:10au lieu de le dénoncer.
00:21:12Exactement.
00:21:12Alors, la femme,
00:21:14elle se sent seule.
00:21:16Elle se sent seule.
00:21:18Elle se sent malheureuse.
00:21:19Elle ne sait pas vers qui se plaindre.
00:21:21Exactement.
00:21:22Beaucoup vont jusqu'à se suicider.
00:21:24Parce que quand on n'a pas de cardio,
00:21:27oui.
00:21:28Alors, parlez-nous de votre cas.
00:21:29Oui, je viens, j'en viens.
00:21:32Alors,
00:21:33j'étais à l'école normale.
00:21:34Je n'étais pas quand même
00:21:38aussi facile.
00:21:39Mais j'ai toujours été,
00:21:42quand j'étais jeune,
00:21:43j'étais une jeune fille
00:21:45qui aimait bien se mettre,
00:21:46qui était sexy et autre.
00:21:48Et j'étais dans les activités culturelles.
00:21:51Ça veut dire,
00:21:51beaucoup de personnes
00:21:52et de nature très...
00:21:55J'abordais facilement les gens.
00:21:56Vous avez le contact facile.
00:21:57Oui, le contact facile.
00:21:58Alors, certaines personnes
00:22:00confondaient ces choses,
00:22:03ces caractères.
00:22:04aux appels de balles.
00:22:08Oui.
00:22:09Alors,
00:22:10mon professeur, lui,
00:22:12je ne lui avais pas fait
00:22:13des appels de balles
00:22:14parce que je n'en faisais pas.
00:22:16J'étais quelqu'un de très relaxe.
00:22:18Vous étiez extravertie.
00:22:21Pas extravertie.
00:22:22J'étais quelqu'un de très relaxe.
00:22:25Oui.
00:22:25Alors,
00:22:27le type a commencé
00:22:28à me faire la pression.
00:22:29Il vient dans ma chambre.
00:22:32Oui.
00:22:33Alors, il vient...
00:22:34La chambre universitaire ?
00:22:35Oui, parce qu'on avait
00:22:36des chambres d'étudiants.
00:22:38D'accord.
00:22:39Alors, il vient frapper à la porte.
00:22:41Je lui pose la question,
00:22:42mais vous venez faire
00:22:43vos cours.
00:22:46Il était 22h.
00:22:47Vous venez le faire
00:22:48à 22h.
00:22:48Ah oui, clos.
00:22:49Je fais déjà des cours
00:22:50particuliers avec vous.
00:22:52Alors, il dit non,
00:22:53c'est que je veux,
00:22:54je veux, je veux.
00:22:55Je lui dis, mais non,
00:22:56je ne peux pas faire ça.
00:23:00Parce qu'étant donné
00:23:01que je connaissais
00:23:02que cet homme,
00:23:03c'était...
00:23:03Il était très frivole.
00:23:05Il cherchait
00:23:05toutes les collègues.
00:23:06Toutes les filles.
00:23:07Toutes les collègues.
00:23:09Alors, il est parti,
00:23:11il n'a pas digéré.
00:23:13Il est en classe.
00:23:15Il a commencé bien avant.
00:23:17Il dit,
00:23:17je veux te offrir un pot.
00:23:19Et moi,
00:23:20j'avais un peu de moyens
00:23:22parce que mon mari était
00:23:24avec quand même...
00:23:26Il savait que vous étiez marié ?
00:23:28Oui, il savait.
00:23:29Et lui, il s'en fout.
00:23:30Il s'en fout, oui.
00:23:31Il s'en fout.
00:23:32Quand celui-là va arriver
00:23:33à ses fins,
00:23:33que tu sois femme, mariée ou pas,
00:23:35ce n'est pas son problème.
00:23:36Tout ce qu'il veut,
00:23:37c'est soulever votre robe,
00:23:39faire baisser votre culotte,
00:23:40un truc de...
00:23:41Et vous humiliez.
00:23:42Et vous humiliez.
00:23:43Ah oui.
00:23:43Vous humiliez après.
00:23:44C'est ça.
00:23:45Alors,
00:23:46je lui ai plutôt offert à boire.
00:23:50Ensuite,
00:23:52on a causé,
00:23:53mais c'était dans un autre sens.
00:23:56Dans la salle de classe,
00:23:57il a commencé à m'humilier.
00:24:00Il a commencé à m'humilier.
00:24:02Ce n'était plus ça.
00:24:03Il a commencé.
00:24:04Il arrive,
00:24:04il me demande de sortir
00:24:05de la salle de classe.
00:24:07Sans raison ?
00:24:07Sans raison.
00:24:08Aucune.
00:24:09Alors,
00:24:11la première fois,
00:24:12je suis sortie.
00:24:14Et les prochaines fois,
00:24:15j'ai refusé.
00:24:16Alors,
00:24:17il a pris mes camarades
00:24:18à témoin.
00:24:19Il leur a dit,
00:24:20non,
00:24:20voilà,
00:24:21si elles ne sortent pas,
00:24:22moi, je sors.
00:24:23Vous voyez jusqu'à quel niveau
00:24:24l'OASL peut vous monter
00:24:27contre vos camarades,
00:24:28vos collègues.
00:24:30Alors,
00:24:30je ne voulais pas sortir,
00:24:31mais mes collègues ont dit,
00:24:32non,
00:24:33on est venu faire les cours ici,
00:24:34on n'est pas venu,
00:24:35il faut sortir.
00:24:36Alors,
00:24:36j'étais obligée de libérer
00:24:37la salle de classe.
00:24:39Je suis de nature très forte,
00:24:41de caractère.
00:24:41Ça se voit.
00:24:42Oui,
00:24:42ce homme,
00:24:43ça s'entend.
00:24:43Il a commencé à m'humilier,
00:24:46il entre dans la salle de classe,
00:24:47il dit,
00:24:48oh,
00:24:48celles qui disent qu'elles s'habillent,
00:24:49celles qui disent que tout ça,
00:24:50machin,
00:24:51il me lance des bons et tout et tout.
00:24:52Et à chaque fois,
00:24:53il est même allé jusqu'à,
00:24:55parce que quand sa femme est venue aussi,
00:24:57a réussi à avoir le concours
00:25:00de lignage,
00:25:01oui,
00:25:02elle est venue,
00:25:03elle nous a retrouvés,
00:25:03il a dit à sa femme que,
00:25:05moi,
00:25:06je l'ograguais.
00:25:07Alors,
00:25:07ils sont prêts à tout,
00:25:08il va dire que c'est toi,
00:25:09la victime,
00:25:10qui l'ograguent,
00:25:11qui lui fait des avances.
00:25:13Et vous,
00:25:13vous êtes en situation de faiblesse,
00:25:16vous ne pouvez même pas vous exprimer,
00:25:17mais moi,
00:25:17comment je m'exprimais,
00:25:19il est arrivé jusqu'au niveau
00:25:20où il m'a monté
00:25:21contre certains de ses collègues,
00:25:23dont nos professeurs.
00:25:24Je ne sais pas ce qu'il leur disait là-bas.
00:25:26Non,
00:25:26il a monté les enseignants contre vous.
00:25:27Oui,
00:25:28j'étais déjà la bête noire
00:25:29et alors,
00:25:30beaucoup aussi connaissaient
00:25:31ce qui se passait
00:25:32et je m'exprimais tout le temps.
00:25:34Nous sommes arrivés au niveau
00:25:36où il a dit,
00:25:37en tout cas,
00:25:38je connais déjà les copies
00:25:40et la main d'écriture
00:25:41de tout le monde ici.
00:25:43Même lors de la correction,
00:25:45je vais noter ces gens,
00:25:49très mal.
00:25:49Alors,
00:25:50il parlait de moi,
00:25:50moi j'ai su.
00:25:52Lors de ma soutenance,
00:25:53il a fait tous,
00:25:55tous les efforts possibles
00:25:56pour être dans mon jury.
00:25:59Dans mon jury.
00:26:00Et vous avez expliqué tout ça
00:26:01à votre mari ?
00:26:02Oui,
00:26:03je lui disais,
00:26:03bon,
00:26:03en tout cas,
00:26:04je lui parlais,
00:26:05bon.
00:26:05Et vous n'avez pas
00:26:06conché plainte régulièrement ?
00:26:07Non,
00:26:07vous ne pouvez pas porter plainte.
00:26:09Pourquoi ?
00:26:09Vous portez plainte,
00:26:10vous connaissez la société actuelle,
00:26:12peut-être que ça a changé maintenant.
00:26:13Vous allez porter plainte
00:26:16contre votre professeur
00:26:18et vous allez vous retrouver
00:26:19avec tout,
00:26:21tout,
00:26:21tout le monde
00:26:22derrière vous.
00:26:23Non,
00:26:23il faut porter plainte.
00:26:24Il faut porter plainte.
00:26:25Mais c'est maintenant
00:26:26que moi,
00:26:26je comprends certaines choses.
