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  • 23/05/2025
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, était l’invitée de #LaGrandeInterview Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Il est 8h13. Merci, Annie Gennevard, d'être avec nous ce matin sur CNews et Europe pour la grande interview.
00:06Bonjour.
00:07Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture, évidemment. On va parler de nombreux sujets.
00:12Je voulais qu'on commence par ce rapport qui fait beaucoup parler de lui et qui inquiète les Français.
00:17Rapport sur les frères musulmans. Comment est-ce que vous avez réagi en découvrant ce rapport,
00:21en découvrant les objectifs des frères musulmans, en découvrant leur méthode ?
00:25Sans surprise, ça fait des années que nous dénonçons aux Républicains cette mouvance extrêmement insidieuse
00:33qui s'infiltre dans tous les rouages de la vie quotidienne des populations en proposant des services,
00:40du soutien scolaire, des activités sportives, infiltrées parfois même dans certains conseils municipaux.
00:48Et donc ce qui est à l'œuvre, c'est une destruction de notre modèle démocratique et c'est extrêmement dangereux.
00:56L'idéologie frériste est un poison lent qui infiltre la société et qui la menace dans ses fondamentaux.
01:04Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
01:06Alors maintenant, il faut une lutte absolument résolue. Du reste, au Conseil de défense, cette semaine,
01:12le président de la République a appelé à des mesures déterminées. Voilà, maintenant, c'est la lucidité qui s'impose.
01:21Le mal est connu, il est identifié, il est dénombré.
01:25On a manqué de lucidité jusque-ci.
01:27Je pense qu'on n'a en tout cas pas apporté les réponses que le danger appelle et que maintenant, on ne peut pas reculer.
01:38Ce rapport, il est accablant.
01:40Il a été demandé par de précédents gouvernements.
01:44Aujourd'hui, les conclusions sont connues.
01:46On sait le nombre d'associations.
01:48On sait le nombre de personnes qui sont touchées.
01:50On connaît le projet, détruire les fondements de l'État démocratique.
01:55Eh bien, il faut évidemment regarder en face le danger qui nous menace.
02:01Vous avez probablement entendu certaines voix à gauche qui disent que ce rapport stigmatise les musulmans.
02:06Or, il n'est question dans ce rapport que des extrémistes, de ceux qui obligent les femmes à se voiler,
02:11de ceux qui refusent les autres religions, des monstres qui appellent à jeter les homosexuels des toits,
02:17qui appellent à taper les femmes désobéissantes.
02:20Il y a un intérêt à gauche à victimiser tous les musulmans ?
02:23Moi, je dirais à ceux à gauche qui pensent qu'il y a un risque de stigmatisation des musulmans,
02:31qu'ils se demandent pourquoi des pays musulmans ont interdit l'idéologie frériste.
02:37Pourquoi l'ont-ils interdit ?
02:38Parce qu'ils y voient bien un danger majeur pour tous les musulmans qui veulent vivre paisiblement leur foi.
02:44Donc, si les pays musulmans interdisent le frérisme et que nous, nous l'acceptons,
02:50il faut être un peu lucide et raisonnable et ne pas tomber dans le motif facile de l'islamophobie prétendue non.
03:01Quand on combat le frérisme, l'idéologie frériste, on ne fait pas preuve d'islamophobie.
03:08On dit simplement qu'il y a un danger pour notre société et il faut le combattre avec lucidité.
03:15Et tous ceux qui s'aveuglent dans de faux prétextes sont coupables d'inaction et on leur demandera des comptes.
03:23Comment ?
03:25Si on ne met pas un frein à la propagation de cette idéologie qui est dangereuse pour notre pays,
03:32eh bien les Français demanderont des comptes à leurs hommes et à leurs femmes politiques.
03:38Et ils auront raison.
03:39Gabriel Attal, Annie Gennevard, propose d'interdire le voile islamique pour les filles de moins de 15 ans dans l'espace public.
03:45Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:46Gabriel Attal, sauf erreur de ma part, n'a pas encore déposé son texte de loi.
03:51Donc, il faut voir ce qu'il y a dedans.
03:53Mais sur le principe, je vais vous dire.
03:56Les premières petites filles voilées que j'ai vues, c'était en Angleterre.
04:00Et ça me choquait beaucoup.
04:03Et aujourd'hui, c'est dans notre pays.
04:05On voit de toutes petites filles qui sont voilées.
04:07Personnellement, je trouve ça très choquant.
04:10Qu'un jeune adulte, qu'un majeur, choisisse le voilement par conviction, c'est une chose.
