Emission du 13/05/25 consacrée à l'USPGA qui se déroule à Quail Hollow. Favoris, parcours, Français, vous saurez tout.
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00:00Salut à tous, bienvenue dans Swing, l'émission de Journal du Golfe sur l'Equipe.fr et désormais
00:14sur vos écrans.
00:15Émission spéciale avant l'US PGA qui va avoir lieu cette semaine.
00:19Et à l'émission spéciale, invité spécial, on est avec Arnaud Tillous de Journal du
00:23Golfe.
00:24Salut Arnaud.
00:25C'est moi l'invité spécial ?
00:26Non, c'est pas très spécial, c'est plutôt habituel.
00:27Sébastien Audoux, qu'on ne présente plus, qui est toujours là pour les grandes occasions
00:30pour le Masters, évidemment.
00:32Semaine de majeurs, on accueille notre invité favori.
00:36Salut Seb.
00:37Favori, spécial ?
00:38Favori, on adore.
00:39Je suis honoré.
00:40On adore.
00:41On va être obligé de payer plus encore.
00:42Sébastien évidemment, l'US PGA, deuxième majeur de la saison au mois de mai, qui
00:50arrive un peu vite quand même.
00:51Moi j'aimais bien personnellement quand ce majeur était au mois d'août.
00:54Moi aussi.
00:56Pour moi, c'était les longues nuits d'été, le PGA, au Wedmondt, dans la chaleur.
01:00C'était trop au mois d'août.
01:01Non, non, là c'est très bien.
01:03Il y avait cette ambiance un peu orageuse quand on avait son acte.
01:05C'était le dernier majeur de l'année, c'était la dernière occasion de voir tous les meilleurs
01:09ensemble.
01:10Mais surtout là, Arnaud, c'était au cœur du mois d'août.
01:12Oui, mais ça fait avril, mai, juin, juillet, fin juillet, c'est terminé.
01:15C'est parfait.
01:16C'est un feuilleton fabuleux.
01:18Et là en plus, avec ce qui s'est passé au Masters, avec un Scotty Sheffler qui n'a pas
01:23trop mal joué la semaine dernière, c'est parfait.
01:25Moi honnêtement, je trouve ça génial.
01:26Et encore une fois, au mois d'août, moi ça avait son charme, moi je ne suivais pas
01:31trop au mois d'août quand même.
01:32Oui, je suis d'accord.
01:33Mais en plus, à l'époque, au mois de mai, on avait le Players et du coup, on avait un
01:35enchaînement quand même avec le Masters qui était le premier majeur de la saison.
01:40Moi, je trouve que le Players a un peu moins d'aura quand il est au mois de mars.
01:44De saveur, comme on l'appelait le cinquième majeur à une époque.
01:46Du coup, on a vu les gens du PGA Tour il n'y a pas longtemps, vous leur avez dit pourtant
01:49que c'était quasiment un majeur.
01:50Non, mais c'est quasiment un majeur parce que c'est un parcours exceptionnel pour accueillir
01:55un grand tournoi, que c'est un très gros tournoi qui est tous les ans au même endroit
01:57et que c'est un champ qui n'a pas beaucoup de choses à envier au PGA Championship.
02:01Donc, pour ça, oui, cela dit, en mai, ils avaient des gros problèmes d'agronomie au
02:06TPC Saugrasse.
02:07Mais moi, je partage ce que dit Jean-Philippe, j'adorais ce PGA au mois d'août.
02:12C'est un bon point pour vous d'être d'accord avec Jean-Philippe.
02:13Après, il faut savoir qu'à travers l'histoire, le PGA, il a été à plein de dates, y compris
02:17au mois de février.
02:18Il a été en matchplay.
02:19Au mois de février, à quelle époque ? Au mois de février ou mars, par exemple, l'année
02:25où Nico, je crois, gagne en 77 à PGA Nashville, c'était au mois de février ou mars.
02:32C'est quand même la cinquième roue du carrosse, le PGA.
02:36Exactement.
02:37C'est un des problèmes du PGA.
02:38Quelle est l'identité du PGA Championship ?
02:41Sa seule identité, c'est de faire venir les pro-enseignants et ça, c'est la plus
02:45mauvaise idée.
02:47La plus mauvaise idée, ça fait des belles histoires.
02:49On se souvient avec Michael Bloch, il y en a eu une et en plus, on en a quand même
02:54fait un peu des blocs.
02:55C'est le cas de le dire.
02:56Oui, on en a fait peut-être un peu trop, mais pour y être allé à cette époque,
02:59c'était en 2023.
03:00Il y en a 20 qui se sont qualifiés, c'est beaucoup trop.
03:02Ils en mettraient 5, ça suffirait.
03:04Exactement.
03:05Oui, mais ça a fait une belle histoire.
03:06Il avait fait 3 en 1, il avait joué en dernière partie avec Rory McIlroy.
03:09Sur place, en tout cas, il faisait du bruit.
03:10C'était un des chouchous du public, Michael Bloch.
03:12Pour moi, un des problèmes du PGA, c'est l'identité.
03:14Vous savez que le Masters, c'est le même endroit, la tradition, le sol majeur, le premier.
03:20Vous avez l'Open britannique, c'est les Links, l'histoire.
03:25L'US Open, c'est le tournoi, le parcours le plus dur tous les ans.
03:29Globalement, le PGA, c'est un peu les mêmes parcours que l'US Open, mais un peu moins
03:33dur.
03:34C'est pour ça que l'identité, ça devrait être les 150 meilleurs joueurs du monde parce
03:40que ce n'est pas le cas au Masters.
03:41Ce n'est pas le cas à l'US Open.
03:42Ce n'est pas le cas au British où il y a beaucoup de qualifiés.
03:45Ils devraient faire les 150 meilleurs joueurs du monde, plus 5 enseignants.
03:50Mais Arnaud, les joueurs le disent, c'est un des tournois, peut-être un des majeurs
03:53les plus durs à gagner finalement parce que le champ est bien sûr.
03:55Oui, mais ils devraient encore jouer plus à fond là-dessus et mettre l'essence.
03:59Ce serait ça l'identité du tournoi à mettre plutôt que de mettre ces inconnus là.
04:05Ce n'était pas le mieux doté à une époque, l'US PGA, justement ?
04:08Alors oui, le moment où le Players est passé à 10 millions, le PGA est passé à 10 millions
04:12aussi en même temps.
04:13C'était un accord entre le PGA TOUR et la PGA OF AMERICA, mais je trouve que c'est
04:17un très bon point ce que dit Arnaud et j'ajouterai une autre chose qui est plus osée, mais que
04:21j'avais écrit un papier là-dessus il y a quelques années.
04:23Dans un journal de golf ?
04:24Non, mais...
04:25Comment ça Sébastien ?
04:26Alors si vous voulez tout savoir, dans un journal diffusé en Inde, parce que je suis
04:33international.
04:34Worldwide, il y avait un milliard de lecteurs.
04:37Non, mais j'avais écrit que pour moi, si le PGA voulait trouver son identité, il fallait
04:42que peut-être il bouge à l'international et que tout 3 fois 4...