00:26:27Mais j'ai la chance
00:26:28que partout j'ai travaillé,
00:26:30j'ai eu des...
00:26:31Mes chefs sont devenus
00:26:33mes papas.
00:26:34Donc,
00:26:34je n'ai plus rencontré
00:26:36le harcèlement sexuel.
00:26:37Donc,
00:26:38je ne pouvais pas.
00:26:39J'étais même jeune,
00:26:41mais...
00:26:42Naïve un peu ?
00:26:42Bon,
00:26:43pas naïve,
00:26:44mais je me disais toujours
00:26:45que non,
00:26:46si,
00:26:46j'expose.
00:26:46Parce qu'il avait...
00:26:48Il disait des choses,
00:26:49il causait même avec des camarades,
00:26:51il leur racontait des bêtises
00:26:52et tout et tout.
00:26:53Alors,
00:26:54les gens étaient derrière moi,
00:26:56contre moi.
00:26:57Certains,
00:26:58bien sûr.
00:26:59Vous savez,
00:27:00quand vous cherchez...
00:27:01Et quand on est une femme
00:27:02et qu'on vit une situation pareille,
00:27:03comment est-ce qu'on se sent
00:27:04dans sa chambre ?
00:27:05On se sent mal.
00:27:06On se sent mal.
00:27:07On se pose la question,
00:27:08on se dit,
00:27:09mais est-ce que c'est moi
00:27:10qui attire ?
00:27:11Est-ce que c'est moi
00:27:12qui excite,
00:27:13entre guillemets ?
00:27:13C'est moi qui excite ces hommes,
00:27:15cet homme,
00:27:16à me faire certaines choses.
00:27:17En même temps,
00:27:18comme j'aimais mettre
00:27:19les collants,
00:27:20j'aimais mettre...
00:27:21Non,
00:27:21mais vous aussi,
00:27:22vous ne pouvez pas porter le collant.
00:27:23Pourquoi ?
00:27:24Pourquoi ?
00:27:26Comment vous portez le collant ?
00:27:27Pourquoi ?
00:27:27Le collant,
00:27:28ça dessine tout ?
00:27:28Non,
00:27:29ça dessine comment ?
00:27:30Attendez,
00:27:30vous êtes obligés,
00:27:31je ne mettais pas mon sexe en exergue,
00:27:34non,
00:27:34mais je mettais mes collants.
00:27:35Mais chacun doit s'habiller
00:27:37comme il peut.
00:27:38Il ne faut pas encourager
00:27:39les harcèleurs.
00:27:40Non,
00:27:40il ne faut pas les encourager.
00:27:41Non,
00:27:42vous savez,
00:27:43ils sont malades,
00:27:44c'est des malades.
00:27:45Il ne faut pas non plus provoquer.
00:27:47Ce n'est pas parce qu'une femme
00:27:49s'habille sexy
00:27:50que les hommes vont la harceler
00:27:52et dire que c'est elle
00:27:54qui les pousse à l'action.
00:27:56Un harcèleur reste un harcèleur.
00:27:58Il est harcèleur
00:27:59et il va demeurer harcèleur.
00:28:00Non,
00:28:01il ne va pas demeurer harcèleur
00:28:02quand il aura la correction.
00:28:04Non,
00:28:04il va demeurer harcèleur
00:28:05s'il ne reçoit pas
00:28:07une correction.
00:28:08Exactement.
00:28:08Effectivement.
00:28:11À la fin,
00:28:12à la fin,
00:28:14je me suis,
00:28:15face à mon jury,
00:28:16il était mon président du jury,
00:28:19il a tout fait.
00:28:20Une soutenance
00:28:21qui devait durer
00:28:22en principe une heure.
00:28:23On a fait plus d'une heure,
00:28:25trente minutes.
00:28:27Il tournait en rond,
00:28:28il ne faisait que me poser
00:28:29des questions.
00:28:30Et comme j'avais maîtrisé,
00:28:31j'avais maîtrisé.
00:28:33Le rapport ?
00:28:34Oui,
00:28:34j'avais maîtrisé des jambes.
00:28:35Le sujet ?
00:28:36Oui,
00:28:36le sujet.
00:28:37Alors,
00:28:38j'ai défendu copieusement
00:28:40mon mémoire.
00:28:42Oui,
00:28:42j'ai défendu mon mémoire
00:28:43et je suis sortie de là
00:28:45avec un très bien.
00:28:48Et lui,
00:28:49il a que,
00:28:49entre les jambes.
00:28:52Je vous dis,
00:28:54après,
00:28:54quand j'ai commencé
00:28:55à travailler...
00:28:55Je ne comprends pas
00:28:56pourquoi tout à l'heure
00:28:56on lui a envoyé le feu.
00:28:58Il mérite le feu, là.
00:28:59Oui,
00:28:59après,
00:29:01quand j'ai commencé
00:29:01à travailler,
00:29:02j'ai été affectée.
00:29:03Je l'ai rencontrée
00:29:04dans les couloirs
00:29:05du ministère.
00:29:07Il m'a saluée.
00:29:08Alors,
00:29:09parce que moi,
00:29:10j'ai cette fougue-là,
00:29:11je ne pardonne pas
00:29:12certaines choses.
00:29:13Et je lui ai dit,
00:29:13maintenant,
00:29:15tente encore
00:29:16de me faire
00:29:16ce que tu avais souvent
00:29:18l'habitude, là.
00:29:19On va finir, là.
00:29:20Ça va finir, là,
00:29:21tout de suite.
00:29:21C'est ça, c'est ça.
00:29:22Espèce de sorcier.
00:29:23Ah !
00:29:23Parce que j'avais la rage.
00:29:27Toute femme
00:29:28qui est encelée
00:29:28a une rage.
00:29:30Je vous dis,
00:29:31contre son âge de l'heure,
00:29:33je vous dis que même
00:29:33si elle vous fait
00:29:34un faux souris,
00:29:35quand vous la croisez
00:29:36au couloir,
00:29:37ne croyez pas que
00:29:37ce souris-là,
00:29:39c'est parce qu'elle vous aime.
00:29:40C'est parce qu'elle dit,
00:29:41mais regarde-moi
00:29:42ce canard, ce chien,
00:29:43si j'avais quelque chose,
00:29:44je pouvais le tuer.
00:29:45Oh, les gros mots.
00:29:46Oui, oui, oui,
00:29:47je vous dis,
00:29:48je vous dis
00:29:49ce que cette femme-là
00:29:50ressemble,
00:29:51parce qu'elles n'ont
00:29:51personne qui les protègent.
00:29:53Oui, elle va vous dire
00:29:55même des cochonneries
00:29:56dans le cœur,
00:29:57dans sa pensée.
00:29:57Elle va même vous tuer
00:29:58dans sa pensée,
00:30:00à vous croisant,
00:30:00derrière ce faux souris.
00:30:02Ce n'est pas qu'elle vous aime.
00:30:03C'est parce qu'elle dit,
00:30:04oh là là,
00:30:05si j'avais quelqu'un
00:30:06qui pouvait aussi
00:30:06vraiment me défendre
00:30:08et me comprendre.
00:30:09harcèlement sexuel,
00:30:12les hommes sont-ils
00:30:13des coupables désignés?
00:30:17C'est vrai qu'il y a un homme
00:30:18qui nous a déjà fait part
00:30:19de son harcèlement
00:30:20qui, je n'ai même pas
00:30:21très bien compris,
00:30:22si finalement,
00:30:23c'était un harcèlement
00:30:24ou bien,
00:30:24bon, bref.
00:30:25Bonsoir.
00:30:27Bonsoir, Sidonie.
00:30:29Alors, dites-nous.
00:30:30Oui, moi, je...
00:30:30Vous avez harcelé les femmes?
00:30:32Non, mais moi,
00:30:33quand je l'ai élève,
00:30:34quand même,
00:30:34j'ai fait face,
00:30:37j'ai vu le harcèlement
00:30:38d'un professeur,
00:30:40de mon professeur au lycée,
00:30:41au lycée de Macaque.
00:30:45Il harcèlait qui?
00:30:46Il harcèlait même
00:30:47les professeurs.
00:30:48Ah, les enseignantes?
00:30:49Les enseignants.
00:30:50Et les enseignantes
00:30:51venaient vous dire?
00:30:52Ça se voyait même en classe.
00:30:54Oh, wow.
00:30:56Vous savez,
00:30:58en classe de première,
00:30:59l'année 2014-2015,
00:31:02j'ai un professeur,
00:31:04une dame,
00:31:04elle nous donne
00:31:05cours d'histoire,
00:31:07mais notre professeur,
00:31:09de temps en temps,
00:31:10elle nous donnait cours
00:31:11et on voyait des gestes.
00:31:15Parfois, on la voyait
00:31:16parfois triste,
00:31:17elle arrivait en classe
00:31:18pour donner cours
00:31:19et donner à peine.
00:31:21Un jour,
00:31:21on lui a posé la question
00:31:22que madame,
00:31:23qu'est-ce qui ne va pas?
