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  • 27/05/2025
Mettez vous d'accord avec Jean-Philippe Dugoin-Clément, Maire UDI de Mennecy (91) et vice-président de la région Ile de France, Sophie De Menthon,
Chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Brice Soccol,
Politologue, essayiste et co-auteur avec Frédéric Dabi de "Parlons nous tous la même langue?" (Editions de l'Aube), et Jacques Myard, Maire de Maisons Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse)

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-05-27##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et nous sommes ensemble avec Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mency, vice-président de la région Île-de-France,
00:13Sophie de Menton, chef d'entreprise et présidente du mouvement Éthique Brice-Socolle Politologue.
00:18Et vous êtes l'auteur avec Frédéric Dhabi de cet excellent livre « Parlons-nous tous la même langue »
00:23paru aux éditions de l'Aube, de courts chapitres qui reviennent sur des problématiques qui concernent nos territoires,
00:32la rupture qu'il peut y avoir entre nos gouvernants et Paris et les territoires, c'est très très intéressant.
00:40Jacques Myard, maire de Maison-Lafitte, vous avez une bibliothèque là.
00:45« Construire l'Europe des réalités », c'est un de vos très nombreux ouvrages.
00:50Le dernier « Bye bye démocratie » paru chez La Font-Prince. Sophie, coup de gueule ?
00:55Oui absolument, un coup de gueule, parce que c'est encore, ça fait partie des bêtises qu'on fait malheureusement.
01:02On est à quelques jours de la journée anti-tabac, on a un vrai problème.
01:05Moi j'ai des amis qui vont très mal avec des cancers des poumons, donc vraiment dû au tabac, il faut le répéter.
01:12Et pourtant en France, on fait vraiment le contraire de ce qu'il faudrait faire.
01:16Par exemple, il y a une proposition de sachet de nicotine qu'on peut avoir, qu'on prend et qui contribue infiniment à baisser la consommation de tabac.
01:28On est le cancre de l'Europe en la matière, car on perd même de l'argent d'ailleurs,
01:35on interdit, donc il y a des trafics de cigarettes, 7 milliards de recettes perdues,
01:40au lieu de s'attaquer vraiment à ce qui se passe.
01:43Par exemple, la solution existe en Grande-Bretagne, en Italie, en Grèce, plein de pays d'Europe,
01:49qui misent sur les produits alternatifs à la cigarette, comme la vape ou les sachets de nicotine.
01:54Et vous savez que ces produits sans tabac sont très populaires dans certains pays,
01:58on le met sur la gencive et ça délivre un peu de nicotine sans aucun des méfaits de la cigarette.
02:03Non je suis désolée, c'est prouvé partout.
02:05Faut arrêter de fumer, point barre.
02:08Valérie vous allez me laisser aller jusqu'au bout, parce que vous avez dit qu'on ne coupait pas.
02:11Qu'est-ce que j'en sais ? J'écoute le médical, j'écoute toutes les études comparatives qui sont faites, je peux vous les donner.
02:17La Suède est passé, premier pays non-fumeur du monde, avec un taux de fumeur passé à moins 5% grâce aux sachets de nicotine.
02:25Aux Etats-Unis, l'agence de santé américaine, ça rigole pas, elle a évolué ces produits,
02:31elle a conclu que ça présentait un risque beaucoup plus faible de cancer et d'autres pathologies graves.
02:35Beaucoup plus faible mais pas sans risque, donc on ne fait pas la promotion des sachets de nicotine.
02:40Nous sommes le seul pays qui empile les plans cancer depuis des décennies.
02:43On ne veut pas s'occuper de ce qui se passe.
02:46Les produits non-fumeurs, le gouvernement fait la sourde oreille.
02:51C'est un principe de précaution, tenez-vous bien, qui interdit le sachet.
02:55Et dans les entreprises, je voudrais préciser qu'il y aurait ces sachets.
02:59On a nos salariés qui descendent fumer dans la rue.
03:01Ils clopent ensemble avec un vat de petits cendriers qui émettent des mégots partout.
03:07Ils descendent, c'est un vrai problème, ils n'arrêtent pas de fumer.
03:11On devrait, dans les entreprises, les encourager à avoir ces produits non-fumeurs.
03:15Donc je pense qu'on est les derniers, Valérie.
03:18On est le pays où ça ne marche pas.
03:20Alors est-ce qu'on pourrait regarder les statistiques qui ont été faites par des gens qui évaluent,
03:27ne serait-ce que d'ailleurs on a interdit la cigarette électronique,
03:31on a interdit les vins poteurs, c'est une alternative à la cigarette,
03:36et on est le pays le plus mal classé.
03:39La communauté scientifique a étudié les sachets de nicotine sous divers angles,
03:44notamment leur toxicité, nicotine et risques associés.
03:47Les sachets de nicotine contiennent de la nicotine, une substance hautement addictive,
03:51non classée comme cancérigène, cependant risque cardiovasculaire,
03:55risque respiratoire, risque de toxicité aiguë.
03:59Classé par tous les pays comme beaucoup mieux que la cigarette.
04:03Beaucoup mieux, il faut lutter contre le tabagisme, on ne va pas faire le débat.
04:07Ce n'est pas moi qui vais vous dire qu'il ne faut pas lutter.
04:09Il y a des gens qui sont vraiment addicts.
04:11Demandez à William Loewenstein, avec qui j'ai travaillé là-dessus.
04:15C'est la journée sans tabac, le 31.
04:18Non mais vraiment, alors oui, évidemment, arrêter de fumer, facile,
04:21comme disait De Gaulle, je sais le faire, j'ai arrêté 30 fois.
04:25Il y a des gens qui sont vraiment addicts.
04:27Manque de données à long terme, etc.
04:30Moi je pense que les autres pays ont donné l'exemple.
04:33On verra sur du long terme.
04:35Je pense que vous, vous êtes dans la mauvaise foi.
04:37Et pourquoi ?
04:38Toute consommation a baissé parce qu'on est passé, je disais,
04:41en gros de 35% en 2021 à 21% en termes de tabagisme en France.
04:47Donc il y a des mesures quand même qui ont été prises
04:50qui ne sont pas forcément toutes négatives.
04:52Ne vous inquiétez pas, au-delà du tabac,
04:54ce sont toutes les substances alternatives.
04:56Ça c'est un vrai sujet.
04:58Et des substances qui ne sont pas les petits sachets.
05:00Qui ne sont pas des petits sachets, qui ne sont pas des vapoteuses.
05:03Donc ça c'est un vrai sujet en France, en Europe et dans le monde.
05:07C'est pas parce qu'on fume pas qu'on prend de la drogue.
05:09Bien sûr.
05:10Mais la drogue est un des sujets prioritaires de nos sociétés aujourd'hui.
05:13Vous avez vu cette femme, cette mère de famille qui est décédée,
05:16elle s'est levée la nuit pour aller boire de l'eau dans son frigidaire
05:20parce que son fils avait mis du GHB pour lui.
05:22Et elle s'est trompée de bouteille.
05:24Elle est morte d'une overdose.
05:26C'est en marge de tout cela.
05:28Les sachets de nicotine sont considérés comme moins nocifs que les cigarettes
05:32mais ils ne sont pas sans risque.
05:34Mais pourquoi l'interdire en France ?
05:36Parce que c'est pas sans risque et qu'on manque de données à long terme.
05:41Donc c'est un principe de précaution.
05:43Moi j'ai des données des Etats-Unis, je crois assez aux Etats-Unis.
05:45Et en tout état de cause, l'interdiction est stupide.
05:48Arrêtez d'interdire.
05:49On n'interdit pas.
05:51Tu sais si c'est prévu ?
05:53Brice Socol.
