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  • 27/05/2025
Mardi 27 mai 2025, retrouvez Déborah Guillotin (CEO, My English School) dans BOSSA NOVA, une émission présentée par Olivia Vignaud, Caroline de Senneville etCéline Toni.

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Transcription
00:00Musique
00:00Être une bonne entrepreneuse pour moi, c'est être curieuse.
00:23Avant de racheter mon English Cool France, j'étais employée de la structure comme directrice du centre de Lyon.
00:32En 2020, j'ai racheté, mais avant tout ça, j'étais aussi directrice commerciale dans d'autres groupes comme dans le digital.
00:38J'étais spécialiste de tout ce qui est référencement SEO, SIA, pour accompagner les sociétés qui souhaitaient se référencer sur Google.
00:45Et avant ça encore, j'étais entre la France et l'Espagne parce que je travaillais pour un gros groupe assez connu mondialement dans les séjours linguistiques.
00:54On envoyait un peu des personnes dans le monde entier pour pouvoir améliorer l'anglais en immersion dans les pays cibles comme l'Angleterre, l'Australie, les Etats-Unis.
01:05Et j'ai fait ça pendant plus d'un an entre la France et l'Espagne.
01:08Donc du lundi au mercredi, j'étais en France et du mercredi au dimanche, j'étais en Espagne.
01:12Non, c'était l'inverse, mais c'est pas grave.
01:13Musique
01:14Ce qui m'a poussée à entreprendre, c'est un peu le fait de ne pas avoir le choix.
01:21Pendant la crise Covid, c'était où je décidais de reprendre ma société, où je ne savais pas ce qui allait arriver des six collaborateurs qui étaient avec moi à l'époque.
01:29Donc je me suis dit, il faut reprendre cette société.
01:32J'ai toujours rêvé d'être dans l'entrepreneuriat.
01:35J'ai toujours eu un peu l'esprit à vouloir apporter ma vision, apporter des solutions, mais jamais dans mes propres sociétés.
01:42J'ai essayé deux, trois fois de créer des petits trucs qui n'avaient pas fonctionné.
01:46Et puis j'ai racheté My English Cool, qui a été vraiment une aubaine pendant le Covid, qui m'a lancée dans l'entrepreneuriat.
01:52Mais j'étais vraiment toute seule à cette période-là, donc ça a été très compliqué pour les débarrages.
01:57Musique
01:57Alors au moment où j'ai racheté, en effet, la société n'allait pas très bien, mais elle était détenue par un groupe italien qui faisait plus de 40 millions d'euros de chiffre d'affaires.
02:06Donc autant dire qu'ils n'avaient pas de problème, eux, avec le fait d'avoir une cellule qui ne fonctionnait pas exactement comme ils le souhaitaient.
02:12Quand moi j'ai racheté, par contre, avec mes deux associés qui sont Julie Guillotin et Fabio Grandi, nous on était tout petits.
02:18On n'avait pas forcément d'argent, ou du moins, beaucoup moins que ce grand groupe italien.
02:22Donc on a dû très rapidement mettre en place des actions, comme par exemple revoir la méthode complète.
02:27Parce que nous, à l'époque, on était payés sous 24, voire 36 mois.
02:31Parce que dans la formation, c'est un peu spécifique, mais on est payés en fin de formation.
02:35Donc il a fallu qu'on revoie toute notre méthode, qu'on améliore les prix, qu'on renégocie tous les contrats qu'on avait.
02:40Si j'en nomme un, on avait le contrat téléphonique, par exemple.
02:43Le standard nous coûtait 500 euros par mois.
02:45Aujourd'hui, on est passé sur un standard qui nous en coûte 79, et on est très heureux.
02:50Donc vraiment, aller retravailler tous ces contrats-là, ce qui nous a permis, en fait, tout simplement de gagner de l'argent.
02:56Et la première chose que j'ai faite aussi, soyons honnêtes, c'est de retirer mon salaire.
02:59J'ai eu le droit à Pôle emploi pendant 24 mois quand j'ai lancé la société, mon associé aussi, Fabio.
03:04Ce qui a permis de diviser les charges énormément pour la structure.
03:08On n'a cependant jamais revu les salaires des collaborateurs.