00:31:24Vous êtes courageux.
00:31:26Elle nous a dit,
00:31:27elle nous a dit
00:31:28que vraiment,
00:31:30je ne comprends pas
00:31:31le professeur
00:31:31qui vient d'arriver là.
00:31:33Il me dérange vraiment.
00:31:36Des mois passent,
00:31:37un mois passent,
00:31:38nous entrons
00:31:38au mois de novembre.
00:31:40Qu'est-ce qui se passe?
00:31:41À chaque fois
00:31:42qu'elle donne cours,
00:31:43le professeur,
00:31:44il vient,
00:31:45il s'installe,
00:31:46il s'installe,
00:31:48et il s'assoit,
00:31:50il s'assoit
00:31:51sur la table,
00:31:53sur les tables bas,
00:31:55il s'est dit,
00:31:55il met ses deux pieds,
00:31:57il met ses fesses,
00:31:58là où on écrit quand même.
00:32:00Pendant que le professeur
00:32:01d'histoire est là.
00:32:02Oui,
00:32:03la pauvre.
00:32:04semaine après,
00:32:07puisque en fin d'année,
00:32:08quand même,
00:32:09nous faisons face
00:32:10quand même
00:32:10au conseil de discipline
00:32:11et tout et tout,
00:32:12un lundi,
00:32:14le professeur lui-même,
00:32:15il dit que bon,
00:32:16le conseil de discipline
00:32:17qui arrive,
00:32:18même les enseignants
00:32:19sont convoqués
00:32:20au conseil de discipline.
00:32:23Donc,
00:32:23ce monsieur,
00:32:24il frustrait,
00:32:25même les enseignants,
00:32:26parce qu'il voulait
00:32:27peut-être sortir
00:32:28avec madame,
00:32:28et madame n'avait pas
00:32:29accepté les avances.
00:32:31Et même sur les ailes,
00:32:35puisque quand nous sommes
00:32:36allés maternage,
00:32:37ce monsieur,
00:32:37il avait continué
00:32:38avec mes camarades.
00:32:40Ah !
00:32:41Et on l'a gardé
00:32:42comme proviseur.
00:32:43Mais,
00:32:43ça a été très tragique.
00:32:45Ah bon ?
00:32:46Vous avez contribué ?
00:32:47Non.
00:32:48Les enseignants
00:32:49portaient plainte,
00:32:50ils écrivaient,
00:32:51mais comme il avait
00:32:52des relations
00:32:53au ministère
00:32:53des enseignements secondaires,
00:32:54il revenait
00:32:55avec les mêmes
00:32:55papiers de plainte,
00:32:58il nous dit,
00:32:58regardez,
00:32:59au rassemblement,
00:33:00il nous dit,
00:33:00regardez,
00:33:00voici les gens
00:33:01qui ont crié
00:33:01contre moi.
00:33:03Mais,
00:33:04quand je décide
00:33:05de vous faire partir,
00:33:08un beau jour,
00:33:09nous sommes au lycée,
00:33:10nous sommes en classe
00:33:11de terminale.
00:33:12Une semaine avant,
00:33:13il a dû insulter
00:33:15l'une de nos camarades
00:33:16en classe de terminale,
00:33:18il a insulté
00:33:19des mots bizarres,
00:33:20si je prononce
00:33:20ça ici,
00:33:21peut-être,
00:33:21ça peut,
00:33:22ce ne sont pas
00:33:22des mots appropriés.
00:33:23Mais pourtant,
00:33:24il avait fait philosophie.
00:33:25Un enseignant.
00:33:25enseignant de base,
00:33:29de philosophie,
00:33:31même encore.
00:33:31Alors,
00:33:34on s'est rassemblés,
00:33:35on a dit,
00:33:35mais ce monsieur-ci,
00:33:37il semble être très tragique.
00:33:39Qu'est-ce qu'on doit faire ?
00:33:40On a parlé aux enseignants.
00:33:42Les enseignants,
00:33:42même aussi,
00:33:43se sont regroupés.
00:33:44Eux-mêmes,
00:33:44ils se sentaient méprisés.
00:33:47Ils ont aussi fait part
00:33:48aux autorités.
00:33:50Nous sommes comme ça un jour,
00:33:52un jour-là,
00:33:52de 13h à la radio,
00:33:54on a suivi
00:33:54qu'on l'a lévé.
00:33:55Il n'a même pas eu
00:33:56le cas pour ça.
00:34:01On ne doit pas se rejouir
00:34:02du malheur des ennemis,
00:34:03mais si on peut
00:34:05les écarter
00:34:06de notre chemin.
00:34:06Donc voilà comment
00:34:09j'ai fait face,
00:34:11j'ai connu,
00:34:12parce que moi,
00:34:12je faisais,
00:34:13je fréquentais
00:34:13et je voyais.
00:34:15Donc même au quotidien,
00:34:17même ça se vit.
00:34:18Ça se vit.
00:34:19Et quelle est la leçon
00:34:20que vous avez tirée ?
00:34:21Oui,
00:34:22j'ai vu,
00:34:22la leçon que j'ai tirée,
00:34:24j'ai vu,
00:34:25j'ai tiré une très bonne leçon.
00:34:27Parce que
00:34:27le harcèleur lui-même,
00:34:30à la fin,
00:34:31quand il devient conscient,
00:34:33il se voit
00:34:33dans des gens mal vus.
00:34:35Oui,
00:34:35comme notre ami
00:34:36se voit déjà mal vus.
00:34:39Et il a mis honte
00:34:39de lui-même.
00:34:41Parfois même
00:34:41ses actes,
00:34:42peut-être,
00:34:43quand les jours passent,
00:34:44il se pose la question
00:34:45est-ce que c'est mort ?
00:34:46Mais fortement,
00:34:47malheureusement,
00:34:48comme la dame l'a dit,
00:34:49ses actes peuvent
00:34:50vous poursuivre
00:34:50à la fin.
00:34:51Merci beaucoup.
00:34:54Il y a un autre ?
00:34:57Vous n'avez pas été...
00:34:58Le harcèleur,
00:34:59il vous regarde.
00:35:01Elle a peur.
00:35:02Bonsoir,
00:35:07merci de participer.
00:35:08Oui.
00:35:09Oui,
00:35:09dites-notes.
00:35:11Ça dépend de ce que vous voulez savoir.
00:35:13Comment ce que je veux savoir ?
00:35:14On est là pour parler
00:35:15de harcèlement.
00:35:17Vous demandez
00:35:17ce que je veux savoir.
00:35:18Vous avez harcelé
00:35:19combien de filles ?
00:35:20À l'époque,
00:35:22oui,
00:35:22bien sûr,
00:35:23quand on est jeune,
00:35:24quand on voit
00:35:25une belle fille
00:35:26automatiquement,
00:35:27on veut se lancer.
00:35:29On veut découvrir,
00:35:31on veut explorer.
00:35:32Oui,
00:35:32mais sauf que bon,
00:35:33il y a des TAP,
00:35:35des techniques d'approche.
00:35:38Il y a des techniques d'approche
00:35:40qui ne sont pas appropriées aussi.
00:35:42Il y a aussi des techniques
00:35:43d'approche appropriées.
00:35:44Bon,
00:35:45il faut toujours utiliser
00:35:46des techniques d'approche appropriées.
00:35:47Mais vous,
00:35:48vous avez utilisé
00:35:48quelles techniques d'approche
00:35:49pour harceler ?
00:35:50Pour harceler ?
00:35:51Justement,
00:35:52bon,
00:35:53il est bien vrai
00:35:53comment on me disait
00:35:54que j'avais une bouche sucrée.
00:35:57Même sur le plateau,
00:35:58si vous venez montrer
00:35:59votre tume de harcèlement.
00:36:01Merci.
00:36:03Non,
00:36:03non,
00:36:03s'il vous plaît,
00:36:04c'est bon.
00:36:04Merci.
00:36:05Merci.
00:36:06Parce que je ne comprends pas
00:36:08la bouche sucrée.
00:36:09Comment on a fait
00:36:10pour savoir
00:36:10que la bouche est sucrée ?
00:36:12Ça,
00:36:12c'est quand même...
00:36:13Bonsoir.
00:36:15Bonsoir.
00:36:18En réalité,
00:36:19l'image telle
00:36:22qu'elle est projetée
00:36:23aujourd'hui,
00:36:25c'est la déformation
00:36:27d'une société en réalité.
00:36:28Il n'y a pas que les femmes
00:36:29qui sont harcelées.
00:36:30D'accord ?
00:36:31En réalité,
00:36:32la perception
00:36:33du harcèlement sexuel
00:36:35telle que notre société
00:36:36camonaise
00:36:36est en réalité
00:36:37un avatar
00:36:38de la société occidentale
00:36:41où on doit protéger
00:36:43les femmes
00:36:43à tous les prix.
00:36:44Oui,
00:36:45oui,
00:36:45oui,
00:36:45oui.
00:36:46Non,
00:36:46elle se plaigne la pourrie.