05:55Sachet.
05:56Alors vous c'est dans la continuité ?
05:58Moi c'est dans la continuité un peu de l'ouvrage que l'on a écrit avec Frédéric
06:01parce qu'on nous dit aujourd'hui, on parle beaucoup des services publics.
06:05Les services publics, les campagnes, les quartiers difficiles.
06:10Il nous faut des quartiers publics, il nous faut de nouveau de la proximité dans nos villes.
06:14Et j'ai le sentiment que La Poste fait le contraire.
06:17Il y a une dame qui a dit, La Poste, je cite,
06:23« J'y vais à pied, c'est plus agréable et c'est autre chose que de prendre sa voiture pendant 20 minutes. »
06:29C'est une dame qui vit à Bernibocage dont La Poste va fermer.
06:34Il faut savoir que La Poste est en train de fermer un grand nombre de ses sites.
06:39En Alsace, c'est plus d'un quart des bureaux de poste qui sont fermés, qui vont être fermés.
06:44Et c'est partout en France.
06:46Mais La Poste n'est pas une entreprise comme les autres.
06:49La Poste est signataire d'un contrat de présence territoriale conclu avec l'État et l'AMF.
06:57La Poste fait partie de ces entreprises qui aménagent le territoire
07:03et qui doivent faire partie de cet aménagement du territoire.
07:05Elle est investie par plusieurs lois d'une mission d'aménagement du territoire.
07:10Et ça, on l'oublie.
07:11Vous avez même un décret de 2007 qui impose la création dans chaque département
07:15d'une commission départementale de présence postale territoriale.
07:18Parce qu'on donne de l'argent à La Poste pour que tous ces points d'accueil puissent exister
07:26dans le rural, dans le périurbain.
07:28Et aujourd'hui, on s'aperçoit que tout ça disparaît.
07:30Et on nous parle de proximité et on a des agences de l'État
07:34qui ont des budgets pour remettre des commerces en centre-ville qui nous coûtent de l'argent.
07:39En fait, on a des politiques complètement contradictoires.
07:42D'un côté, on vous dit qu'on veut de la proximité, qu'on veut du commerce de proximité,
07:47qu'on veut que les personnes âgées puissent bénéficier de tels et tels services.
07:50Et de l'autre côté, vous avez une société comme La Poste qui ne cesse de fermer ses points de poste.
07:55C'est un vrai sujet. C'est un peu schizophrénique.
07:58Pourtant, ça a été privatisé par la Poste.
08:00C'est parce que les horaires ne répondent plus aux besoins de la population.
08:03Il y a un vrai sujet dans ce pays.
08:05Le désengagement des agences postales en zone rurale, ça fait 20 ans qu'il se fait.
08:11En fait, il se fait de deux manières totalement pernicieuses.
08:14La première, c'est de dire qu'on transfère certaines activités au ruralisme pour les soutenir, etc.
08:19Et donc, on continue à assumer le service, mais ce n'est plus nous.
08:22Et la deuxième, en fait, qui est beaucoup plus vicieuse, c'est en général,
08:25qu'est-ce que fait La Poste quand ils veulent fermer une agence ?
08:27Ils réduisent les horaires. Ils réduisent les amplitudes d'horaires.
08:30Les amplitudes d'horaires étant réduites, on ne prend plus que le matin de serre.
08:33Effectivement, ça ne correspond plus aux besoins des gens.
08:35Et en plus, mécaniquement, vous avez un taux d'activité qui est réduit.
08:38Et donc, en fait, vous serrez le collet petit à petit.
08:41Et au bout d'un an, un an et demi de réduction d'horaire,
08:44on vous dit, telle agence postale dans tel village de Grande-Couronne,
08:49il n'y a plus de nécessité. Et donc, on le ferme.
08:52Vous avez raison.
08:53Et c'est quelque chose qui est organisé sciemment depuis 20 ans.
08:55Mais il y a une solution entreprenariale.
08:58Parce qu'on peut imaginer que quand il y a quatre personnes
09:01qui passent à la poste dans la journée dans mon village en Vendée, c'est le cas.
09:04Est-ce qu'on pourrait, avec des boîtes privées,
09:08faire des espèces de commerces à la fois qui fassent poste,
09:14qui fassent perception, parce qu'ils suppriment les perceptions aussi.
09:18C'est pas ce dont on est moins embêté.
09:21Mais perception, il y a des villages qui n'ont plus du tout de commerce.
09:26Il faut faire un drugstore. J'appelle ça drugstore.
09:29Il faut absolument proposer une permanence,
09:32qu'ils puissent prendre les colis, prendre les lettres commandées,
09:35prendre une déclaration, mettre en contact avec...
09:39Moi, je suis 100% d'accord avec vous.
09:41Mais vous avez un contrat de présence territoriale entre l'AMF et la Poste.
09:44C'est-à-dire que la Poste reçoit de l'argent de l'État.
09:46C'est ça qui est absurde.
09:47Moi, je préférerais qu'il y ait des entreprises privées, des associations...
09:52Oui, qui assurent le service.
09:54En gros, il y a de l'argent qui est reçu, mais le service n'est pas rendu.
09:57Mais le service n'est pas rendu.
09:58Alors Jacques Meillard, un mot ?
10:00Oui, tout ça rejoint ce qui a été dit d'ailleurs par Brice,
10:04c'est l'aménagement du territoire.
10:06Et là, je vais m'adresser à un ami qui est Jean-Philippe.
10:11Au lieu d'empiler et de faire venir tout le monde en région parisienne,
10:15où on densifie à outrance, on ferait mieux d'aider les entreprises
10:20et la population à s'installer dans des endroits
10:23où il y a encore une qualité de vie qui n'y a plus en région parisienne.
10:27C'est aussi simple que ça.
10:28Mais c'est un peu le cas.
10:30Les gens repartent...
10:32Mais Jacques, moi j'irais même plus loin.
10:34Au-delà de Paris, ce sont les métropoles.
10:36Aujourd'hui, il faut valoriser les villes moyennes, les petites villes.
10:39Vous savez que la majorité de l'industrie en France, des industries françaises,
10:44sont implantées dans des villes de moins de 20 000 habitants.
10:46Donc il faut encourager cela.
10:48Il faut arrêter d'avoir une vision uniquement métropolitaine du territoire national.
10:51De toute façon, les gens quittent les grandes villes.
10:53Ils peuvent plus se loger.
10:55Il y a le nombre de gens qui sont partis, qui quittent les grandes villes.
10:58Et nous, on ne peut pas recruter.
11:00Quand les gens ont une heure et demie de trajet, moi je ne recrute pas.
11:02Paris perd 10 à 12 000 habitants par an.
11:04Oui, c'est ça.
11:05Paris perd 10 à 12 000 habitants par an.
11:07Généralement, les classes moyennes et les familles.
11:09On va en parler dans un instant avec Jacques Meir.
11:11Il faut qu'on marque une petite pause pour la pub.
11:13A tout de suite.
11:14Sud Radio.
11:15Parlons vrai.
11:16Parlons vrai.
11:17Sud Radio.
11:18Parlons vrai.
11:20Sud Radio.
11:21Le 10h midi.
11:22Mettez-vous d'accord.
11:23Valérie Expert.
11:25De retour avec vous.
11:26Jacques Meir, on va passer à votre coup de gueule.
11:29Mais on vient d'apprendre le décès de Jean Tiberi.
11:31Ancien maire de Paris, 90 ans.
11:34C'est un homme qui a marqué la politique, la vie politique française.
11:39Peut-être que vous pouvez nous en dire un mot, Jacques Meir.
11:41Écoutez, c'était un pilier de la ville de Paris, Jean Tiberi.
