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  • il y a 6 jours

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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:03Vincent, vous avez 28 ans, vous venez aussi d'une famille, je dis aussi mais pas du tout,
00:08vous venez d'une famille d'agriculteurs, parce que je disais aussi parce que le père de Marion avait repris une entreprise,
00:13donc vous aussi il y a une espèce de suite logique.
00:16Et c'est très important d'avoir cette information, vous venez d'une famille d'agriculteurs pour comprendre le sens de votre démarche entrepreneuriale.
00:23Tout à fait, tout à fait, on est hyper fiers de rester ancrés dans ce territoire et dans cette...
00:28Quel territoire, Rodez-Ange ?
00:29L'Aveyron, oui, le département de L'Aveyron.
00:32On est hyper fiers et assez chauvins, c'est vrai, on le met en avant également sur nos paquets.
00:37On est ancrés dans le territoire et aussi on est hyper fiers de valoriser cette profession qui connaît des difficultés actuellement.
00:43Et c'est aussi pour ça que c'est un produit qui est engagé.
00:47Sixième génération de la famille.
00:49Exactement.
00:50Qui a une exploitation à Rodez et qui élève des brebis.
00:53C'est ça, c'est ça pour la production de lait bio.
00:55Alors historiquement pour la production de Roquefort,
00:58maintenant pour la production de lait, de yaourt.
01:02Donc du lait bio pour les yaourts.
01:03À l'origine, c'était du lait pour les Roquefort.
01:06Vous, vous n'avez pas toujours été dans cette exploitation.
01:11Vous avez fait des études à Toulouse, BTS en commerce international.
01:16Oui.
01:17Et vous avez poursuivi par une licence en achat logistique, un master achat logistique aussi,
01:23plus une alternance en réparation aéronautique.
01:25Donc on est très, très, très éloigné de la laine de mouton.
01:28C'est ça.
01:28Le brebis.
01:29Mais alors, pour le coup, malgré le fait que je sois parti à Toulouse faire mes études
01:33dans un univers qui soit complètement différent,
01:35je gardais quand même, comment dire, des relations très étroites avec la ferme.
01:39C'est-à-dire que j'ai rentré tous les week-ends ou durant les vacances pour aider ma famille
01:42pour le travail.
01:44Donc toujours présents pour les aider, pour leur donner un coup de main.
01:47Ça ne vous empêche pas de signer un CDI dans une compagnie aérienne.
01:51Exactement.
01:52C'est extraordinaire.
01:53Mais là, vous n'y restez pas très, très loin.
01:55Non, j'y reste quelques mois, mais parce qu'on commençait déjà à travailler sur le projet Fertilène
01:59qui nécessitait qu'on y passe plus de temps.
02:02Et donc pour lancer le projet, j'ai quitté mon job.
02:05J'ai fait une rupture conventionnelle.
02:07Voilà, on est en France, donc on a le droit au chômage avec la rupture conventionnelle.
02:12Donc on s'est lancé comme ça.
02:14Donc on a lancé le projet en famille avec mon frère.
02:17Maintenant, on est associés tous les deux.
02:19Donc vous quittez cette entreprise aérienne américaine pour vous consacrer à ce projet,
02:25ce projet Fertilène qui naît en 2023.
02:28Oui.
02:28Vous allez le pitcher maintenant.
02:30Fertilène, c'est quoi ?
02:30Vous avez apporté votre...
02:32J'ai apporté un petit paquet pour bien nous montrer.
02:35On va le faire tourner.
02:35Je vous laisse dérouler votre pitch.
02:37Vincent Fabrique, cofondateur de Fertilène.
02:39C'est à vous.
02:40Alors Fertilène, c'est le premier engrais naturel 100% laine de mouton.
02:44En France, c'est une histoire de famille, vous l'avez dit.
02:48Et en fait, on a fait un constat depuis plusieurs années, c'est que la laine, c'est un déchet.
02:52Plus de 95% de la laine en France est jetée, alors qu'elle a des propriétés incroyables.
02:57C'est comme la laine, c'est comme les cheveux ou les ongles.
02:59C'est constitué de carotines.
03:01Donc c'est riche en nutriments qui vont venir nourrir les plantes.
03:03Et surtout, l'autre avantage, c'est que la laine, c'est une éponge.
03:07Donc une fois qu'on la mélange à la terre, ça va garder l'eau et donc permettre de réduire l'arrosage naturellement.