00:36:47Excusez-moi,
00:36:48elle,
00:36:49par exemple,
00:36:49la dame qui a intervenu
00:36:50tout à l'heure,
00:36:51elle ne nous a pas tout dit.
00:36:52Pour que nous ayons
00:36:53une idée assez fixe,
00:36:54il faudrait faire appel
00:36:55au principe du contradictoire.
00:36:56C'est-à-dire qu'il faudrait
00:36:57que le harcèleur
00:36:58on voit un harcèleur.
00:36:59Mais elle vous a tout expliqué ?
00:37:01Non,
00:37:01ça,
00:37:02c'est sa version à elle.
00:37:03D'accord ?
00:37:04On ne peut pas se faire
00:37:05une idée précise
00:37:06d'une situation
00:37:07et à une seule version.
00:37:08Vous imaginez
00:37:09quelle autre version,
00:37:10par exemple ?
00:37:10Bon,
00:37:11par exemple,
00:37:12vous avez des gars
00:37:12qui ont plein d'argent.
00:37:13D'accord ?
00:37:14Les petites filles,
00:37:15là,
00:37:15qui sont après
00:37:16les sugar daddy
00:37:17et tout ça,
00:37:17ce n'est pas du harcèlement ?
00:37:18Hein,
00:37:18harcel les sugar daddy ?
00:37:19Bien sûr,
00:37:20madame.
00:37:20Non.
00:37:20Je suis désolé,
00:37:21oui.
00:37:22Oui.
00:37:22Non.
00:37:23Oui,
00:37:23madame.
00:37:23C'est les sugar daddy
00:37:24qui sont pervers.
00:37:25Vous,
00:37:26les sugar daddy
00:37:26sont pervers.
00:37:27Je dis bien oui.
00:37:29La première chose,
00:37:29c'est quoi ?
00:37:30Elles se retrouvent
00:37:30dans le lit
00:37:31de ces gars.
00:37:31Comment ?
00:37:32Ce n'est pas viol ?
00:37:33Ce n'est pas pas viol.
00:37:34Mais c'est les sugar daddy
00:37:35qui sont pervers.
00:37:36Madame,
00:37:36elles sont consentantes.
00:37:38Il n'y a pas
00:37:38de harcèlement possible.
00:37:39Monsieur,
00:37:39ils utilisent l'argent
00:37:40qu'il y a.
00:37:41Non,
00:37:41il n'y a pas.
00:37:42Non.
00:37:42Il y a des gens
00:37:43qui refusent l'argent.
00:37:44Vous ne résistez pas.
00:37:45Pourquoi ?
00:37:45Écoutez,
00:37:46vous ne pouvez pas juger
00:37:47ces filles de cette manière.
00:37:49Justement,
00:37:54qui s'avancent
00:37:55quand même
00:37:56vers les jeunes filles
00:37:56de 18 ans,
00:37:5720 ans,
00:37:5825 ans.
00:37:59Ce n'est pas normal,
00:38:00monsieur.
00:38:01On ne peut pas expliquer ça.
00:38:03La fille est en situation
00:38:04de faiblesse.
00:38:05Elle est en situation
00:38:06de...
00:38:07Je veux dire
00:38:07que ce sont des petites filles
00:38:08qui ne sont pas
00:38:09moralement stables.
00:38:11D'accord ?
00:38:12Donc,
00:38:12vous ne pouvez pas,
00:38:13vous,
00:38:13en tant qu'éducateur,
00:38:14vous permettre
00:38:15de vous garer
00:38:15parce que vous avez
00:38:16quelques billets
00:38:16dans votre voiture.
00:38:18Je ne parle pas
00:38:18que d'éducateur.
00:38:19Non.
00:38:19Je parle de la société.
00:38:21Ces filles
00:38:21se retrouvent
00:38:22chez les sugar daddy
00:38:22parce que les sugar daddy
00:38:23sont pervers.
00:38:26Cher sugar daddy,
00:38:27on vous adore,
00:38:28on vous aime.
00:38:28Mais pardon.
00:38:30Pardonnez.
00:38:31Je suis désolé
00:38:32parce que lorsque,
00:38:33même lorsque vous allez
00:38:33du côté légal,
00:38:35lorsqu'on parle
00:38:36parfois
00:38:36d'atteinte
00:38:38à la pudeur,
00:38:39c'est les hommes
00:38:40qui sont
00:38:40le plus souvent
00:38:41incarcérés.
00:38:42D'accord ?
00:38:42Mais pas ça,
00:38:42c'est eux les autres.
00:38:43Non, non, non,
00:38:43je suis désolé.
00:38:44Je suis désolé.
00:38:45Parce que lorsque
00:38:46vous vous retrouvez
00:38:47en face d'une femme
00:38:48qui vous a provoqué.
00:38:51Oui, oui, oui.
00:38:51Mais vous ne pouvez pas résister.
00:38:53Non, c'est des images vécues.
00:38:55Vous êtes donc trop facile.
00:38:56Il y a des moments
00:38:56où vous le trouvez
00:38:57avec des femmes
00:38:58qui vous provoquent.
00:38:59Mais vous êtes facile
00:39:00alors, vous les hommes.
00:39:00Non, on n'est pas facile.
00:39:02Mais vous n'êtes pas facile.
00:39:03Si nous sommes facile,
00:39:04les femmes le sont aussi.
00:39:06Les femmes le sont aussi.
00:39:07Les femmes le sont aussi.
00:39:09Il y a aussi les chougamoméens.
00:39:10Il y a les chougamoméens.
00:39:12Voilà.
00:39:12Vous êtes obligés
00:39:13de vous désarriver.
00:39:14Mais les femmes non plus,
00:39:15elles ne sont pas obligées
00:39:16de venir.
00:39:17Elles ne sont pas obligées
00:39:17de cultiver cette proximité.
00:39:19Je suis énormément ulcéré
00:39:21de constater que
00:39:23notre société a
00:39:24transposé
00:39:26la mauvaise vision occidentale
00:39:28ou lorsque vous avez une épouse.
00:39:30Nous avons nos relations diplomatiques.
00:39:33Vraiment, l'occidentale
00:39:34n'a rien fait ici.
00:39:35Si.
00:39:36Chacun se comporte
00:39:37comme il veut.
00:39:37Non, ce n'est pas possible.
00:39:38Copiez ce qui est bon.
00:39:39Hein?
00:39:40Non.
00:39:40Si vous-même vous voulez...
00:39:42Le code pénal
00:39:42par lequel on nous juge,
00:39:43c'est le code de Napoléon, non?
00:39:44Non, le fondamentalement
00:39:46il n'a rien à voir
00:39:47avec le harcèlement ici.
00:39:48Si.
00:39:49Vous-même,
00:39:50le code de Napoléon
00:39:51ne vous dit pas
00:39:52de harceler les filles.
00:39:53Mais non plus,
00:39:54il ne protège
00:39:54que les femmes en réalité.
00:39:55Je vous ai cité
00:39:56l'infraction
00:39:57d'atteinte à la pudeur
00:39:59d'aller dans les commissariats,
00:40:00dans les brigades
00:40:01et au parquet.
00:40:02On vous dira
00:40:03sur 100 cas,
00:40:06c'est les hommes
00:40:06qui sont condamnés.
00:40:07Non, c'est les coupables.
00:40:07Non, non, non.
00:40:08Ils ne sont pas coupables, non.
00:40:09Je suis désolé.
00:40:10Je suis désolé.
00:40:11On mène des études là-dessus.
00:40:12Parce que lorsque vous avez
00:40:14en face de vous,
00:40:15d'accord,
00:40:16qui, une femme,
00:40:18qui, par exemple,
00:40:19cultive une proximité coupable,
00:40:21elle prend votre argent,
00:40:22elle accepte vos avances
00:40:23et machin et tout.
00:40:24Et puis après,
00:40:25oui, oui, ça arrive malheureusement.
00:40:26Quoi?
00:40:26Assez souvent.
00:40:27Vous prenez l'argent
00:40:28de quelqu'un
00:40:29que vous ne voulez pas?
00:40:30Mais,
00:40:31s'il vous donne l'argent.
00:40:32Non, non.
00:40:33Vous prenez l'argent
00:40:33de quelqu'un
00:40:34que vous ne voulez pas?
00:40:35Vous n'êtes pas
00:40:36l'homme qu'un des jouets.
00:40:37Bon, vous prenez
00:40:38son argent à quel titre?
00:40:39Elle n'est pas obligée
00:40:40d'accepter.
00:40:40Une escroquerie?
00:40:41Et elle est?
00:40:42C'est une escroquerie?
00:40:44C'est de l'aide.
00:40:44Non, il n'y a pas d'aide.
00:40:45Il n'y a pas d'aide.
00:40:46C'est pas l'unité.
00:40:46On va d'abord accueillir
00:40:47notre très cher professeur
00:40:49Raymond BD
00:40:50sur ce plateau.