04:47Un deuxième majeur, qu'il y ait deux majeurs aux Etats-Unis...
04:50Et étonnamment, la PGA OF AMERICA n'a pas repris l'idée.
04:53Alors ça aurait été où l'US PGA selon Sébastien ?
04:56Je ne sais pas, on l'organise une fois en Inde, au Japon, une fois en Europe, une fois
05:00en Australie et puis ça lui aurait donné une identité, celui de l'ouverture à l'international.
05:07Qui, vous le savez, est quand même un facteur clé dans le développement futur du golf
05:12professionnel.
05:13Honnêtement, même si vous aviez 20 pros de golf, si vous les invitiez tout frais payé
05:16pour aller jouer en Australie, je pense qu'ils auraient été contents.
05:18Même au Japon ?
05:19Même au Japon ou n'importe où.
05:20Ou à Paris pour jouer au golf national, on s'en serait régalé d'un petit PGA championship
05:24au golf national.
05:25Et bon, on n'y est pas, mais la PGA OF AMERICA a souvent été l'organisation la plus progressiste
05:32de toutes les grandes organisations du golf international.
05:34Ce qui n'est pas très dur.
05:35C'est vrai que ce n'est pas très dur.
05:36Ils ont eu notamment Pete Bivakwa comme CEO qui après a dirigé NBC Sports.
05:41On s'en souvient tous.
05:42Le fameux Pete Bivakwa, bien sûr.
05:45Qui avait vraiment beaucoup d'idées pour faire bouger les choses.
05:47Alors malheureusement, il n'est pas resté très longtemps parce que c'est aussi un des
05:49problèmes.
05:50C'est que quand on est très bon dans le golf, en général, on trouve des meilleurs jobs
05:53que dans le golf et il faudra que le golf trouve moyen de garder ces gens-là un peu
05:58justement et qui ont des idées un peu visionnaires dans l'écosystème du golf.
06:03Et donc, moi, je ne dis pas que c'est totalement exclu.
06:07Je sais que quand j'avais écrit ce papier là, il avait été lu par des gens de la
06:10PGA OF AMERICA qui ne m'avaient pas appelé pour me menacer de mort.
06:14Ils avaient trouvé ça intéressant.
06:15La PGA OF INDIA a aussi été intéressée.
06:17Elles trouvaient ça très, très bien.
06:19Majeur, un peu mineur, finalement, cette US PGA par rapport au...
06:23Ce n'est pas un peu, c'est sûr, mais c'est le quatrième.
06:25Oui, parce qu'encore une fois...
06:26Mais ça reste un tournoi majeur.
06:27C'est quand même le palmarès le moins redondant avec les joueurs les moins...
06:33Les moins prestigieux.
06:34Ça, je ne dirais pas, en revanche, qu'il a été.
06:36Mais Niklos a dominé le PGA, Tiger a dominé le PGA.
06:39Evidemment, heureusement qu'il y a quelques bons vainqueurs.
06:40Mais enfin, Rich Beam et tous les autres, il y en a que ça, c'est quand même l'US Open.
06:43Je pense qu'il y a plus de joueurs majeurs qui gagnent le PGA qu'enfin, il y a moins
06:47de surprises au PGA qu'à l'Open Britannique.
06:49L'US Open, on peut citer Michael Cambell, Geoff Ogilvie, des joueurs comme ça.
06:53L'US Open, vous avez Andy North, il n'a rien gagné de l'autre que l'US Open.
06:56Evidemment, de toute façon, dans tous les tournois de golf, il y en a eu, mais...
06:58Oui, mais au PGA, pas tant que ça.
06:59Alors, peut-être les noms, mais on se souvient quand même, encore une fois, moins des tournois
07:03parce que, encore une fois, comme il n'y a pas d'identité, même les parcours sont
07:06quand même généralement moins bien que l'US Open.
07:09Et donc, on a moins de...
07:11Enfin, moi, je me souviens quand même que Rory McIlroy avait remporté, avant de remporter
07:15le Master, son dernier majeur.
07:17On se souvient que c'était quand même à l'US PGA.
07:19Oui, mais c'est quand même, encore une fois, il n'y a vraiment pas de match entre les quatre.
07:23C'était le British Open, parce qu'à l'époque, c'était...
07:25C'est le quatrième et de loin.
07:27Et je crois que ça va rejoindre les problèmes de gouvernance qu'on a dans le golf.
07:31Il faudrait que l'USGA et la PGA...
07:33Aujourd'hui, il y a une petite guéguerre.
07:34Soit vous faites partie de la rotation PGA of America et donc vous faites PGA Championship
07:38et Ryder Cup aux États-Unis, soit vous faites la rotation USGA et vous faites l'US Open,
07:43l'US Amateur.
07:44Mais d'ailleurs, les parcours sont un peu plus prestigieux au côté US Open.
07:46Pas vraiment, parce qu'en fait, Azoltine, ça a été un parcours d'US Open et de PGA.
07:51Il y a beaucoup de parcours.
07:52Le Pebble Beach a accueilli un PGA Championship.
07:56Pour moi, il faudrait qu'un peu que l'USGA et la PGA of America se répartissent les parcours.
08:01Si moi, j'étais à leur place, je dirais que l'US Open, ce sont les grands parcours classiques.
08:05Pebble Beach, Oakmont, tous ces grands parcours.
08:08Mais on avait pas l'impression que ces parcours, c'était un peu les parcours d'US Open.
08:10C'était plutôt côte ouest, côte est.
08:12Et les parcours d'US PGA, c'est plutôt le centre des États-Unis.
08:15On viendra avec Columbo.
08:17Pas vraiment.
08:18Southern Hills a accueilli des US Open.
08:20Encore une fois, Azoltine a accueilli un US Open.
08:23Oui, mais Whistling Straits, qui par exemple, était en plein cœur des US.
08:27Moi, si j'étais la PGA of America, je me concentrerais plutôt sur les nouveaux parcours.
08:35On a par exemple Chambers Bay, que j'adore personnellement, l'US Open 2015.
08:40Vous pourriez jouer Chambers Bay, Whistling Straits, Frisco, les nouveaux parcours.
08:44Oui, mais je dirais même, Seb, qu'ils pourraient, vous l'avez dit, Chambers Bay, c'était l'US Open.
08:49Donc, ils pourraient rebondir l'un sur l'autre.
08:51Parce qu'honnêtement, ce qui fait le charme du Master, c'est qu'ils reviennent chaque année.
08:54Et s'il y avait 15, 20 parcours américains, un peu comme fait le British,
08:58qui se partageaient ces deux, ce serait fabuleux quand même d'y retourner assez souvent sur ces parcours qu'on adore.
09:04Parce que de temps en temps, il y a des mauvais choix.
09:06Moi, je trouve qu'ils pourraient même se mettre d'accord et dire, on y retourne tous les 5 ans, tous les 10 ans.
09:12C'est un peu le cas.