04:17Mais que l'on impose aux enfants de porter, pour les petits garçons, des camis et pour les petites filles, des voiles,
04:25je trouve ça profondément, mais vraiment profondément choquant.
04:29Donc, légiférer sur ce point ne me paraît pas infondé.
04:35Mais, à voir.
04:37Alors, après, se posera la question de l'âge.
04:39À partir de quel âge ?
04:41Vous voyez, on entre dans des débats qui sont compliqués, effectivement.
04:45Mais là, moi, je parle des enfants.
04:47Des petites filles de 2 ans qu'on voit.
04:49Donc, qu'on conditionne.
04:50Moins de 15 ans, c'est 14 ans.
04:52Des enfants qu'on conditionne, dès le plus jeune âge, à l'idée qu'il faut qu'elles se dérobent au regard d'autrui.
04:58Qu'elles sont infériorisées.
05:02Qu'elles doivent, voilà, réfréner leur liberté.
05:11C'est tout le contraire de ce qui fait le fondement de notre société.
05:16L'égalité des femmes avec les hommes.
05:18La liberté des femmes.
05:20Enfin, il y a des femmes en Iran qui meurent pour leur liberté.
05:23Et nous, on tolérerait ça dans notre pays ?
05:27Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture, invitée de la grande interview CNews Europe.
05:31Après l'attentat antisémite de Washington, qui a fait deux morts,
05:34la réaction d'Éric Coquerel, député France Insoumise, a été très commentée quand on lui a demandé de réagir
05:40à cet attentat antisémite, à ce double assassinat antisémite.
05:45Il a répondu, je pense qu'il faut d'abord stopper le génocide à Gaza.
05:48Autre réaction d'un élu LFI, Thomas Porte,
05:51qui a tweeté quelques instants après cet attentat antisémite,
05:55Free Palestine, comme l'a hurlé l'assassin de ces deux Israéliens,
06:00de ces deux agents de l'ambassade d'Israël.
06:03Comment avez-vous et comment qualifiez-vous ces réactions ?
06:07Elles sont très choquantes, elles ne m'étonnent pas,
06:09puisque depuis des mois maintenant, LFI n'a jamais voulu dénoncer,
06:18avec une clarté sans faille, l'attentat du 7 octobre.
06:24Et qu'au fond, tout ce qui se passe, cet attentat épouvantable commis,
06:30cet assassinat commis à Washington sur ce couple de ressortissants israéliens
06:36au cri de Free Palestine, démontre que le fait générateur, quand même,
06:44c'est l'attentat du 7 octobre, et il faut le mesurer.
06:48Alors bien sûr, chacun aspire à ce que les otages soient libérés,
06:51à ce que le conflit cesse.
06:53La France a toujours eu une position constante sur le sujet,
06:56c'est-à-dire deux États, mais le fait de justifier,
06:59parce qu'il y a une forme de justification, au fond,
07:02de la part de ces deux élus LFI, de dire, cet assassinat, il s'explique.
07:08Vous savez, expliquer, c'est déjà un peu être sur la voie de la justification.
07:13Que c'est à cause du conflit à Gaza, c'est éminemment choquant.
07:19Et on voit bien qu'entre l'antisémitisme et l'antisionisme,
07:23il n'y a qu'un pas qui, une fois de plus, est franchi par les LFI.
07:29Annie Gennevard, je voulais vous entendre sur notre sondage qu'on révèle ce matin.
07:34Des maires se sentent très seuls et je comprends,
07:36certains sont obligés de marier des OQTF.
07:39On marche sur la tête.
07:41Dans notre sondage CSA pour CNE et le JDD,
07:4473% des Français sont pour l'interdiction des mariages entre Français et étrangers
07:48en situation irrégulière.
07:50On pense bien sûr à ce qui s'est passé à Béziers avec Robert Ménard,
07:52mais il y a d'autres cas.
07:53Et vous, qu'en pensez-vous ?
07:54Est-ce qu'il faut interdire les mariages entre Français et OQTF ?
07:57Clairement oui.
07:58Clairement oui, parce qu'on le sait, dans la plupart des cas,
08:02il y a, par le mariage, la voie de la régularisation.
08:07Je ne dis pas qu'il ne peut pas exister de véritable désir d'union sincère,
08:13mais enfin, il ne faut pas être naïf.
08:16Il ne faut pas être naïf.
08:17Moi-même, j'ai été confrontée comme maire à cette situation.
08:21Et vous avez marié avec OQTF ?
08:22J'ai déjoué un mariage qui était manifestement un mariage blanc,
08:27qui n'était pas sincère.