00:40:51On va revenir à vous,
00:40:52très cher monsieur.
00:40:52Ce que vous dites
00:40:53est pertinent.
00:40:54C'est même
00:40:54cohérent.
00:40:57D'accord?
00:40:58Mais souffrez
00:40:59de recevoir avec nous
00:41:00notre très cher professeur
00:41:02Raymond BD
00:41:02sur ce plateau
00:41:03pour continuer à parler
00:41:04de harcèlement sexuel.
00:41:06Les hommes sont-ils
00:41:06des coupables désignés?
00:41:08Ou alors,
00:41:09on se trompe quelque part
00:41:10sur les bords?
00:41:11Avec le professeur,
00:41:12on en reparle tout à l'heure.
00:41:13Le professeur Raymond BD
00:41:24est donc parmi nous
00:41:25sur ce plateau.
00:41:26Il était déjà en régie,
00:41:27donc il a tout entendu
00:41:28sur ce plateau.
00:41:29Bonsoir, professeur.
00:41:30Merci d'être là.
00:41:32Bonsoir, Sidonie.
00:41:33Aujourd'hui,
00:41:33nous parlons d'un sujet
00:41:34vieux comme le monde.
00:41:36Nous parlons du harcèlement sexuel
00:41:37qui est quand même
00:41:38très désagréable.
00:41:39Que pouvez-vous nous dire
00:41:40à propos,
00:41:41suivant bien entendu
00:41:41les échanges
00:41:43qui ont eu lieu
00:41:44sur ce plateau
00:41:45avant votre arrivée?
00:41:47Et Sidonie,
00:41:47j'ai suivi
00:41:48tous les échanges.
00:41:50Il y avait des attaques,
00:41:51il y avait des répliques,
00:41:53il y avait la douceur,
00:41:55il y avait des défenses,
00:41:59mais en même temps,
00:41:59il y avait en général
00:42:01une jeune.
00:42:02Une jeune.
00:42:04Pourquoi?
00:42:04Parce que ça touche
00:42:05à l'intimité de la personne.
00:42:07Exactement.
00:42:07On n'est pas toujours prêt
00:42:08à parler de son intimité
00:42:09parce que ça rabaisse
00:42:11à tous les coups.
00:42:13quel que soit le cas.
00:42:15Maintenant,
00:42:16il faut d'abord dire
00:42:17que le harcèlement sexuel,
00:42:20c'est le fait
00:42:21de pouvoir s'unir
00:42:23à une personne
00:42:23qui ne vous veut pas.
00:42:25C'est-à-dire,
00:42:26or,
00:42:26la relation sexuelle
00:42:27doit être
00:42:28consentie,
00:42:31acceptée
00:42:31de part et d'autre.
00:42:33Quand elle n'est pas acceptée,
00:42:34automatiquement,
00:42:35il y a une dissymétrie.
00:42:37Ça pose des problèmes.
00:42:38Ensuite,
00:42:40les harcèleurs,
00:42:41en général,
00:42:42en fait,
00:42:43ce n'est pas parce qu'ils aiment
00:42:44la personne,
00:42:46ce n'est pas de l'amour.
00:42:47Pas du tout.
00:42:47C'est l'acte physiologique
00:42:49pour s'essayer,
00:42:50pour voir comment on est.
00:42:52Là,
00:42:52on retombe un peu
00:42:53comme les animaux.
00:42:55Le lion,
00:42:56quand il est dans sa cour,
00:42:57avec les femelles,
00:42:59il ne peut les approcher
00:43:00que quand ces femelles
00:43:01sont en chaleur.
00:43:03En chaleur.
00:43:03Donc,
00:43:04il n'y a pas de choix.
00:43:05Mais quand elles sont en chaleur,
00:43:07il peut falloir ronde
00:43:08de toutes les femelles.
00:43:10Sauf s'il y a
00:43:11un autre lion qui arrive,
00:43:12vous allez voir la bagarre.
00:43:14C'est mortel,
00:43:15parfois.
00:43:16Donc,
00:43:17il y a une espèce
00:43:17de pouvoir
00:43:18physique,
00:43:20mental
00:43:21et psychologique
00:43:22pour s'approprier
00:43:23de l'autre
00:43:24et qui n'est pas
00:43:25consentant.
00:43:26Sans son avis.
00:43:28Et surtout,
00:43:29vous ne l'êtes même
00:43:30pas en réalité.
00:43:31Ce n'est pas pour les...
00:43:32je ne pense pas
00:43:33que les hommes
00:43:34qui ont épousé
00:43:36leurs femmes
00:43:36ont commencé
00:43:37par les harceler.
00:43:39Non.
00:43:40Ça commence
00:43:40par la douceur,
00:43:42par un vocabulaire
00:43:43qui vous attire
00:43:44et qui vous met
00:43:45en confiance
00:43:45et qui vous permet
00:43:47de savoir,
00:43:48et aussi de l'homme,
00:43:49si la femme est sincère,
00:43:51si les avances
00:43:52sont sincères.
00:43:53Mais quand ça tourne
00:43:54au vinaigre,
00:43:55ce n'est plus de l'amour.
00:43:57Donc,
00:43:57en fait,
00:43:57c'est un acte volé.
00:43:59Volé par la force.
00:44:01Et la force
00:44:02peut être
00:44:04donc morale,
00:44:05psychologique,
00:44:06professionnelle
00:44:07ou militaire,
00:44:09tout ce que vous voulez.
00:44:10L'essentiel,
00:44:11c'est que ce soit
00:44:12une force.
00:44:13Et c'est pourquoi,
00:44:14donc,
00:44:15la sexualité
00:44:15est codée.
00:44:17Comment on peut
00:44:18l'assumer ?
00:44:19Le mariage,
00:44:20coopération,
00:44:21amitié,
00:44:22volontaire,
00:44:23mais quand ça devient
00:44:24quelque chose
00:44:25d'obligé,
00:44:27la loi
00:44:27réglemente.
00:44:29Comment il faut faire ?
00:44:30Alors, professeur,
00:44:31en général,
00:44:31les harceleurs
00:44:32utilisent leur pouvoir.
00:44:34Soit le pouvoir social,
00:44:36c'est-à-dire que ça peut
00:44:36être votre patron
00:44:37qui vous harcèle,
00:44:39ça peut être
00:44:39votre patron,
00:44:41je veux dire,
00:44:41vous avez une femme
00:44:42de ménage
00:44:42et vous vous sentez
00:44:44supérieure à elle
00:44:45puisque c'est vous
00:44:46qui payez son salaire
00:44:47à la fin.
00:44:48Vous êtes son employeur
00:44:49dans tous les cas
00:44:49et vous vous mettez
00:44:50à la harceler.
00:44:51Est-ce que ces harceleurs
00:44:53ne sont pas finalement
00:44:54des personnes
00:44:54qui n'ont pas assez
00:44:55confiance en elle ?
00:44:57Bon,
00:44:57la maladie,
00:44:58elle est déjà prouvée.
00:44:58Enfin,
00:44:59je pense que c'est des malades,
00:45:00sauf si vous me direz
00:45:00le contraire.
00:45:01Mais est-ce que
00:45:02ce n'est pas une question
00:45:03de manque de confiance
00:45:04en soi
00:45:05qui pousse les hommes
00:45:06qui harcèlent les femmes
00:45:08à les harceler ?
00:45:10Il y a une notion.
00:45:13Il y a des croqueurs
00:45:14de femmes
00:45:14comme il y a
00:45:15des croqueuses.
00:45:16Des diamants.
00:45:17Je dois manger
00:45:22tout ce qui passe
00:45:23devant moi.
00:45:24T'importe la manière.
00:45:26Croqueurs de femmes.
00:45:29Et donc,
00:45:29je disais tout à l'heure,
00:45:30ce n'est pas de l'amour.
00:45:31Pas du tout.
00:45:32Faire l'inventaire,
00:45:34découvrir tout ce qui est derrière.
00:45:36Une fois que j'ai découvert
00:45:37ce qui est derrière,
00:45:38j'avance,
00:45:39je passe.
00:45:40Mais ils ne sont pas malades,
00:45:41ces gens-là ?
00:45:41Non,
00:45:42mais c'est une espèce
00:45:43de virilité,
00:45:45peut-être pathologique,
00:45:46avec le pouvoir
00:45:48que j'ai,
00:45:48le pouvoir
00:45:49d'humilier.
00:45:51La dame,
00:45:51tout à l'heure,
00:45:51je ne connais pas bien.
00:45:52Exactement.
00:45:55D'humilier,
00:45:56parfois,
00:45:57harcèlent les femmes mariées
00:45:58pour humilier
00:45:59leur mari.
00:46:01Ce n'est pas pour
00:46:02la femme elle-même
00:46:02pour dire,
00:46:03ton mari,
00:46:04c'est quelqu'un
00:46:05qui ne vaut rien
00:46:06devant moi.