11:46Il a travaillé avec Jacques Chirac.
11:48Il a beaucoup aimé Paris.
11:51Il a pratiqué d'ailleurs une politique qui était un peu à l'opposé de celle de Hidalgo
11:56que je souhaite dénoncer aujourd'hui.
11:58Notamment sur des plans de circulation un peu plus rapides.
12:02Et donc, vous savez combien je vous aime, Valérie.
12:05Oui.
12:06Et que je souhaiterais vous voir plus souvent.
12:07Et je souhaiterais aller pouvoir vous voir.
12:10Oui, je suis bien d'accord.
12:11C'est-à-dire d'être avec nos amis ici dans le studio.
12:13Oui, parce que je précise que vous êtes à distance.
12:15Or, Hidalgo a massacré cette ville.
12:18Oui.
12:19On ne peut plus circuler.
12:21Et les banlieusards...
12:22Alors, bien sûr, les bonbons parisiens trouvent ça très bien.
12:25Mais il y a quand même 10 millions de banlieusards qui ne peuvent plus aller à Paris
12:28parce qu'on a des feux qui sont des véritables hachoirs.
12:31Et on emmerde les banlieusoirs à longueur de temps.
12:34Et donc, c'est la raison pour laquelle c'est un coup de gueule contre Mme Hidalgo
12:39qui est interdite de séjour d'ailleurs à Maison Lafitte
12:42parce que j'ai pris un arrêté pour lui interdire de venir.
12:44C'est vrai ?
12:45Puisque je ne peux pas aller à Paris.
12:46J'ai fait la même chose à Maison Lafitte.
12:48Et donc, je peux dire aujourd'hui fort
12:51que véritablement, cette femme a massacré la capitale.
12:55Je suis d'accord.
12:56Ça devient invivable.
12:57Et tout ça au profit de quelques bobos qui, bien sûr, ont de l'espace.
13:02Mais il y a des banlieusards, il y en a 10 millions
13:05et qui, jusqu'à nouvel ordre, pourraient avoir le droit d'aller à Paris
13:09dans des bonnes conditions, ce qui n'est plus le cas.
13:12Je suis d'accord avec vous.
13:13Je suis banlieusarde.
13:14Alors, rien, je vais vous raconter une petite histoire.
13:16Je vais remonter la rue de Rivoli.
13:18J'ai traversé Paris à pied.
13:20C'est un désastre absolu.
13:21C'est un désastre tant que sur la chaussée, qui est pleine de trous,
13:25l'embouteillage créé par cette voie unique pour les taxis.
13:28La rue de Rivoli ?
13:29Oui, la rue de Rivoli.
13:30C'est sale.
13:31Il y a ces arcades magnifiques de la rue de Rivoli.
13:33Vous avez des tentes de SDF.
13:36Quand vous rentrez dans Paris,
13:37vous ne savez pas si vous allez mettre 20 minutes, une heure, une heure et demie.
13:41Cette ville est d'une saleté absolument effroyable.
13:45Mais au-delà de la question de la circulation
13:47et de l'autarcie de Paris sur elle-même,
13:51qui se contrefiche de son écosystème
13:54et de savoir s'il y a des communes autour de Paris
13:56et s'il y a 10 millions de Franciliens qui habitent en dehors de Paris
13:59et qui peuvent être amenés à devoir y venir pour leur travail
14:02et qui font vivre Paris, soyez en passant.
14:04Au-delà de ça, Paris est un désastre d'un point de vue de la propreté,
14:08de la sécurité, de l'entretien.
14:10C'est une ville qui n'est plus tenue,
14:12qui n'a pas cessé de se dégrader.
14:14Très objectivement, on parlait de l'époque Chirac-Tiberie,
14:18mais même par rapport à la mandature de Bertrand Delannoy,
14:21il y a eu un effondrement de la qualité de vie dans Paris.
14:24Paris, on en parlait tout à l'heure, Jacques,
14:26c'est une ville qui perd 10 à 12 000 habitants par an
14:29et les gens qui partent, c'est des classes moyennes
14:31et c'est des familles qui quittent la capitale
14:35parce qu'ils n'ont pas le choix, parce qu'il n'y a plus de services
14:38et que la qualité de vie est devenue effroyable.
14:41Je voudrais dire que pour tous ceux qui travaillent,
14:44les salariés que je compatis dans mon entreprise,
14:48quand vous avez des gens qui ont une heure et quart
14:51de trajet le matin et une heure et quart le soir,
14:53ce n'est pas supportable.
14:55C'est une ségrégation parce qu'on a peur pour eux,
14:58on ne les engage pas quand c'est si loin.
15:00Quant à la propreté, j'ai été en voyage,
15:02il n'y a pas une capitale qui ressemble à la saleté de Paris.
15:06Là, même à Cannes, au plein festival,
15:10partout c'était impeccable, il n'y avait pas un mégot par terre.
15:13Je suis sidérée, j'étais en Espagne, au Portugal,
15:17les pays du Sud, en principe, c'était impeccable.
15:21Mais qu'est-ce qui se passe ?
15:22Les poubelles, il n'y a pas de conteneur suffisant pour les poubelles.
15:25Tout est autour de la poubelle, je lance un appel.
15:28Pourquoi on n'en met pas trois poubelles ?
15:30La crasse appelle la crasse et effectivement,
15:32quand vous avez des papiers...
15:33C'est une ville qui n'est plus tenue.
15:35On peut rajouter au moins des poubelles.
15:37Sauf qu'ils ne le font pas, ils ne tiennent plus la ville.
15:40C'est ce que vient de dire Jean-Philippe.
15:42Il y a véritablement, aujourd'hui à Paris,
15:45une volonté d'autarcie et d'ignorer tout ce qui se passe.
15:49Alors que c'est la banlieue qui fait vivre Paris.
15:52Ce ne sont pas les Parisiens.
15:53C'est là le problème.
15:55Aujourd'hui, on a une bévue monumentale
15:59et j'espère que les Parisiens vont quand même se réveiller
16:02parce que s'ils continuent comme ça, ils vont crever la bouche.
16:05Ils se réveillent, qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent ?
16:08Il y a deux sujets.
16:09C'est ce que vous disiez Jean-Philippe et Jacques.
16:11Il y a le sujet, c'est que Paris ne peut pas se développer
16:13de manière uniquement intramuros en se regardant sur elle-même.
16:16Paris, c'est aussi...
16:17Le nombril.
16:18Le nombril, c'est toute l'agglomération parisienne.
16:20C'est même la région de Paris.
16:21Ça va bien au-delà.
16:22Deuxièmement, je pose la question,
16:25est-ce qu'il ne faudrait pas redonner plus de pouvoir
16:29aux arrondissements en matière de propreté,
16:31en matière de sécurité ?
16:33C'est une question que je pose.
16:34Je n'ai pas de solution.
16:35Mais on verrait vraiment quels sont les maires d'arrondissement qui travaillent
16:38et ceux qui ne travaillent pas.
16:39Je ne sais pas.
16:40Ou est-ce qu'il faut redonner plus de pouvoir à la mairie centrale ?
16:43C'est une vraie question et c'est un vrai débat.
16:45On a le débat à l'Assemblée nationale sur la loi PLM.
16:48Est-ce qu'on va voter au suffrage direct ou continuer ce suffrage indirect ?
16:51Est-ce que ça changerait quelque chose ?
16:53Moi, ce qui me frappe à Paris, c'est premièrement,
16:55il n'y a plus de vivre ensemble.
16:56Il n'y a plus d'ambiance.
16:57C'est une ville triste quand on voyage.
16:59Deuxièmement, c'est une ville qui est, je dirais, un peu balkanisée
17:02où chacun reste dans son arrondissement, suivant son milieu social.