08:29J'ai eu énormément de difficultés à le faire.
08:32Et j'ai dû, une autre fois, marier un OQTF à une Française, en effet.
08:36Qu'est-ce qu'un maire ressent quand il est obligé de marier
08:38quelqu'un à qui la France dit « vous devez quitter le territoire français » ?
08:43Il ressent… C'est une insulte à son appréciation.
08:50Les maires devraient être reconnus dans leur fine connaissance
08:54qu'ils ont du terrain et des situations humaines.
08:56Vous savez, quand vous avez un mariage entre un étranger et un Français,
09:00vous devez conduire des questionnaires, un interrogatoire,
09:05pour apprécier, comment dirais-je, la sincérité de la démarche.
09:11Donc, le maire, on lui donne ce rôle-là.
09:14Et s'il pressent qu'il y a quelque chose d'insincère,
09:18on lui dit « ah ben non, on n'en tient pas compte, vous devez quand même les marier ».
09:22Comprenez que les maires se révoltent. Et c'est révoltant.
09:25On parlait de Robert Ménard à l'instant,
09:27qui a été interrogé de façon très serrée, le président de la République, sur cette question.
09:31À propos d'Emmanuel Macron, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primat,
09:35a provoqué un tollé après avoir déclaré, ici même, sur le siège que vous occupez aujourd'hui,
09:39que le macronisme allait se finir d'ici quelques mois,
09:42affirmant qu'elle n'était pas macroniste.
09:44Hier, Gérard Larcher, président des Républicains du Sénat,
09:47assurant « chérie, ça fait longtemps que j'estime qu'après Emmanuel Macron,
09:51il n'y aura plus de macronisme, il n'y a que le gaullisme qui a traversé les générations ».
09:55Est-ce que, vous qui êtes proche de Bruno Retailleau, est-ce que vous êtes macroniste ?
10:00Alors, vous savez, c'est très clair, quand nous sommes entrés au gouvernement,
10:04quand les Républicains ont décidé, collectivement d'ailleurs,
10:07en lien avec Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, notre famille politique,
10:11quand nous avons décidé d'entrer au gouvernement, c'est avec ce que nous sommes.
10:16Nos convictions, notre projet, nos valeurs,
10:19et nous n'y avons pas renoncé en étant au gouvernement.
10:22La France connaît une situation atypique,
10:24il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
10:26ce n'est pas une cohabitation,
10:28ce n'est pas non plus véritablement une coalition,
10:32donc c'est une organisation un peu singulière,
10:35où chacun est venu avec un point commun, néanmoins,
10:38c'est la volonté d'apporter notre concours au redressement du pays.
10:43Donc, je n'ai pas changé dans ce que je suis,
10:47et dans les convictions qui sont les miennes,
10:49mais je travaille...
10:51Vous nous dites que vous n'avez jamais été macroniste ?
10:53Non, je n'ai jamais fait partie du cercle du Président de la République,
10:58je n'ai jamais adhéré au parti du Président de la République,
11:03je suis une responsable politique des Républicains,
11:06je le demeure, mais je travaille, je dirais,
11:10avec loyauté au sein d'un gouvernement qui veut redresser la France.
11:16Je pense que ce qui énerve un peu tout le monde dans ce débat,
11:23c'est qu'on est déjà dans 2027, c'est dans deux ans,
11:26la présidentielle, c'est dans deux ans.
11:28Ça va arriver vite.
11:29Ça va arriver vite, mais dans un contexte qui est tellement instable,
11:33sur le plan géopolitique, sur le plan de la politique intérieure,
11:37n'allons pas trop vite en besogne.
11:40Et vous savez, ce qui survit au responsable politique,
11:43c'est l'histoire qui le dit.
11:45Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture,
11:47invitée de la grande interview CNews Europe 1,
11:49Sarah Knafo, députée européenne reconquête,
11:52a déclaré chez nos confrères de Sud Radio
11:55pouvoir tout à fait travailler avec Bruno Retailleau,
11:58avec qui elle dit partager énormément de convictions.
12:01Est-ce que vous pourriez vous travailler avec Sarah Knafo ?
12:03Ce avec qui nous voulons faire, c'est avec les électeurs.
12:09Pour diriger le pays, vous aurez besoin d'autres élus,
12:11de travailler avec d'autres hommes et femmes politiques.
12:13Est-ce que vous pourriez travailler avec Sarah Knafo ?
12:15Pour accéder aux responsabilités,
12:18il faudra convaincre plus de Français que ceux qui sont adhérents à LR.
12:22Donc voilà, il faut parler aux Français qui...