03:13Donc l'engrais Fertilène, il s'adresse aux particuliers, qu'ils soient experts en jardinage ou bien débutants.
03:19Il est super simple à utiliser et surtout, il est universel.
03:22Une utilisation dure pendant six mois.
03:25Donc après maintenant, on le distribue dans un réseau de jardinerie dans le sud de la France.
03:29Aujourd'hui, on compte environ 120 distributeurs après deux ans de commercialisation.
03:33Mais on le vend aussi sur notre site Fertilène.com.
03:37Et dernier point, c'est que c'est aussi un produit engagé.
03:41C'est-à-dire que sur chaque paquet, il y a une partie qui est dédiée à payer la laine à l'agriculteur.
03:45Donc c'est vraiment de l'économie circulaire.
03:47Cercle virtueux complètement.
03:48Merci de vous être prêt à cet exercice du pitch Vincent Fabrique au fondateur de Fertilène.
03:53Le premier essai, moi j'aime bien.
03:54Vous avez fait le premier essai sur les fleurs, je crois.
03:56Oui.
03:56Racontez-nous.
03:57En fait, c'était en 2018, l'idée est née vraiment quand on est passée en bio aussi sur la ferme familiale.
04:03Donc on l'a fait analyser cette laine.
04:04On a envoyé de la laine brute dans un laboratoire pour voir de quoi elle était constituée.
04:08Et là, on a vu qu'elle était constituée des mêmes éléments que les engrais chimiques qu'on utilisait auparavant sur la ferme.
04:14Donc tout simplement, après, notre maman a fait un test avec une fleur dans laquelle on a mis de la laine.
04:19Dans l'autre, on a rémis.
04:20Et au bout de quelques semaines, on a clairement vu la différence de développement.
04:24Donc la fleur était, je crois, trois fois plus développée.
04:27Que celle dans laquelle il n'y avait rien.
04:29Il n'y avait pas de fertilisant, c'était simplement de la terre.
04:32Dans l'autre, une poignée de granulés de laine.
04:35Et voilà, elle était vraiment trois fois plus développée.
04:37Et je vous ferai voir la photo après, si vous voulez.
04:38C'était vraiment impressionnant, les résultats.
04:40Donc là, vous vous êtes dit, on tient quelque chose.
04:43On tient quelque chose.
04:44Et même nous, pour être honnête, les enfants, on prenait nos parents pour des fous.
04:47Et là, clairement, on s'est dit, bon, il y a quelque chose à faire.
04:49Donc c'est après qu'on a pris le relais.
04:51On s'est documenté pour voir s'il y a un produit qui existait aujourd'hui en France.
04:54On a vu que non.
04:55Et on s'est dit, c'est à nous de jouer.
04:57Vous êtes combien là, quand on dit non, nous, on prenait nos parents pour des fous ?
05:00Vous êtes combien là ?
05:01Alors, en fait, c'est l'idée de nos parents.
05:02Et puis maintenant, on porte le projet.
05:04C'est Guillon, vous êtes combien ?
05:05Avec mon frère, c'est une histoire de famille.
05:06C'est une vraie histoire de famille.
05:08Je me tourne vers le coach de la France Bouche ce soir sur Europe 1, Fabrice Marcella.
05:11Moi, j'avais déjà une première question.
05:12C'est comment on se lève un matin en ayant l'idée qu'on peut faire quelque chose de cette laine.
05:15Et surtout que cette laine, on la donne à analyser.
05:19Alors là, ce n'est pas moi, pour le coup.
05:21C'est la curiosité de mes parents.
05:21Non, mais il y a eu l'intuition.
05:23Il s'est passé quelque chose avant.
05:25C'est de la curiosité.
05:27En fait, la laine, pour le coup, n'était pas valorisée.
05:29Concrètement, comment ça se passait ?
05:30Elle restait dans une partie de l'angar, elle était stockée.
05:34Ou même quand elle partait, elle partait à un très faible prix.
05:37Et ça ne couvrait pas du tout les frais de tente pour tendre les brebis.
05:41Donc, tout simplement, mes parents cherchaient un laboratoire.
05:44Donc, ils ont galéré pour trouver un labo qui voulait bien l'analyser.
05:47Ils ont réussi.
05:48Et après, quand on a vu les résultats, on s'est dit, bon, allez, on y va.
05:51Autour de la table à France Bouche, je me tourne vers Marion Carette,
05:54la patronne de la société Annie Blatt.