09:13Il y a une certaine rotation, parce qu'on voit l'année dernière Valhalla, c'était déjà l'USPGA en 2014,
09:19l'Aquaiolo, la dernière fois, c'était en 2017.
09:21Qui joue à la fois l'US Open et l'USPGA ?
09:24Ça, je ne sais pas, parce qu'en fait, je trouve que c'est...
09:26C'est quand même bien de revenir sur un parcours.
09:28Oui, mais je veux dire, si l'US Open réduisait sa rotation, notamment en arrêtant d'aller sur les parcours plus modernes,
09:36comme ils ont fait Erin Higgs,
09:39s'ils restent sur les parcours classiques,
09:44Pebble Beach tous les 10 ans globalement,
09:46Hawk Mound tous les 5 ans.
09:48Vous voyez, Beth Petsch, par exemple, a fait les deux rotations dans les années récentes,
09:52l'US Open en 2009, puis après le PGA Championship, avant la Ryder Cup.
09:55C'est très bien, moi, ça, je trouve.
09:56Pour moi, c'est plutôt...
09:58On reste sur des parcours classiques avec une rotation réduite côté US Open,
10:01et on est un peu plus progressiste sur les parcours côté...
10:04Parce qu'on voit que ça a moyennement bien marché, les nouveaux parcours sur l'US Open.
10:10Chambers Bay, moi, j'ai adoré, mais ça a eu des...
10:13Pour les spectateurs, c'était pas terrible, je crois.
10:15C'était pas terrible.
10:16Les joueurs appréciaient moyennement d'avoir des greens qui sont exactement comme le fairway.
10:20Moi, j'ai adoré le fait qu'on puisse jouer tous les jours au 63 ou au 82.
10:25Mais Erin Higgs, on se souvient qu'il avait été démembré le parcours par Brooks Copka,
10:31donc bon, ça avait pas donné une très bonne impression de...
10:34Surtout pour un US Open.
10:36Donc voilà, je trouve que là, il faudrait que tout le monde se mette d'accord
10:39pour justement essayer de redonner un peu d'identité.
10:41Tout le monde se mette d'accord, c'est le problème.
10:43C'est un peu le gros problème du golf, en effet, Arnaud.
10:45Mais je trouve que là, le vrai problème, c'est qu'il a encore moins d'identité au mois de mai,
10:49parce que c'est même plus le dernier majeur, en fait.
10:51Avant, il y avait au moins ça, c'était...
10:53Vous savez, ils avaient...
10:54Last Shot.
10:55Glorious Last Shot, que maintenant, ils ne peuvent même plus utiliser.
11:00C'est bon, c'est la fin de cette émission.
11:01On n'a rien à faire de cet USPGA.
11:03Non, pas du tout, pas du tout, parce qu'en plus, il va y avoir des Français.
11:06Et puis, c'est hyper excitant avec...
11:08Des Français, vous êtes sûrs ?
11:09Il y a beaucoup d'enjeux avec Scotty Schaeffler qui revient en forme,
11:13Rory McIlroy en quête d'un deuxième majeur,
11:15Jordan Spieth qui peut boucler son carrière Grand Slam.
11:19Bref, ça va être passionnant sur ce parcours de...
11:21Oui, Sébastien ?
11:22Ah non, mais honnêtement, ça fait très longtemps...
11:24Le scénario est quand même dingue.
11:25Oui, ça fait très longtemps qu'on n'est pas arrivé dans un majeur
11:28avec une telle affiche des joueurs les plus excitants du plateau,
11:31tous en forme.
11:32Comme vous l'avez dit, DeChambeau, Spieth, Schaeffler, tout le monde.
11:36Et oh, il manque juste le retour de Tiger qui se fait greffer une jambe bionique.
11:41Non, il manque le retour de Yann Rahm.
11:43C'est vrai, c'est vrai, peut-être Rahm.
11:45Mais bon, on n'est quand même pas loin d'avoir un Grand Slam dans le Grand Slam
11:48pour ce qui est de l'affiche au démarrage du tournoi.
11:50On ne va pas faire encore 5 minutes sur Tiger quand même, rassure-moi.
11:52On va parler de Rory McIlroy, messieurs, justement.
11:55Ror historique.
11:56Ror historique.
11:57C'est d'ailleurs la couvre du dernier journal du Golfe, Arnaud,
12:00qui nous a fait vibrer aux Masters le mois dernier.
12:04Il a été sollicité.
12:06On l'a vu exhiber sa veste verte sur les plateaux télé.
12:09Rory McIlroy, Kwayolo, c'est deux affaires qui roulent.
12:13Quatre victoires, on le rappelle, pour Rory McIlroy à Kwayolo.
12:16Évidemment, on pense qu'il peut,
12:18que ce sera l'un des favoris numéro un pour cette édition.
12:22Sur le papier, c'est entre lui et Scotty.
12:24En tout cas, on les voit, les deux, gros comme une maison.
12:27Ils n'ont jamais été aussi favoris l'un que l'autre.
12:30C'était Hugo qui faisait remarquer qu'après le premier tour…
12:33Hugo Ponce.
12:34Hugo Ponce, notre réalisateur,
12:35qu'après le premier tour au Texas la semaine dernière,
12:40Scotty Schaeffler, sa victoire était déjà quasiment assurée
12:42pour les bookmakers.
12:44On ne pouvait plus parier sur lui.
12:45Ça ne rapportait rien du tout.
12:47On a quand même Rory qui sort d'un Masters de sa quête
12:50dix ans pour un grand chlème
12:52et encore plus d'années pour le Grand Slam,
12:55qui arrive gonflé en bloc,
12:56et Scotty qui arrive gonflé en bloc.
12:57Numéro un, numéro deux mondiaux.
12:59Affiche excitante, oui.
13:01Sébastien, justement, cette histoire…
13:02Vous savez ce qui se passe quand on lui affiche comme ça.
13:04On ne l'a pas.
13:05On va avoir un vainqueur improbable.
13:07On va avoir le digne descendant de Shawn Michael.
13:10Mathieu Pavon, par exemple, ça nous irait.
13:12Oui, on dirait.
13:14Ce ne serait pas tout à fait le digne descendant de Shawn Michael.
13:17Il a quand même gagné un gros tournoi déjà sur le PGA TOUR.
13:20Non, ce n'est pas lui qui a vendu les téléphones.
13:21C'est Rich Bim.
13:22C'est Rich Bim qui vend des téléphones,
13:23mais qui avait gagné quand même juste avant l'International
13:25dans un play-off absolument mythique.
13:29Que je vous engage à aller regarder.
13:31Que je vous engage à aller chercher sur Internet ce play-off.
13:34Merci JP de ne pas avoir fait de quiz.
13:36De l'International à Castle Pines.
13:39Je reste un vaincu face à Seb.
13:41Justement, Sébastien, cette victoire de Rory McIlroy au Masters,
13:44c'est vrai qu'on ne t'avait pas eu pendant la Fan Zone.
13:47On ne t'a pas eu depuis.
13:49D'ailleurs, il ne croyait pas trop.
13:51J'imagine qu'après le double boguet du 1,
13:55il a dû se dire, ça y est, j'en étais sûr.