12:25Et je pense que la réussite...
12:27Donc vous ne fermez pas la porte, si je vous suis,
12:30au fait de pouvoir, je ne parle pas d'alliance,
12:32mais de travailler avec Reconquête, de prendre quelques idées...
12:35N'allez pas croire que les Français sont sensibles
12:39aux injonctions de vote des partis.
12:41Les Français sont d'une grande lucidité.
12:43Pourquoi reconnaissent-ils en Bruno Retailleau
12:46une personnalité capable de les rassembler ?
12:49C'est parce qu'il a un discours clair, ferme, déterminé,
12:53qu'il n'élude pas les problèmes,
12:55et les Français s'y reconnaissent.
12:57Voilà, c'est ça qu'il faut faire.
12:59Madame la ministre de l'Agriculture,
13:02la proposition de loi Duplon,
13:05qui vise à lever les contraintes dans le domaine agricole
13:11et notamment à réautoriser des néonicotinoïdes,
13:15passe lundi à l'Assemblée nationale.
13:18Vous soutenez ce texte.
13:19Est-ce que c'est un texte dangereux ou pas ?
13:21Le gouvernement soutient ce texte.
13:23Le gouvernement avec lequel, évidemment,
13:28le dialogue a été constant.
13:30Les agriculteurs le soutiennent également.
13:32Les agriculteurs le soutiennent.
13:34Je le soutiens.
13:35Le gouvernement le soutient.
13:37Donc nous avons été très clairs.
13:38Ce texte est utile.
13:40Il est d'émanation sénatoriale, comme vous le savez.
13:44Laurent Duplon et Franck Menonville
13:46ont essayé, par ce texte,
13:48de répondre à tous les freins qui pèsent
13:50sur le métier d'agriculteur.
13:52Ce texte parle de l'accès à l'eau.
13:55Quand l'eau tombe en masse,
13:57comme dans le Tarn et dans le Tarn-et-Garonne
13:59où je suis allée il y a peu,
14:01il faut pouvoir la stocker.
14:03Les écologistes veulent l'empêcher.
14:05Ça n'est pas admissible.
14:08Ils veulent pouvoir construire des bâtiments d'élevage.
14:11On est en déficit de souveraineté alimentaire.
14:13Si on veut continuer à manger du poulet ukrainien,
14:16il faut empêcher les agriculteurs
14:18d'élever des poulets en France.
14:20Ils veulent que l'on puisse traiter les cultures
14:23lorsqu'il y a des impasses sanitaires.
14:26Ils veulent qu'on puisse restaurer l'usage
14:28de certaines substances.
14:30C'est du bon sens.
14:32Le gouvernement soutient ce texte
14:34parce qu'il est attendu par les agriculteurs
14:36et qu'il leur est utile.
14:38Des agriculteurs sont violents avec leurs députés.
14:40Il y a eu des messages sur des permanences.
14:43Qu'est-ce que vous leur dites ?
14:45Des députés qui pourraient s'apprêter
14:47à voter contre la proposition de loi ?
14:50Je leur dis ce que je leur ai toujours dit
14:52pendant les manifestations.
14:54Il n'y a pas de permanence à l'égard des personnes et des biens.
14:56Les députés et les parlementaires sont libres de leur vote.
14:59Il n'y a pas de mandat impératif.
15:01Pour autant, ce qu'ils n'admettent pas,
15:03c'est l'obstruction.
15:05Vous savez que les écolos et les LFI
15:07ont déposé des milliers d'amendements
15:09pour empêcher le texte d'aller à son terme.
15:13Ce n'est pas acceptable.
15:15Vous nous dites ce matin, sur CNews et sur Europe 1,
15:17que c'est un texte qui n'est pas dangereux
15:19pour la santé des Français,
15:21des gens qui habitent près des champs.
15:23Évidemment, il s'agit de restaurer dans ce texte,
15:26par milliers de mesures,
15:28non pas les néonicotinoïdes,
15:30non pas les pesticides,
15:32mais une substance,
15:34pardonnez-moi,
15:36qui est autorisée partout en Europe.
15:38Partout en Europe.
15:40Merci beaucoup.
15:42Merci Madame la ministre de l'Agriculture,
15:44Annie Gennevard, d'être venue ce matin
15:46sur CNews et Europe 1.
15:48Bonne journée à vous, à bientôt.
15:50Merci.
18:54Bonjour, merci de me donner la parole.
