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L’administration américaine accuse l’Afrique du Sud d’appliquer une politique discriminante visant les fermiers blancs descendant des colons. Mais cette manœuvre, mensongère sur certaines preuves, pourrait être une stratégie de Donald Trump sur l'immigration

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00:00Ça, c'est ce qui s'appelle un piège. Et la cible de Donald Trump à ce moment-là,
00:16c'est le président sud-africain. Quelques minutes plus tôt ce mercredi,
00:21Cyril Ramaphosa est accueilli sur le perron de la Maison Blanche par le président américain,
00:26l'objectif de sa visite à Washington, raviver les relations diplomatiques glaciales entre les
00:31deux pays à cause d'un sujet bien particulier. Depuis plusieurs mois, Donald Trump accuse
00:55l'Afrique du Sud de ne rien faire pour empêcher les meurtres d'Africaners,
00:59les descendants européens des colons qui vivent toujours dans le pays,
01:02des accusations de génocide évidemment réfutées par le cinquième président sud-africain.
01:14«Qu'est-ce que ça va prendre pour vous être convaincés de qu'il n'y a pas de génocide
01:18en Sud-Afrique ? »
01:20« Je peux répondre à ça pour le président.
01:22Je voudrais qu'il n'y avoir. Je ne vais pas répéter ce que j'ai dit.
01:32Je dirais que si il y avait un génocide africainien, je peux vous dire que ces trois
01:40gentlemen ne seraient pas ici, including mon ministre de l'Agriculture. »
01:45Et c'est là qu'arrive le piège.
01:46« Je vais voir les articles, s'il vous plaît, et excusez-moi,
01:51turn the lights down, turn the lights down, and just put this on,
01:55it's right behind you, Johan. »
01:58Ici Julius Malema, un dirigeant politique sud-africain qui appelle à tuer des Blancs,
02:13on reviendra là-dessus.
02:14Donald Trump montre aussi une autre vidéo.
02:17« Les gens sont allés mouillés. »
02:22« Ils vous ont dit où ça se trouve, monsieur le président ? »
02:25« Non, je voudrais savoir où ça se trouve. »
02:28« Parce que ça je n'ai jamais vu. »
02:30« Ils sont allés mouillés. »
02:34« Ils sont allés mouillés. »
02:35« Ils sont allés mouillés et ils sont tous les blancs,
02:37et la plupart des gens sont les farmers. »
02:39« Ces articles sont les dernières jours,
02:42la mort des gens. »
02:47« Mort, mort, mort, mort, horrible, mort. »
02:55Mais aussi pour justifier l'arrivée d'Africaners aux Etats-Unis,
02:58accueillis à bras ouverts par l'administration Trump il y a moins de deux semaines.
03:02« Bienvenue. Bienvenue aux Etats-Unis. »
03:06« Ces hommes, femmes et enfants sont des Africaners.
03:09Ces Africaners sont les premiers à être accueillis
03:11sur le sol américain avec le statut de réfugiés. »
03:30Sauf qu'il y a un problème dans le narratif de Donald Trump.
03:33Certaines choses se sont révélées fausses.
03:37Sauf que cette photo montre en réalité des travailleurs humanitaires
03:52soulevant des sacs mortuaires dans la ville de Goma, en République démocratique du Congo.
03:57L'image vient de cette vidéo de l'agence de presse Reuters,
04:00filmée après des batailles meurtrières avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
04:05C'est un rapport donc.
04:07Autre problème pour le président américain,
04:09les chiffres lui donnent tort et les experts aussi.
04:12Jusque-là, rien d'étonnant, les africaners ne représentent que 7% de la population
04:17sud-africaine.
04:18Les victimes de violences dans le pays se trouvent donc plus fréquemment
04:20du côté de la population noire.
04:22L'Afrique du Sud a un taux de criminalité qui crève le plafond.
04:25Jusque-là, rien d'étonnant, les africaners ne représentent que 7% de la population sud-africaine.
04:43Les victimes de violences dans le pays se trouvent donc plus fréquemment du côté de la population
04:48noire.
04:49L'Afrique du Sud a un taux de criminalité qui crève le plafond.
04:52En 2023, les chiffres officiels faisaient état de 84 meurtres par jour entre octobre et décembre.
04:57Jusque-là, c'est un croyumet qui lesуры qui sont gardés.
05:00Je ne vois pas d'oublier que nous sommes un pays d'autres nations.
