00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, apparemment nous sommes en train de vivre une période politique particulière.
00:07Oui, parce que doucement mais sûrement, Dimitri, la presse semble tourner la page du macronisme.
00:13Enfin d'ailleurs ce n'est pas la presse, mais la Macronie elle-même qui est en train de faire ses adieux à son président.
00:18Alors tout a commencé sur Europe 1 d'ailleurs, mardi dernier, avec cette déclaration de la porte-parole du gouvernement, Sophie Prima.
00:24La question ce n'est pas d'être opposant au macronisme, le macronisme probablement trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du quinquennat.
00:32La question est de savoir comment on rebâtit la suite.
00:35Voilà, une déclaration qui a provoqué la fureur du président de la République, raconte Cécile Cornudet, des échos.
00:41Emmanuel Macron vit mal le moment, écrit-elle, en témoigne sa réaction épidermique.
00:45Mercredi, à la moindre prise de distance de ses ministres, atteindre son bilan, c'est l'atteindre lui.
00:51Oui, prédire la fin prochaine du macronisme, c'est signer sa mort politique à lui.
00:56Impossible, il regarde tout, il s'irride de tout.
01:00En fait, explique-t-elle encore, nous sommes en train de vivre le moment où tous ses anciens alliés ou inféodés sont en train de le lâcher.
01:07Sur le site du Figaro, Gérard Larcher constate un rien goguenard, ce délitement général.
01:11Je ne comprends pas pourquoi cette polémique a lieu, ou plutôt, je le comprends trop, déclare le président du Sénat.
01:18Cela fait longtemps que j'estime qu'après Emmanuel Macron, il n'y aura plus de macronisme.
01:23Et d'ajouter, il n'y a que le gaullisme qui a traversé les générations.
01:26Et le problème, c'est que dans cette période crépusculaire, le président de la République ne peut pas vraiment compter sur son premier ministre.
01:31Oui, entre les deux hommes, le fossé se creuse, titre l'opinion.
01:35L'opinion qui publie en première page un papier au scalpel, d'autant plus méchant qu'il est clinique et bien documenté.
01:43Contrairement aux apparences, écrit Corinne Laïc, Macron et Bayrou ne se sont pas alignés.
01:49Le président est un gros bosseur, le premier ministre ne travaille pas assez, entend-on.
01:53Et les impasses de François Bayrou ne passent pas inaperçues.
01:57Dans les réunions à l'Elysée, son propos est toujours bref, comme s'il n'avait pas grand-chose à dire.
02:01Pour la huitième édition de Choose France, il rencontre des patrons qu'il laisse effarés par son manque de connaissances de leurs activités.
02:09Le premier ministre poursuit, elle a transformé la fourmilière qu'est Matignon en palais que l'on déserte.
02:15Depuis son arrivée, si conseillé son parti, il ne lisait jamais leurs notes.
02:20La journaliste de l'opinion décrit encore un François Bayrou replié sur sa garde rapprochée.
02:24Tous les soirs, ou presque, il dîne entouré de ses proches.
02:28Il pratique l'art de vivre à la française, ajoute-t-elle un rien fielleuse,
02:32appréciant l'excellence de la cuisine de Matignon et la richesse de sa cave.
02:36Autour de bons vins dont le maire de Pau est fin connaisseur, on refait le monde et parfois le budget.
02:43L'agenda du premier ministre est moins fourni que sa table, écrit-elle encore.
02:47Des participants aux réunions de Matignon ont pu jeter un oeil sur son programme.
02:51Les feuillets sont souvent vides et pourtant ça marche.
02:55Jusqu'à quand des proches d'Emmanuel Macron prêtent au président leur propre envie de se débarrasser de François Bayrou ?
03:02En attendant, le premier ministre doit faire face à la fronte des maires des petites communes.
03:06Oui, ils manifesteront aujourd'hui avec le récharpe tricolore devant le ministère de l'aménagement du territoire,
03:12nous annonce le Figaro.
03:13Alix Vermande est allée en creuse à la rencontre de ses élus très très en colère.
03:18Le statut de l'élu, il commence par le respect de l'élu, éructe l'un d'eux.
03:23On a le sentiment d'être bafoué, d'être des larbins de la République alors que nous sommes ses piliers.
03:29Ce qui a provoqué leur courroux, c'est la réforme du mode de scrutin et l'obligation notamment qui est faite à ces petites communes
03:34de présenter des listes comprenant autant d'hommes que de femmes.
03:38L'engagement n'a pas de sexe, rétorque l'un d'eux.
03:40Dans nos communes, ce sont vraiment des élus de proximité qui font beaucoup de choses et qui sont à portée de claques.
03:47« Les élus des grandes villes ne connaissent pas tout cela parce qu'ils ont des staffs.
03:51La ruralité les emmerde parce qu'elles ne votent pas comme nos bobos parisiens voudraient »,
03:56explique un autre élu.
03:58« On a essayé de me faire partir sur le chemin du patriarcat dans les conseils municipaux,
04:01mais c'est un discours que je ne vais même pas entendre.
04:04C'est débile, on ne s'occupe pas de ça. »
04:07Ambiance donc.
04:08Sinon, Olivier, l'actualité dans les deux semaines qui vont venir, ça va être cela.
04:12« Ouais ! Ouais ! Ouais ! Ouais ! »
04:18Évidemment, la chose n'a pas échappé, le gazette.
04:21Le début de Roland-Garros, Europe 1 et radio officiel.
04:25Mais il y a un moment de l'année.
04:27En direct du cours central lundi matin, juste avant que les premières balles ne soient échangées.
04:31Mais il n'y a pas que les amateurs de tennis qui sont mobilisés par l'événement,
04:35parce que Roland-Garros est aussi cela.
04:41Et oui, la grande Nouveau, un rendez-vous gastronomique pour les happy few
04:46qui vont lézarder dans les loges et surtout se goberger dans les 50 lieux de réception
04:51que compte désormais le stade de la Porte d'Auteuil.
04:53C'est dans les échos que Martine Robert nous raconte le business de Roland-Garros.
04:57Ce sont 1500 entreprises qui s'y pressent et qui vont y inviter leurs clients et autres prospects.
05:03Les packages alliant billets et restauration représentent désormais 20% du chiffre d'affaires du tournoi.
05:09La cuisine y est raffinée, même si la facture est peut-être un peu salée,
05:14de 300 à 3655 euros par convive.
05:18À ce prix-là, les plats sont dignes d'un restaurant étoilé.
05:21Au total, plus de 300 recettes sont coquetées par les chefs cuisiniers.
05:24Le traiteur peut-être les chabots, certes, n'est-vous bien, entre 6 et 7000 couverts par jour.
05:30Alors les joueurs, me direz-vous, ils ont droit à une petite part du gâteau.
05:34Ils ne captent certes que 15% des 350 millions d'euros que génère le tournoi, signale David Barraud,
05:40mais cela fait quand même un beau pactole en 1983.
05:43Yannick Noa, dernier vainqueur français, avait gagné l'équivalent de 63 000 euros en euros constants.
05:50C'est moins aujourd'hui qu'un joueur qui sera éliminé au premier tour.
05:54Le champion empochera un chèque de 2 millions et demi.
05:57De quoi, mais après le tournoi, s'offrir un repas dans un grand restaurant.
06:01Merci beaucoup Olivier Delagarde, Europe 1 Radio officielle du tournoi, vous l'avez dit.