Numéro 1 mondiale de tennis durant 117 semaines. 4 tournois remportés à Roland Garros entre 2003 et 2007, 2 US open, un open d’Australie, championne olympique de tennis, Justine Hénin retourne à nouveau à Roland Garros pendant 15 jours en tant que consultante pour France Télévision et a été aussi émue par les adieux de Rafael Nadal.
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00:00Et votre invitée média Laurent Vallière est une grande championne de tennis, 4 Roland-Garros, 2 US Open, un Open d'Australie, championne olympique aussi.
00:12Elle retourne à nouveau à Roland-Garros pendant 15 jours, mais cette fois-ci en tant que consultante pour France Télévisions.
00:17Bonjour Justine Hennin.
00:18Bonjour.
00:19Grande émotion, hier vous étiez sur la terrasse pour cet hommage à Raphaël Nadal. Quel est le moment qui vous a le plus touché ?
00:26Alors le moment qui m'a le plus touchée, c'est le moment où les personnes de l'organisation du tournoi sont montées sur le cours.
00:32Parce que moi je l'ai vécu, j'en ai pas gagné 14, j'en ai gagné 4, mais donc j'ai pris aussi un peu, voilà, j'ai vécu énormément d'émotions avec le staff de l'organisation de Roland-Garros.
00:44Et donc Raphaël, je l'ai vu évoluer aussi pendant ces années-là. Et puis ça s'est forcément succédé d'année en année.
00:51Et quand ils disent c'est ma maison, c'est presque une deuxième famille, on sent cette authenticité.
00:57Moi je l'ai vraiment vécu au quotidien, son respect d'aller voir toutes les personnes de l'organisation, les remercier, leur dire au revoir, avoir des moments vraiment privilégiés avec eux.
01:06C'était pas fin du tout hier, mais ça je pense que tout le monde a senti ce grand moment d'authenticité.
01:11Donc ça, ça m'a beaucoup marquée. Et puis le partage avec sa famille et tous les sacrifices de l'ombre.
01:16Il ne faut pas oublier quand même que derrière le joueur, et je pense qu'il l'a suffisamment manifesté, cette famille, son staff, ça c'était très prenant de voir son émotion.
01:24Ce qui m'a marquée moi, c'est qu'il parle de ses parents en disant qu'ils ne lui ont jamais parlé comme un joueur de tennis, mais comme un fils.
01:33C'est quelque chose d'important ça, non ?
01:34Bien sûr, c'est important. Chaque environnement est différent, chaque parcours est unique.
01:38Et le moment aussi, il a parlé à son oncle, à Tony Nadal, qui a été quand même celui qui, dès son plus jeune âge, l'a mis dans des situations inconfortables,
01:47a fait son éducation sportive aussi, son éducation tout court.
01:51Et donc la confiance de ses parents par rapport à son oncle, et donc on sentait quand même une reconnaissance.
01:57Et aussi ce qui était beau, c'est que Raphaël Nadal, il l'a exprimé lui-même, c'est pas celui qui partage peut-être le plus ses émotions.
02:03Et hier, quelque part, on a eu accès aussi à toute son humanité, et c'est ça qui a touché les gens.
02:08Ça m'a fait penser à ce que vous aviez dit, vous, quand vous avez arrêté en 2011, vous avez dit c'est une petite mort.
02:13Et en fait, je regardais hier et je me disais, ouais, c'est peut-être une petite mort à laquelle on assiste en direct.
02:18Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:19Bien sûr, nous on va devoir faire ce deuil aussi de cette époque incroyable.
02:23Ça laisse un grand vide pour Novak Djokovic, qui arrêtera aussi, on ne dit pas cette année, mais bientôt, ça va s'approcher.
02:30Mais quel vide pour lui, après avoir vécu avec Federer, avec Nadal.
02:34Et nous, on va devoir accepter, en fait, que cette époque est derrière.
02:38C'est ça, parce qu'il y avait des légendes aussi autour de Raphaël Nadal hier.
02:42Et donc, ils partent aussi.
02:44Oui, mais Roger Federer a pris sa retraite, Andy Murray a pris sa retraite.
02:49Ceux-là nous ont fait vivre.
02:51Ça a été une émulation incroyable.
02:53Ils ont aussi plombé pas mal le suspense pendant des années pour d'autres générations.
02:57Donc, il va y avoir une nouvelle page de l'histoire du tennis à créer.
03:00Mais pour Raphaël Nadal, bien sûr, c'est une petite mort aussi, évidemment.
