00:00Comment régler la question des contrôles intempestifs qui se soldent souvent par la circulation d'espèces sous le képi ?
00:05C'est la question qui alimente les conversations quelques temps seulement après une énième montée au créneau du ministre de l'Intérieur,
00:11de la Sécurité et de la Décentralisation, qui s'est exprimée sur la question lors d'une cérémonie officielle le 19 mai 2025
00:18à l'École nationale de police d'Ovando, en appelant à une police exemplaire et engagée au service de la Ve République.
00:25Cependant, entre le discours et les actes, un faussé semble être définitivement creusé au regard de la persistance de ces pratiques anti-républicaines.
00:34Sur le terrain, le constat est sans appel. Les pratiques du racket continuent de manière flagrante,
00:39comme si les rappels à l'ordre des plus hautes autorités ne suscitaient qu'un bref sursaut médiatique, sans véritable impact.
00:45En mars 2024, Ramakokou, Brice Clotero et Gingema, alors président de la transition, avaient déjà lancé un avertissement clair.
00:52Le racket, il faut arrêter. Aujourd'hui, on nous rend responsables de la vie chère, ajoutant que celui qui se fera attraper payera les erreurs de tout le monde.
01:00Malgré ces paroles fortes, rien ne semble freiner les dérives sur le terrain, tant ils ne s'en cachent plus.
01:05On est venu parce qu'on y croit. On est venu parce qu'on pense que les choses peuvent évoluer, que les choses peuvent changer.
01:12Mais quand tu te retrouves comme ça, sous le soleil, avec le bébé brutalisé, par des policiers qui sont censés te défendre,
01:19c'est eux qui viennent t'agresser. Est-ce que c'est normal ?
01:23Philippe est devant le gros bouquet 2. Il n'est pas au volant d'une voiture. Il est juste descendu au portail pour lire les instructions parce qu'on avait rendez-vous pour inscrire les enfants.
01:35Et Philippe voit devant le portail, il parle avec les gens du gros bouquet 2.
01:41Et il y a deux policiers qui passent, qui lui demandent ses papiers.
01:47Philippe dit que je suis à pied, est-ce que j'ai conçu une infraction et tout ?
01:50Ils disent non, non, vous n'avez pas connu d'infraction.
01:52On va voir vos papiers pour voir si vous êtes en règle.
01:55Allez chercher le papier là où ils veulent aller se cacher à la cafette.
01:57Là-bas, ils sont à la cafette en train de manger tranquille.
01:59Donc moi, je me déplace jusqu'à la cafette pour dire, donnez-moi au moins le nom du commissariat où je vais aller payer dans les règles de l'art.
02:04Ce n'est pas que je vous donne 1000 francs de nuit.
02:06Je vais aller payer dans les règles de l'art au commissariat.
02:08Il me dit non, comme tu veux montrer que tu connais la loi, on ne donne pas les papiers.
02:17On me laisse à la fourpite, tu ne vas rien nous faire.
02:20J'ai dit ok, il n'y a pas de problème.
02:22Donc je prends mon téléphone, je commence à appeler.
02:26Le monsieur me prend, il me cogne la tête sur la porte de la cafette.
02:33Il me brutalise, il m'arrache mon téléphone.
02:35J'ai brutalisé, je ne reste plus l'heure de l'heure même que j'ai un bébé de 7 mois.
02:42Il me brutalisait, il me faisait mal ou bien.
02:45Ma césarienne ou machin.
02:48Et là, quand il voit que je commence à passer des coups de fil, il vient me dire, oh c'est rien.
02:54C'est juste qu'on travaille sous le soleil, donc ça peut nous arriver des sautes d'humeur.
02:57En dépit des efforts sans cesse consentis en vue d'améliorer leurs conditions de vie et de travail, notamment sous la transition militaire,
03:04et alors que les Gabonais attendent toujours la mise en place d'une police de proximité pour lutter contre la délinquance dans les quartiers sous-intégrés,
03:11des interrogations émergent.
03:12Où sont passés les contrôles internes ? Où sont les sanctions promises ?
03:16Et surtout, pourquoi ces actes perdurent-ils ? Comme si rien ni personne ne pouvait les arrêter.
03:20Loin des discours et sauf à avouer une forme d'impuissance face à ces pratiques qui ternissent l'image de toute une corporation,