17:05Troisièmement, moi, je suis très inquiet pour les commerces et pour les commerçants.
17:11Dans Paris, dans le 8e arrondissement, dans le 1er arrondissement,
17:15il y a le sujet du commerce.
17:16Il y a le sujet, évidemment, de la sécurité.
17:19Vraiment.
17:20Notamment, j'ai beaucoup d'amis aux féminins
17:25qui, à partir de 20h, n'osent plus sortir, se promener tout seuls
17:29parce qu'elles ont peur d'être importunées.
17:31C'est une réalité.
17:32Enfin, j'ai une petite nuance.
17:34Moi, je vis dans Paris et maintenant, je fais tout en vélo, Jacques,
17:37parce que je n'ai plus le choix.
17:38Un peu de végétalisation, un peu de voies vélos, moi, ça me fait du bien.
17:44Peut-être que je suis un peu bobo, Jacques, mais voilà.
17:46Ce côté végétalisation, ça me fait du bien.
17:49Quand je vais à vélo, c'est là où il y a le plus d'accidents.
17:51C'est vrai.
17:52Quand je fais du vélo, j'ai un peu plus peur tous les jours.
17:55C'est parce que sur le vélo, là aussi, on est restés à mi-chemin.
17:58Soit tu fais vraiment des vraies voies vélos sécurisées et tu les as 100,
18:01mais tu ne fais pas ceux-là.
18:03Non, ce n'est pas le sujet.
18:05Je suis agressée par les vélos électriques.
18:07Moi, je pédale bêtement.
18:09Du vrai vélo à l'ancienne.
18:10On va avoir le combat vélo-électrique, vélo-pédale.
18:12Non, ce n'est pas un combat.
18:13J'ai une peur bleue, y compris tout ce qui est à moteur qui fonce là-dessus.
18:17J'ai très peur des vélos électriques qui vont plus vite que moi.
18:20Je vais en ramer et qui me doublent n'importe comment.
18:22J'ai peur.
18:23Les trottinettes.
18:24Je pense que Paris comme la France...
18:26Comme la France.
18:27On a Véronique qui nous dit venez à Toulouse, c'est la même chose,
18:30une heure trente pour faire 20 kilomètres.
18:32Vous avez Lyon, pareil.
18:34On n'arrive plus à vivre dans une société apaisée.
18:37Il y a des écolos qui sont des anti-civilisations.
18:39C'est la question du blocage circulation dans toutes les métropoles.
18:43On le retrouve.
18:44Les métropoles françaises, les métropoles européennes ou mondiales.
18:46Et pourquoi ?
18:47Par contre, la question du recul de la place de la voiture,
18:51de la transition qui n'est pas faite suffisamment rapidement,
18:54de la montée des transports en commun.
18:56Ça, on le retrouve un peu partout.
18:57Par contre, l'insécurité, la saleté, l'absence de tenue.
19:01Moi, je suis maire.
19:03Vous vous promenez dans Paris, il n'y a pas une rue,
19:05vous n'avez pas un poteau de travers, un poteau qui est tagué,
19:07des poubelles qui sont en vrac.
19:09Ce sont des choses qui sont totalement insupportables.
19:11Quand j'ai ça dans ma commune, ça me rend fou.
19:14Kiki de mes services, Jacques Millard, doit faire la même chose dans sa commune.
19:17On est derrière les services, avec les adjoints, en permanence,
19:21quitte à aller ramasser nous-mêmes les choses pour que ce soit fait.
19:24Parce que c'est aussi ça, être élu, quand vous êtes élu dans une commune
19:26de 10, 15, 20 000 habitants.
19:28Et vous êtes à Paris, dans une ville qui est devenue dégueulasse.
19:31C'est la capitale de France.
19:32C'est l'une des plus belles villes au monde.
19:34Et c'est une ville, aujourd'hui, qui est en train de perdre son statut,
19:36de dépérir.
19:38Quand une ville perd 10 à 12 000 habitants par an, c'est une ville qui meurt.
19:43Attendez, Jacques Millard.
19:46Jacques voulait répondre à Brice Socolle.
19:48Bien évidemment, aujourd'hui, je ne sais pas comment la présidente de la région
19:53peut circuler d'un point à l'autre de la région en passant par Paris.
19:58C'est impossible.
19:59Ou bien elle a un hélicoptère.
20:01Ou alors moto-taxi.
20:03Vivent les motos aussi dans Paris, à ce moment-là.
20:06Oui, non mais attendez.
20:07Ce qu'il se passe, c'est que si des banlieusards sont obligés
20:11de prendre leur voiture, c'est qu'il y a des raisons.
20:13Ce n'est pas simplement parce qu'ils vont revenir tard le soir.
20:17C'est qu'en réalité, on ne circule pas.
20:20On ne peut plus circuler, on ne peut plus traverser Paris.
20:23Et ça, c'est un problème majeur.
20:25Les banlieusards ont aussi le droit d'aller dans la capitale.
20:30On marque une petite pause et on va parler de cet effort
20:33demandé par François Bayrou ce matin.
20:36J'avoue que je n'ai pas tout compris.
20:38Il a dit, je vais demander un effort à tous les Français.
20:41Moi, j'ai bien compris.
20:43Je ne sublerai pas une catégorie de Français à l'exclusion des autres.
20:46C'est cette phrase que je voudrais qu'on m'explique.
20:48A tout de suite.
21:00Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio.
21:02François Bayrou, ce matin, était l'invité de nos confrères de BFM.
21:05Je ne crois pas qu'on ait l'extrait très exact,
21:09mais je vais vous lire en gros ce qu'il a dit.
21:11Il va demander un effort à tous les Français.
21:13Au début du mois de juillet, je proposerai aux Français
21:16un plan de retour à l'équilibre des finances publiques
21:18sur trois ou quatre années.
21:20Et je vais demander un effort à tous les Français,
21:22le plus juste possible, mais un effort suffisant
21:24pour que la France sorte de cette situation.
21:26Je ne ciblerai pas une catégorie de Français à l'exclusion des autres.
21:29Donc, ça veut dire quoi, concrètement ?
21:33Je crois que ça veut dire...
21:35Préparez-vous à un impôt général.
21:37Je ne taxerai pas uniquement les riches,
21:39comme je l'ai fait ou proposé.
21:41Et quand on dit, je vais demander un effort égal à tous les Français,
21:43ça veut dire qu'on va augmenter l'impôt pour tous les Français.
21:46C'est extrêmement clair.
21:48Oui, mais il y a pratiquement un Français sur deux
21:51qui ne paye pas l'impôt.
21:52Oui, mais nous avons...
21:54Et là, j'insiste, il a évoqué la TVA sociale.
21:57Je l'ai écoutée très attentivement,
21:59et je sais ce qui se passe dans le fameux conclave sans pape.
22:02Il y a le principe de la TVA sociale,
22:06qui est encore une fausse bonne idée.
22:07Si ça vous intéresse, je vous donnerai deux éléments.
22:09Mais ça veut dire qu'augmenter l'impôt.
22:11Simplement, ce qui est beaucoup plus grave que tout ça,
22:13c'est que je n'ai pas entendu le mot économie de l'État.
22:16Non, c'est ça.
22:17Je n'ai pas entendu ce mot.
22:18Et lutte contre la fraude...
22:20Alors, moi, je veux bien tout, parce qu'il faut.
22:23Mais l'économie de l'État...
22:25Alors, l'économie de l'État, ils appellent ça faire des économies,
22:28par exemple, de santé.
22:29Ça économise, je crois, 500 millions
22:32sur les milliards de transports médicaux, etc.
22:34Mais sur qui ? Sur les taxis.