03:03Du coup, le tournoi est plus ouvert que jamais pour vous, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes.
03:09Juste une nain ?
03:09Chez les femmes, il est très ouvert.
03:11Et ce n'était pas le cas ces dernières années.
03:13Alors, il ne faut pas oublier Iguaz Viatek.
03:14Mais c'est vrai qu'elle est triple tenante du titre.
03:16Elle a gagné trois fois consécutivement.
03:17Elle a un quatrième titre aussi à son actif ici à Roland-Garros.
03:21Mais elle est dans une période qui est plus complexe.
03:23Chaque année, on disait Sviatek.
03:24Et la grande favorite, ce ne sera pas le cas cette année.
03:26Mais on ne va pas l'oublier.
03:27Il y a la numéro un mondiale qui a envie de gagner sur terre battue.
03:30Arina Sabalenka.
03:31Il y a Coco Gauffe, dont on sait qu'elle a déjà très bien joué ici.
03:34Et puis d'autres outsiders.
03:35Yasmine Paolini.
03:36Donc là, c'est très ouvert chez les garçons.
03:38Je pense que c'est moins ouvert quand même que ce qu'on veut bien le dire.
03:41Parce qu'on a quand même deux hommes qui ont pris le pouvoir quand même sur ce tennis masculin.
03:46C'est le numéro un mondial, Yannick Sinner.
03:48Et son dauphin, Carlos Alcaraz, qui est tenant du titre ici.
03:51Qui a montré beaucoup de belles choses ces dernières semaines.
03:53Pour moi, ça va, objectivement, à ce stade-ci, se jouer entre ces deux hommes-là.
03:57Mais après, la réalité du terrain va nous emporter peut-être ailleurs.
04:01C'est ça qui est beau.
04:02Alors, on se rappelle que vous racontiez, que vous racontez que vous êtes venue avec votre maman à Roland-Garros à l'âge de...
04:07Je m'en rappelle plus.
04:08À 10 ans.
04:08À 10 ans.
04:09Et vous habillez à votre mère.
04:10Je serai numéro un mondial.
04:11Quelle sensation ça vous fait ?
04:14Ça a commencé hier.
04:15Quelle sensation vous avez eue en revenant sur ces lieux ?
04:18Et en revenant tous les ans sur ces lieux ?
04:19Pour moi aussi, c'est une deuxième maison.
04:22Je me sens, quand j'arrive à Roland-Garros, quand cette quinzaine arrive, c'est vraiment...
04:26Je me réjouis de ce moment.
04:29C'est vrai que la première fois, j'avais 10 ans avec ma maman.
04:31Je lui ai dit, tu sais, un jour, je serai ici.
04:32C'était grave contre ces lieux.
04:33Si je gagnerais Roland-Garros, elle m'avait regardée un peu dehors en disant,
04:36mais oui, ma puce, l'air de dire, rêve toujours.
04:38Et puis, ça s'est concrétisé.
04:40Moi, elle n'était plus là pour le voir.
04:41Mais donc, ça a quand même créé une histoire incroyable avec Roland-Garros, forcément.
04:45On voit qu'effectivement, Roland-Garros, c'est une place à part dans le cœur des joueurs de tennis.
04:51On vous entend là au micro.
04:53On a vu Raphaël Nadal hier en larmes.
04:55C'est une part importante dans la carrière.
04:57Oui, c'est un événement incontournable.
05:01Il fait partie de l'histoire de notre sport.
05:03On y a tous des vécus différents.
05:04Il va parler plus, probablement, à Raphaël Nadal qu'à un autre joueur.
05:09Roger Federer va nous partager Wimbledon, probablement aussi d'une autre manière.
05:12Wimbledon, c'est un endroit où il règne là une atmosphère tellement particulière.
05:16Donc, ce sont des événements majeurs qui ont construit l'histoire de notre sport.
05:20Et y revenir, c'est plein de souvenirs, mais c'est aussi témoin de l'histoire qui se poursuit.
05:26Et c'est ça que j'adore.
05:27Alors, tout à l'heure, vous avez appris le match que vous alliez commenter aujourd'hui.
05:32Comment ça se passe, la répartition entre les différents consultants ?
05:35Alors, on a accès au programme, forcément.
05:37Maintenant, il sort la veille au soir.
05:39Et puis, on a la possibilité, évidemment, de partager nos envies.
05:44Si on a vraiment l'envie de commenter un match.
05:46Et puis, il y a un travail d'équipe.
05:47Et donc, beaucoup de respect par rapport à ça.
