Dans une longue déclaration de près de minutes en ouverture d'émission, Léa Salamé a récusé hier soir toute "banalisation de la Shoah" et assuré vouloir porter "une voix de paix", après des propos récents de Thierry Ardisson dans son émission, où il avait comparé Gaza à Auschwitz.
Thierry Ardisson avait affirmé dans l'émission pré-enregistrée que Gaza, "c'est Auschwitz, voilà, c'est tout ce qu'il y a dire", faisant référence au camp de concentration et d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau en Pologne.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avaient condamné ses propos.
Après ces propos dans l'émission "Quelle Epoque!" du 10 mai, l'animateur et producteur avait demandé pardon auprès de "ses amis juifs" puis ouvert sa demande de pardon à tous ceux qui avaient pu être blessés par ses propos tout en rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l'antisémitisme.
Thierry Ardisson avait ensuite expliqué chez nos confrères de RMC qu'à la fin de l'enregistrement personne n'était revenu sur cette séquence qui ne semblait avoir choqué personne sur le moment L'animateur en noir avait regretté que ce passage ne soit pas coupé lors du montage de l'émission, celle-ci n'étant pas en direct
Hier soir, Léa Salamé lui a donné raison en reconnaissant que cette séquence aurait dû être "coupée" au montage:
"Je sais que cette séquence a choqué, je sais qu'elle a blessé des gens et cela me mortifie parce que je rejette toute banalisation de l'abomination ultime que fut la Shoah. Je n'ai cessé ici et dans tout mon parcours de journaliste de rappeler le mal absolu que fut le génocide nazi, et de faire témoigner les derniers rescapés.
Tout ce que je suis, mes origines, l'histoire de ma famille, du génocide arménien dans ma famille maternelle aux guerres du Proche-Orient de mon enfance, je me suis battue contre les haines entre les peuples et entre les religions.
Je continuerai toute ma vie à essayer de faire entendre une voix de paix et d'apaisement, c'est mon combat".
En revanche, Léa Salamé n'est pas revenue sur la deuxième polémique, qui concerne la présentation parcellaire du Dr PItti qui était également en plateau et qui avait provoqué la colère de Thierry Ardisson quand il a découvert qui était vraiment cet homme.
Thierry Ardisson avait déclaré :
'"Léa Salamé présente ce docteur Pitti comme Mère Teresa sans en dire plus. En fait, le mec est un homme politique qui s'est présenté aux élections sous la bannière NFP (Nouveau Front Populaire, ndlr) au parti Place Publique (NDLR : le parti de Raphaël Glucksmann, mari de Léa Salamé), et ça, on ne le savait pas. (...) Il y avait Apolline de Malherbe qui était là, il y avait effectivement Léa qui devait peut-être le savoir, mais moi je ne le savais pas."
Hier soir Léa Salamé n'a pas justifié le fait qu'elle n'avait pas indiqué qui était vraiment cet homme, personnalité politique engagée