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  • 23/05/2025

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00:00Punchline, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1
00:0818h22, merci de nous accueillir chez vous et sur Europe 1 et sur CNews, c'est votre Punchline Week-end du vendredi.
00:18A mes côtés, pour commenter cette actualité assez riche en ce vendredi soir, Noémie Allioua toujours présente,
00:22Yannick Jacqui est toujours présente, Mathieu Haug toujours présent, Jean-Marie Le Gouen toujours présent,
00:27et Yannick Zay toujours présent. On va débuter cette nouvelle partie par ce coup de gueule,
00:33ce nouveau coup de gueule de Mathieu Vallée. Vous savez, Mathieu Vallée, c'est le député européen du RN,
00:38coup de gueule sur X que dit Mathieu Vallée. Eh bien, depuis dix ans, bientôt, pas une médaille,
00:45pas de Légion d'honneur, pas d'ordre du mérite pour les policiers de la barraque, de la biérie ou du RAID,
00:51évidemment, rien de rien. Je propose d'écouter la réaction de Vincent Ergote,
00:56qui est coordinateur national du RAID, des BRI et du déminage au sein d'Alliance Police Nationale,
01:02qui fait clairement passer un message ce soir sur notre antenne, sur CNews et sur Europe 1. Écoutez-le.
01:07La seule manière, à ce jour, de faire prendre en compte ce dossier,
01:12serait de créer une promotion spéciale, bataclan, pour les copains de la BRI, du RAID
01:19et les autres intervenants des autres services de police qui ont pu faire le job ce soir-là.
01:24À ce jour, pour cela, il faudrait une volonté présidentielle.
01:28Il faudrait que M. le Président de la République décide de saisir la chancellerie
01:32pour créer une promotion bataclan. Cette promotion, elle peut très bien être
01:37à date du 14 juillet, comme à date de l'anniversaire des 10 ans des attentats du bataclan.
01:43Donc que l'on nous ne dise pas que ce n'est pas possible.
01:46La seule chose qui est actuellement possible serait une volonté politique.
01:52Vincent Ergot, coordinateur national du RAID, des BRI et du déminage au sein d'Alliance Police Nationale.
02:00On le sent, Vincent Ergot est très en colère, comme un certain nombre de policiers.
02:04Mathieu Vallet dit, entre autres, les stars du showbiz, ça marche.
02:08Mais pour nous, policiers, ça ne marche pas, Jean-Marie Le Gouen.
02:10Et on a attendu 10 ans. Et on attend 10 ans, il ne se passe rien pour le moment.
02:14Peut-être que le fait qu'on en parle sur Europe 1 et sur CNews, ça peut peut-être, peut-être,
02:18faire changer les choses.
02:20Ça dépend du ministre de l'Intérieur, M. Darmanin, pour le passé, M. Retailleau pour aujourd'hui.
02:27Chaque ministère a, une part, un certain nombre de médailles d'attribution.
02:33Donc il est tout à fait possible que le ministère de l'Intérieur, le ministre de l'Intérieur,
02:39propose des personnes, peut-être pas l'ensemble, parce que, je veux dire,
02:43il n'y a pas de promotion collective, il y a des promotions individuelles.
02:47C'est ça, la Légion d'honneur.
02:48Enfin, ce n'est pas une promotion collective, sinon il aurait fallu la donner du temps de Napoléon
02:53à tel ou tel régiment de Hussard, etc.
02:57Bon, elle est donnée donc à des individus.
02:59Et je pense que le ministre de l'Intérieur, c'est aussi quels sont ceux qui,
03:04dans cette intervention, dont on a évidemment le souvenir douloureux,
03:09ont marqué les esprits.
03:12Et puis il y a un geste, à un moment donné,
03:14et puis il y a toute une carrière aussi qui mérite d'être récompensée.
03:16Enfin, voilà.