18:56Ça fait plusieurs fois qu'on intervient avec vous
18:58ou que j'interviens avec vous sur ce plateau
19:00et je remarque, enfin,
19:02qu'on a une position gouvernementale
19:04qui clarifie et qui accrédite
19:06les différents travaux universitaires
19:08et parlementaires de ces dernières années.
19:10Donc on voit qu'on passe un cap de nouveau.
19:12Pour répondre clairement à votre question,
19:14ça a été très bien expliqué dans le rapport.
19:16On a aujourd'hui déjà identifié des clubs,
19:20on a des éducateurs sportifs,
19:22vous le savez, c'est un peu mon cheval de bataille.
19:25Aujourd'hui, un éducateur sportif
19:27qui serait fiché au renseignement OFSPRT,
19:29le fichier pour la radicalisation à caractère terreux,
19:32a totalement le droit d'encadrer
19:34des activités physiques et sportives avec des gamins,
19:36ce qui est complètement intolérable.
19:38Donc ça, c'est important.
19:40Alors ces signes, c'est quoi ?
19:42Ça va être un refus de mixité,
19:44refus d'avoir des clubs qui sont mixtes,
19:46avec des sections féminines
19:48où il y a un mélange entre les hommes et les femmes,
19:50des règlements intérieurs de clubs
19:52qui précisent toute une quérielle de mesures
19:55visant à respecter le caractère religieux au sein des clubs.
20:00Ça peut aller à interdiction de prendre des douches nues,
20:04ça peut être avec l'obligation de certaines pratiques religieuses
20:07dans les vaisseaux ou dans les tribunes.
20:09C'est écrit, il y a parfois même noir sur blanc,
20:11en totale transparence par certains clubs.
20:14Et donc quand on est parent et qu'on confie ses enfants,
20:16dans 95% des cas, même plus, il n'y a aucun problème.
20:20Ce qu'il faut être en capacité,
20:22c'est d'identifier les clubs qui posent problème
20:24et arrêtons de se mentir, depuis des années,
20:26toutes les fédérations connaissent les clubs
20:29qui posent des problèmes dans leur propre fédération.
20:31Maintenant, ce qu'il faut, c'est arrêter de se voiler la face,
20:34c'est le cas de le dire, pardonnez-moi l'interprétation,
20:37et avoir un vrai courage collectif
20:39à sanctionner ceux qui ne respectent pas la règle.
20:42Ce n'est pas compliqué en fait.
20:43Quels sont les sports les plus pénétrés par les islamistes ?
20:47Le foot.
20:48Dès 2011, le Conseil de l'Europe nous a alertés
20:51sur trois familles d'activités.
20:53Les sports de combat et arts martiaux,
20:55les sports collectifs, notamment le football,
20:57le futsal et le basket, et la musculation.
20:59Rien de nouveau.
21:00Ça fait 15 ans qu'on dit tous la même chose.
21:03La musculation, ah oui, oui, oui.
21:05On est sur le côté viriliste du sport,
21:07c'est-à-dire je veux me préparer pour être costaud,
21:10pour pouvoir aller affronter.
21:12On a tous les ressorts sociologiques
21:14autour du virilisme qui ressortent.
21:16Mais principalement, ce sont ces trois familles d'activités.
21:19Donc c'est connu, identifié.
21:21Maintenant, c'est accrédité par un rapport gouvernemental.
21:24C'est bon, ça fait 15 ans qu'on en parle.
21:26Quand c'est qu'on passe à l'acte ?
21:28Oui, c'est ça.
21:29Vous avez entendu, il y a le rapport,
21:31il y a le président de la République qui dit
21:33qu'il va falloir des mesures.
21:35Bon, ceci dit, il a été élu en 2017.
21:37Mais bon, l'influence des frères musulmans,
21:40ça a commencé avant-hier.
21:42Mais bon, ça avance, ça va dans le bon sens,
21:44on n'a pas commencé.
21:45Donc Bruno Retailleau va faire des propositions.
21:47Non, Amaury Buco, spécialiste des questions de police-justice.
21:50Restez avec nous, Médéric Chapiteau, c'est vrai ce que je dis.
21:52Ah non, mais totalement, c'est vrai que...
21:54Ça n'a pas démarré en 2017 avec Macron non plus.
21:56On a l'impression que ce n'est pas Emmanuel Macron
21:58qui a imposé ce débat dans l'espace public,
22:00c'est plutôt son ministre de l'Intérieur.
22:02On ne comprend pas trop la réaction d'Emmanuel Macron
22:04qui maintenant demande à ses ministres énormément de fermeté,
22:07alors que ce n'est pas vraiment lui
22:09qui a demandé cette mise en lumière.
22:11Jules Torres voulait y réagir.