05:05Mais aussi, si vous nous regardez dans les ruraux pays qui sont les прочismes des ruraux des moires,
05:10Même en forte minorité, les africaners possèdent toujours une grande majorité des terres agricoles, 70%.
05:38Un déséquilibre hérité de l'apartheid, c'est la raison pour laquelle le gouvernement
05:46sud-africain a signé une loi en janvier 2025.
05:49Cette loi permet à son gouvernement de saisir des terres, parfois sans compensation, dans
05:54l'intérêt public pour diverses raisons visant entre autres à promouvoir l'inclusivité
05:59et l'accès aux ressources naturelles.
06:00On peut ajouter à ça un autre phénomène, on vous en parlait déjà il y a quelques
06:04jours sur la chaîne YouTube du Parisien.
06:06Il y a cette vidéo, datant de 2023.
06:13L'homme au micro, c'est Julius Malema, le dirigeant de la troisième force politique du pays.
06:25L'homme diffusé sur la vidéo dans le bureau de Donald Trump.
06:29Ces paroles sont celles d'un champ de guerre anti-apartheid appelant au meurtre du fermier
06:33ou du boer.
06:34Le terme boer signifie paysan et désigne généralement les descendants des premiers colons blancs
06:41d'Afrique du Sud.
06:42La Maison Blanche a même mis sur sa chaîne YouTube l'intégralité de ce qui a été
06:47diffusé pendant la rencontre ce mercredi.
06:49le mercredi.
06:50Il n'y a rien que vous pouvez faire, il n'y a rien que ce parlement peut faire, avec
06:54ou sans vous.
06:56Le mercredi.
06:57Le mercredi.
06:58Le mercredi.
06:59Le mercredi.
07:00Le mercredi.
07:01Le Parti Politique.
07:28de Julius Malema a beau sembler radical, il reste légal dans le pays et n'a aucun lien avec un
07:34génocide blanc. Ce mercredi, Donald Trump a simplement suggéré au président d'éliminer
07:39l'opposant politique en faisant arrêter Malema, ce à quoi Cyril Ramaphosa n'a tout simplement pas
07:45répondu. Si l'on dézoome un peu, on remarque que l'objectif américain dans tout ça, c'est peut-être
07:51pas tant l'Afrique du Sud. Ce que veut dire Caroline Holmes, c'est que toute cette histoire au sujet
08:05de l'Afrique du Sud permet surtout à Donald Trump d'imposer une idée dans le débat public selon
08:10laquelle les blancs seraient persécutés en raison de leur origine, celle que le racisme anti-blanc
08:16existe bien.
08:17Quand on voit le point de parler du génocide blanc, c'est principalement d'un groupe paramilitaire
08:22dans l'Afrique du Sud ou d'activistes internationaux. Le plus fameux, probablement et le plus publiquement,
08:28Elon Musk a été un grand proposé de ceci, et on a vu ce n'est pas seulement dans son
08:34statement personnalisé, mais dans les allégations qu'il a manipulé le algorithme de Grok pour
08:39foregrounder ce narratif du génocide blanc blanc. Mais ce n'est pas vraiment quelque chose
08:44que les gens dans l'Afrique du Sud prennent sérieusement à tout.
08:46Parce que parler de génocide, c'est parler de la destruction, souvent massive, d'un groupe
08:51ciblé. Ici, l'Afrique du Sud tente surtout de se débarrasser des inégalités profondément
08:56ancrées depuis l'apartheid. On le rappelle, le racisme anti-blanc n'est toujours pas une
09:00réalité, les blancs n'étant pas considérés comme inférieurs à d'autres ou persécutés
09:05pour cette raison. Aux Etats-Unis, en revanche, l'idée semble faire son chemin, de gré ou
09:10de force. Selon le New York Times, le président se placerait actuellement comme le
09:14protecteur des blancs persécutés. Dans son pays, il a lancé depuis quelques semaines
09:18une chasse aux sorcières. Mi-mai, l'administration Trump a déclaré qu'elle ouvrirait prochainement
09:23une enquête sur les droits civils de la ville de Chicago pour déterminer si son
09:26maire, qui est Noir, s'est livré à un schéma de discrimination en embauchant un certain
09:31nombre de Noirs à des postes de direction. Les potentielles enquêtes portant sur des
09:35faits de violences policières à l'encontre des Noirs sont aussi progressivement abandonnées,
09:40cinq ans après les manifestations massives du mouvement Black Lives Matter, qui avait
09:44chahuté son premier mandat, l'objectif de Donald Trump est clair, victimiser les blancs
09:48qui seraient en danger face à un racisme mondialisé.

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