Alors que le ministre de l'Intérieur s'est exprimé à la suite de la publication d'un rapport sur l'influence des Frères musulmans en France, Arthur de Watrigant livre son analyse : Bruno Retailleau «n'est pas encore complètement immunisé contre le gauchisme culturel».
00:00Déjà, il y a quand même quelque chose d'assez surprenant.
00:03C'est la démocratie qui contraint à faire, à révéler un plan de bataille public quand on est en guerre.
00:08Alors, on est obligé parce qu'il doit donner des preuves.
00:10Mais quand je ne l'écoutais pas, je me disais, c'est bizarre, il y a un ennemi qui vous écoute et vous allez lui dire comment vous allez l'attaquer.
00:14Première chose. Deuxième chose, je trouve qu'il n'est pas encore complètement immunisé contre le gauchisme culturel.
00:20Deux exemples. Il a commencé, au deuxième paragraphe, à justifier sur l'amalgame.
00:25Et l'autre point, c'est... Mais c'est pour ça que je n'étais pas complètement d'accord avec vous, je le disais là-dessus.
00:29Je crois que vous avez bien compris.
00:30Non, non, j'ai bien compris. Il répondait au LFI.
00:35Mais en fait, je pense qu'un ministre de l'Intérieur n'a pas à dire, je fais ça pour ne pas faire un amalgame ou pour rencontrer, lutter contre un amalgame.
00:40Il dit point, c'est tout. Et deuxième point, c'est sûr que la référence commune, les JO, blague.
00:45S'il y a bien un événement commun qui a divisé, c'est les JO.
00:48Mais bon, voilà. Sinon, sur le reste, il est plutôt offensif.
00:51Il a bien expliqué qu'on n'était pas dans du séparatisme, dans une conquête.
00:54Sauf que dans une conquête, vous avez en France aujourd'hui deux projets.
00:57Deux structures qui proposent un projet.
00:59Vous avez les frères musulmans, comme il l'a décrit.
01:02Et puis, vous avez un autre qui a des convergences avec les frères musulmans, c'est la France insoumise.
01:06En face, il n'y a aucun projet. C'est que le Larry Post.
01:09Or, si vous voulez répondre, ce n'est pas qu'en dégageant, en interdisant ou en luttant.
01:14C'est aussi un contre-projet.
01:16Quand il parlait des municipales en expliquant que l'objectif était de rentrer et de changer les règles communes,
01:23le problème, c'est que les règles communes, il n'y en a plus beaucoup.
01:24Parce que les droits individuels ont été érigés comme l'afa et l'oméga.
01:30Donc, forcément, le commun, derrière, a été bien ratiboisé.
01:32Donc, ça ne marche pas vraiment très bien comme cela.
01:35Ensuite, dernier point.
01:37Ce qui est intéressant, c'est que, ça, je vous le révèle,
01:40beaucoup d'entreprises sont formées aux frères musulmans.
01:43Il y a des entreprises que je ne pourrais pas citer, mais des grosses, formées contre les frères musulmans.
01:47Des grandes entreprises de transport, et lorsqu'ils recrutent, le mot « frère musulman » est cité.
01:53Ils demandent aux candidats s'ils connaissent et comment ils vont faire pour lutter contre.
01:58Il y a des rassemblements, des réunions de DRH, avec des grandes entreprises, publiques et privées,
02:05qui ont mis sur la table ce sujet-là.
02:08C'est important ce que vous dites, c'est-à-dire qu'il y a une auto-organisation ?
02:11Je ne peux pas vous dire les noms.
02:13Mais je crois que, si on veut dire, la politique est en haut, en bas, il y a le T1.
02:18Sur le T1, ils n'attendent plus qu'on leur donne les armes.
02:21Parce qu'ils ont eu les graphiques.
02:23Alors, évidemment, ils présentent le truc en disant « influence religieuse ».
02:26Et puis, ils commencent par le graphique, il y a 85% musulmans.
02:29Donc, les gens ont compris.
02:30Et en plus, ils disent comment on fait derrière.
02:32Et vous avez des discussions, le voile, pas le voile.
02:34Et en fait, au bout de deux minutes, ils disent « non, mais en fait, on arrête ».
02:39J'allais dire des conneries parce que c'était le mot qui a été cité.
02:41Et il faut y aller parce qu'en fait, on est en guerre et que le chrono tourne.
02:44Et que si on ne réagit pas violemment, brutalement,
02:47ça sera encore plus tragique et violent demain.