22:36Parce qu'il faut quand même le dire,
22:38c'est les taxis qui vont payer.
22:40Donc, je suis désolée.
22:41À chaque fois qu'ils essaient de faire un effort,
22:43et il faut le faire,
22:44il faut économiser les transports médicaux, je suis d'accord.
22:46Mais d'abord, on les convoque avant,
22:48on voit ce qu'il en est.
22:49On lance un appel, excusez-moi,
22:51aux médecins en disant
22:52ne prescrivez que vraiment quand c'est indispensable des transports médicaux.
22:55Sauf que si vous lisez les articles ce matin,
22:57c'est qu'il y a des fraudes,
22:58ou il y a des fausses factures.
22:59Oui, oui, oui, bien sûr.
23:00Il y a des fraudes partout.
23:01Donc, j'ai discuté avec un taxi hier
23:03qui disait qu'il y a fraude.
23:05Mais bon, effectivement, pour revenir sur les...
23:07Alors, je voudrais terminer sur la TVA sociale.
23:09Parce que, qu'est-ce que ça veut dire, tous les Français ?
23:11Pour que tous les Français,
23:13il peut y avoir le principe de la TVA sociale.
23:16Mais la TVA sociale,
23:18on dit, ah oui, c'est bien,
23:19parce que ça touche les produits importés.
23:21Or, la TVA sociale,
23:23ça va aider à augmenter un petit peu les salaires
23:25parce que ça fait reposer le système social
23:28sur, non plus complètement sur les salaires,
23:31mais sur tous les produits.
23:33Mais, vous faites un transfert.
23:35C'est pas du tout social, la TVA.
23:37C'est-à-dire que vous allez payer plus cher certains produits
23:39et vous gagnerez un petit peu plus sur votre salaire,
23:42à condition que ce soit partagé
23:44entre le chef d'entreprise et le salarié.
23:47Donc, tout ça est extrêmement faible.
23:50Pour un point de TVA,
23:52alors, il y a des calculs invraisemblables que j'ai eus,
23:54qui sont vraiment très difficiles à faire.
23:56La TVA sociale est un peu une fausse bonne idée.
23:59Alors, Jean-Philippe Dugand-Clément,
24:01cette déclaration qui, quand je dis qu'il ne veut rien dire,
24:03c'est que je vais faire payer,
24:05enfin, tous les Français, mais quoi ?
24:07Mais comment ? C'est un plan.
24:08Un plan impôt.
24:09Oui, mais impôt sur quoi ?
24:10Parce que la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
24:12tout le monde dit que le déficit est trop important.
24:15Mais enfin, personne ne veut augmenter l'impôt
24:16et personne ne veut réduire les services publics
24:18et les dépenses publiques.
24:20Parce que quand on prend poste par poste,
24:22TVA sociale, on peut être pour ou contre.
24:23Moi, je suis plutôt favorable.
24:25On pourrait avoir une discussion pendant des heures.
24:27Mais la question, c'est de dire, on augmente quoi ?
24:30On augmente la TVA, on augmente l'impôt sur le revenu,
24:32on augmente l'impôt sur les entreprises,
24:34on augmente la CSG.
24:35Personne ne le souhaite quand il est concerné.
24:37On veut faire des économies.
24:38Vous preniez l'exemple des taxis.
24:40300 millions d'euros d'économies sur les taxis.
24:42Paris est paralysé et on fait machine arrière.
24:44Je ne dis pas qu'il fallait le faire.
24:45Mais dès qu'on rentre sur un poste d'économie,
24:47personne ne veut le faire.
24:48Donc, on est sur un Premier ministre
24:50qui sait qu'il est dans une impasse budgétaire
24:52pour la fin de l'année,
24:54qui, je pense, cherche à essayer de gagner du temps
24:57en espérant trouver des pistes de consensus.
25:00Ils ont commencé à ambiancer sur 50 à 60 milliards à trouver.
25:03En bout de course, ils se contenteront de 20 à 30.
25:05L'État américain, avec M. Musk,
25:07qui vient d'annoncer sa démission après 4 mois,
25:10où il aura coûté pratiquement plus cher avec son doge
25:13que ce qu'il aura rapporté.
25:14Parce que les coûts induits, les pertes de recettes,
25:17il a perdu sa crédibilité,
25:19il a plombé financièrement l'État américain,
25:21il a divisé par deux les ventes de Tesla.
25:23On voit que ce n'est pas forcément aussi facile que ça.
25:26Donc, je pense que le Premier ministre, aujourd'hui,
25:27cherche à s'acheter du temps,
25:28espère arriver à trouver des voies de consensus à minima
25:32pour pouvoir proposer un budget à l'équilibre
25:34au mois de novembre.
25:35Mais on voit aussi que quand on annonce
25:37un plan de retour à l'équilibre sur 3 ou 4 ans,
25:39quand votre problème est d'arriver à tenir
25:41un gouvernement en place dans les 6 mois qui viennent
25:44pour aller jusqu'au bout du budget,
25:46on voit le décalage et la décorrélation.
25:48On est sur une opération au gain de temps.
25:50Juste, il nous prend un peu pour des jambons,
25:52pour rester poli.
25:53Je cherche la prise de conscience des Français.
25:55C'est-il justifié ?
25:57Vous pensez que les Français ne sont pas au courant
25:59qu'il y a une détermination ?
26:01Ils sont au courant pour faire payer les autres.
26:03Personne n'est d'accord pour lui-même.
26:04On n'est pas d'accord pour les autres,
26:05mais jamais pour soi-même.
26:06Un constat, et puis Bayrou, un constat.
26:09Il doit trouver 40 milliards d'euros d'économie.
26:12On a vu à l'Assemblée nationale, ça ne passera pas.
26:15Vous avez à l'Assemblée ceux qui veulent protéger le retraité,
26:17ceux qui veulent faire payer les riches
26:19et ceux qui ne veulent pas augmenter les impôts
26:21sur les entreprises.
26:22Donc c'est bloqué, je caricature.
26:24Ce matin, Bayrou, c'était le discours de la méthode.
26:28Moi, je le dis, c'était le discours de la méthode.
26:30Et parce qu'il est sur une opération
26:32où il veut prendre à témoin les Français
26:35sur la difficulté de boucler ce budget
26:39et sur la dramatisation réelle
26:42de l'état de nos finances publiques.
26:44Je pense que, et on le voit, nous,
26:46dans les sondages que l'on fait avec Frédéric,
26:48aujourd'hui, vous prenez la dette,
26:50le sujet de la dette,
26:51qui, il y a un an, un an et demi,
26:53n'apparaissait pas en haut des études d'opinion.
26:56Aujourd'hui, ça rentre dans les 3-4 thèmes
26:59qui interpellent les Français.
27:01Parce que les Français commencent à prendre conscience
27:03que la dette, c'est eux qui vont la payer,
27:05eux et leur génération à venir.
27:07Et donc, je pense que François Bayrou,
27:09avant de prendre des mesures
27:11qui vont être des mesures dures pour tout le monde,
27:13il ne faut pas se le cacher,
27:15il veut d'abord expliquer,
27:17attendre un témoin, les Français,
27:19et il dit, je vais avancer le débat budgétaire
27:21au mois de juillet, faire des propositions
27:23dès le mois de juillet, pour qu'elles soient discutées.
27:25Et il dit, je suis même prêt, de nouveau,
27:27à solliciter le Président de la République
27:29pour aller au référendum.
27:31Donc, je pense que...
27:32– Référendum, qu'est-ce qu'on va poser comme question ?
27:34– La vraie question, pour lui, je pense,
27:37c'est est-ce qu'on est aujourd'hui,
27:39est-ce qu'ils sont capables,
27:40est-ce que nous sommes collectivement capables
27:42de changer le modèle social français
27:44qui repose sur le travail ?