13:58D'ailleurs, moi aussi.
13:59On pensait que c'était fini.
14:01La question, c'est est-ce que cette victoire,
14:03c'est un déclic pour Rory ?
14:04Est-ce qu'il est libéré ?
14:05Est-ce qu'il a été trop sollicité ces dernières semaines ?
14:08Ou est-ce qu'il est sur un nuage ?
14:10Les deux, en fait.
14:11Je crois que le problème, c'est qu'on est passé de
14:14Rory ne gagnera plus jamais un tournoi majeur à
14:17Rory va faire le grand chlem, c'est bon.
14:19Il va gagner tous les tournois.
14:20On est là pour ça.
14:21On est là pour spéculer.
14:22On est là pour rêver.
14:23Il faut juste un peu raison garder.
14:24Effectivement, il a un très bon track record à Kuelolo.
14:26Donc, effectivement, il fera partie des favoris.
14:29Je crois malgré tout qu'en plus,
14:31j'ai le sentiment que sa tournée médiatique
14:35est arrivée un peu plus tard par rapport aux autres joueurs.
14:38En général, c'est vraiment dans la foulée du Masters.
14:40Ça s'est étalé un peu plus.
14:41Et du coup, c'était plus près du PGA que ça n'est d'habitude.
14:46Je crois que c'est quand même difficile.
14:48Il y a toujours un moment pour digérer.
14:50Je serais plus à l'aise de le voir favori cet été que Martin.
14:55Surtout à Portrush chez lui.
14:58Bon, gagner quatre majeurs de suite, c'est quand même compliqué.
15:00Si Tiger ne l'a pas fait, ça va être compliqué.
15:03Tiger l'a fait, mais pas dans le bon sens.
15:05Tiger était bien parti jusqu'à ce que la police de Louisville
15:07décide de mettre un terme.
15:09Il n'y a que Jordan Spieth qui peut gagner les deux premiers tournois de l'année.
15:12Enfin, on lui a donné le deuxième à Chambers Bay.
15:14On lui a donné, il l'a pris.
15:15Non, Spieth, par contre, fait un très bon candidat
15:17parce qu'il revient là très fort.
15:20Il a quand même ce petit truc sur les majeurs.
15:23Ce serait beau de voir deux joueurs consécutifs comme ça.
15:26Surtout Jordan.
15:27Conclure le Grand Chelem en carrière.
15:31Ça ne serait jamais vu, ça, deux fois de suite.
15:33Ce serait magique.
15:35Pour le golf américain qui a bien besoin de stars pour prendre la suite.
15:42Pour avoir une chance en Ryder Cup.
15:44D'ailleurs, Sebastien, est-ce que tu te souviens,
15:46depuis Jordan Spieth, même avant,
15:48de gagner les deux premiers majeurs.
15:51Je crois que ce n'est pas arrivé depuis très longtemps.
15:53C'était Jordan Spieth, le deuxième.
15:55Enfin, le dernier en 2015.
15:57Woods l'a fait une année.
15:59Woods l'a fait en 2002.
16:01Oui, en 2000 même.
16:03En 2002, il ne gagne pas le Masters.
16:05En 2002, il gagne le Masters et l'US Open à Bethpage Black.
16:09Messieurs, ce parcours de Coyolo.
16:13Théâtre parfait pour un US PGA.
16:16Est-ce que c'est un parcours vraiment typique du US PGA ?
16:19Typique, oui.
16:20Moi, je ne suis pas fan non plus.
16:21L'autre truc que je n'aime pas,
16:22c'est quand on joue des parcours qui sont aussi des parcours réguliers du PGA Tour.
16:25Je mets Pebble Beach un peu à part.
16:27Parce que Pebble Beach est mythique.
16:29C'est joué dans un format Pro.
16:31C'est un signature et vente.
16:32Mais je ne suis pas tellement favorable au fait que Pebble soit un signature et vente.
16:36Parce qu'il y a moins ce côté.
16:39On est content de retrouver un parcours qu'on n'a pas vu depuis des années
16:42et qui, entre-temps, a souvent été modifié.
16:44La Coyolo, on le connaît par cœur.
16:45Seb, ce sont des images de 2017.
16:47Quand Alexander Levy participait à l'US PGA cette année-là.
16:51Après, l'avantage, contrairement à d'autres parcours du PGA,
16:54c'est que le final est vraiment extraordinaire, je trouve, à Coyolo.
16:57Il peut vraiment tout se passer.
17:00Et que ça reste un très beau parcours de golf
17:03dans une région qui respire le golf aussi, mine de rien,
17:06qui est un état un peu sous-côté du golf, la Caroline du Nord.
17:09Mais bon, ce n'est pas pour rien si l'USGA est en train de petit à petit
17:13déménager du côté de Pinehurst.
17:16Voilà, messieurs.
17:17On parlait justement de ce finish de Coyolo, ce fameux Green Mile,
17:22les trous numéros 16, 17, 18.
17:25Ils aiment bien donner des petits noms comme ça au finish ou au parcours.
17:28La main corner à Augusta, il y a le Green Mile.
17:30Ce n'est pas le finish, la main corner, je crois.
17:32Vous me perturbez, Arnaud, là, des trous, des passages.
17:35Oui, des enchaînements de trois trous qui sont importants.
17:38Oui, c'est vrai, ça fait partie du côté mythique.
17:40Il y a le Bear Trap aussi de Niklaus.
17:42À PJ National et le Snake Pit sur le parcours de Copperhead
17:48à côté de Tampa Bay.
17:50Oui, le Green Mile, c'est quand même effectivement un finish qui est improbable,
17:54même si aussi on a vu des scores extrêmement bas aussi à Coyolo.
17:59On se souvient des cartes de Rory quand il a gagné un 62 en 2010, 61
18:05quand il a gagné la deuxième fois en 2015.
18:09Oui, donc on peut, si tout se passe bien,
18:13si les griffes ne font pas grand-chose.
18:15Il peut gagner à moins 31.
18:16Oui, mais c'est aussi parce qu'au PJ, on ne veut pas truquer le parcours
18:22comme parfois le fait l'USJS qui est plutôt positif.
18:25Le danger avec ces joueurs-là, c'est que notamment si le parcours est un peu soft,
18:29et c'est aussi pour ça que c'est pas forcément favorable aussi,
18:32c'est qu'on a plus de mal à avoir des parcours très fermes en mai qu'en août.
18:39Si le parcours est un peu soft, les joueurs sont done à cœur joint.
18:43Justement, on avait posé la question à Tom Elling en 2017
18:47de nous décrire ce Green Mile et on vous le rediffuse.
18:53C'est toujours le côté un peu américain.
18:55Il y a le Bear Trap, il y a tous les trucs comme ça sur les grands parcours.
18:59C'est vrai qu'ils aiment bien avoir quelque chose d'assez renommé, un peu légendaire.
19:04Là, c'est le Green Mile, c'est ça ?
19:05C'est le Green Mile.
19:06C'est 16-10, 7-18.