00:46:07Donc,
00:46:08je passe en revue
00:46:09les troupes,
00:46:10comme un général,
00:46:11un capitaine,
00:46:12et les troupes
00:46:13qui sont alliées
00:46:14et puis,
00:46:15ils passent en revue.
00:46:16Mais dès que la fête
00:46:17est finie,
00:46:18il s'en va.
00:46:19Il ne se souvient
00:46:20même plus
00:46:20ce qu'il a fait.
00:46:21Un ?
00:46:21Non,
00:46:22il ne se souvient pas
00:46:23parce qu'il doit
00:46:23continuer sa route.
00:46:25La chasse continue.
00:46:26Donc,
00:46:27ce problème-là
00:46:28est lié au fait
00:46:29qu'un,
00:46:30on veut s'affirmer,
00:46:32on veut faire voir
00:46:34qu'on a le pouvoir
00:46:34et ce pouvoir
00:46:36peut être professionnel,
00:46:37peut être psychologique,
00:46:40peut être économique
00:46:41et les personnes
00:46:43en faiblesse,
00:46:45en incapacité
00:46:47sont les plus vulnérables.
00:46:51Maintenant,
00:46:51quand vous rencontrez
00:46:52une qui vous résiste,
00:46:53ça tourne au vinaigre.
00:46:55Exactement,
00:46:55comme l'autre très chère.
00:46:58Mais il ne faut pas
00:46:59prendre ça
00:46:59comme un triomphe non plus
00:47:00parce que vous serez
00:47:02toujours harcelé.
00:47:04Les femmes,
00:47:05une femme qui passe
00:47:06un mois,
00:47:07deux mois,
00:47:08trois mois,
00:47:09sans qu'un homme
00:47:10soit passé à côté
00:47:11pour dire,
00:47:11bonjour,
00:47:12comment ça va ?
00:47:13Mais là,
00:47:13ce n'est pas le harcèlement.
00:47:14Non, attends,
00:47:14oui,
00:47:15mais ça commence par là.
00:47:17Ce n'est pas une femme,
00:47:18ça.
00:47:19La femme aime être désirée,
00:47:22mais le désir doit s'arrêter
00:47:25à un moment donné.
00:47:26Je ne vais pas me livrer,
00:47:27mais je suis une femme,
00:47:28on peut me faire la cour,
00:47:29etc.
00:47:30Je peux trier moi-même.
00:47:31Oui, c'est ça.
00:47:32La femme ne peut pas
00:47:32être triée.
00:47:33n'est pas la loterie.
00:47:36Je passe,
00:47:37et puis je passe,
00:47:38et puis je vois
00:47:39c'est que ça peut marcher.
00:47:41Et puis,
00:47:41il y a aussi
00:47:41les femmes fatales.
00:47:43Tout le monde
00:47:43voudrait aller là-bas.
00:47:46Tout le monde,
00:47:47bon, par exemple,
00:47:48le monde du cinéma,
00:47:50il y a quelqu'un
00:47:50qui est du cinéma,
00:47:51vous voyez toutes ces femmes
00:47:52qui sont héroïnes
00:47:55et qui sont désirées.
00:47:57Et donc,
00:47:57les hommes sont capables
00:47:58de se battre
00:47:59pour cette femme.
00:48:00Alors qu'il y a peut-être
00:48:01d'autres femmes plus jolies.
00:48:03plus avenantes.
00:48:04Mais celle-là,
00:48:05on la veut.
00:48:06Oui,
00:48:06parce qu'elle est plus en vue.
00:48:08Oui,
00:48:08et donc,
00:48:09on passe le temps
00:48:09à vouloir passer
00:48:10et dire,
00:48:11moi aussi,
00:48:12je peux aller là-bas
00:48:12et dire que j'ai été là-bas
00:48:14également aussi.
00:48:15Alors,
00:48:15ça vous pousse.
00:48:16En réalité,
00:48:17vous ne l'aimez pas.
00:48:18C'est tout simplement
00:48:18un numéro.
00:48:20Un fantasme même.
00:48:21Le fantasme de la puissance.
00:48:23Exact.
00:48:24Parce qu'en même temps,
00:48:25on est impuissant.
00:48:27Pas l'impuissance sexuelle,
00:48:29mais on est impuissant mentalement
00:48:30parce qu'on n'arrive pas
00:48:32à décocher le numéro.
00:48:33On n'arrive pas à décocher
00:48:36le numéro.
00:48:37Donc,
00:48:38c'est un jeu de dupe.
00:48:40En réalité,
00:48:41c'est pourquoi
00:48:42beaucoup de femmes
00:48:42résistent à ce harcèlement
00:48:44parce qu'elles savent
00:48:45qu'il n'y a rien de sérieux.
00:48:46ça ne peut pas aboutir
00:48:48à quelque chose.
00:48:49Moi,
00:48:49je suis déjà casé.
00:48:50Si je sors de là
00:48:51où je suis,
00:48:53cet homme ne va pas me prendre.
00:48:54La femme de l'autre
00:48:55est tellement jolie
00:48:56parce qu'entretenue
00:48:58par l'autre.
00:48:59Exactement.
00:48:59Mais une fois que vous l'avez,
00:49:00vous vous réveillez le matin,
00:49:01vous voyez qu'elle a besoin
00:49:03de maquillage,
00:49:03c'est très dur.
00:49:05Donc,
00:49:05il faut dépenser
00:49:06beaucoup d'argent.
00:49:06On ne peut plus assumer.
00:49:07On ne peut plus assumer.
00:49:10Donc,
00:49:10c'est un jeu.
00:49:11Tout ce qu'on peut dire,
00:49:12il faut savoir que,
00:49:14un,
00:49:15c'est un problème
00:49:16qui est universel.
00:49:17Quelles que soient
00:49:18les sociétés,
00:49:19ça commence par les animaux
00:49:20et chez les hommes.
00:49:21Vous allez en Amérique,
00:49:22vous allez en Chine,
00:49:24vous allez,
00:49:24dans le monde entier.
00:49:26Mais est-ce que les femmes
00:49:27devraient se faire
00:49:29de moins en moins belles aussi ?
00:49:31Non.
00:49:32Est-ce que ça peut être
00:49:33une solution, prof ?
00:49:34Parce que,
00:49:35les hommes m'ont quand même dit
00:49:36qu'il y a des femmes
00:49:36qui sont très attirantes
00:49:38et tout,
00:49:38très appréciées.
00:49:39Non, non, non.
00:49:39Est-ce que c'est un problème ?
00:49:40Est-ce que les femmes
00:49:41doivent se voiler ?
00:49:43Bon,
00:49:43même voiler,
00:49:44vous savez.
00:49:45Ça limite les dégâts,
00:49:47peut-être.
00:49:48Non,
00:49:48quand elles-mêmes voilées,
00:49:49on la désire plus.
00:49:50Parce qu'on veut savoir
00:49:51ce qui est derrière.
00:49:55On ne sait plus
00:49:57à quel sens se vouer.
00:49:58Oui,
00:49:59il faut faire très attention.
00:50:00Plus elle est exposée,
00:50:02elle peut aussi être,
00:50:04je ne dirais pas dégoûtante.
00:50:05Parce qu'il n'y a plus
00:50:06grand-chose à découvrir.
00:50:08Si vous êtes entièrement nu
00:50:10pendant une semaine dehors,
00:50:12je ne pense pas que...
00:50:13Non.
00:50:13Vous serez plutôt
00:50:13comme un spectateur.
00:50:15Exactement.
00:50:17Exactement.
00:50:17Mais par conséquent,
00:50:18cette partie intime
00:50:21qui est cachée
00:50:21doit être quand même
00:50:22plus ou moins cachée.
00:50:24Quand vous l'exposez,
00:50:25mais malheureusement,
00:50:26les femmes disent
00:50:26qu'on ne cache pas
00:50:27ce qu'on vend.
00:50:29Il faut que la marchandise
00:50:30soit vendue.
00:50:33La femme doit être belle,
00:50:35doit être bien habillée.
00:50:37Mais les hommes
00:50:37doivent pouvoir se retenir,
00:50:39c'est ça.
00:50:39C'est ça que j'allais dire.
00:50:40Ils doivent se contenir.
00:50:42Ils doivent se retenir.
00:50:43C'est toujours
00:50:44cette volonté de puissance.
00:50:46Passer les troubles
00:50:47en revue
00:50:48avec plus ou moins
00:50:50l'impunité.
00:50:51à savoir que
00:50:52c'est un peu comme si
00:50:54l'homme
00:50:54est dans un commissariat
00:50:56pour dire
00:50:57que ma femme
00:50:57m'a battu ce matin.
00:50:59Les policiers
00:51:00vont dire
00:51:00va chez toi.
00:51:01Tu es un pauvre type.
00:51:02Au Cameroun ?
00:51:03Oui, oui.
00:51:04Tu es un pauvre type.
00:51:05Vraiment,
00:51:05au Cameroun,
00:51:06vous êtes dans un commissariat
00:51:07où il y a une gendarmerie,
00:51:08un homme costaud
00:51:09qui arrive
00:51:10et dit
00:51:10que je viens me plaindre
00:51:11parce que ma femme
00:51:12m'a battu.
