Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros 2015, est toujours là 10 ans plus tard. Agé de 40 ans, le Vaudois s'accroche et aura l'occasion de disputer son 20e Roland-Garros. 139e mondial, le Suisse a reçu un coup de pouce d'Amélie Mauresmo : une wild-card amplement méritée pour un des chouchous du public français. Forcément, le Suisse est revenu sur son titre en 2015 à Roland-Garros en conférence ce vendredi.
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00:00BNP Paribas, partenaire des plus belles histoires de Roland-Garros, aux côtés des ramasseurs de balles depuis plus de 50 ans.
00:18Je suis très heureux, je remercie le tournoi et la fédération pour la World Card, c'est sûr.
00:24J'ai été très très heureux de recevoir le coup de fil d'Amélie tout simplement.
00:28Est-ce que j'ai été surpris ? Oui, forcément, parce que ce n'est pas souvent qu'ils donnent des World Card à des étrangers tout simplement.
00:37Mais je suis très content et je suis très heureux de pouvoir participer à Roland-Garros dans le tableau.
00:50Bonjour Stan, tu n'es pas vraiment un étranger quand tu es à Paris, tu es quasi chez toi ici.
00:54Une fois sur le terrain, oui, ça va, mais c'est sûr que je me sens à la maison ici, c'est clair, c'est toujours un plaisir de revenir ici.
01:02L'ambiance a toujours été exceptionnelle ces dernières années encore plus et on le voit là, les semaines d'entraînement, il y a beaucoup de monde.
01:09Donc je suis très très heureux de participer cette année.
01:13Bonjour Stan, je reviens sur la question de mon collègue.
01:16Tu as joué à Aix-en-Provence, tu as gagné ici, tu vas peut-être jouer contre Hugo Imbert au deuxième tour.
01:21Ça fait quoi ? Qu'est-ce que tu en penses du public français ?
01:24Le public français, j'ai un très bon rapport avec tout simplement.
01:30J'ai toujours eu énormément de soutien dans tous les tournois tout au long de l'année.
01:34Il y a beaucoup de tournois en France.
01:35Donc je suis chaque fois très bien soutenu, une super ambiance, je me sens proche d'eux.
01:43On l'a vu aussi ces dernières années ici encore plus.
01:46Donc c'est clair que forcément je suis impatient de pouvoir jouer mon premier tour ici et j'espère sur un beau terrain avec du soutien.
01:55Une question sur Nadal puisque ça sera la première fois sans lui.
01:59Est-ce que tu peux me dire en quoi jouer Nadal à Roland-Garros, c'était vraiment quelque chose de plus difficile qu'ailleurs sur le cours central où il y avait beaucoup de recul et que ça aidait son jeu à se mettre en place encore plus ?
02:12Je pense que ses résultats parlent tout simplement pour lui.
02:17Pour moi, dans ma carrière, ça a été le challenge le plus difficile.
02:21C'est de jouer Rafa sur terre et encore plus à Roland-Garros dans les conditions ici où on sait à quel point c'est super compliqué.
02:29Je me rappelle forcément du dernier match qu'on a fait ici, c'était en finale en 2017.
02:35Ça a été ultra compliqué.
02:37Il est tellement fort, tellement en confiance.
02:39Il sait exactement ce qu'il doit faire sur terre.
02:43Oui, ça a été un des plus gros challenges dans le tennis.
02:47Mais non, le résultat, c'est-à-dire que ça a fait des familles ?
02:50Je pense que ce n'est pas le seul terrain où il y a beaucoup de recul, c'est sûr qu'il y a de la place.
02:54Mais je pense qu'on a vu aussi, on a vu Rafa, il a tout gagné sur toutes les surfaces et sur tous les terrains.
03:01Donc, il a su toujours s'adapter en fonction des conditions.
03:04C'est sûr qu'ici, sur 3-7, sur terre, il l'a prouvé.
03:08Il a gagné plus d'une fois et il a battu tout le monde.
03:12Salut, Sten.
03:13Il y a 10 ans, tu as gagné ici avec une immense finale contre Novak.
03:19Est-ce que tu penses à ça parfois ?
03:22Et les shorts, tu les as toujours ?
03:25Est-ce que j'en pense parfois ?
03:28Oui, parce qu'on me le rappelle souvent, tout simplement.
03:31Après, j'ai toujours dit que je ne suis pas quelqu'un qui regarde trop dans le passé.
03:35Surtout pas quand tu es encore actif, tout simplement.
03:38Parce que, voilà, en tant qu'athlète, quand tu es encore dans ton sport, tu dois vivre dans le présent, tu dois vivre dans le moment.
03:46Et donc, oui, forcément, comme ça fait 10 ans déjà, cette année, on en a beaucoup parlé.
03:53Donc, à ce moment-là, j'y pense.
03:54Mais sinon, ce n'est pas quelque chose que je prends avec moi tous les jours.
03:58Ça, c'est sûr.
03:58Et pour les shorts, oui, j'en ai encore gardé précieusement.
04:03Est-ce que par rapport à il y a 10 ans, j'imagine que la plus grosse différence, elle est sur le physique et la préparation.
04:11Est-ce que tu peux expliquer un peu pour les gens de l'extérieur, combien de temps en plus et quel effort supplémentaire ça te prend physiquement pour être prêt par rapport à il y a 10 ans ?
04:23Je pense que c'est un tout, c'est physiquement, c'est mentalement, c'est ténistiquement aussi, c'est la confiance, c'est les enchaînements.
04:33C'est la difficulté d'un athlète, c'est qu'on a une date limite, tout simplement, et que plus on avance dans l'âge, plus ça devient difficile, plus les années accumulées sur son corps à repousser les limites constamment créent des petites blessures qui font que chaque jour est de plus en plus difficile.