03:11Mais au moment du rachat, je me suis rapprochée de mes collaborateurs et je leur ai dit, pendant un an, je ne vais pas pouvoir vous payer de prime.
03:17Si vous souhaitez partir, je peux le comprendre.
03:19Et au final, ils sont tous restés.
03:20Donc c'est comme ça qu'on a remonté la barre.
03:22En travaillant d'un côté sur les frais et de l'autre sur négocier ce qu'on pouvait pour pouvoir s'assurer que la société pouvait survivre.
03:33L'ouverture au monde.
03:34Quand on parle anglais ou quand on parle une autre langue, on se rend compte qu'il existe des cultures complètement différentes à la nôtre.
03:40Et quand on s'ouvre au monde, il n'y a rien de plus beau.
03:43L'anglais est certainement la langue qui nous permet de pouvoir parler dans les quatre coins du monde avec n'importe qui.
03:49Ce n'est pas la langue la plus parlée au monde.
03:50La langue la plus parlée au monde, c'est le mandarin.
03:52Mais c'est normal, ils sont quand même deux milliards dans leur pays.
03:55Mais l'anglais, ça reste quand même la langue internationale.
03:57Et en fait, c'est la beauté de se dire quand je peux échanger avec des gens, je peux comprendre d'autres manières de penser.
04:04Parce qu'on est vraiment différents dans le monde entier.
04:07Et ça ouvre l'esprit.
04:08Moi, ça m'a changé la vie.
04:09L'anglais m'a changé la vie.
04:11Donc je voulais apporter ça dans la vie des gens.
04:13Tout à l'heure, je disais que je travaillais dans le digital.
04:15Le digital, j'avais l'impression de vendre des choses que je ne pouvais pas vraiment mettre en application.
04:19J'avais un peu l'impression de vendre du rêve.
04:21Le matin, je me levais, je n'étais pas fière de ce que je faisais.
04:23Dans l'anglais, je suis fière tous les matins.
04:25Quand je me regarde dans le miroir, je me dis que je change des vies.
04:28Je permets à des gens de trouver des emplois.
04:29Je permets à des gens de partir à l'étranger, de vivre des aventures.
04:32Je permets aussi à des gens de se marier parce qu'ils se rencontrent en formation chez nous.
04:36Et je suis heureuse parce que ça ouvre des portes.
04:41Ce que je préfère dans l'entrepreneuriat, c'est le fait d'être ma propre boss.
04:47De pouvoir vraiment définir des lignées.
04:52J'ai une vision, je veux aller quelque part et je peux emmener ma société vers là où je le souhaite.
04:57Attention, être entrepreneur, ça ne veut pas dire prendre toutes les décisions tout seul.
05:00Moi, j'ai mis en place très rapidement un codire, un comité de direction avec mes équipes pour qu'on puisse ensemble prendre les décisions.
05:07Mais ce que j'aime, c'est qu'à la fin de la journée, quand tu es entrepreneur, c'est ta société.
05:10Donc, c'est aussi en grande partie ta vision.
05:12Même si tu as des personnes qui vont te donner des idées et qui vont t'aider à évoluer ou que tu puisses ne pas prendre les décisions tout seul,
05:18c'est quand même toi qui fais en sorte que ta boîte, elle fonctionne ou non.
05:21Donc, ça, j'aime beaucoup.
05:22Après, ça peut être un stress que certains n'acceptent pas.
05:25Dans mon cas, moi, c'est un stress que j'adore parce que je me dis que demain, quand je quitterai ce monde,
05:30j'aurai potentiellement créé un groupe qui fera la différence dans la vie des gens et ça sera grâce à moi.
05:38Le capitalisme solidaire.
05:40Depuis que j'en ai parlé, tout le monde revient vers moi avec cette question.
05:43Pour moi, le capitalisme solidaire, c'est assez simple.
05:46C'est quand tu es une société ou quand tu as une société qui fonctionne et qui fait de gros chiffres d'affaires avec des beaux résultats,
05:53je reste persuadée que des entrepreneurs comme moi, comme d'autres,
05:57pourraient reverser une partie de ce résultat net à des petites structures de la région, locales,
06:02qui ont besoin de se développer, qui n'ont pas forcément les aides des banques, qui n'ont pas forcément les aides d'État,
06:07mais qui ont des bons produits, qui ont des bons services et qui n'arrivent pas à grandir.