05:56Ça vous parle, évidemment, tout ça.
05:57Oui, ça me parle.
05:58Parce qu'en fait, aujourd'hui, la laine, en France, c'est une catastrophe.
06:02C'est considéré comme un déchet et s'est vendu quelques centimes.
06:08C'est une honte.
06:09Et donc, je trouve que c'est fabuleux de faire des engrais à partir de ça.
06:14L'engrais est un monoproduit, celui que vous proposez.
06:17Il n'y a rien d'autre que...
06:19En fait, on utilise 100% de la laine qu'on collecte.
06:22C'est-à-dire qu'il n'y a pas de lavage, pas de produits chimiques
06:24qui sont appliqués pour traiter la laine.
06:26La seule transformation, elle est mécanique.
06:28Donc, on vient broyer, déshydrater la laine pour enlever l'eau
06:32et tuer les pathogènes d'un point de vue réglementaire.
06:35Et puis après, on la conditionne en granulé, comme des pelées de bois, si vous voulez.
06:38Mais là, c'est des pelées de laine.
06:39Et c'est le produit qu'on commercialise après, dans les paquets.
06:41Et en plus, un engrais chimique,
06:45là, c'est aussi une solution très avantageuse au niveau de l'eau.
06:48Exactement.
06:49Puisque, vous rappelez-nous,
06:51normalement, la laine fonctionne aussi comme une éponge.
06:53C'est ça, c'est vraiment une éponge.
06:55C'est ça qu'il y a...
06:56Donc, notre engrais fertilène, il faut vraiment le mélanger à la terre.
07:00Donc, c'est idéal, par exemple, quand on rempote
07:01ou au printemps, quand on fait, par exemple, un plant de tomate.
07:05On met les granulés dans le trou.
07:06Le plant par-dessus, on recouvre.
07:08Et voilà.
07:08Et comme ça, l'humidité reste proche des racines.
07:11Donc, la laine permet...
07:13Elle a une capacité de rétention d'eau de 300%.
07:15Donc, concrètement, ça gonfle.
07:18D'une part, ça garde l'eau.
07:19Donc, on réduit l'arrosage de 30%.
07:20Et ça, on l'a prouvé scientifiquement avec des instituts agro
07:23sur Toulouse et Montpellier.
07:25Et surtout, en gonflant aussi, ça aère le sol.
07:27Donc, ça permet un meilleur développement racinaire
07:29et la vie du sol qui est améliorée.
07:31Un paquet, donc c'est 1 kg.
07:33Ça coûte ?
07:34Alors, on a différents conditionnements.
07:36Ça va de 250 grammes jusqu'à 7 kg.
07:38On en retrouve en jardinerie.
07:40Le paquet le plus vendu, c'est le 1 kg.
07:41Et il est vendu à environ 15 euros en jardinerie.
07:44Donc, vous avez tout financé avec vos fonds propres.
07:46Si vous êtes parmi nous ce soir sur Europe 1, Vincent Fabry,
07:49c'est aussi parce que vous avez des besoins.
07:51Là, vous n'êtes que deux.
07:53J'imagine que c'est rentable ?
07:55Non, pas encore.
07:56Pas encore, évidemment.
07:57Donc, il faut trouver des partenaires, des distributeurs, quoi d'autre ?
08:00Si on vous fait une liste, vous avez une baguette magique.
08:03Vous demandez quoi ?
08:03Il y a beaucoup d'idées.
08:05Non, à court terme, les prochains développements,
08:08ça va être justement le développement de réseaux de distribution.
08:11Donc, aller chercher des distributeurs.
08:13Donc, ça va être des jardineries, des réseaux un petit peu partout.
08:17Donc, pour le moment, on est dans le sud de la France.
08:19Mais maintenant, on veut déployer au niveau national.
08:21Donc, des naturalias, tout ça ?
08:22Oui.
08:23Des magasins de la grande distribution aussi ?
08:24C'est la grande distribution.
08:26La jardinerie, c'est vraiment un marché qui est...
08:28Qui est à part.
08:28Non, c'est quand même un marché qui est assez similaire
08:32à la grande distribution classique alimentaire.
08:34Mais pour y rentrer, il faut quand même...
08:36Il y a quand même de l'inertie.
08:37On a nos trois contacts, Fabrice Marcella.
08:40D'abord, oui.
08:41On va d'abord les forces de la start-up.
08:43Oui, on va démarrer par le début quand même.