03:17Mais vous comprenez, vous avez occupé des fonctions ministérielles,
03:21vous comprenez un peu cette colère des policiers,
03:24disant, c'est long, disant, sans qu'il y ait quoi que ce soit, rien ?
03:27Oui, je pense que je n'ai pas les explications techniques.
03:30Parce qu'on aurait pu imaginer que dans la foulée de ces événements,
03:35après la mesure réelle des choses, il y a des décisions qui soient prises.
03:41Là, je ne sais pas qui était présent, quelles sont les personnes concernées,
03:45quels étaient les chefs, etc.
03:46Est-ce qu'on est sûr que vraiment personne n'a été décoré, etc. ?
03:49Bon, voilà.
03:50À part ça, je pense que les promotions collectives,
03:52telles que c'est proposé, n'existent pas.
03:54On n'a pas eu de promotion de Yann Bienfou.
03:56Oui, évidemment, cette décoration, il la mérite.
04:03C'est vrai qu'il y a d'abord deux présidents de la République
04:05qui auraient pu prendre l'initiative de cette décoration.
04:07Il y a eu un certain nombre de ministres de l'Intérieur,
04:09je n'ai pas fait le calcul, mais...
04:10Il y en a eu.
04:10Depuis 2015, il y en a eu un certain nombre.
04:12Il n'aurait évidemment pas fallu attendre 10 ans pour les décorer.
04:16On peut imaginer qu'ils seront décorés dans la promotion du 14 juillet,
04:19selon toute évidence.
04:20Maintenant, ça semble aller de soi, enfin, espérons-le en tout cas,
04:23mais ils auraient dû être décorés très rapidement
04:24après les attentats et après être...
04:3010 ans, c'est long.
04:3110 ans, c'est extrêmement long.
04:32Ce sont des héros.
04:33Ils se sont comportés comme tels.
04:35Voilà, moi, je me dis, si ça traîne depuis 10 ans,
04:39si les ministres de l'Intérieur qui se sont succédés
04:41n'ont pas pris la décision de les décorer,
04:44c'est qu'il y a manifestement quelque chose ou quelqu'un qui bloque.
04:46A priori...
04:49Je pense que c'est parce qu'on n'a pas pris la mesure de l'abnégation,
04:54du modèle que peut représenter l'ensemble de ces hommes collectivement
05:00et qu'il y a quelque chose à inventer pour les remercier
05:03et pour les présenter comme des modèles.
05:06C'est d'ailleurs à notre jeunesse
05:07à qui on ne propose pas de vision,
05:09pas de projet,
05:11pas d'envie de s'engager.
05:13Là, ces hommes, effectivement,
05:15ont accompli quelque chose d'absolument exceptionnel
05:17il y a 10 ans,
05:18même si c'était dans leur vocation.
05:20Attention, on parle souvent de vocation.
05:23Mais là, je pense qu'il manque, effectivement,
05:24le petit plus,
05:26mais la volonté politique
05:28qui devrait reposer sur une vision politique.
05:31C'est-à-dire,
05:32qu'est-ce qu'on fait de ces hommes-là ?
05:33Comment les présentons à la population et à notre jeunesse ?
05:37Il y a quelque chose à inventer.
05:38Je crois qu'il y a quelque chose à inventer
05:39qui est d'un autre ordre.
05:41Non, mais qui est d'un autre ordre.
05:42Moi, j'étais à...
05:43Je sais que ça va vous faire...
05:44Je ne crois pas que la Légion d'honneur,
05:47qui, pardonnez-moi,
05:47on la donne parfois un peu à tout le monde
05:49et à des gens...
05:49Oui, surtout aux éditeurs d'Europe 1
05:52qui n'ont pas l'image.
05:53C'est la tête de Jean-Marie Le Gouen
05:54qu'on avait dit, la volonté politique.
05:55Sous la monarchie, par exemple...
05:56Non, mais la volonté politique,
05:58il y a des critères,
05:58il faut faire attention.
05:59Mais c'est pas ça,
06:00mais on peut inventer quelque chose.