19:08C'est les trous où il y a de l'eau le plus en jeu quasiment,
19:12sur les trois derniers, les trous d'affilée.
19:14Le 16 et le 17, c'est le Green Mile.
19:17Ce qui est important à savoir, c'est que, par exemple, ce bunker-là,
19:19sur la partie droite, on ne peut pas le carrier.
19:21Donc, nous, on est obligés de s'ouvrir un peu le côté gauche à la mise en jeu.
19:24Surtout qu'il y a une lèvre sur ce bunker, même s'il n'y a que 150 mètres
19:27pour aller au Green.
19:29On ne peut pas vraiment passer au-dessus.
19:31Donc, on va être sur une mise en jeu qui se joue quand même sur la partie gauche.
19:34Et à partir de ça, on a l'attaque de Green.
19:37Alors, ça, c'est tout le trou, là ?
19:39Oui, ça, c'est tout le trou.
19:40Donc, on va être sur une mise en jeu qui se joue quand même sur la partie gauche.
19:43Et à partir de ça, on a l'attaque de Green.
19:46Oui, ça, c'est tout le trou.
19:47Donc, là, on voit tout le trou en détail.
19:48On voit plus les mises en jeu en détail ici.
19:51Et là, c'est plus précision sur le Green et sur les chiffres pour attaquer le Green.
19:56Donc, on voit que c'est légèrement en descente,
19:57mais cela empêche que c'est vraiment un trou vraiment costaud.
20:01Le Green, comme tous les Greens ici, le but, c'est de rester court,
20:05du drapeau le plus possible.
20:07C'est vrai que ce n'est pas toujours évident parce que du rough,
20:10des fois, on peut avoir un high-flyer.
20:11Donc, c'est dur à gérer.
20:13Mais comme tous les Greens ici, pas de secret,
20:15c'est de rester entre les bouts.
20:27Long par trois, toujours pareil,
20:28mais avec vraiment plusieurs options de départ.
20:32Au West Fargo, on a vu le dernier tour qu'ils jouaient des F9
20:35pour un drapeau qui se situe à peu près par ici.
20:37Donc, on devrait retrouver plus ce départ-là avancé,
20:41peut-être sur le week-end, que celui du fond tout le temps.
20:45Celui-là, contrairement aux autres, c'est un Green qui penche.
20:48Comme je disais tout à l'heure, je me corrigeais
20:50par rapport au fait qu'il faut rester en dessous des trous.
20:52Il faut, mais sur le 17, c'est un Green qui est fuyant.
20:55Donc, ça veut dire qu'à partir de l'entrée du Green,
20:57tout fuit vers l'arrière et fuit vers la gauche
21:00sur la partie de l'eau qui se trouve ici.
21:02La balle en roulant, elle ne devrait pas y aller.
21:04Ils ont mis du gros rough.
21:06Mais cela empêche que l'obstacle d'eau est très près,
21:09comme on voit du bord ici.
21:11En sachant qu'on veut la faire pitcher à peu près dans l'entrée
21:13pour la faire réaliser avec des Greens rapides,
21:15ça devient un trou compliqué.
21:29Le 18, il est juste monstrueux.
21:33C'est par quatre, tout en montée.
21:38Je crois qu'on a tapé deux fois le fair 4 en attaque de Green.
21:41Pour quelqu'un comme Alex, qui n'est pas quelqu'un de super long
21:43sur le PJ Tour, mais qui est quelqu'un de vraiment respectable
21:46au niveau de la distance.
21:47Donc, on a eu deux coups de fair 4 à taper.
21:49La difficulté de ce trou, en jouant du départ,
21:51là, on l'a joué nous pour l'instant,
21:53c'est que la tombée du drive met en jeu le bunker de droite,
21:56mais aussi, en même temps, n'est pas vraiment assez fort
22:00pour carrier la partie gauche.
22:02Il y a de l'eau, c'est ça ?
22:03Il y a de l'eau, voilà.
22:04Le fairway, c'est l'endroit le plus large ici,
22:06mais pour s'y retrouver, on a où le carry de la gauche à faire.
22:11Et si on fait le carry de la gauche,
22:13ça veut dire que le drive va dans le bunker de droite.
22:15Donc, c'est vraiment un bon trou de golfe.
22:18Ça a été vraiment bien pensé, je trouve.
22:19Green très compliqué.
22:21Donc, tout penche de l'arrière vers l'avant sur celui-là.
22:23Tout ce qui arrive cinq, six cours de l'entrée,
22:25cinq, six cours dans le Green va redescendre
22:28pour un chip en montée.
22:29Et tout ce qui va dépasser le drapeau, encore une fois,
22:34va être très, très compliqué à arrêter près du drapeau.
22:37Disons que c'est la fin clé,
22:38mais je dirais que le parcours monte ses dents
22:42quand même avant ces trois trous.
22:43C'est-à-dire qu'on va dire que c'est un très beau finish,
22:46je pense, dimanche.
22:47On va voir vraiment un beau finish intéressant.
22:49C'est-à-dire que même si quelqu'un a deux, trois coups d'avance,
22:52ça devrait être assez intéressant à voir.
23:03Evidemment, en suivant.
23:20Le mec, c'est devenu la diva.
23:22Où sont mes assistants ?
23:23C'est surtout un petit couple, les deux, quand ils parlent.
23:29Voilà le Green Mile détaillé par Tom Helling,
23:32qui a déillé Alexander Lévy en 2017,
23:35qui est sur le sac de Rasmus Hausgaard,
23:37maintenant Tom Helling,
23:38qui sera évidemment lui aussi sur ce PGA Championship.
23:43Messieurs, évidemment, on n'a pas parlé tout à l'heure de Scotty Scheffler,
23:46qui lui aussi revient comme une balle, on va dire.
23:49Il a fait un bon Masters, il a fait une bonne dernière journée.
23:52Il est bien revenu.
23:53Et là, victoire à la CG Cup, moins 31.
23:55Huit coups d'avance.
23:56Numéro en mondial, huit coups d'avance.
23:58Il a montré que c'était le patron du golf mondial, Scotty.
24:01On s'en doutait.
24:02De toute façon, vu le niveau de jeu en 2024, ça ne pouvait pas disparaître.
24:06Il jouait pas mal depuis le début de l'année.
24:08Il a eu une blessure.
24:09On savait qu'encore une fois, du Thio Green,
24:11même depuis le début de la saison, c'est quasiment meilleur joueur.
24:13Une blessure un peu bête, d'ailleurs, en se blessant à la main
24:15lors d'un réveillon de Noël.
24:16Si les potes tombent, on le sait, il est beaucoup plus fort.
24:20Mais c'est un peu comme Rory.
24:21C'est les deux meilleurs joueurs au monde, très largement, du Thio Green.
24:24Le jour où ils potent bien l'un et l'autre,
24:26ils peuvent gagner avec plusieurs coups d'avance.
24:28Rory a un côté un peu plus romantique, on va dire.
24:30Il rate un peu.
24:31On aime bien faire des recoveries.
24:32Cheffleur, c'est plus chirurgical.
24:35Leur point faible à tous les deux, c'est quand même le putting.