08:46Déjà, je trouve que le nom est très bien choisi.
08:47On comprend tout de suite de quoi on parle.
08:49Fertilène.
08:49Je ne sais pas si vous avez été accompagné ou pas,
08:50mais en tout cas, vous pouvez proposer vos services à d'autres start-ups.
08:55Je trouve que c'est très clair.
08:56Vous cherchez à révolutionner le marché du jardinage.
08:58Il y a plein d'atouts, je trouve, dans ce que vous faites.
09:00Un, c'est 100% naturel à base de laine française.
09:03Deux, 30% de réduction des besoins d'arrosage.
09:05On en parlait précédemment.
09:06Trois, 95% quand même de la laine est aujourd'hui gaspillée.
09:11Donc, on le valorise.
09:13Vous avez un site internet qui est ultra bien fait.
09:15J'ai trouvé que c'était très clair.
09:16Les messages sont très clairs.
09:17Ça m'a donné envie d'acheter.
09:18Je trouve que la meilleure preuve de ce que vous faites,
09:20c'est les témoignages de vos clients qui montent le avant, après.
09:23Donc, ça vaut toutes les études scientifiques.
09:25J'allais dire, c'est les clients qui témoignent sur ce que vous faites.
09:27L'attraction du marché, elle est présente.
09:30J'ai regardé les chiffres.
09:322023, c'est estimé entre 500 et 600 millions d'euros.
09:36Et 47% de ces engrais sont bio et naturels.
09:41Ça représente 235 à 282 millions d'euros.
09:44Quelque chose qui va dans le sens de votre développement aussi,
09:46c'est qu'à partir de 2027, la vente d'engrais chimiques aux particuliers sera interdite.
09:50Ça tombe bien, on a la solution alternative pour se lancer.
09:54Vos besoins, moi, ce que j'avais noté, c'est à la fois un développement commercial,
09:57un développement produit.
09:58En fait, j'ai essayé de me creuser un petit peu la tête en me disant,
10:00tiens, qu'est-ce qui pourrait être un peu original à vous proposer ?
10:04Et j'ai détecté une startup qui pourrait être très complémentaire à ce que vous faites.
10:07Je ne sais pas si vous la connaissez.
10:08Elle s'appelle Green Ship.
10:10C'est une startup qui propose un service d'éco-pâturage clé en main aux entreprises et collectivités
10:14où ils installent des troupeaux de moutons qui entretiennent les espaces verts
10:17de façon écologique et économique.
10:19Et je me dis...
10:19Mais c'est pour des entreprises situées à la périphérie et les villes.
10:23Oui, sur les collectivités, mais il faut aller, à mon avis, aussi sur le marché des professionnels.
10:29Et ce que je trouve intéressant, c'est que les mêmes moutons qui tondent les pelouses
10:32peuvent nourrir aussi les mêmes massifs.
10:34Et en fait, vous parlez d'économie circulaire.
10:36Là, elle est vraiment circulaire, c'est-à-dire de bout en bout.
10:39Et je trouve qu'en termes de storytelling, ce serait pas mal.
10:41C'est-à-dire que les mêmes moutons qui tondent les pelouses nourrissent ensuite les massifs.
10:45C'est du zéro déchet et ça peut en plus figurer dans les rapports carbone.
10:49Ce que je me suis noté également, c'est que les sites industriels et les sites d'entreprises
10:54sont soumises à la loi du zéro phyto.
10:56Et donc, en fait, là, entre ce que propose Green Ship et ce que vous proposez,
10:59de nouveau, vous apportez, je trouve, cette valeur-là à ces clients.
11:03En coût d'acquisition client, vous êtes à quasiment nul, en fait.
11:06C'est-à-dire que vous allez vous appuyer sur cette startup qui a déjà ses entrées
11:10au sein de ses clients.
11:13Et puis après, on peut faire plein de co-branding.
11:15Enfin, la laine locale à double usage.
11:18Enfin, on peut, je pense, avoir un narratif d'intégration.
11:19Donc, ce que vous dites, Fabrice, c'est qu'il y a plein de choses à faire encore.
11:22Et on a plein de choses à faire encore.
11:23Et de s'associer avec une boîte qui est déjà présente et qui a déjà un marché
11:26et qui trouverait peut-être un élément supplémentaire de différenciation
11:29en y apportant également ce que vous faites,
11:31ça me semble en tout cas intéressant à creuser.
11:33Dans les besoins, je n'ai pas vu d'argent.