22:12Non, mais bien sûr, Amaury a raison.
22:15Le macronisme n'est pas responsable
22:18de la pénétration des idées islamistes.
22:22En revanche, ça s'est aggravé considérablement depuis 2017.
22:26Et il y a quand même quelque chose de très saillant dans cette histoire,
22:29c'est qu'en effet, c'est Bruno Retailleau
22:30qui décide de déclassifier ce rapport sur les frères musulmans,
22:33sauf qu'il a été commandé sous Gabriel Attal,
22:35Premier ministre, par Gérald Darmanin.
22:37Que ce rapport, il était connu, Emmanuel Macron,
22:39s'il avait voulu, il aurait pu le publier ces derniers mois
22:42et au moins ces six derniers mois.
22:43Mais d'Éric Chapiteau, quand les enfants rentrent du club de sport,
22:46du club de foot, du club de muscu, ceci, cela,
22:53quelles sont les questions qu'il faut lui poser
22:55pour repérer quelque chose qui ne va pas ?
22:59Je pense qu'en fait, en fonction de l'âge des enfants,
23:01on ne peut pas non plus les questionner sur cet aspect-là.
23:04Ce qu'il faut, c'est toujours regarder le comportement général
23:06et surtout que les parents, s'ils ont un doute,
23:08n'hésitent pas à se déplacer dans le club pour constater par eux-mêmes
23:11si vraiment ils constatent possiblement des dérives potentielles.
23:14Il ne faut pas laisser insinuer un doute dans l'esprit de l'enfant.
23:17L'enfant, quand il va faire du sport, il va faire du sport.
23:19C'est plutôt à nos parents d'avoir une interrogation.
23:22Même sans lui en parler, mais dire, tiens, est-ce qu'on t'a dit ça ?
23:25Je ne sais pas, est-ce que t'as vu ?
23:28C'est ce que j'expliquais. Dans la conversation en général,
23:33c'est, tiens, qu'est-ce que vous avez fait dans le vestiaire ?
23:36Qu'est-ce qui s'est dit dans le vestiaire ?
23:38Quelles sont les postures ? C'est plus de la discussion à long terme.
23:42De toute façon, vous verrez, comme je l'expliquais, c'est identifié.
23:46À partir du moment où il y a des dérives, vous allez tout de suite le voir.
23:50Il n'y a rien de caché, contrairement à ce qu'on peut imaginer.
23:53Il n'y a rien de complexe.
23:54Moi, je voulais juste me permettre d'intervenir sur un point,
23:56si vous m'y autorisez.
23:57C'est qu'effectivement, il y a un conseil de défense qui a été fait sur le sujet.
24:02Pour prendre des mesures, imaginez-vous quand même qu'on va demander
24:05à la ministre des Sports et à sa direction des Sports,
24:07notamment, d'intervenir pour proposer des solutions sur un problème
24:10qu'elle nie depuis dix ans.
24:12C'est-à-dire que la direction des Sports nie la problématique depuis dix ans.
24:15C'est arrivé sur vos plateaux de télé.
24:17Tout a été discuté dix mille fois.
24:20Et on va demander aux mêmes personnes qui ont expliqué,
24:22qui ont nié ces effets, ces constats, depuis dix ans,
24:26de trouver des solutions.
24:27C'est ugluesque. Ça n'a aucun sens.
24:30Mais tant mieux, il faut se réjouir.
24:31Et moi, je salue...
24:32On en parle.
24:33On en parle.
24:36Ce que je dis depuis quelques jours,
24:38enfin, depuis qu'on a eu vente ce rapport,
24:40d'ailleurs, Bruno Ratailleau en avait parlé il y a quelques semaines,
24:42mais maintenant, plus personne ne peut honnêtement dire
24:45je ne savais pas, on n'en avait pas parlé.
24:47Ah bon, quoi ?
24:48Bon, voilà, là, maintenant, tout le monde en a parlé.
24:50Merci beaucoup, Médéric Chapiteau.
24:51Merci à vous.
24:52Je rappelle le titre de votre livre.
24:54On va le voir apparaître à l'écran.
24:56Quand l'islamisme pénètre le sport, aux éditions PUF.
25:00Merci beaucoup, presse universitaire de France.
25:03Une marche blanche sera organisée aujourd'hui à Creil, Chana,
25:06pour rendre hommage à Hassan,
25:07tué d'un coup de hache à Neugent-sur-Oise.
25:10C'est abominable.
25:11Ce jeune homme de 17 ans est mort mardi soir
25:13après avoir été agressé par plusieurs individus
25:15devant un supermarché.