24:37Peut-être encore plus chez Cheffleur.
24:39Le putting ou le mental ?
24:40Pardon ?
24:42Je crois que le mental, c'est la grande force de Cheffleur.
24:44Même Rory, il a quand même prouvé.
24:46Oui, il a eu des failles, mais il a quand même prouvé au Masters
24:49qu'il en avait un peu.
24:50Il fallait quand même qu'il ait un mental.
24:51Un peu de mental.
24:52C'est surtout sur les Greens que ça se joue pour les deux.
24:55Quand ça rentre, ils jouent tellement bien au golf du Théo Green
24:58qu'ils sont largement devant les autres.
25:01Espérons qu'encore une fois, cette semaine, ils soient à leur niveau
25:05et qu'ils nous offrent un duel extraordinaire.
25:08Est-ce que chez Cheffleur, Rory McIlroy, ça vous rappelle des duels dans le passé ?
25:13On ne sait pas.
25:14Pour l'instant, on ne l'a pas.
25:15On pense à des Nicholas Watson ou des duels comme ça.
25:17C'est du même acabie ?
25:19Oui, je dirais que pour le golf, c'est ce qu'il faut qu'on arrive à avoir.
25:24C'est-à-dire plusieurs tournois de suite où on a du Cheffleur Rory, du Rory Bryson
25:31comme on l'a eu deux fois à US Open Masters.
25:34Ça apporte tout de suite un piment.
25:36En plus, il y a le côté Leaf, Pidgey et Tour qui ajoutent un peu de piment supplémentaire.
25:42Mais c'est ce qui aura manqué dans l'ère Tiger.
25:45C'est de ne pas avoir eu plus souvent Tiger contre Mikkelson.
25:48Parce qu'au final, ils se sont affrontés peu.
25:50Et à chaque fois qu'ils se sont affrontés en tête-à-tête, c'était assez extraordinaire.
25:54Deutsche Bank 2007, Pebble 2012, Tour Championship 2002.
26:00On s'en souvient tous.
26:02Moi, je m'en souviens très bien.
26:04Mais c'est arrivé très peu de fois dans une carrière pour les deux hommes qui est extrêmement longue.
26:08Et ça, c'est une grosse frustration parce qu'il y avait une telle rivalité que c'est ce qu'on avait envie de voir toutes les semaines.
26:14Et pour le golf, on a besoin d'avoir ça.
26:16Si cette semaine, on a la dernière partie Rory-Cheffleur, même si c'est un troisième qui gagne, on aura déjà gagné beaucoup.
26:23Si il y a la dernière partie Rory-Cheffleur, on pourra féliciter celui qui revient de l'arrière quand même.
26:30Justement, un des personnages aussi forts de ce début de saison, c'est évidemment Bryson Dechambault, joueur du Leaf.
26:36C'est aussi devenu une star auprès des fans parce que Bryson Dechambault...
26:41C'est la plus grande star du golf actuel.
26:44Même devant Rory et Scotty.
26:46Moi, je me souviens, je rappelle toujours cette anecdote à l'USPGA l'année dernière.
26:50Il y avait Xander Cheffleur et la partie de derrière, c'était Bryson Dechambault.
26:54Bryson Dechambault, à l'applaudimètre, c'était encore plus fort que Scotty Cheffleur, que Xander Cheffleur.
27:01Aussi plus fort que Scotty Cheffleur. Je pense qu'aux Etats-Unis, il n'y a pas photo entre les deux en termes de fanbase.
27:06Oui, il a su... C'était un peu un personnage incompris.
27:10D'ailleurs, il le dit lui-même, Bryson Dechambault.
27:12Mal aimé, même.
27:13Mal aimé. Et grâce à YouTube...
27:14Ouais, enfin, incompris encore une fois. Il a tout fait pour ne pas être compris aussi, quand même.
27:18Oui, mais en plus, vous vous souvenez de son animosité avec Copka, notamment, et qu'il n'avait pas aidé.
27:24Augusta, c'est un par 67. Enfin, voilà.
27:27Oui, mais c'était le personnage. Il était comme ça.
27:29Oui, d'accord. Mais disons qu'il a réussi à...
27:31Il s'est calmé, quoi. Il a appris à faire aimer.
27:34Je ne sais pas si il s'est calmé, mais il a réussi à utiliser sa personnalité, notamment via YouTube.
27:39Ça lui a permis de créer tous ces contenus qui sont absolument passionnants.
27:42Moi, je les dévore avec grand plaisir.
27:44Surtout le match contre Trump, avec Trump.
27:46Ce n'était pas le plus intéressant.
27:48C'était avec Trump pour essayer de faire 50-50.
27:50Faut mieux pas jouer contre Trump, je pense.
27:52Non, parce que visiblement, il a pas mal de balles dans les poches qui tombent...
27:56Au dégâts du corps.
27:58Il y a tout un livre écrit par Rick Riley sur les tricheries de Donald Trump au golf.
28:04Ça a fait l'objet d'un ouvrage d'un grand journaliste américain que je vous conseille.
28:10Mais non, je pense que Bryson, aujourd'hui, il s'est construit ce personnage-là.
28:14Il est beaucoup mieux dans sa peau.
28:15C'est aussi pour ça qu'il est beaucoup plus dangereux.
28:19Je serais très surpris s'il était complètement à la rue.
28:21Il se sert des fans, il se sert du public, il se sert de tout ça.
28:24Il a eu encore ses mots maladroits vis-à-vis de Rory.
28:26La question était un peu orientée aussi.
28:28Mais quand il répond sur Rory, oui, il n'a pas voulu me parler dans le dernier tour.
28:33Il y a rarement beaucoup d'échanges dans une dernière partie d'un dernier tour de majeur.
28:36Demandez à Tiger.
28:38À l'époque, c'est Rocco Mediette qui lui avait posé cette question.
28:42Il dit ça te dérange si on discute lors du dernier tour ?
28:45Tiger a dit non, je ne discute pas.
28:46Il lui a dit écoute, tu n'as qu'à juste laisser tes oreilles saignées parce que moi, je vais discuter.
28:50Il lui avait répondu Rocco Mediette.
28:52Il y a eu la même avec Litrevino qui avait dit non, je ne sais plus qui était venu me voir pour lui dire je ne veux pas parler.
28:57Il lui a dit parle pas, moi, je vais parler.
29:01Donc bon, ce n'est pas du tout surprenant.
29:03En plus, ce n'est pas comme si Rory était non plus complètement fermé dans ce dernier tour.
29:07De Chambaud est parfois, c'est un peu comme Mikkelson, il n'a pas trop de filtres.
29:12Rory n'a pas eu trop de filtres non plus à travers sa carrière.
29:15C'est pour ça qu'il a dit pas mal de bêtises à certains moments aussi.
29:19Il a laissé pas mal d'influx d'ailleurs aussi.
29:21Mais on a besoin de ça aussi.
29:23Ça rend tous ces grands golfeurs aussi plus humains.
29:27De Chambaud, c'était un peu ce qui lui portait préjudice aussi, je pense.
