00:00C'est surtout un phénomène de bascule. C'est un point de bascule très important, beaucoup plus important que ce que vient de dire le député, parce que le député dit que c'est une question qui est très à l'intime. Non, dès lors que ça devient une loi, c'est quelque chose qui a trait à notre République, à notre société.
00:20– Jusqu'à présent, les choses sont simples. Vous aviez une obligation pour les médecins, une obligation pour la société de soigner quoi qu'il en coûte. Vous aviez une amodiation qui était la loi Léonetti.
00:34– Ou d'atténuer les souffrances.
00:35– C'est-à-dire d'atténuer la souffrance. Jamais de mettre la fin de vie. Avec cette loi, il faut bien comprendre, on va faire peser la responsabilité du choix de mourir à la personne qui est elle-même confrontée à cette question.
00:50– Ça pose deux problèmes. Le premier problème, c'est quelle est sa position. Sa position, quand vous écoutez les gens des soins palliatifs, ils vous expliquent que d'une heure à l'autre, ça peut changer.
01:00– Il y a un exemple qui est parlant. – Il y a des garde-fous dans cette loi. – Les garde-fous sont, au bout d'un moment, c'est la personne qui décide. C'est ça le changement.
01:11Il y a une jeune femme qui va en Belgique parce qu'elle a la maladie de Charcot. Elle veut mourir. Il y a la discussion avec le médecin. Elle dit non, je veux mourir.
01:22Et vous savez ce qu'elle dit à la fin ? Est-ce que vous pourriez me vacciner contre le Covid ? Vous voyez comme c'est compliqué ?