06:02Sous la monarchie, par exemple,
06:03le roi Louis XI avait inventé l'ordre de Saint-Michel.
06:06C'était une forme de super chevalerie
06:08pour des hommes comme ces hommes-là.
06:10Alors, ça vous parlez des huit,
06:12tout le monde rigole.
06:12Mais non, mais madame,
06:14vous parlez d'eux.
06:15Il y a hyper cachère.
06:16Moi, j'étais à l'intervention d'hyper cachère.
06:17Mais on peut inventer quelque chose.
06:18Bon, alors, pourquoi eux ?
06:19Pourquoi pas l'hyper cachère ?
06:21Pourquoi pas les différentes interventions ?
06:23Je veux dire...
06:24Mais pourquoi pas ?
06:24Mais bien sûr,
06:25à ce moment-là,
06:25ce n'est plus une distinction.
06:28C'est un...
06:28Ça concerne 200 personnes par an.
06:30Bah, si, on peut inventer un ordre
06:32pour 200 personnes par an.
06:32Non, mais il faudrait regarder,
06:34par exemple,
06:34moi, je ne sais pas,
06:35est-ce qu'il y a 30 ans,
06:36les membres du GIGN
06:37qui ont donné l'assaut
06:38pour l'avion d'Air France à Marignane,
06:40est-ce qu'ils ont été décorés après,
06:41rapidement ?
06:42Je n'en sais rien.
06:43Mais en tout cas,
06:44voilà, moi, je ne sais pas
06:45comment ces légions d'honneur
06:46sont précisément attribuées.
06:47Voilà, donc,
06:47regardons de plus près.
06:48Il faudrait regarder.
06:49Non, mais attendez.
06:50Alors, on me signe à l'instant
06:52qu'un commissaire de police blessé,
06:53donc par balle au Bataclan
06:54et devenu paraplégique,
06:56hélas,
06:56a été décoré de la légion d'honneur
06:57en 2016, me dit-on.
07:00Voilà.
07:00Et puis, on peut se dire aussi,
07:02pardonnez-moi,
07:03on peut se dire aussi
07:03qu'on est à 10 ans,
07:04ça fait 10 ans, justement,
07:05que François Hollande
07:06a déclaré la guerre
07:06contre le terrorisme islamiste
07:08et qu'on peut se dire
07:09qu'à cette date-là également,
07:11je pense que ça fait
07:11trop longtemps aussi,
07:13mais qu'à cette date-là,
07:14c'est un,
07:14on célèbre ceux qui ont contribué
07:16à l'effort et à la réponse,
07:18c'est quelque chose
07:18qui est tout à fait légitime,
07:20mais deux aussi,
07:20il faut qu'on puisse réfléchir
07:22à cette nouvelle décennie
07:23de guerre contre le terrorisme islamiste
07:25qui a profondément muté
07:26par rapport à ce que vous avez connu
07:27en 2015.
07:28Aujourd'hui,
07:28on est face à des terroristes
07:29qui sont beaucoup plus jeunes,
07:30qui sont beaucoup plus,
07:31par exemple, mineurs.
07:31On a de plus en plus,
07:32si on prend le dernier chiffre
07:33du ministère de l'Intérieur,
07:35l'an passé,
07:36la quasi-totalité
07:36des attentats déjoués islamistes
07:38étaient le fait de mineurs.
07:40Je pense que c'est aussi l'occasion,
07:41on est à 10 ans,
07:41et nous, on a sorti un rapport dessus,
07:43on est à 10 ans
07:44de la guerre contre le terrorisme.
07:45On voit bien que cette guerre-là
07:46a eu des succès à certains égards
07:48au regard du nombre d'attentats déjoués,
07:50mais on a aussi des grands échecs
07:51sur beaucoup de sujets.
07:52Il faut aussi repenser, je pense,
07:54et ouvrir une nouvelle décennie
07:55de guerre contre le terrorisme islamiste.

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