29:29C'était un peu ce côté Robocop.
29:31Il avait aussi l'essai d'appeler le plus fort possible.
29:35Se muscler, prendre vraiment de la masse, c'était vraiment...
29:38Il y a eu des clubs aussi, les One Length avec...
29:41Oui, mais ça, il a mis de ça.
29:43Mais vraiment, sa prise de poids, c'était tout dans l'excès.
29:46Et voilà, il est revenu à plus de raisons et tant mieux.
29:50Et c'est vrai qu'il est beaucoup plus attachant et beaucoup plus aimable dans tous les sens du terme qu'avant.
29:55Et surtout, spectaculaire à voir jouer et il gagne.
29:57On l'a vu à l'US Open l'année dernière.
30:00Il avait fait deuxième au Masters.
30:03Il vient de gagner sur le Livre.
30:05Oui, il gagne en Corée.
30:06Il faut rappeler qu'au Masters, honnêtement, il est en dernière partie.
30:08Même Anthony Kim peut gagner sur le Livre.
30:10Il n'a pas gagné, c'est faux.
30:12Il a gagné où, Anthony Kim ?
30:15Il a gagné à Kuala Lumpur, tout à fait.
30:17En 2008, c'est ça ?
30:18Exactement, sa première victoire sur le tour.
30:21Ah bon, t'es s'enfermé.
30:23Pour en revenir à De Chambaud, au Masters, il est en dernière partie.
30:27Honnêtement, il ne joue pas très bien.
30:28Il a un jeu de fer pas très bon, ce qui, pour le Masters, est en général un gros problème.
30:32Il s'en sort avec un putting absolument exceptionnel.
30:34Et un chipping aussi.
30:35Un chipping aussi exceptionnel.
30:37Mais je veux dire, il n'était pas encore au sommet.
30:39C'est ça qui est assez fort, je pense, chez De Chambaud.
30:41C'est que là, il y a une sorte de montée en régime.
30:43Et effectivement, ça se trouve, il va être vraiment au top pour affronter Kway Lolo.
30:46Pour le coup, si dans une bonne semaine, De Chambaud, c'est un parcours qui peut complètement détruire,
30:51comme chez Fleur, comme Rory.
30:52Ce sont les joueurs qui ont toutes les qualités pour réduire à néant ce type de parcours.
30:55Voilà, messieurs.
30:56Maintenant, nous allons parler d'un Français présent à Kway Lolo.
30:59C'est Mathieu Pavon.
31:00Mathieu Pavon qui revient à l'USPGA après son cut manqué à Augusta, aux Masters.
31:06Mathieu Pavon, on le rappelle, qui est un peu en reconstruction dans son swing avec son coach Marc Blackburn.
31:13Mathieu Pavon, on va dire encore en rodage, qui cherche une bonne performance.
31:19Voilà, Arnaud, qu'est-ce qu'on peut espérer de Mathieu Pavon qui passe le cut déjà ?
31:24Ça pourrait être pas mal pour lui donner confiance ?
31:26De toute façon, on sait encore une fois qu'à ce niveau-là, il peut suffire d'un déclic,
31:30et même d'un déclic le jeudi matin en practice.
31:32Et puis on l'attend, cette performance sur le premier trou.
31:35Voilà, il l'a dit encore la semaine dernière ou il y a quinze jours.
31:41Il n'est pas loin, il n'est pas loin.
31:43Il est un peu impatient.
31:44Il sent que son jeu se met en place.
31:45Mais voilà, il veut l'année dernière.
31:46Il a été top 20 mondial.
31:48Il a fait dernière partie à l'US Open.
31:50Il a fait 12e, 13e du Masters.
31:53Il a gagné sur le Prix du Détour.
31:54Donc forcément, il veut retourner à cet endroit-là.
31:57Mais malheureusement, en golf, ce n'est pas forcément comme ça que ça se passe.
32:00Donc voilà, il faut que ça se mène.
32:03Il faut que tout se mette en place.
32:04Et puis voilà, encore une fois, on peut tout espérer de lui.
32:08Il a prouvé l'année dernière qu'il avait sa place parmi les meilleurs joueurs du monde.
32:10On l'a senti frustré quand même après le Masters de ne pas être là le week-end,
32:13de ne pas réussir.
32:15Il ne veut pas jouer le week-end à Augusta.
32:17C'est une telle frustration.
32:18Et encore une fois, il l'avait fait l'année dernière.
32:21Et puis encore une fois, il le sait très bien avec son niveau de jeu depuis le début de la saison.
32:23Et pas du tout son niveau de jeu de l'année dernière.
32:26En tout cas, pas du tout dans ses résultats.
32:27Puisqu'il le dit lui-même, il sent qu'il n'est pas loin.
32:29Donc moi, encore une fois, la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour Mathieu Pavon,
32:34c'est Mathieu Pavon.
32:35On peut lui faire confiance.
32:36Et moi, je suis persuadé que ça va payer.
32:39En tout cas, vous êtes toujours optimiste.
32:40Très fort.
32:41Mais non, mais encore une fois, il y a Victor Dubuisson qui a été 15e mondial.
32:44Et il y a Mathieu Pavon qui a été 20e mondial.
32:46Personne en France n'a eu ce niveau-là.
32:48Il y a eu Céline Boutier, évidemment, numéro 3 mondial chez les filles.
32:50Faisons-lui confiance, quoi.
32:52Oui, et puis je rejoins Arnaud sur le côté déclic.
32:55Alors, ça a toute proportion gardé.
32:57Mais on se souvient de ce mythe autour de Tiger Woods en 2000,
32:59qui tape des balles au practice avec Botch Harmon et qui lui dit, ça y est,
33:02j'ai chopé le truc là.
33:04Après, ça a modifié son jeu.
33:05Le fameux j'ai trouvé un truc.
33:06Voilà.
33:07Et après, on sait ce qu'il est arrivé avec cette saison 2000 absolument extraordinaire
33:12où il a non seulement dominé le golf mondial,
33:15mais il a aussi massacré les plus beaux parcours du monde.
33:18En gagnant les 3 majeurs à Pebble Beach en 12 coups d'avance.
33:2115.
33:2215 coups d'avance, oui, pardon.
33:23Et derrière, le British avec 12, pour le coup, à Saint-Andreouze.
33:27Puis le PGA, plus difficilement, face au grand Bob May,
33:31dans ce play-off à Valhalla, d'ailleurs.
33:33Mais voilà, donc oui, effectivement,
33:37ce qu'on a du mal à appréhender, nous, de l'extérieur,
33:39et là aussi, je rejoins Arnaud,
33:41lui, il sait beaucoup plus l'endroit où il se situe dans cette reconstruction.
33:46Et en fait, effectivement, ça se trouve, il va arriver jeudi
33:49et il va taper toutes les balles de manière absolument extraordinaire.
33:53Il va se rendre compte qu'il n'y a aucune raison de ne pas faire
33:56la première grande semaine depuis longtemps à l'occasion d'un majeur.
33:59Il le dit surtout que le travail effectué avec Mark Blackburn est en place.