25:17Ces trois agresseurs ont été présentés à un juge
25:19en vue de leur mise en examen pour meurtre en bande organisée.
25:22Agés de 16 à 19 ans,
25:24ils ont reconnu leur implication dans cette affaire
25:26et affirment avoir agi en représailles
25:28après l'agression d'un de leurs proches
25:30il y a quelques semaines.
25:31Le mineur multirécidiviste de 17 ans
25:34qui avait percuté une famille
25:36lors d'un refus d'obtempérer à Sèvres fin avril
25:39a été jugé hier à Nanterre.
25:41La famille victime de ce chauffard traumatisé
25:44demandait une peine exemplaire.
25:46Ça avait débuté à Sèvres,
25:47ça s'était terminé à Saint-Cloud.
25:49Ça avait commencé à Saint-Cloud,
25:50ça s'était fini à Sèvres.
25:52Vous avez pu vous procurer les toutes dernières informations
25:55sur les suites judiciaires.
25:56Il y a eu des condamnations ?
25:57Oui, bien sûr.
25:58Je vous rappelle d'abord très rapidement les faits.
26:00Le 21 avril, la police tombe sur une voiture
26:03qui a été volée la veille.
26:05La prend en chasse.
26:06A l'intérieur, il y a trois personnes.
26:08Deux mineurs et un majeur,
26:1014, 17 et 19 ans.
26:13Le chauffeur, qui n'a que 17 ans,
26:15prend tous les risques pour échapper à la police.
26:17Il roule à plus de 4 km par jour.
26:19Il grille les feux.
26:20Il manque de renverser une dame âgée.
26:22Et il finit malheureusement sa course dans deux voitures.
26:25Une voiture qui est stationnée
26:26et la voiture d'une famille
26:27avec un enfant d'un an et demi
26:29qui est violemment percuté
26:30puisque le père et la mère de famille
26:32ont eu 21 jours d'ITT
26:33et le bébé, lui, a pris 60 jours d'ITT.
26:36Il a été assez gravement blessé.
26:38La police, à ce moment-là,
26:39interpelle tout ce petit monde.
26:41Le conducteur n'a que 17 ans.
26:43Il est connu de la police pour de multiples faits.
26:45Il est multirécident.
26:46Il est connu de la police pour de multiples faits.
26:48Il est multirécidiviste,
26:49notamment pour des vols de voiture,
26:51conduite sans permis,
26:52refus d'obtempérer.
26:53Il avait d'ailleurs fait un court séjour en prison
26:55pour ces faits.
26:57Et donc, il risque écrou, évidemment.
26:59Et c'est donc ce jeune délinquant
27:00qui a été jugé hier.
27:01On imagine que la peine a été sévère.
27:03Voilà. Alors, sévère, tout est relatif.
27:05Si on voit l'écart entre la peine encourue
27:08dans le code pénal
27:09et ce qu'il va faire, effectivement, en prison.
27:12Il a encouré plus de 50 prisons,
27:15notamment pour le recel de vol,
27:17mais aussi conduite sans permis en récidive,
27:18mise en danger de la vie d'autrui,
27:19refus d'obtempérer.
27:21Il avait néanmoins bénéficié de l'excuse de minorité,
27:23puisqu'il n'avait que 17 ans.
27:25Le parquet hier a demandé justement
27:28la mise à l'écart,
27:29le rejet de cette excuse de minorité.
27:31Deux ans de prison ferme
27:32et un an de prison avec sursis.
27:34Mais la juge a rejeté cette demande.
27:37L'excuse de minorité s'est donc appliquée
27:39malgré son profil.
27:41Et il a été condamné à un an de prison ferme
27:44et un an de prison avec sursis.
27:46Ce qui veut dire qu'il va faire six mois
27:48à un an de prison ferme.
27:51Et s'il se conduit normalement,
27:53en tous les cas, dans neuf mois,
27:54il est dehors.
27:55Donc de la sévérité, oui,
27:56parce qu'il reste derrière les barreaux.
27:58Il était en détention de provisoire avant,
27:59mais relative vis-à-vis de ce qu'il encourait.
28:02C'est bien le minimum.
28:04Il y a un moment où on ne peut pas
28:07faire avancer les choses
28:08si on laisse tout filer.
28:10Il a 17 ans, il est multirécidiviste.
28:13Il ne peut pas dire
28:14« personne ne m'a prévenu ».
28:16Il a été multi-condamné.
28:17Ce qui est intéressant,
28:18c'est que pendant l'audience,
28:19il a d'ailleurs présenté ses excuses.