06:11Donc, j'en parlais, on a le 1% d'art, par exemple, quand on crée des nouveaux bâtiments, notamment dans le public,
06:18le public oblige, l'État, le gouvernement oblige de remettre dans le projet global, de mettre 1% d'art,
06:26c'est-à-dire 1% du montant global dans de l'art.
06:28Je pense que ça pourrait être bien qu'on crée une espèce de loi comme ça,
06:32après une loi oui ou non, ou du moins autoriser les sociétés qui le souhaitent à pouvoir faire le 1% solidaire,
06:36c'est-à-dire, moi, j'ai un résultat cette année de 342 000 euros, j'en reverse 1% à une société de mon choix, en local.
06:44Ça permettrait de relancer l'économie locale, de permettre au gouvernement aussi d'être potentiellement moins présent,
06:50d'éviter les PGE, d'éviter ce genre de choses, parce qu'en fait, les sociétés rentables en local
06:54pourraient aider celles qui ne le sont pas ou qui le sont moins à se développer.
06:58Pas parce qu'on vit en France et que j'ai voyagé, j'ai voyagé dans beaucoup, beaucoup de pays du monde
07:07et qu'on a beau dire qu'en France, c'est la misère, il y en a beaucoup qui n'ont pas été en Asie,
07:11il y en a beaucoup qui n'ont pas été aux États-Unis non plus, on a la chance en France quand même d'être accompagnée, d'être aidée.
07:18Moi, je suis née dans une cabine téléphonique, aujourd'hui, je suis chef d'entreprise et je ne l'ai pas fait toute seule.
07:22Ma mère est décédée, j'avais 9 ans, c'est l'État qui m'a pris sous son aile, j'ai été pupille de l'État jusqu'à mes 25 ans.
07:28L'État m'a payé mes études, donc aujourd'hui, j'espère que ce que je paye permet à d'autres, français ou non, soyons clairs,
07:34de pouvoir bénéficier de ce service, parce qu'aujourd'hui, on arrive vraiment dans une économie
07:41où c'est de plus en plus dur pour l'État de subvenir aux besoins des Français,
07:45parce qu'on a plus de Français qui bénéficient de ces aides, c'est ce qu'on dit, moi, je ne pense pas.
07:51Je pense surtout qu'on est dans un pays où le socialisme, des fois, arrive à ses limites,
07:56mais même s'il arrive à ses limites, je continue et je souhaite continuer à participer à ce système-là,
08:01parce que je suis contre le capitalisme unique, je veux que les gens puissent bénéficier et être aidés
08:06quand ils sont vraiment dans la galère, en fait, tout simplement.
08:09Pas tout le monde bénéficie des aides sans raison, contrairement à ce qu'on essaye de nous faire croire,
08:13souvent, c'est qu'il y a des vraies raisons derrière.
08:15Donc voilà, je veux participer à ça, à cet effort collectif.
08:17J'y ai cru pendant longtemps, j'y ai cru pendant longtemps,
08:23parce que je pense que je suis une des raisons, enfin, moi, pour moi, la méritocratie a vraiment fonctionné
08:28à l'époque où je suis née, moi, je suis née dans les années 90.
08:31Dans les années 90, si tu avais envie d'y arriver, tu pouvais y arriver,
08:34puis après, j'ai un nom quand même, mon nom initial, c'est Déborah Thiarion,
08:37mon nom de naissance, Guy Autin maintenant,
08:39donc j'ai un nom qui me permet aussi de pouvoir bénéficier de cette méritocratie.
08:42Mais dernièrement, j'ai lu un article qui disait que la méritocratie, en fait,
08:47on se rend compte que ça ne représente que 2%,
08:48c'est-à-dire 2% des Français qui sont nés au plus bas
08:52et qui ont réussi, de par leur travail, à aller dans les hautes sphères.
08:56Et en fait, ça me pose problème, parce que je me dis que la méritocratie devrait exister,
09:00parce qu'on est quand même dans un pays où, si demain tu veux travailler,
09:03tu veux faire les choses bien, on devrait pouvoir t'aider et t'accompagner.