34:07Ça fait six semaines qu'il travaille les mêmes choses, que ça se construit doucement.
34:10Il dit qu'il n'est pas loin, mais encore plus loin que le practice,
34:13c'est toujours pareil.
34:14C'est là où ce jeu est fabuleux, c'est que vous partez.
34:17C'était notre ami Mike Lorenzo qui disait que vous partez au 1
34:19et vous savez jamais le score que vous allez faire.
34:21Et c'est une aventure à chaque fois.
34:24Et peut-être que progressivement, son jeu va se mettre en place,
34:27la confiance va venir et il va faire 64, 65, 66.
34:31En tout cas, il va jouer largement en dessous du par.
34:33Et ce sera reparti.
34:34Et puis peut-être qu'il y a un coup qui va être quasiment parfait.
34:37Il va tomber dans le bunker et il fera 74, 75.
34:40Et ce sera miscut à la fin des deux jours.
34:42C'est ça qui est fabuleux en sport.
34:43Et encore une fois, encore plus en golf.
34:45C'est une aventure à chaque fois que vous plantez votre petit au départ du 1.
34:48Et en tout cas, on va la suivre, cette aventure avec Mathieu Pavon.
34:51En tout cas, on lui souhaite.
34:53L'année dernière, on a vécu une super saison avec Mathieu Pavon.
34:57Et surtout cette dernière partie face à Bryson de Chambaud à l'US Open.
35:00On a envie de revoir ça.
35:01On a envie pour lui et on a envie pour tout le golf français.
35:04Mais la saison est encore jeune.
35:05Il faut le rappeler.
35:07Ce n'est que le deuxième tournoi du Grand Chêne.
35:09Exactement.
35:10Mesdames et Messieurs, avant de terminer cette émission,
35:12je vous propose d'écouter un témoignage.
35:14Celui de Basile d'Alberto.
35:16Très grand ami de Rich Bim d'ailleurs,
35:19qui a joué, enfin qui a cadayé en tout cas, un joueur en 2017.
35:22A Kwayolo.
35:23Il nous donne ses souvenirs de cet US PGA.
35:25Écoute, moi, le PGA Championship, avant tout,
35:27c'est un tournoi qui tient fort au cœur.
35:30Parce que Rich Bim, il a gagné en 2002,
35:32ma dernière année à la fac.
35:33Son père était mon coach à la fac.
35:35Donc, il a eu la chance de fêter la victoire de Rich.
35:38Et de boire du champagne dans le One Day Maker Trophy.
35:40Donc, un souvenir assez fort.
35:42Il a eu la chance de cadayer Rich Bim, justement,
35:44en 2019 à Best Page.
35:46Et d'avoir fait le cut ensemble.
35:47Et d'avoir passé une super semaine.
35:49Et Kwayolo, j'y suis allé deux fois,
35:51dont le PGA 2017.
35:53Alors, pour moi, c'est le parcours de driving par excellence.
35:55Parce qu'il faut un certain carry de balle
35:59pour passer beaucoup de bunkers, d'obstacles.
36:01Après, c'est un parcours qui sera fermé assez fort
36:05au long du tournoi.
36:07Et c'est pour ça, si je me rappelle bien,
36:09il faudra que tu regardes, mais Francesco Molinari,
36:11il avait fini deuxième
36:13derrière Justin Thomas en 2017.
36:18Et à ce moment-là, Molinari, en termes de stratégie,
36:21jouait du bon côté et restait calme tout le long.
36:23C'était l'exemple parfait.
36:25Donc, voilà.
36:26Ça favorise évidemment les mecs qui drivent très, très bien.
36:28Donc, c'est le paradis pour Rory.
36:30Mais si ça sera fermé fort et qu'il y a un peu de vent,
36:35il faut rester patient, il faut rester intelligent.
36:37Et le public était top aussi.
36:39Beaucoup de monde vient à ce tournoi.
36:41Moi, j'adore le design de ce parcours.
36:43Parce que je ne sais plus, il faudra que tu regardes
36:45si c'est le 13, je crois que c'est le 13,
36:47le petit par 4 driveable ou le 14.
36:49C'est le 14, pardon. Pas le 13.
36:51Le 14, c'est vraiment un trou fantastique.
36:53Et le finish est top.
36:5517 par 3, vraiment fantastique.
36:57Et la mise en route du 18, pas évident.
36:59Donc, un très beau parcours et évidemment un très beau tournoi.
37:01Un grand merci à Basile d'Alberto.
37:04C'est déjà la fin de cette émission, messieurs.
37:06On va dire les petits pronostics.
37:08C'est très, très dur.
37:10Vous faites la mou, Sébastien, comme d'habitude, sur les pronostics.
37:12Non, mais le problème, c'est que jouer la sécurité,
37:15c'est toujours jouer Scheffler, Rory, Dechambeau, voilà.
37:18Ou Spies. Je vais dire Spies quand même.
37:21Spies ? Pour l'histoire ?
37:23Vous me faites trop plaisir.
37:25Même moi, je ne mise pas quand même un Copec.
37:27Ça me semble encore un peu tôt.
37:30Ce qui serait extraordinaire, c'est que Rory gagne à Coyolo
37:33et gagne le deuxième majeur.
37:35Ça nous permettrait de rêver de Grand Chême.
37:37Ce qu'on veut, c'est une belle bagarre.
37:40Mais effectivement, les trois noms que vous venez de citer,
37:42c'est pas possible qu'il n'y en ait pas un dans la dernière partie de dimanche.
37:44Je ne vois pas comment il n'y ait ni Scotty, ni Bryson, ni Rory
37:48en dernière partie de dimanche.
37:50Et après, on verra bien ce qui se passe.
37:52On a vu encore à Augusta que le golf pouvait nous réserver
37:56des surprises incroyables dès le premier coup, dès le premier trou.
38:00Encore une fois, c'est tout ce qu'on demande.
38:04Moi, j'étais plus pour Rory que pour Justin Rose.
38:07Mais c'est tout ce qu'on demande encore une fois.
38:10Quand on regarde du sport, c'est qu'il y ait du suspense du début à la fin.
38:13Et vous le dites toujours, moi, c'est pour ça que je n'aimais pas Tiger.
38:15Parce qu'avec Tiger, il n'y a pas de suspense.
38:17Mais le suspense, c'est ce qui nous fait vibrer.
38:20Si on pouvait avoir un même quatrième tour qu'on a eu à Augusta,
38:23ce serait extraordinaire.
38:24Un joueur qu'on n'a pas oublié, c'est Justin Thomas,
38:26qui avait gagné son premier majeur en 2017 à l'USPGA.
38:30C'est un tournoi incroyable.
38:32Il y en a un paquet qu'on a oublié.
38:35C'est sûr que...
38:36Allez, messieurs, merci beaucoup.
38:38C'est la fin de cette émission.
38:39Merci d'avoir suivi.
38:40Merci à Hugo, à la réalisation.
38:41Bonne USPGA à tous.
38:42Et on se retrouve la semaine prochaine.
38:43Salut !