28:21Mais Maître Calfon,
28:22qui est l'avocat de la famille,
28:23a dit « très bien de présenter ses excuses,
28:25mais quand on recommence autant de fois,
28:26est-ce que ses excuses sont sincères ? »
28:28Et ce qui était intéressant aussi,
28:29c'est la famille victime,
28:31qui est contente de cette décision,
28:33non pas qu'elle a jugé extrêmement sévère,
28:35mais qui n'attendait plus rien de la justice.
28:37Quand elle a su le profil de mise en cause...
28:39Là, il y a eu une réponse.
28:40On ne peut pas dire que la justice...
28:41Il y a eu une réponse.
28:42Il avait déjà été en prison.
28:43Mais il avait déjà été en prison.
28:44Voilà, donc si vous voulez,
28:45il y a quand même cet écart permanent
28:47entre le code pénal
28:48et finalement ce qui est pris comme décision
28:50dans les tribunaux.
28:51Merci Amaury.
28:52Question que je vous pose ce matin.
28:53Est-ce qu'il faut en finir avec l'argent liquide ?
28:55Vous avez probablement entendu Gérald Darmanin.
28:58On a peut-être le sonore d'ailleurs de Gérald Darmanin.
29:01Gérald Darmanin qui a dit devant des sénateurs
29:04« si vous voulez en finir avec le trafic de drogue,
29:08eh bien il faut en finir avec l'argent liquide.
29:12Plus d'argent liquide, plus de trafic de drogue. »
29:14Je ne suis pas certain que ce soit aussi simple.
29:16Il ne l'a pas vendu.
29:17Ce n'était pas une proposition.
29:18Voilà, ce n'est pas une proposition.
29:19Un peu comme ça dans une discussion.
29:21Effectivement.
29:22Mais la question que je vous pose ce matin,
29:25est-ce qu'il faut en finir avec l'argent liquide ?
29:28Chacun a son avis.
29:29Ça représente quoi l'argent liquide, Eric de Ritmaten ?
29:31Ça représente plus grand-chose, si vous voulez.
29:33Puisqu'aujourd'hui, 62% des paiements
29:35se font avec la carte bancaire.
29:37Les espèces ne représentent plus que 14%.
29:40Et vous avez en plus de nouveaux moyens de paiement
29:42comme le téléphone et Google Pay, Apple Pay, etc.
29:45On va écouter ce qu'a dit exactement Gérald Darmanin.
29:47Regardez.
29:49Une grande partie encore de la fraude,
29:51de la délinquance du quotidien,
29:54même des réseaux criminels,
29:55sont une fraude d'argent liquide.
29:57Alors évidemment, les cryptos,
29:58ça prendra de plus en plus de place.
30:00Ça demande beaucoup, beaucoup de complexité.
30:03Mais l'argent liquide,
30:05c'est quand même le sujet principal.
30:07D'ailleurs, je l'ai dit à plusieurs reprises
30:09à ceux qui m'interrogent pour savoir
30:11comment on arrête la drogue dans nos quartiers.
30:13Une mesure assez simple,
30:14la fin de l'argent liquide
30:15empêchera la constitution de point de deal.
30:17Ça n'empêchera pas qu'il y aura toujours sans doute de la drogue,
30:19de la livraison de drogue.
30:20Mais une fois que l'argent est traçable,
30:22comme le sont parfois et souvent,
30:24quand on est bon, les cryptos actifs,
30:26c'est plus compliqué,
30:27d'abord pour le consommateur
30:29comme pour le revendeur,
30:31de pouvoir échapper totalement
30:33à un circuit de financement.
30:35Avant d'écouter vos vidéos,
30:37Amaury Bucot ?
30:38Non, ce qui est intéressant,
30:39c'est que c'est un très vieux sujet
30:40sur le plan sécuritaire.
30:41On sait qu'évidemment,
30:42une grande partie du banditisme
30:43et de tout ce qui est trafic
30:45se fait par l'argent liquide.
30:46On voit quand même que l'argent liquide
30:48a énormément diminué,
30:49la masse de l'argent liquide.
30:50Et pour autant,
30:51que le trafic d'autres drogues
30:52n'a jamais été aussi important.
30:54Donc je ne suis pas sûr de la corrélation.
30:56Et je pense que,
30:57sur le papier c'est bien,
30:58je ne suis pas sûr que ça suffira
30:59à mettre fin à ce genre de trafic.
31:01Qu'est-ce que vous en pensez, vous,
31:03téléspectateurs de CNews ?
31:05Voici vos vidéos.

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