04:53Aujourd'hui, par rapport à mon âge, par rapport à où j'en suis, je suis très content de ma forme physiquement, ténistiquement, je me sens bien.
05:00J'aimerais avoir des meilleurs résultats, mais voilà, dans l'ensemble, je pense que je fais ce qu'il faut.
05:05Après, c'est sûr que tout prend un peu plus de temps, il faut mieux doser, il faut plus s'entraîner pour moins de résultats, il faut plus de repos pour pouvoir plus s'entraîner.
05:19Donc oui, forcément, mais ça, ça fait partie, on le sait d'avance tout simplement.
05:23Et encore une fois, je pense que si jouer à 40 ans, ce n'est pas la normalité non plus.
05:28Donc, je suis conscient d'où j'en suis aujourd'hui, je suis conscient des difficultés que ça amène.
05:35Mais d'un autre côté, c'est un beau challenge d'essayer d'être encore performant à cet âge-là.
05:44Bonjour Stan, Ruben Steiger pour Le Matin et 20 Minutes à Lausanne.
05:47Je sors un petit peu du tennis, mais vous êtes connu en tant que fan du Lausanne Hockey Club.
05:51Et là, il y a la Suisse qui est en demi-finale du championnat du monde de hockey.
05:54Est-ce que vous avez suivi le tournoi et est-ce que la Suisse fera la médaille d'or cette année, selon vous ?
06:01Vous êtes journaliste, donc vous êtes mieux amené à répondre à cette question qui va gagner le tournoi.
06:06Est-ce que j'ai suivi ? Oui, je suis un peu toujours le sport.
06:08Je suis fan de sport, je suis de loin.
06:10Après, c'est vrai que le hockey, les championnats du monde et ce genre de compétition à cette période de l'année, c'est toujours un peu particulier.
06:20Parce qu'on vient de finir les playoffs en Suisse.
06:24Donc, c'est toujours un moment un peu différent.
06:27Mais oui, je suis de loin.
06:29Daniel.
06:30Oui, bonjour.
06:31On vous pose beaucoup de questions sur Raphaël Nadal.
06:34Mais moi, je voudrais vous poser une question sur Richard Gasquet, qui joue aussi son dernier Roland-Garros, qui est un peu plus jeune que vous.
06:40Qu'est-ce que vous auriez envie de lui dire à Richard ?
06:44J'ai eu la chance de m'entraîner avec lui hier.
06:47Donc, je lui ai dit ce que j'avais envie de lui dire tout simplement hier.
06:49Et puis, on se connaît bien.
06:51C'est un bon pote.
06:52On s'est côtoyé tout au long de ces années, les 20 dernières années, sur le circuit, de près ou de loin.
06:57On s'est souvent entraînés ensemble.
06:58C'est une très bonne personne.
07:00C'est un grand champion, excellent joueur.
07:03Et si je devais lui dire quelque chose, c'est juste bravo pour sa carrière, tout simplement.
07:10Bravo pour tous les résultats qu'il a fait.
07:12Ça a été une chance pour les fans de tennis de le voir jouer, de voir à quel point son jeu était, en tout cas, moi, je trouve extrêmement beau à voir, à quel point il était capable de tout faire sur toutes les surfaces.
07:25Et puis, ça a été un challenge de chaque fois l'affronter.
07:29On s'est joué plus d'une fois.
07:32C'est aller dans les deux sens.
07:33Je pense qu'on a les deux des matchs qui nous ont marqués ou des défaites qui nous ont marqués.
07:37Je sais que quand je l'ai battu ici à Roland, en 2013, ça a été une défaite qui a marqué.
07:42Et puis moi, il m'a battu en 2015 à Wimbledon.
07:45Et ça reste un de mes regrets.
07:46Donc, ça va.
07:47On est un partout pour les matchs importants.
07:51On parle beaucoup des anciens.
07:56Je suis quand même frappé de voir à quel point, à quelle vitesse on a basculé d'une génération à l'autre.
08:01Je trouve qu'il y a eu assez peu de temps entre l'arrêt de Roger Federer, l'arrêt de Nadal et la baisse de niveau de Novak Djokovic, qui l'admet lui-même.
08:14Et maintenant, si il y a Siner Alcares qui ont pris le pouvoir, je trouve que ça a basculé rapidement, alors que Djokovic a quand même six ans de moins que Federer.
08:23Et qu'encore en 2023, il gagnait quasi tout.
08:26On le voyait tenir encore plusieurs années.
08:28Comment tu analyses ça ?
08:30Moi, je trouve, je dirais que ça a pris du temps plutôt, puisqu'il y a eu plusieurs générations qui sont passées, qui se sont tapées dans le mur des Federer, Nadal et Djokovic.
08:43Et que là, on ne parle pas de la génération d'après, on parle de trois, quatre générations après déjà.
08:47Donc, au contraire, ça a pris énormément de temps avant qu'il y ait des champions comme aujourd'hui Siner et Alcares qui arrivent et qui commencent à prendre les grands chelèmes.
08:57Et puis, personnellement, moi, je trouve ça génial d'avoir de tels champions, de tels joueurs.
09:04Le tennis avancera quoi qu'il arrive, peu importe les générations, peu importe les champions qui sont passés, peu importe les légendes qui passent pendant 10 ans, 15 ans.
09:16Il y aura toujours d'autres champions qui arriveront derrière, qui feront rêver les fans.
09:20Et c'est essentiel.
09:21Et puis, comme je l'ai dit, je pense que pour moi, je le vois plutôt comme ça a pris beaucoup de temps avant qu'il y en ait, qui arrivent à justement prendre les dessus.