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00:00Ça c'était le sujet Bernard Arnault, je voudrais qu'on parle évidemment du rapport sur les frères musulmans,
00:04mais pas tant du rapport en lui-même dont on connaît, ça fait quelques jours que Repin vous dévoile la teneur de ce rapport
00:13qui a été rendu public en Conseil de Défense avec tout le gouvernement, et notamment, enfin pas tout le gouvernement d'ailleurs,
00:21parce que tous les ministres n'étaient pas présents, mais en tout cas il y avait le Premier ministre.
00:24Et ce dont je voulais parler, c'était la façon dont ça a été, je vais dire, pris par le, dans l'armée on dit bien pris,
00:36mais là ça n'a pas été forcément bien pris par le Président de la République qui, vous l'avez vu, donne un nouveau laps de temps,
00:43convoque un nouveau Conseil de Défense dans quelques temps, Bruno Retailleau arrive, j'allais dire, tout fier avec son rapport,
00:49les services ont fait leur travail, on a quand même 73 pages très détaillées, avec le nom des associations, le nom des écoles,
00:55le nombre de fidèles, l'antrisme chiffré, combien de personnes dans telle école, dans telle école,
01:03et là le Président de la République dit, oui, enfin en attendant, on va refaire un Conseil de Défense,
01:08parce que les propositions soit ne sont pas assez ciselées, dans ce cas-là il faut des nouvelles propositions d'action,
01:15soit il y a un problème, pardon, pardon, de politique politicienne, et on a un Président qui est, en même temps,
01:23qui est Renaissance, et puis un Ministre de l'Intérieur qui arrive avec son rapport, qui lui est républicain,
01:29et en l'occurrence c'est le nouveau patron des Républicains, alors où est le problème ?
01:32Est-ce qu'effectivement c'est parce qu'il n'y a pas assez de plans d'action,
01:35ou est-ce que c'est parce qu'il y a cette scission entre eux, et là on en revient au moment où on a envie de faire cette affirmation ?
01:42Ce qui s'est passé, c'est que Bruno Rataillot, depuis un ou deux mois, à chaque fois qu'il fait une interview,
01:49il dit qu'il a reçu ce rapport, qu'il a l'intention de le déclassifier, et de le rendre public.
01:59Donc ça, il le dit depuis deux mois, donc c'est une surprise pour personne.
02:03Ce rapport, il dormait à l'Elysée, visiblement, depuis l'été.
02:08Depuis le mois d'août dernier.
02:09C'est-à-dire qu'il a été commandé au mois d'avril, et il a été remis au mois d'août,
02:13et le Président de la République n'en a rien fait.
02:15À partir du moment où Bruno Rataillot a dit, moi, ce rapport, je l'ai lu,
02:20et j'ai envie de le déclassifier pour le rendre public,
02:22là le Président de la République s'est dit, ah, je suis en train de me faire doubler,
02:24et donc il a organisé son Conseil de Défense.
02:26Et qu'est-ce qu'il a fait finalement, hier ou avant-hier ?
02:29C'est qu'il a fait une crise d'autorité,
02:31parce qu'il a bien vu que Bruno Rataillot, finalement, le doublait.
02:36Ne me dites pas, c'est pas ça, c'est une crise d'autorité.
02:38C'est une crise d'autorité.
02:39Et là vraiment, si vous voulez, Bruno Rataillot est dans son rôle,
02:43et c'est vrai que si le rapport n'avait pas fuité dans le Figaro,
02:49peut-être qu'on en aurait moins parlé.
02:50En tout cas là, Rataillot force Emmanuel Macron à agir et à prendre des décisions.
02:55Non mais revenons une seconde sur la chronologie, parce qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas.
02:59On demande un rapport en avril.
03:01Oui.
03:01Il est sur le bureau du Président en août.
03:04Si Bruno Rataillot, depuis deux mois, ne dit pas,
03:07je vais rendre public ce rapport et le déclassifier,
03:09qu'est-ce qui se passe ? On n'a aucun rapport à l'heure où nous parlons ?
03:12Je suis d'accord, oui, bien sûr.
03:13Bon, donc il y a un vrai problème.
03:14Il y a un vrai problème du Président de la République sur la politique intérieure.
03:20Qu'aurait-il fait de ce rapport si Bruno Rataillot n'avait pas été là ?
03:24C'est quand même dramatique cette affaire.
03:26Écoutons Marine Le Pen qui a réagi justement à ce rapport sur les frères musulmans.
03:30Le fondamentalisme islamiste, il s'insinue partout, nous l'avons dit, à l'école, dans le sport.
03:34Mais il rentre aussi dans la chambre de nos enfants,
03:36par l'intermédiaire des réseaux sociaux, par l'intermédiaire de TikTok.
03:40On peut lutter contre les idéologies islamistes partout où elles se cachent,
03:44dans toutes les associations culturelles.
03:46Il faut nommer les choses.
03:48C'est une idéologie totalitaire.
03:50Il faut aller chercher, dénoncer, débusquer, couper les financements, interdire les publications.
03:58C'est drôle parce que Gabriel Atal, moi, quand j'ai proposé l'interdiction du vote dans l'espace public,
04:02il m'a agonie d'injure.
04:03Et aujourd'hui, il veut le faire.
04:05Tous ces gens font partie du problème.
04:07Ils nous font perdre un temps fou.
04:08Et ils disent la même chose que nous pour nous empêcher de le faire.
04:11Et Bruno Retailleau, sérieusement, en fait partie.
04:13Marine Le Pen, ce matin sur France 2, est-ce que Bruno Retailleau, comme le dit Marine Le Pen,
04:18fait partie de tous ces gens qui s'empêtent dans des contresens,
04:24ou au contraire, il a envie d'agir et il est, là en l'occurrence,
04:28empêché par un président de la République qui fait de la rétention ?
04:32Non, deux choses. Il a manifestement envie d'agir.
04:38Là, on ne peut pas lui soupçonner un manque de sincérité sur cette question.
04:44Quant à la réaction de Marine Le Pen sur M. Retailleau, elle se comprend aussi.
04:48M. Retailleau est en train de lui grignoter du terrain, de venir sur son terrain.
04:53Ça fait de M. Retailleau un ennemi.
04:56Et Mme Le Pen a bien compris qu'il allait se passer des choses.
05:00Si elle ne réagissait pas, il ne faut pas le laisser gagner encore plus de terrain.
05:03Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ça ne vous aura pas échappé, cher Pierre Devineau.
05:07Il bouffe l'espace, là, en ce moment. On ne parle que de lui.
05:10Alors, à la fois à l'occasion de ce rapport, mais sur bien d'autres sujets aussi.
05:13Il vient de dépasser Édouard Philippe en tant que personnalité préférée des Français.
05:21Il est devant la cote de popularité.
05:23Il est à 51% de bonnes opinions contre 48% pour Édouard Philippe.
05:27Sondage Odoxa, Backbone, Consulting.
05:29De toute façon, les jupéistes, ça marche mal dans notre pays.
05:32Les jupéistes à la présidentielle, ça n'a jamais très bien fonctionné.