11:38Vous n'avez pas besoin de lever des fonds ?
11:39Je ne l'ai pas vu non plus.
11:40C'est rare.
11:41Oui, j'étais très étonné.
11:43Alors, on ne l'a pas notifié, évidemment, qu'on a besoin d'argent.
11:46Mais ce n'est pas un évident.
11:49Si vous ne dites pas, on ne va pas venir.
11:50En fait, on en a besoin pour le développement,
11:54c'est-à-dire aller chercher des ressources,
11:55se développer, aller chercher de la R&D pour développer des nouveaux produits.
12:00Ce serait quoi les nouveaux produits ?
12:02Vous pensez à quoi déjà ?
12:03Pour le moment, on l'a dit tout à l'heure, c'est un monoproduit.
12:06C'est vraiment de la profondeur de gamme.
12:07Mais demain, on pourra développer des produits qui seront plus ciblés,
12:10typiquement un engrais spécial tomate, un engrais spécial agrume.
12:12Donc, c'est d'élargir la gamme, mais toujours avec cette base de laine
12:16et en y ajoutant, par exemple, d'autres coproduits.
12:19Aujourd'hui, les seuls investisseurs, c'est vous ?
12:21Vous et votre famille, en fait ?
12:22C'est ce que je comprends ?
12:23Oui, après, on a eu des subventions,
12:25on a eu des prêts donneurs, des prêts bancaires.
12:27Mais ce n'est pas des investisseurs ?
12:28Vous cherchez aujourd'hui des investisseurs aussi,
12:31de type business angels ?
12:32À moyen terme, quand on internalisera la production,
12:35oui, c'est ce qu'on fera.
12:37D'accord, parce que ce que je peux faire, très simplement,
12:39suite à cette émission,
12:41c'est vous mettre en relation avec un réseau de business angels
12:43qui, sur la base de votre support,
12:45va pouvoir identifier des business angels
12:47qui peuvent être intéressés par votre sujet.
12:50Après, moi, je travaille davantage ensuite sur la dette bancaire,
12:53mais qui arrive peut-être un petit peu plus tard dans votre processus,
12:55où il va falloir continuer à faire preuve de cette traction
12:58et d'aller chercher du chiffre d'affaires.
13:00Mais je peux regarder ça, effectivement, de façon plus attentive.
13:02Vous ne l'aviez pas mentionné, mais c'est quand même mon métier.
13:04Oui, mais en plus, surtout que c'est vraiment à moyen,
13:07on va dire à horizon 3-4 ans,
13:09c'est l'ambition, c'est-à-dire de réindustrialiser,
13:11parce qu'aujourd'hui, on le fait sous-traiter
13:13chez un partenaire qui est agréé.
13:15Et nous, l'ambition, demain, c'est de créer une unité
13:16de transformation en Aveyron, au cœur du gisement.
13:19Il faut savoir que l'Aveyron, c'est 10% de la production de laine en France,
13:22c'est environ 1500 tonnes de laine, de race de brebis lacone
13:25et qui n'est pas du tout valorisée.
13:27D'accord.
13:28En fait, contrairement aux textiles,
13:30la race de brebis lacone a une laine
13:32qui a des vertus textiles et qui sont très faibles.
13:35Vous connaissiez Marion Caret ?
13:37Cette race-là, non, je ne sais pas.
13:39Il y a peut-être quelque chose à faire avec des pubs, peut-être, non ?
13:41Il y en a, mais l'inconvénient, encore une fois,
13:43c'est qu'il y a beaucoup de pertes.
13:44Un exemple, avec un kilo de laine de brebis lacone,
13:47on ne peut utiliser peut-être que 300 grammes
13:49et tout le reste, ce n'est pas utilisé.
13:51Donc, c'est complémentaire avec d'autres oscillatures.
13:53C'est complémentaire.
13:54Allez, vous restez autour de la table de la France Bouge.
13:57Fabrice, d'autres conseils ?
13:58J'en avais un dernier coup d'être.
13:59Alors, ce sera juste après, on va faire une petite pause.
14:01On vous les gardez pour l'instant.
14:02On va écouter aussi dans un instant les paroles de français
14:04qui tracotent de plus en plus un petit chiffre.
14:06En 2022, 34% des moins de 35 ans ont pratiqué le tricot.
14:10Vous aussi, Fabrice ?
14:11Le tricot ?
14:11Je vais m'y mettre.