27:45C'est ça, le vrai sujet, aujourd'hui.
27:46– C'est ça la question, moi je ne sais pas quoi répondre.
27:48– C'est la seule question.
27:49– Quand il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
27:51je pense qu'on en est incapables.
27:52– Incapables, mais le sujet est là, aujourd'hui.
27:54– Il est en train de créer une dramaturgie
27:56pour arriver au mois de novembre,
27:58sur la thématique de dire, on n'a pas de solution,
28:00parce que personne n'est prêt à le faire,
28:02et donc, on est en situation de crise institutionnelle.
28:04– Alors, Jacques Meir, il prend un témoin, les Français.
28:06– Exactement.
28:07– Je vous écoute avec grand intérêt,
28:10comme aurait dit Édouard Balladur,
28:12c'est sa formule, n'est-ce pas ?
28:15Je voudrais quand même dire une chose,
28:17il n'y a aucune solution,
28:19et là, je sais que Jean-Philippe va froncer les sourcils,
28:24il n'y a aucune solution à la dette de la France
28:27dans le cadre des traités européens.
28:29C'est impossible.
28:30Impossible, et ce n'est pas en coupant.
28:33Si vous coupez dans les dépenses de l'État,
28:35vous allez accélérer la récession.
28:37C'est aussi simple que ça.
28:38– Oh non !
28:39– Donc il faut trouver des nouvelles formules.
28:41Et j'avais écrit un bouquin, vous voyez,
28:43qui s'appelle « L'art de la politique, c'est trancher le noeud gordien ».
28:47Donc il y a un moment, il va falloir reposer le problème,
28:50effectivement, de ce qui a été, je dirais,
28:53la croissance de la 4e et de la 5e République jusqu'à Maastricht,
28:57et qui était des avances, notamment des banques centrales
29:01aux trésors, pour l'investissement.
29:04Pour l'investissement.
29:06Et si vous ne faites pas ça, et bien c'est perdu d'avance,
29:09et vous allez avoir des conséquences dramatiques,
29:12y compris sur la zone euro.
29:14– Mais comment on peut faire des impôts si on n'a pas d'argent ?
29:17– On vient de vous dire, vous faites des avances.
29:21– Non mais en termes d'endettement,
29:23on est le seul pays de l'Union Européenne
29:25à ne pas avoir réussi à contenir ou à réduire notre endettement.
29:27Quand on prend la Grèce, l'Espagne, l'Italie,
29:29ils ont les mêmes règles européennes que nous,
29:31mais pour le coup, ils ont réussi à contenir leurs dépenses publiques,
29:35à réduire leurs dettes.
29:36On est le seul pays structurellement incapable de le faire
29:39au niveau de l'Union Européenne.
29:40Donc il y a quand même bien un problème interne avec nous-mêmes,
29:43avec ce que nous sommes.
29:44– En Grèce, il y a eu un million de Grecs qui ont foutu le camp du pays.
29:48C'est ça que vous voulez ?
29:50– Oui, ça marche très bien la Grèce maintenant, et ils y retournent.
29:53– Et donc il y a eu une récession dramatique en Grèce,
29:56avec des problèmes sociaux.
29:58Vous voulez que les Français foutent le camp de la France ?
30:01– Il y a eu ça, il y a eu une récession dramatique en Grèce.
30:03– Maintenant ça va très bien.
30:05– C'est à mettre en lien, le discours du Premier ministre
30:10me paraissait déconnecté par rapport au discours hier
30:12du Président de la Cour des Comptes, qui évoquait,
30:15Eric Revelle me le rappelle,
30:16le rapport de la Cour des Comptes sur les finances de la Sécu,
30:18hors de contrôle, la crise de liquidité en vue.
30:20On a quand même des pertes abyssales, un endettement colossal,
30:26et on nous dit on va vous taxer un peu plus.
30:29C'est là où il y a quelque chose qui ne fonctionne pas
30:32dans le discours politique aussi.
30:34– Il y a un décalage.
30:36– Il y a un décalage total.
30:37– Mais en même temps, ça n'échappe à personne,
30:39il n'y a pas de majorité parlementaire
30:41pour pouvoir mettre en œuvre une politique publique nationale.
30:44Ou des politiques publiques nationales, le sujet il est là aujourd'hui.
30:47On a 15,3 milliards de déficit de la sécurité sociale,
30:50c'est le rapport de la Cour des Comptes, c'est dramatique.
30:53La dette c'est 113% du PIB aujourd'hui.
30:56Donc voilà, soit on prend des mesures collectivement,
31:00et dans le cadre de majorité ou en dehors des majorités,
31:03sur un plan référendaire, mais sinon on n'y arrivera pas.
31:07Et François Bayrou, on peut lui jeter la pierre,
31:10mais il est quand même dans une grande difficulté aujourd'hui.
31:13Il n'a pas de majorité.
31:14– Il est prisonnier de la composition de l'Assemblée nationale.
31:16– Il est prisonnier de la composition de l'Assemblée nationale,
31:18et il doit faire 40 milliards minimum d'économies.
31:21C'est très complexe comme situation.
31:23– Alors les États-Unis vont être à 6% de déficit cette année.
31:27– Alors qu'est-ce que vous conseillez, messieurs, au Premier ministre ?
31:32– Mais le problème pour moi, c'est qu'il est dans une situation insoluble
31:35du fait de l'absence de majorité à l'Assemblée.
31:37Ça empêche d'avoir un choix clair.
31:39– Une fois que vous avez dit ça.
31:40– C'est pas simplement l'absence de majorité,
31:42c'est qu'on est dans un carcan et qu'on ne va pas pouvoir en sortir
31:48sans prendre des mesures fortes,
31:50et c'est au niveau européen qu'elle va devoir se prendre.
31:53– Alors qu'est-ce que doit dire le Premier ministre ?
31:56– Eh bien le Premier ministre, il doit manger son chapeau
32:00et s'adresser à Bruxelles en disant, on ne peut pas continuer comme ça.
32:04– Il mange son chapeau.
32:07– Il a du mal à digérer.
32:08– Il a mal à la digestion, le chapeau.
32:10– On se retrouve dans un petit instant avec vous sur Sud Radio
32:13et on va revenir encore sur une parole de François Bayrou
32:16à propos des frères musulmans.
32:19À tout de suite.
32:20– Sud Radio, votre attention et notre plus belle récompense.
32:25– Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
32:30– La semaine dernière, tout le monde parlait de ce fameux rapport
32:33sur l'entrisme des frères musulmans,
32:36donc on découvrait, on semblait découvrir l'ampleur de la problématique.
32:45Il y a dans certains quartiers des phénomènes d'entrisse identifiés
32:50et Emmanuel Macron, d'un côté, a dit, néanmoins,
32:54il ne faut pas tomber dans le complotisme.
32:56Vous avez Bruno Retailleau qui dit, il ne faut pas être dans le déni.
32:59Écoutez François Bayrou, ce matin, chez nos confrères de BFM.
33:03– Je n'ai pas envie de faire de l'islam un sujet de fixation de la société française.
33:08Je sais que c'est la mode, je sais que ça a probablement du succès
33:12dans un certain nombre de cercles, mais nous devons vivre ensemble.
33:16– C'est la mode ?
33:17– C'est un peu ce que Fénot disait, non ?
33:20– Cette surenchère régalienne.
33:22– Surenchère. En France, les athées, les chrétiens, les musulmans,
33:27les juifs, les bouddhistes, nous allons devoir vivre ensemble.
33:30Tous ceux qui entretiennent la montée des tensions sur l'origine,
33:34la couleur de peau, sur la religion.