09:06Mais, je ne sais pas si j'ai le droit de dire ça,
09:09mais ce qui est malheureux, c'est qu'aujourd'hui, j'ai racheté un média, dernièrement,
09:15et en faisant des analyses, je me suis rendu compte que quand il y a des radiations de société,
09:19dans 95% des cas, ceux qui se retrouvent avec des interdictions de gestion,
09:25après avoir fait faillite, c'est des musulmans, c'est des personnes qui ont des noms arabes,
09:30ce n'est pas des personnes qui ont des noms français.
09:32Et j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on a beau dire ce qu'on veut,
09:34la méritocratie, elle est OK pour les personnes qui ont des noms franco-français,
09:38mais elle est un peu moins pour des noms qui sont différents, et je trouve ça dommage.
09:45Bien sûr, et je trouverais dommage de ne pas en avoir.
09:49Est-ce que vous voulez savoir c'est lesquels ?
09:50Bon d'accord, je vais vous le dire.
09:51Alors, en rôle modèle, dernièrement, j'ai rencontré deux femmes incroyables,
09:55Sandra Viricel, qui est dans l'immobilier, elle est dans les émissions de Stéphane Plaza,
10:01et Alice Labouze, qui, elle, est dans tout ce qui est de la partie financière.
10:06Chaque année, en fait, j'ai un peu mes rôles modèles, je change constamment,
10:09parce que pour moi, c'est important d'avoir toujours de nouveaux mentors,
10:13de nouvelles personnes, et de découvrir de nouveaux mondes aussi.
10:16Mais c'est vrai que ces deux personnes-là de 2024 ont vraiment changé ma vision du business,
10:21changé ma vision de la vie, changé ma vision de ce que je souhaitais devenir,
10:25et pour le coup, c'est mes derniers rôles modèles.
10:27Mais le rôle modèle de ma vie, c'est Céline Dion, mais bon, c'est parce que je l'adore,
10:32mais ça, c'est une autre chose.
10:34Elle est partie de rien, il faut le dire, ils étaient 13, elle dormait dans un tiroir,
10:37et elle est devenue ce qu'elle est devenue aujourd'hui,
10:38donc je me dis qu'elle, vraiment, elle a réussi sa vie,
10:41et au-delà de la chanson, elle est surtout, elle a des business incroyables,
10:45elle fait fructifier son argent.
10:47Après, il y a aussi des personnes comme Taylor Swift, dernièrement,
10:49où tout le monde les voit pour la musique, mais moi, je les vois plutôt pour le côté business,
10:52et dans le cas de Taylor Swift, cette fille est intraitable dans le business.
10:59Donc, ça reste aussi quand même des rôles modèles,
11:01de dire que tu es des personnes qui n'avaient rien,
11:03qui sont devenues tout, et qui sont devenues très intelligentes aussi côté business.
11:09Alors, je suis devenue business angel pour la simple et bonne raison,
11:12je parlais tout à l'heure du capitalisme solidaire,
11:14et pour moi, c'est l'une des meilleures moyens de montrer le fait qu'on peut aider d'autres entrepreneurs.
11:19Aujourd'hui, en France, je n'ai pas la possibilité, et c'est vrai,
11:21de prêter de l'argent à une société qui existe déjà, à une société qui fonctionne.
11:26Par contre, j'ai la possibilité d'investir dans le capital de start-up qui se développe,
11:31donc les aider en prenant une part du capital.
11:33Je n'ai pas la possibilité de leur donner l'argent,
11:35donc ça n'existe pas en France, on n'a pas le droit de donner de l'argent à une structure,
11:38enfin à une personne morale.
11:40Donc, quand on a des artisans qui, eux, existent déjà,
11:42tu ne vas pas leur acheter des parts de société, il n'y a aucun intérêt.
11:44Par contre, aider des petits qui souhaitent se lancer et les banques ne les suivent pas,
11:49parce que c'est le cas en France, quand tu n'as pas trois bilans,
11:51positif, la banque ne te prêtera pas d'argent.
11:54Il y a besoin de business angels, on a besoin de personnes qui ont réussi à faire de l'argent
11:58et qui ont envie d'aider cette économie locale, ou cette économie nationale d'ailleurs,
12:02à pouvoir se développer.