14:12Pas encore, moi aussi.
14:13Et puis, on va découvrir Mademoiselle Sophie, Sophie Timonier.
14:17Mais d'abord, Elton John, I'm still standing sur Europe.
14:20Europe 1, la France Bouge, 21h-22h.
14:23Elisabeth Assayag.
14:25Papa Pic et Maman, Maman, Maman, Maman.
14:32Un peu de Charles Traîné, Papa Pic et Maman Coup.
14:35Bienvenue si vous nous rejoignez sur Europe 1,
14:36dans cette France Bouge autour de la laine,
14:39autour de ces reprises d'entreprises.
14:41Pourquoi ? Parce que ce soir, nous sommes avec Marion Carrette,
14:43la présidente de la société Aniblatt.
14:45C'est peut-être que vous vous souvenez des pulls en mohair
14:47que portait Anne Sinclair dans les mythiques années 7 sur 7.
14:50Eh bien, cette entreprise renée.
14:53Elle était née dans le Nord.
14:55Désormais, elle est marseillaise.
14:56Elle a retrouvé son marché historique de mamie tricoteuse.
15:00Elle s'est lancée dans le prêt-à-porter.
15:01Nous sommes avec la présidente de l'entreprise, Marion Carrette.
15:05La suite, ce sera quoi ?
15:05Ce sera faire de nouveaux modèles de pulls ?
15:08Quand vous parlez de prêt-à-porter, ça va au-delà des pulls ?
15:11Pour l'instant, non.
15:13Enfin, s'il y a des accessoires, des choses, ça sera toujours en maille, en tout cas.
15:17Non, l'étape d'après, ça serait d'avoir une boutique pour faire essayer nos produits.
15:21Donc, c'est compliqué d'ouvrir une boutique, Fabrice Marcella ?
15:25C'est des frais de bouche, c'est autre chose.
15:28Non, mais ça démarre bien, là.
15:29Et au niveau de l'export, est-ce que vous avez, comme vous avez une forte part sur le digital,
15:34est-ce que vous avez des clientes qui vous commandent depuis l'étranger ?
15:38On a à peu près 10% de commandes à l'étranger.
15:43Donc, la marque est forte.
15:44Alors que le site n'est pas encore traduit, ce qui est quand même assez fort.
15:49Donc là, on est en train de le traduire.
15:50C'est en construction. Nous sommes toujours avec Vincent Fabry, le cofondateur de Fertilène.
15:56Fertilène, c'est une très, très belle histoire de famille, une famille d'agriculteurs depuis 5-6 générations.
16:02Les parents ont une idée, ont une intuition, ils l'attestent.
16:05Les enfants les rejoignent. C'est un petit peu ça, Vincent Fabry.
16:09Ça s'appelle Fertilène, c'est né à Rodez en 2023.
16:13C'est une entreprise qui produit donc un engrais 100% naturel, 100% bio, à partir de la laine de mouton.
16:19Je crois que parmi les conseils, Fabrice, il en restait un, que vous aviez envie de lui donner tout à l'heure.
16:25Fertilène s'adresse au grand public et je me suis dit, tiens, mais est-ce qu'il n'y a pas un lieu sur lequel le grand public va fréquemment
16:32et qui permettrait simplement de trouver son produit ?
16:34Je pensais à Leroy Merlin, qui aujourd'hui, en fait, c'est un one-stop-shop.
16:37C'est-à-dire qu'en gros, quand on va chez Leroy Merlin, on y va pour de la cacaillerie, on y va pour faire de la déco, des travaux.
16:42Il y a de plus en plus du jardinage.
16:44Et finalement, est-ce que ce n'est pas un lieu privilégié pour vous ?
16:47Peut-être que vous y êtes déjà, mais...
16:49Si, tout à fait, et c'est vrai, en fait, on a été sollicités par Leroy Merlin.
16:53Ah, mais c'est clair, quand on est dans ce sens-là, en plus.
16:55On est encore en train de discuter avec eux, mais voilà, peut-être qu'un jour, on retrouvera nos produits chez eux.
16:59En tout cas, c'est...
17:00Oui, parce que ce sont des lieux où les clients restent en plus longtemps et donc un bon moyen de se faire connaître.
17:05Vous vouliez ajouter quelque chose, je crois, Sophie Timonier ?
17:07Je trouve cette aventure merveilleuse.
17:09Je suis très améliatrice.
17:10On va vous retrouver dans un moment.

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