33:36– Donc les coupables, c'est l'entrisme des frères musulmans
33:38ou c'est ceux qui veulent utiliser ce rapport ?
33:40– Tous ceux qui veulent faire que la loi religieuse
33:42devienne plus importante que la loi civile,
33:44cela ne respecte pas les principes français.
33:47– Écoutez, on ne sait plus quoi penser,
33:50arrêtons de penser qu'on a la solution autour de cette table.
33:53Je pense que c'est vrai qu'il ne faut pas mettre de l'huile sur le feu,
33:57je pense que c'est un vrai problème qui a monté pendant des années,
34:01avant tout il faut arrêter de gloser,
34:05il n'y a pas une proposition concrète sur quoi que ce soit.
34:08Moi je veux juste des propositions concrètes.
34:11– On a un rapport qui visiblement est assez alarmisme sur l'entrisme,
34:15sur la façon où Hugues Moutou,
34:17qui est secrétaire général du ministère de l'Intérieur ce matin,
34:20et qui était sur ces news, expliquait ce qu'était que l'islamisme
34:23et qui faisait bien la différence avec justement l'islam
34:27et la manière dont cet islamisme pénétrait la société.
34:32Et on a un Premier ministre qui nous dit que c'est la mode,
34:35c'est un sujet à la mode, vous y êtes confronté vous aussi,
34:38Jean-Philippe Dugon-Clément, aux revendications communautaristes
34:42de plus en plus insistantes.
34:44– Je pense que dans la réponse qu'il fait, qui est peut-être maladroite,
34:47mais le Premier ministre essaye de distinguer deux choses.
34:51D'une part un entrisme militant religieux qui est l'action des frères musulmans
34:57et effectivement qui se déploie depuis des années.
35:00Et cet entrisme, la République a été beaucoup trop lâche,
35:04beaucoup trop tolérante et n'a pas suffisamment réaffirmé ses principes.
35:09Quand on a des revendications par rapport à des repas communautaires dans les écoles,
35:13quand on a le port du voile quasi intégral qui normalement est interdit
35:17mais qui est banalisé aujourd'hui,
35:19quand on a des demandes de créneaux confessionnels de fêtes
35:23dans des piscines réservées aux femmes,
35:25on a une forme d'entrisme qui est totalement intolérable et inacceptable.
35:30Pour autant, et dans le même temps, ce qu'essaye de dire le Premier ministre,
35:33c'est qu'en ayant uniquement ce débat-là,
35:35comme si c'était le seul problème de ce pays,
35:37alors qu'on est en état de quasi-faillite, qu'on a la guerre en Ukraine qui est à nos portes,
35:41qu'on n'arrive plus à tenir notre modèle social,
35:43que le système éducatif français est en vrac,
35:46que l'hôpital est en train de partir en lambeaux,
35:49on ne peut pas cristalliser sur un seul point,
35:52et qui plus est qui va, pour tous les extrêmes,
35:55revenir à catégoriser et à stigmatiser les musulmans parce qu'ils sont musulmans.
36:00Et effectivement, je pense qu'il faut être totalement intransigeant
36:03par rapport à ce qui est le phénomène religieux et musulman,
36:06quand on parle des musulmans, quand ils sortent de la sphère privée,
36:09de la sphère intime, mais dans le même temps,
36:12effectivement, ce que dit le Premier ministre,
36:14si on veut éviter d'avoir une société avec des communautés qui ne se parlent plus,
36:19qui vivent côte à côte, pour reprendre l'image de Gérard Collomb,
36:22on doit aussi éviter qu'une communauté entière soit stigmatisée,
36:26parce qu'on a laissé un certain nombre d'activistes faire n'importe quoi,
36:29qu'on a été trop lâches et qu'on a renoncé à dire ça.
36:32C'est torchant de la République.
36:34Il y a un certain nombre d'activistes, visiblement,
36:37dans beaucoup de secteurs de la vie aujourd'hui.
36:40Ce que disait Yves Moutou, c'est que les islamistes colonisent
36:45le système associatif et en doctrine des jeunes.
36:48Mais ce qui est absolument intolérable,
36:50l'antrisme islamique dans des associations sportives,
36:53notamment, est quelque chose d'intolérable,
36:55mais on ne peut pas non plus laisser à croire,
36:57comme passent leur temps à longueur de colonne,
37:00le Rassemblement national, les identitaires ou Zemmour,
37:04à laisser croire que tout musulman est quelqu'un
37:07qui fait du prosélytisme, qui fait de l'antrisme.
37:09Le problème, c'est que cette assimilation-là, elle se fait aussi.
37:13Et elle se fait parce qu'on n'a jamais su réaffirmer la règle
37:16et de dire que le fait religieux, qu'il soit musulman, catholique,
37:20ou peu importe, il ne relève pas de la sphère publique
37:22et que l'antrisme est inacceptable dans ce pays.
37:24– Oui, Jacques Myard ?
37:26– Moi, personnellement, je ne connais pas de juif,
37:30je ne connais pas de catholique, je ne connais pas de musulman,
37:33je ne connais que des citoyens français.
37:35– Bravo.
37:36– Et donc, c'est à ce titre qu'il faut agir.
37:40Et il faut être extrêmement ferme, parce qu'aujourd'hui, malheureusement,
37:45un certain nombre d'activistes utilisent notre laxisme et nos lois
37:52pour se présenter contre des victimes,
37:54parce que c'est eux qui bouleversent les principes de la République.
37:57– Ils sont tous citoyens français ?
37:59– Mais personne ne va dire, un instant, jeune fille,
38:02personne ne va dire que, bien évidemment, on va montrer du doigt,
38:07je dirais, une catégorie de population.
38:10D'ailleurs, il y a un proverbe que j'adore,
38:13qui dit que quand tu montres du doigt quelqu'un,
38:16tu as trois doigts qui te regardent.
38:18Donc, il est évident qu'il faut être ferme,
38:22mais ce n'est pas le seul problème de la France aujourd'hui.
38:25Je ne peux être que d'accord avec notre amie maire de Montéchier.
38:30C'est aussi simple que ça.
38:32– Mais ce n'est pas parce que ce n'est pas le seul problème
38:34qu'il ne faut pas en parler et s'en occuper.
38:36– Bien sûr, parce qu'il faut être ferme.
38:38Il faut être ferme avec un certain nombre de gens
38:41qu'on pourrait prier d'aller voir ailleurs, si ce n'est pas plus bas.
38:44– Oui, mais une fois qu'on a dit ça, personne ne sait comment on fait.
38:47On ne peut pas dire ça, on ne sait pas, on ne peut pas les renvoyer.
38:50Les Algériens, on ne les laisse même pas débarquer sur le sol.
38:53On nous les renvoie, on ne peut pas les mettre dans un avion pour les emmener.
38:56– On parle de citoyens français, on parle de clubs sportifs,
38:58on parle d'école, on parle d'entrisme à l'école.
39:01– On ne sait toujours pas comment on fait, on ne sait pas comment on fait.
39:04– On commence par couper les subventions
39:06là où ils ne respectent pas les principes de la juridique.
39:09– Mais pourquoi ils ne le font pas ?
39:10– Et on fait le ménage.
39:11– Pourquoi ils ne le font pas ?
39:12– Pour avoir la paix, pour la paix sociale.
39:14– Pourquoi ils ne le font pas, Jacques ?
39:15– Le problème, c'est qu'il y a un certain nombre de maires,
39:18malheureusement, qui pour avoir la paix sociale,
39:21ont abondé, je dirais, dans ce sens.
39:24– Oui, alors Brice Socol.
39:25– Alors, comment on fait ?
39:26– Non, juste, moi je voudrais revenir sur ce sujet.