12:04C'est pour ça que je l'ai fait.
12:05Et un autre point, j'investis que dans des start-up qui ont un réel intérêt pour l'humain,
12:11pas pour des start-up qui vont faire des choses qui sont simplement capitalistiques,
12:15avec l'idée de toujours faire plus d'argent.
12:17J'ai besoin que les sociétés dans lesquelles j'investisse puissent vraiment redonner à l'humain.
12:21Et quand je donne de l'argent à une start-up, la première chose que je lui dis,
12:24c'est le jour où toi tu auras de l'argent, au fondateur bien sûr, pas à la start-up,
12:28le jour où tu as de l'argent, j'aimerais que tu fasses la même chose,
12:31que tu aides des plus petits que toi à pouvoir grandir, donc investir dans des start-up,
12:35en leur laissant la main sur leur business.
12:36Moi, je ne suis pas là pour leur dire quoi faire, je ne suis pas là pour leur mettre la pression.
12:39Une start-up, elle coule, elle coule, ce n'est pas grave, quand j'investis mon argent,
12:42je sais que ça peut être le cas dans le 8K sur 10.
12:45Je ne veux pas leur mettre la pression, mais je veux leur montrer, je suis là, je veux t'aider.
12:48Et le meilleur moyen de le faire, c'est de te prêter de l'argent, de t'en donner juste.
12:55D'être curieux.
12:56Le meilleur conseil que je pourrais donner à un entrepreneur, c'est d'être curieux,
12:59au-delà du fait d'être bien accompagné, parce que ça, c'est une certitude,
13:03que ce soit avocat fiscaliste, comptabilité, expert comptable, peu importe.
13:06Être bien accompagné, mais être surtout curieux.
13:09Moi, je le vois, un mauvais conseil comptable m'a coûté 200 000 euros d'impôt,
13:14alors que si j'avais été ne serait-ce qu'un peu plus curieuse et que j'avais regardé moi-même,
13:18j'aurais pu très clairement voir en deux secondes que le conseil qu'on m'avait donné,
13:22elle allait me poser problème dans le futur, au vu du développement que j'envisageais.
13:26Un expert comptable ou un avocat fiscaliste, s'ils vous accompagnent,
13:30ils n'ont pas votre vision, ils ne connaissent pas les choses que vous souhaitez mettre en place,
13:33donc ils vont vous donner des conseils qui sont souvent court-termistes,
13:38mais si vous avez une vision longue, c'est super important d'être curieux vous-même
13:44et d'aller chercher les choses.
13:45Moi, je suis devenue une experte en montage de société,
13:47je suis devenue une experte littéralement en fiscalité.
13:50Aujourd'hui, je débat avec mes avocats fiscalistes sur certaines solutions
13:53qu'ils mettent en place pour leurs propres clients,
13:55donc c'est le meilleur conseil que je peux vous donner.
13:58Mais personne ne pourra savoir mieux que vous votre business.
14:01Pendant des années, j'ai fait mon bilan comptable jusqu'à ce qu'à bout d'un moment,
14:04je me rende compte que j'avais que 200 euros d'écart avec ma comptable
14:06et que je pouvais lui faire confiance.
14:10Alors, dans mon monde à moi de la formation, non.
14:12Moi, je ne le vois pas vraiment.
14:13Je ne vois pas la problématique d'être une femme.
14:16Mais dans le monde, par exemple, d'Alice Labouse, dont je parlais tout à l'heure,
14:18dans la finance, oui, c'est un vrai problème,
14:20parce qu'aujourd'hui, en 2024, dans la finance,
14:22il existe encore des clubs privés et réservés uniquement aux hommes.
14:27Il est clairement indiqué, les femmes ne peuvent pas venir.
14:29Donc, je trouve que c'est quand même assez incroyable de se dire qu'en 2025,
14:32des clubs privés se permettent de ne pas accepter des femmes.
14:35Et donc, oui, dans ce domaine-là qu'est la finance, par exemple,
14:39le plafond de verre existe réellement pour les femmes.
14:41Dans le domaine de la formation, je ne peux pas dire ça.
14:44Ça serait un mensonge. Je ne le vis pas.