05:50Et puis là, Fabrice Collin, notre rédacteur en chef, nous envoie effectivement la répartition.
05:55Donc, j'aurai l'occasion de commenter Caroline Garcia.
05:57C'était votre demande ?
05:58Non, c'était pas.
05:59Moi, je suis assez tranquille par rapport à ça.
06:02Je m'adapte aux besoins de l'équipe.
06:05Parfois, on a une sensibilité.
06:07Évidemment, on a envie de commenter plus certains matchs que d'autres.
06:11Mais c'est de toute façon riche de voir beaucoup de choses.
06:13Parce que la quinzaine va être intense.
06:15On va aller jusqu'au bout.
06:16Et donc, il faut être présent à tous les niveaux.
06:18Mais comment on se prépare ?
06:19Donc là, c'est à 15h30.
06:20Vous avez six heures pour reprendre.
06:22Où vous avez tout dans votre tête, déjà ?
06:25J'ai beaucoup de choses en tête.
06:26Mais on va aller chercher, évidemment, les dernières informations.
06:29C'est particulier, ce Roland-Garros de Caroline Garcia.
06:31Puisqu'elle a annoncé la fin de sa carrière à la fin de cette année.
06:35Donc, ce sera son dernier Roland-Garros.
06:36On ne lui souhaite pas que ce soit son dernier match aujourd'hui à Roland-Garros.
06:39Mais donc, oui, je vais préparer ça.
06:41Puis, on prend l'antenne à 13h57.
06:44Et donc, là, on va suivre tous les matchs.
06:46La minute défile.
06:47Ça démarre à 11h.
06:48Donc, oui, le début de quinzaine est intense.
06:51C'est ça qu'on aime.
06:51Il se passe plein de choses dans tous les sens.
06:53Vous préférez commenter des matchs entre hommes ou entre femmes ?
06:56Alors, je commente beaucoup plus de tennis masculin aujourd'hui.
06:58Parce que je travaille aussi pour une autre chaîne tout au long de l'année.
07:02Et donc, ça me donne l'occasion de suivre énormément ce tennis masculin.
07:05J'ai une affection forcément importante pour le tennis féminin.
07:09Je vois moins que je suis sur les...
07:10Alors, je le suis tout au long de l'année.
07:11Mais de manière peut-être un peu moins intense.
07:15Mais on a vu des grands matchs dans le tableau féminin l'année dernière à Roland-Garros.
07:20Un sviathek au Zaka, notamment, qui avait été assez mémorable.
07:23On a des figures aussi.
07:24On a des joueuses auxquelles on peut s'identifier.
07:26Même si là, c'est assez dynamique depuis le début de l'année.
07:29Et donc, difficile de se prononcer.
07:30Justine Hénin, en arrêtant, vous, votre petite mort, c'était de créer une académie.
07:34C'est pas mal.
07:3515 ans que vous l'avez créée.
07:36Vous choisissez depuis 3 ans des enfants, 8 enfants de 8 à 12 ans que vous repérez.
07:42Et j'ai lu que vous les formiez notamment à la surutilisation du smartphone.
07:46Et j'arrivais pas à comprendre...
07:47Non, on ne les forme pas à ça.
07:49On les...
07:49Oui, voilà.
07:51On leur apprend justement à maîtriser cet aspect-là.
07:54Non, c'est vrai qu'on a un psychologue du sport qui est venu nous parler de cet aspect-là récemment.
07:58C'est quand même un véritable enjeu.
08:01Le sport est quelque chose aussi de très exigeant.
08:03Et le tennis, en termes de concentration, est quelque chose aussi de très particulier.
08:07Et donc, on les sensibilise à toute une série de sujets.
08:10Il y a apprendre à frapper un coup droit ou un revers.
08:12Mais il y a beaucoup de choses aussi autour pour se développer en tant qu'athlète et en tant qu'humain.
08:16Et donc, apprendre à maîtriser ça pour continuer à se donner des capacités,
08:20à avoir des espaces disponibles pour pouvoir travailler sa concentration.
08:22C'est important de les accompagner là-dessus aussi.
08:26Merci, Justine Hénard.
08:27Merci beaucoup.
08:27Merci beaucoup, Justine Hénard.
08:29On vous retrouve à 15h, du coup, sur France Télévisions.
08:31Oui, oui.
08:31Même à partir de 14h aujourd'hui.
08:33De 14h.
08:33Merci beaucoup.
08:34Merci à vous.
08:35Merci à vous.