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  • 28/05/2025

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Transcription
00:00Et à 7h19 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko place à l'édito éco.
00:04Bonjour Olivier Babaud.
00:05Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07On continue de parler de François Bayrou.
00:10Oui, il a promis un plan d'équilibre budgétaire avant le 14 juillet.
00:13Est-ce que c'est enfin le début du redressement des comptes publics ?
00:16C'est au moins déjà la fin d'un déni.
00:18Pendant trop longtemps, la France a repoussé les décisions difficiles
00:21et même les constats, les fondamentaux budgétaires se sont gravement détériorés.
00:25Aujourd'hui, on n'a plus de marge de manœuvre.
00:26Mais pourquoi cette charge de la dette est-elle si préoccupante ?
00:29Parce qu'elle coûte.
00:30En 2026, les seuls intérêts de la dette absorberont 6,6% des recettes fiscales.
00:35C'était à peine 3% avant la crise sanitaire.
00:37Ce sont autrement dit 74 milliards d'euros
00:39qui ne financeront ni la transition écologique, ni la défense, ni la santé, ni rien.
00:43Le FMI lui-même a adressé un avertissement à la France
00:46sur la nécessité de prendre des mesures fortes pour enrayer le déficit public.
00:50Alors on a également eu cette semaine une nouvelle alerte sur les comptes de la sécurité sociale.
00:54Oui, le déficit de la Sécu va atteindre près de 22 milliards cette année.
00:57La Cour des comptes parle d'un point de bascule.
01:00La Caisse d'amortissement de la dette sociale n'a plus la capacité d'absorber ses déficits.
01:04Le système souffre, dit cite la Cour, d'une totale absence de pilotage, quand même rien de moins,
01:08avec le risque de se retrouver à court de liquidité dès 2027.
01:11Il faudrait économiser 5,2 milliards d'euros pour éviter un nouveau dérapage.
01:15Il est urgent de réagir.
01:16François Bayrou a annoncé un effort sur plusieurs années
01:19qui concernera donc tous les Français, sans exception, dit-il.
01:22Alors nous y voilà.
01:22C'est là qu'il y a une incompréhension dans l'interprétation qu'en est faite.
01:29En tout cas, de mon côté, la première façon de l'entendre, c'est qu'il faudra payer plus.
01:33Or, cette voie, à mon sens, est totalement une impasse.
01:36La France a atteint le plafond de ce qui est fiscalement tolérable.
01:39On a même taxé les riches et les grandes entreprises déjà de 10 milliards dans le dernier budget.
01:42Tout impôt supplémentaire serait non seulement injuste, mais économiquement suicidaire.
01:46L'histoire est claire.
01:46En 2013, une forte hausse des prélèvements a permis de réduire le déficit, mais au prix d'une croissance nulle.
01:52Or, la croissance, c'est la condition pour que la dette ne devienne pas insoutenable.
01:55Mais alors cet effort, où doit-il porter ?
01:56Là où il est vraiment utile, sur la dépense.
01:59L'effort devra passer par une remise en cause de nos habitudes de dépendance
02:02et par une réduction sérieuse de la sphère d'intervention publique.
02:06Et c'est vrai, pour beaucoup de Français, ça sera douloureux parce qu'ils ont été mal habitués.
02:10Il faudra interroger la logique même d'un État-providence devenu une immense nurserie redistributive
02:15où chaque problème appelle une aide, chaque risque une indemnisation.
02:19Les efforts devront viser en priorité la lutte contre les gaspillages,
02:22la réduction des dépenses de santé non pertinentes,
02:24la maîtrise des prestations sociales
02:26et le recentrage du fonctionnement tentaculaire de l'État sur ces missions régaliennes.
02:30Le robinet des aides et des subventions doit cesser de couler à flot.
02:33Faute de quoi, c'est tout le système qu'on condamne l'effondrement.
02:36Remettre de l'ordre dans la maison, économiste, ce sont les lois de la maison,
02:39incroyable en grec.
02:40Oui, cosnomos.
02:41Signature européen Olivier Babot.

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