14:45Alors, pour moi, l'équilibre vie privée-vie perso est primordial,
14:52autant pour moi que pour mes collaborateurs et mes associés,
14:56parce que la vie est courte.
14:59En moyenne, une femme va vivre 76 ans, un homme va vivre 70.
15:03Je crois que c'est ça, je ne suis même pas sûre.
15:05Sauf que sur l'échelle de l'humanité, l'homme représente,
15:08sur une échelle qui est de 40 cm, l'homme ne représente même pas 0,7 cm.
15:13Donc, je me dis, la vie est tellement courte
15:15que si on passait notre vie entière à travailler constamment
15:18comme des acharnés, ça serait quand même dommage.
15:19Donc, non, la vie personnelle est extrêmement importante.
15:23Pour moi, c'est la priorité numéro un et vient ensuite le travail.
15:29La présence sur les réseaux sociaux, au début, on l'avait mise en place
15:34parce qu'on se rend compte qu'avec les générations qui arrivent,
15:37il est très important de connaître la personne
15:40qui est derrière un service ou derrière un produit.
15:42On n'est plus comme à l'époque de nos parents
15:44où, en gros, on avait un service ou un produit
15:46et puis on l'achetait parce qu'on aimait bien.
15:48Aujourd'hui, on a besoin de comprendre à qui on achète
15:50et pourquoi on achète.
15:51Donc, c'est pour ça qu'on a mis en place tous nos réseaux sociaux.
15:55Après, moi, je suis un peu bizarre, c'est-à-dire que je suis tellement
15:56une aliénée dans le monde de l'entrepreneuriat
15:58que ça marche très bien parce que quand tu entends une patronne dire
16:00qu'elle adore se faire taxer à 70 %,
16:02je me fais insulter sur les réseaux sociaux
16:04en mode « t'es une menteuse », je m'en fous.
16:07Mais au-delà de ça, aujourd'hui, c'est devenu une vraie manière
16:12de pouvoir m'exprimer au-delà de la formation, au-delà de mon business,
16:15ce qui fait qu'aujourd'hui, je travaille avec des organes gouvernementaux
16:20pour trouver des moyens d'améliorer la qualité dans la formation.
16:24Donc, ça m'a permis d'ouvrir beaucoup plus de portes,
16:26d'être présente sur les réseaux sociaux.
16:28On me propose des partenariats pour aller vendre d'autres produits.
16:30Ce n'est pas trop mon délire.
16:31Mais je sais que les réseaux sociaux, aujourd'hui,
16:35ça peut être une source de revenus au-delà de son business
16:37si vraiment tu as une présence forte.
16:43Mes enfants.
16:44Ma plus belle réussite, je le dis,
16:46j'ai abandonné un Porsche Macan pour un 5008.
16:49Et c'est ma plus belle réussite professionnelle, personnelle,
16:52tout ce que vous voulez, parce qu'en fait,
16:54le Porsche Macan ne pouvait pas accueillir mes jumeaux.
16:56Le 5008 le peut.
16:57Et c'est la plus belle chose du monde quand tu te retournes
16:59et que tu vois tes enfants derrière toi dans ton 5008
17:01et que tu n'étais pas ton Porsche Macan.
17:02Alors que mon rêve a toujours été d'avoir un Porsche Macan.
17:05De changer de véhicule, ça ne m'a pas du tout posé problème.
17:07Ça a été vraiment ma plus belle réussite personnelle
17:09de me dire, wow, aujourd'hui, je suis mère de famille,
17:11je roule en 5008 et je suis très fière.
17:16Alors, oui et non.
17:18Utopiste, parce que oui, j'ai des pensées qui sont utopiques.
17:21Par contre, je suis très réaliste dans le sens où je sais
17:23que ce que je pense ne pourra jamais fonctionner
17:26parce que je suis, entre guillemets, encore trop une aliénée.
17:32Comment expliquer ça ?
17:34J'ai 35 ans depuis 3 jours.
17:36J'ai 35 ans depuis 3 jours et quand je parle aux gens
17:38qui ont 35 ans aujourd'hui, on est dans un monde
17:41où on me dit, moi j'ai envie de faire plus de thunes,
17:42toujours plus de thunes, toujours plus de thunes.
17:44C'est moi, c'est moi, c'est moi.