00:51:12C'est un homme battu ?
00:51:13Un homme battu.
00:51:15Ça ne passe pas.
00:51:16Mais par contre,
00:51:17la femme,
00:51:18même si elle est costaud,
00:51:19elle dit
00:51:19que j'ai été battu.
00:51:21Mais si on regarde
00:51:22son mari tout frit,
00:51:23tout ce qu'elle a,
00:51:24on va quand même
00:51:25soupçonner
00:51:25qu'il y a quelque chose
00:51:27qui croche.
00:51:28C'est dans la tête
00:51:31que c'est la femme
00:51:32qui est battue.
00:51:33Ce n'est pas l'homme.
00:51:34Et quand l'homme
00:51:34dit qu'il a été battu,
00:51:36on n'accepte pas.
00:51:38La même chose
00:51:38quand l'homme
00:51:39dit qu'il a été harcelé,
00:51:40ça ne passe pas beaucoup.
00:51:42Et pourtant,
00:51:42ça existe.
00:51:43C'est la grande majorité
00:51:45en réalité
00:51:45qui fait que l'homme
00:51:46soit plus ou moins
00:51:48au devoir de la scène
00:51:49pour le promen
00:51:50d'un harcèlement sexuel.
00:51:52D'accord.
00:51:52C'est pour ça
00:51:53qu'ils sont
00:51:53comme des coupables
00:51:54désignés.
00:51:55Voilà.
00:51:57C'est vrai ?
00:51:59On dit qu'il y a
00:51:59des chougas mommies
00:52:00qui font mal dehors.
00:52:02C'est vrai.
00:52:05Vous nous avez dit
00:52:05que les chougas mommies
00:52:06harcèlent les jeunes garçons.
00:52:08Elles sont violentes
00:52:08plus que les hommes.
00:52:09Elles sont plus violentes
00:52:10que les hommes.
00:52:10Ah bon ?
00:52:11Parlez-nous d'elles.
00:52:12On dirait
00:52:12que vous en savez plus.
00:52:13Oui.
00:52:13Bon, c'est...
00:52:16J'ai un fils
00:52:17donc qui a grandi
00:52:19avec nous
00:52:19la vocation
00:52:20où j'étais avant.
00:52:22Et lorsqu'on a eu
00:52:23à travailler,
00:52:24on a eu à voyager
00:52:25pour le travail
00:52:25à Douala,
00:52:27c'est là où il me dit,
00:52:27il m'ouvre son cœur,
00:52:29il me faut comprendre
00:52:30que mon grand,
00:52:32il s'est sorti
00:52:32avec les chougas mommies,
00:52:33il n'a que 20 ans.
00:52:35Ah !
00:52:35Chougas mommies
00:52:36de 60 ans,
00:52:36soit 10 ans.
00:52:37Non, mais les mamans,
00:52:38vous n'êtes pas gentils.
00:52:39Et elle vient,
00:52:40elle garde la grosse caisse,
00:52:42elle donne les 200,
00:52:43les 300,
00:52:44mais elle l'habillait.
00:52:45Et il était à l'aise dans ça.
00:52:47Parfois, elle arrive
00:52:47à la maison,
00:52:48elle dit que maman,
00:52:48comme tu vois là,
00:52:49c'est elle qui me donne
00:52:49l'argent pour payer la maison
00:52:50que je paye,
00:52:51que tu vois là.
00:52:52Et par moments maintenant,
00:52:53quand il veut s'échapper,
00:52:55peut-être le fils
00:52:55de la chougama me dit
00:53:00qu'il y a quand même
00:53:02des choses
00:53:03que vous nous réveillez
00:53:03dans cette émission.
00:53:04Et les chougamas mommies
00:53:05sont très jalouses.
00:53:06Ah bon ?
00:53:07Elles sont comme
00:53:07les bilingues,
00:53:09les gens bilingues là.
00:53:10Elles sont possessives.
00:53:12Possessives, oui.
00:53:12Elles sont possessives.
00:53:14Mais pourquoi
00:53:14vous n'avez pas parlé
00:53:15de ça depuis,
00:53:16Félod ?
00:53:17Je pense qu'on a énuméré
00:53:18des éléments ici.
00:53:19On a parlé
00:53:20de la dynamique financière,
00:53:22de la dynamique de pouvoir
00:53:24de certaines femmes
00:53:25qui les laissent croire
00:53:26qu'elles peuvent s'approprier.
00:53:28Elles peuvent s'affirmer
00:53:29n'importe comment.
00:53:30et faire de certains hommes
00:53:31ce qu'elles veulent.
00:53:33C'est vrai que ça
00:53:34a parfois moins d'impact
00:53:36chez l'homme.
00:53:36Oui, parce que
00:53:37ce sont des cas
00:53:37qu'on ne peut même pas
00:53:38soupçonner.
00:53:39Oui, ce sont des cas
00:53:40qu'on ne peut pas soupçonner.
00:53:41À la base,
00:53:42l'homme est de caractère
00:53:43à ne pas être facilement
00:53:45gérable
00:53:46par rapport à la femme.
00:53:47La femme,
00:53:47on la manipule facilement
00:53:50dans la société
00:53:51par rapport à l'homme.
00:53:53Mais celle-ci,
00:53:53elle s'intègre tout de même
00:53:54parce qu'elles ont le pouvoir.
00:53:57Quand je parle de pouvoir,
00:53:58c'est-à-dire
00:53:58une autorité.
00:53:59Pouvoir financier.
00:53:59Il y a le pouvoir financier
00:54:01et dans tous les domaines
00:54:02d'ailleurs.
00:54:03Non, parfois,
00:54:04c'est des femmes,
00:54:05vous l'avez dit tout à l'heure,
00:54:06elles sont bien placées
00:54:07socialement.
00:54:08Oui, socialement parlant.
00:54:08Socialement,
00:54:08elles sont bien placées.
00:54:09Je suis désolée,
00:54:10je suis désolée,
00:54:10je suis en train de toucher
00:54:11du nez.
00:54:11Maintenant,
00:54:12il y en a d'autres
00:54:13qui succombent parfois
00:54:15à la beauté,
00:54:16pareil comme des hommes
00:54:17face à des femmes.
00:54:19Elles succombent
00:54:19à la beauté physique
00:54:20d'un homme,
00:54:21qui succombent
00:54:21à la beauté vocale
00:54:23d'un homme.
00:54:23Moi, je suis de ce secteur-là.
00:54:25Là, vous parlez de vous.
00:54:26Je parle de moi
00:54:27parce que j'ai été approché
00:54:29plusieurs fois.
00:54:30On ne cite pas
00:54:31les contemporains.
00:54:31qu'il y a une dame
00:54:33qui était venue me voir
00:54:34après une émission.
00:54:36Pas une seule,
00:54:36mais plusieurs.
00:54:37Mais je prends le cas
00:54:37de cette dame-là
00:54:38qui m'a fait part
00:54:39de ce qu'elle pensait,
00:54:41de ce qu'elle voulait.
00:54:42Elle est venue
00:54:43la première fois
00:54:44et étant déjà dérangée
00:54:45plusieurs fois
00:54:46de cette façon,
00:54:48elle a demandé
00:54:48Lorraine Feller.
00:54:49J'ai dit qu'elle
00:54:49allait demander à l'intérieur.
00:54:50Moi, je suis sortie
00:54:51parce que je m'imaginais
00:54:52ce qui allait se passer.
00:54:53On lui a dit
00:54:54que c'est Lorraine Feller
00:54:55qui venait de sortir là.
00:54:56Mais un autre jour,
00:54:56elle m'a coincée.
00:54:57J'étais encore à l'antenne.
00:54:59Elle est arrivée
00:55:01au vigile
00:55:02et on est venu m'appeler
00:55:04que c'est très urgent
00:55:04et il y a une dame
00:55:05qui te voit.
00:55:05Quand je sors,
00:55:06elle se rend compte
00:55:07que c'est le même monsieur
00:55:07qu'elle a vu la dernière fois.
00:55:10Face à cette situation,
00:55:11qu'est-ce que vous faites ?
00:55:12Dites-nous ce que vous avez fait.
00:55:14Je lui ai demandé
00:55:15de sa soeur.
00:55:15Moi, je suis en pleine émission.
00:55:17Quand je terminais l'émission,
00:55:18nous sommes partis au bureau.
00:55:20On a causé.
00:55:21On a parlé.
00:55:22On a parlé de quoi ?
00:55:22Elle a souhaité
00:55:23qu'on aille prendre un point ensemble.
00:55:25Elle m'a fait part
00:55:26de ce qu'elle souhaitait
00:55:27parce qu'elle est fidèle
00:55:28au dit Christ
00:55:29et qu'à chaque fois
00:55:30qu'elle m'écoute à la radio,
00:55:32voilà.
00:55:33Vous voulez que j'aille plus loin ?