39:29Certes, c'est un sujet parmi d'autres, mais c'est un sujet important
39:32parce qu'il peut porter atteinte aux valeurs de la République.
39:35Moi, je me souviens du discours d'Emmanuel Macron, c'était en 2020.
39:38Ce que je veux dire, c'est que le rapport
39:40La lutte contre le séparatisme islamiste n'est pas nouveau.
39:42– Non.
39:43– Emmanuel Macron, 2020, fait bien la différence.
39:45Il dit, en parlant du plan contre le séparatisme islamiste,
39:49dont est issu ce rapport d'ailleurs,
39:51il ne s'attaque pas à l'islam mais à l'islamisme radical
39:54qui forme une contre société hostile aux valeurs républicaines.
39:57Je pense qu'il a tout dit.
39:58– Bien sûr.
39:59– Le sujet, ce n'est pas l'islam, ce sont les islamistes.
40:01– Oui.
40:02– Ça, c'est un vrai sujet.
40:03– Et qui pèsent sur nos concitoyens,
40:08qui pratiquent leur foi dans toute tranquillité.
40:11– Absolument.
40:12Et quand on lit le rapport, moi j'ai lu, on détaille ce rapport,
40:15il y a, premièrement, le rapport dit,
40:17un, le risque fréhrist existe en France.
40:19Ça c'est une réalité.
40:20– Bien sûr.
40:21– Et deuxièmement, il dit, attention, parce qu'il y a un danger,
40:24nous sommes à dix mois des élections municipales,
40:26il y a un danger d'un islamisme municipal.
40:29Comme en Belgique, vous avez le parti islam, comme en Belgique.
40:32Je pense que Jean-Philippe, tu as dans ta famille politique
40:35le maire de Garges-les-Gonesse,
40:37et son opposant lors des dernières élections municipales
40:40est cité dans le rapport,
40:42comme étant membre de cette défréliste des frères musulmans.
40:47Donc attention, parce que c'est aussi, si vous voulez, une alerte.
40:51On est à dix mois des élections municipales.
40:53– Bien sûr.
40:54– On pourrait avoir sur notre territoire des listes communautaires.
40:58Voilà, portées par les frères musulmans.
41:01Et ça peut changer sur les territoires,
41:04dans certains de nos territoires, certains équilibres.
41:07Ça c'est un premier sujet.
41:09Deuxièmement, qui stigmatise et qui porte ce débat en France
41:15depuis le 7 octobre dernier ?
41:19C'est quand même une partie de l'extrême-gauche française
41:22qui instrumentalise ce sujet-là et qui le met sur la place publique.
41:27Et qui fait venir chez nous ce conflit israélo-palestinien.
41:31Et qui a des conséquences, on l'a vu aux législatives,
41:35on va le voir aux municipales, dans certaines jeunes françaises.
41:38Donc attention de ne pas tout mélanger.
41:41Et de dire, voilà, ceux qui stigmatisent, ce sont ceux-là ou ceux-là.
41:45Je pense qu'il y a une responsabilité collective à avoir.
41:48Le sujet, évidemment, ce ne sont pas les citoyens français de confession musulmane.
41:52Le sujet, ce sont ceux qui veulent déstabiliser la République.
41:55– Et qui mettent la pression, souvent, à nos concitoyens.
41:59Et qui mettent la pression à un certain nombre de musulmans.
42:05– La majorité de nos citoyens de confession musulmane, il n'y a pas de sujet.
42:11Et ils rejettent d'ailleurs ces gens-là.
42:13– Ils sont 40% à ne pas vouloir de voile pour les femmes.
42:15– Mais bien sûr !
42:16– Ça en fait 60% qui sont pauvres.
42:18– Et donc dénoncer ces gens-là et les poursuivre,
42:22c'est aussi protéger l'ensemble de nos concitoyens.
42:25Et plus particulièrement nos concitoyens français de confession musulmane.
42:29– Mais ce que je remarque quand même, c'est cette espèce de brouillard,
42:34plus précisément, autour de cela depuis l'apparition du rapport.
42:39Avec, c'est la mode, nous dit le Premier ministre,
42:42Emmanuel Macron qui parle de complotisme.
42:45On ne sent pas de volonté politique.
42:47– Ils ne savent pas comment faire.
42:50Moi, ce qui m'inquiète beaucoup plus que vous,
42:52ce n'est pas de la mauvaise volonté.
42:53Ils n'ont aucune idée de la façon dont ils doivent se prendre.
42:56– Pareil, il y a la question, il faut couper les subventions
42:58dès qu'il y a le moindre truc, dès qu'il y a la moindre suspicion.
43:02Il faut appliquer des expulsions de manière systématique
43:05quand on est sur des non-français qui sont suspects d'eux.
43:08– Oui, on n'arrive pas.
43:09– Et puis, il faut aussi réaffirmer la règle républicaine
43:12par rapport au repas confessionnel,
43:13par rapport à l'entrisme dans un certain nombre de clubs,
43:15par rapport au créneau sportif spécialisé.
43:17– Mais qui va réaffirmer ?
43:18– Mais ça c'est l'État.
43:19– Mais qui ?
43:20– Mais c'est qui l'État ?
43:21– Si l'État ne pose pas la loi…
43:23– C'est le préfet, le maire, qui ?
43:25– Ça a été fait dans les lycées, ça a été fait…
43:27Si l'État national, si le gouvernement, le législateur,
43:30ne repose pas les interdits,
43:32la réalité c'est que vous laissez des maires seuls…
43:34– Alors comment on repose les interdits ?
43:36Comment reposent-on les interdits ?
43:38– Mais la loi, on est encore dans un pays où la loi…
43:40– La loi, elle n'est pas assez claire là-dessus ?
43:42Si, elle est claire, j'entendais toujours une ou deux…
43:44– Non, il faut réaffirmer la loi.
43:45Des créneaux confessionnels, des repas confessionnels,
43:47ça n'est pas quelque chose d'acceptable.
43:49Voilà, il y a toute une série de champs
43:51sur lesquels il faut investir.
43:53– Bien sûr, bien sûr.
43:54– Non, ensuite c'est l'action de l'interprétation.
43:56– Oui.
43:57– On en revient à la problématique de ce gouvernement,
43:59c'est qu'il est fait à eux et à DIA.
44:01Sur tous les sujets, vous avez des membres du gouvernement
44:03qui sont pour, des membres du gouvernement qui sont contre.
44:05Regardez la proposition de loi sur l'agriculture qui est débattue.
44:08– Oui, non, c'est fini, on ne débat plus.
44:10– En tout cas, il y avait des membres du gouvernement
44:13qui étaient pour, d'autres qui étaient contre.
44:15Sur cette thématique, c'est la même chose.
44:17Sur la thématique de la sécurité, c'est la même chose.
44:19Il nous faut une ligne claire.
44:20– C'est fini.
44:21Jacques, dernier mot, vite, vite.
44:23– C'est fini pour le pays ou l'attribution ?
44:25– Il y a des maires qui poussent, qui poussent.
44:27Lorsque vous avez un maire qui va autoriser
44:29qu'il n'y ait des créneaux que pour les femmes dans les piscines,
44:32eh bien, il n'écoute pas.
44:33– C'est pour ça que la loi doit l'interdire
44:35pour ne pas permettre que ça se fasse au niveau local.
44:37– C'est fini pour aujourd'hui.
44:39Très bonne journée sur Sud Radio, à demain.
44:41– Ce n'est pas interdit.
44:42– Sud Radio.
44:43– Parlons vrai.
44:44– Sud Radio.
44:45– Parlons vrai.
44:46– Sud Radio.
44:47– Parlons vrai.

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