17:45Et les autres, je n'en ai rien à faire.
17:46À côté de ça, on va parler à des gens qui ont 60 ans
17:48et eux vont te dire, l'important, c'est la France,
17:50c'est la communauté, c'est le patriotisme.
17:52Et en fait, moi, je suis un peu en mode patriotiste,
17:56j'ai envie de donner, j'ai envie d'aider.
17:58Donc je me retrouve plus du côté de la soixantaine
18:00que des 35 ans d'aujourd'hui.
18:02Et je me dis, si je vois aujourd'hui les investisseurs,
18:05les personnes qui arrivent sur le marché,
18:08on est beaucoup plus dans l'individualisme que dans le groupe.
18:11Et du coup, non, je me rends compte que ma vision à moi,
18:13même si j'en parle, même si je fais en sorte
18:15qu'on la voit de plus en plus, elle est très utopiste
18:18parce que les gens de ma génération, ce n'est pas ce qu'ils veulent.
18:20Eux, ils veulent toujours plus d'argent dans leur poche.
18:21Et je trouve ça dommage.
18:23Parce que le jour où on meurt, on n'emporte pas notre argent dans la tombe.
18:29Là, mon prochain projet pour l'avenir, c'est Lyon Entreprises,
18:33que je disais tout à l'heure sur la partie entrepreneuriale,
18:35accompagner les entrepreneurs, leur donner une safe place.
18:38Parce qu'on ne le voit pas beaucoup et on n'en parle pas beaucoup,
18:43mais le mal-être de l'entrepreneur est réel.
18:46Le fait que les entrepreneurs ne se sentent pas soutenus, c'est réel.
18:49Le fait que quand un entrepreneur perd une société, dans beaucoup de cas,
18:54je crois que c'est plus de 50% des cas, il finit en faillite personnelle.
18:57Dans le fait qu'aujourd'hui, encore en 2025, on a des entrepreneurs qui se suicident.
19:01J'ai eu le cas d'un ami qui s'est suicidé en juillet dernier parce qu'il a perdu sa société.
19:05On a un tel mal-être des entrepreneurs parce qu'ils n'ont pas de soutien,
19:08ils n'ont pas d'accompagnement, que j'ai envie d'en faire mon cheval,
19:12vraiment mon cheval de bataille où je les accompagne
19:15et on ne devrait jamais avoir un entrepreneur en France qui se fout en l'air
19:19parce que ça boit à couler.
19:23Quoi qu'il en soit, peu importe avec qui vous parlez, on reste des humains,
19:27que ce soit Bernard Arnault, le président de la République,
19:29ils se lèvent chaque matin, ils font la même chose que nous, ils vont aux toilettes.
19:32Donc, si vous avez quelque chose à faire dans la vie,
19:35n'oubliez jamais que l'humain reste la priorité.
19:38Peu importe que vous soyez tout seul, que vous ayez des amis,
19:42que vous soyez accompagné ou pas, n'hésitez pas à aller voir les gens,
19:45aller vers les autres parce que c'est la plus belle chose du monde.
19:47Quand vous allez ouvrir votre cœur à une autre personne,
19:49vous allez vous rendre compte que les gens n'attendent que ça.
19:51On est dans un monde où les gens sont de plus en plus seuls
19:54et on a besoin de reconnecter ensemble.
19:57Donc, levez-vous, allez voir quelqu'un, parlez, découvrez d'autres personnes,
20:00pas forcément des gens que vous connaissez.
20:01Allez voir des gens qui n'ont rien à voir avec vous,
20:03qui ont des visions politiques différentes,
20:05des chefs d'entreprise qui sont plus gros que vous.
20:06N'hésitez pas à les appeler, demandez-leur des conseils,
20:09demandez-leur s'ils peuvent vous voir pour boire un café
20:11et vous allez voir que ça va vous aider.
20:13Que vous soyez entrepreneur ou non,
20:14ça va vous aider à ouvrir vos chakras,
20:16à découvrir le monde et à toujours vous améliorer
20:18parce qu'à la fin de la journée,
20:20on s'en fout d'être meilleur que les autres.
20:22Ce qu'on veut, c'est d'être meilleur que la personne qu'on était hier.

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