00:55:35Bien sûr,
00:55:35aller plus loin.
00:55:36C'est un fantasme.
00:55:38C'est un fantasme en fait.
00:55:40Vous savez,
00:55:40on a peut-être
00:55:41cette grâce divine-là
00:55:42d'avoir des voix
00:55:44que certains appellent
00:55:45des voix canons.
00:55:47Je ne sais pas
00:55:47si j'en fais partie
00:55:48mais visiblement
00:55:49c'était le cas
00:55:50vis-à-vis de cette femme-là,
00:55:52de plusieurs femmes d'ailleurs.
00:55:54Plusieurs.
00:55:55Véritablement parlant
00:55:56dans le cas professionnel,
00:55:57j'ai eu beaucoup de difficultés
00:56:00et j'en ai même encore
00:56:01parce que j'ai sorti
00:56:02d'une émission.
00:56:03Et votre parcours
00:56:03il est encore long.
00:56:04Il est encore long.
00:56:05Maintenant,
00:56:06il faudrait juste
00:56:06rester responsable
00:56:09et savoir faire
00:56:11la part des choses.
00:56:12Je vous l'ai dit
00:56:13tout à l'heure,
00:56:14je ne vais pas
00:56:15les ridiculiser en fait.
00:56:17Il faut trouver
00:56:17une méthode
00:56:18pour sortir de là
00:56:19et peut-être
00:56:20en faire même
00:56:20des amis éventuellement
00:56:21pour...
00:56:23d'une autre façon.
00:56:24Amis harceleurs
00:56:27ou harceleuses ?
00:56:28Non.
00:56:28Attention.
00:56:29Il faut aider
00:56:29les gens à sortir.
00:56:30La drogue n'est pas loin.
00:56:31Il faut aider
00:56:32certaines personnes
00:56:33à sortir
00:56:33d'un certain statut moral,
00:56:36d'un certain comportement.
00:56:37Mais vous ne serez pas psychologue.
00:56:38Laissez ça au prof.
00:56:39Il va s'en occuper.
00:56:40Non.
00:56:41Les psychologues
00:56:42ont cette responsabilité-là
00:56:44mais nous cotéons
00:56:46aussi des psychologues.
00:56:47Journalistes de formation,
00:56:48animateurs de radio,
00:56:49il y a quand même
00:56:50une partie de psychologie
00:56:51à apprendre
00:56:51pour pouvoir encréter
00:56:52ses auditeurs
00:56:53ou alors
00:56:54les téléspectateurs.
00:56:55Vous-même,
00:56:56vous avez ça
00:56:57certainement en vous
00:56:58d'une façon ou d'une autre.
00:57:00Donc,
00:57:00nous pouvons être
00:57:02un relais même
00:57:03de les amener
00:57:04vers les psychologues
00:57:05afin qu'elles trouvent
00:57:06solution à la pathologie
00:57:08comme disait
00:57:09le professeur tout à l'heure.
00:57:10Oui, c'est la pathologie.
00:57:11Bon, c'est donné,
00:57:12il faut savoir
00:57:13que chaque métier
00:57:15a ses revins.
00:57:17Et ses revins,
00:57:18c'est en fait que,
00:57:20comme il dit,
00:57:20par la voix,
00:57:21on peut vous désirer,
00:57:23on peut aussi
00:57:24être déçu.
00:57:25C'est-à-dire,
00:57:25quand véritablement
00:57:26on vous voit,
00:57:28on vous rencontre,
00:57:28on dit,
00:57:28tiens,
00:57:29c'est cette bonne femme
00:57:30que...
00:57:32Et puis,
00:57:32on abandonne.
00:57:34Si ça marche,
00:57:35tant mieux.
00:57:36Bon, maintenant,
00:57:37c'est aussi
00:57:37comme la télévision.
00:57:39Quand on nous voit
00:57:40à la télévision,
00:57:41on est tout beau,
00:57:42on est tout gentil,
00:57:42on parle bien.
00:57:44Et puis,
00:57:44au quartier,
00:57:46quelqu'un vous rencontre...
00:57:48La poussière
00:57:48jusqu'au genou.
00:57:49Ah bon ?
00:57:51C'est celui-là
00:57:52qu'on voit
00:57:52à regarder
00:57:53comment il est moche.
00:57:55Parce que cette image-là
00:57:56nous embellit,
00:57:58la télévision,
00:57:59ça vous met,
00:58:00l'écran est captivant,
00:58:02est captivant,
00:58:03est mystérieux,
00:58:05l'écran.
00:58:06Et quand vous passez
00:58:07devant l'écran,
00:58:08tout le monde
00:58:08vous désire.
00:58:10Mais dès que vous sortez
00:58:11de l'écran,
00:58:12c'est souvent
00:58:12la maladie
00:58:13des grandes vedettes.
00:58:14quand elles ne sont plus
00:58:16en vue,
00:58:17elles sont malheureuses.
00:58:18Parce qu'elles ne sont plus
00:58:19au-devant de la scène.
00:58:21Et donc,
00:58:21il faut aussi les préparer
00:58:22à savoir
00:58:23s'ils se sont séparés
00:58:24de cet écran
00:58:25ou de ce micro
00:58:26qui vous a donné
00:58:27tant de pouvoir
00:58:28de séduction.
00:58:29En fait,
00:58:30parce que c'est un pouvoir
00:58:31de séduction
00:58:31à distance.
00:58:33Maintenant,
00:58:34rapprocher,
00:58:35ça donne d'autres résultats.
00:58:36Exactement.
00:58:37Voilà.
00:58:37Donc,
00:58:38Sidonie,
00:58:38il y a tout ça qui est derrière.
00:58:39Sidonie,
00:58:40j'ai eu énormément
00:58:41de cadeaux.
00:58:41C'est-à-dire,
00:58:42je suis à la radio
00:58:44au sort de l'émission.
00:58:44Et vous avez pris
00:58:45les cadeaux là,
00:58:45pourquoi ?
00:58:46Mais au départ,
00:58:47vous ne savez pas
00:58:47que c'est par rapport à ça.
00:58:48Vous vous dites
00:58:49que c'est une auditrice
00:58:51admiratrice,
00:58:52tout simplement,
00:58:52qui veut vous encourager.
00:58:53Lorsqu'elle débarque,
00:58:54elle vous dit
00:58:55j'aime votre voix,
00:58:56ce que vous faites est bien,
00:58:57patati patata,
00:58:58mais gentiment quand même,
00:58:59vous allez recevoir le cadeau.
00:59:00Moi, j'ai même vu
00:59:01qu'ils sont partis
00:59:02de très loin
00:59:03à me prêter le véhicule,
00:59:05venir et me donner
00:59:06des cadeaux
00:59:07par rapport à ce que je fais.
00:59:08D'accord.
00:59:09Mais c'est après
00:59:10que tu constates
00:59:11que l'affaire,
00:59:12si,
00:59:12c'est très compliqué.
00:59:14Ah !
00:59:14Merci beaucoup
00:59:16d'être venu sur ce plateau
00:59:18partager votre spirit
00:59:19et intimité avec nous,
00:59:21avec nos très chers
00:59:22téléspectateurs.
00:59:23Merci à notre magnifique
00:59:25public de tous venus,
00:59:26si nombreux.
00:59:29Très chers téléspectateurs,
00:59:30je vous ai prévenus,
00:59:31je suis un peu bouchée du nez
00:59:33donc voilà,
00:59:34ma voix,
00:59:35elle a un tout petit peu changé,
00:59:37je m'en excuse.
00:59:38Alors Julie,
00:59:39merci beaucoup
00:59:40d'être venu.
00:59:40Merci, Céline.
00:59:41Merci, Thélor,
00:59:41d'être venu partager.
00:59:42Merci beaucoup.
00:59:43Merci à Rol,
00:59:43vous qui ne harcelez plus,
00:59:45les femmes,
00:59:46c'est très bien
00:59:46parce que vous vous êtes
00:59:48réajustés.
00:59:49Professeur,
00:59:49merci pour le magnifique
00:59:51service que vous rendez
00:59:51au Camerounet
00:59:52et au reste de téléspectateurs
00:59:55qui sont à travers
00:59:55le monde entier.
00:59:56Merci beaucoup.
00:59:57Alors,
00:59:58on va donc se dire
00:59:59définitivement
01:00:00à très prochainement
01:00:01à nos très chers téléspectateurs
01:00:03pour une autre édition
01:00:04de notre programme
01:00:05« Et si on en parlait ? »
01:00:06D'ici à ce qu'on se retrouve,
01:00:07prions le bon Dieu
01:00:08de devenir,
01:00:08mais alors très abondamment,
01:00:10notre très cher
01:00:10et beau pays,
01:00:11le Cameroun.
01:00:12On vous aime,
01:00:12on vous adore,
01:00:13très chers téléspectateurs.
01:00:14Au revoir
01:00:14et à bientôt.
01:00:15Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00:17Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00:47Sous-titrage Société Radio-Canada