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00:00Alors je vais vous quand même donner la parole Prisca Thévenot, puisque vous êtes avec Gabrielle Attal, vous êtes une proche de Gabrielle Attal.
00:07On rappelle que ce rapport est sorti hier, un total de 139 lieux de culte affiliés aux musulmans de France.
00:13La fréquentation globale des mosquées affiliés ou proches de la mouvance s'élève en moyenne à 91 000 fidèles le vendredi.
00:19Écoutez d'abord ce que disait peut-être Florence Bergeau-Blacker, qui était l'invité de Dimitri Pavlenko ce matin sur Europe 1.
00:27C'est cette prise de conscience en effet qui est très importante pour les français que nous sommes.
00:33De voir que c'est un mouvement qui avait des intentions, qui met en oeuvre ce qu'il veut faire,
00:42c'est-à-dire créer une petite société islamique qui ensuite va s'étendre à l'ensemble du territoire.
00:49L'idée n'étant pas de convertir les individus un à un, mais de convertir la société.
00:55Peu importe d'ailleurs que les individus soient musulmans ou non, l'idée c'est d'instaurer effectivement la charia.
01:03Donc c'est pas rien quand même les mots que j'entends. L'idée c'est d'instaurer la charia.
01:08Jordan Bardella, président du Rassemblement National, était ce matin sur France Inter. Que dit-il ?
01:12Nous ferons en France ce qui se fait dans beaucoup de pays, à commencer par des pays arabes ou des pays du Golfe.
01:17Et ce qui m'étonne toujours, c'est que nous sommes beaucoup plus faibles en France à l'égard de l'idéologie islamiste que le sont certains pays musulmans eux-mêmes.
01:24Les frères musulmans, aux Emirats Arabes Unis par exemple ou en Jordanie, et pour vous citer des pays un peu plus proches des nôtres sur le plan civilisationnel, je pourrais citer l'Autriche,
01:35sont considérés comme une organisation terroriste. Donc je souhaite, et nous le mettrons en oeuvre demain si nous arrivons à la tête du pays,
01:42que les frères musulmans soient interdits, dissous, considérés comme une organisation terroriste et que l'ensemble de ces relais soient combattus sur le plan administratif.
01:50Bon, ça c'est le mérite d'être clair. Et puis Gabriel Attal, puisque hier il a proposé que les mineurs ne puissent plus porter de voile en France,
02:01la difficulté quand je dis j'ai du mal avec les hommes politiques, c'est que cette proposition avait été déjà mise sur la place publique.
02:08Elle avait été mise sur la place publique par Éric Ciotti, elle avait été mise sur la place publique par Robert Ménard, et à l'époque, Gabriel Attal disait non.
02:16Il disait non, donc il a changé d'avis. Tant mieux, moi je veux bien qu'il a changé d'avis. Mais il y a des gens qui ne changent pas d'avis sur ces sujets-là et puis il y a des gens qui changent d'avis.
02:24Écoutez ce qu'il a dit ces dernières années.
02:27Si Marine Le Pen est élue, ce ne sont pas les valeurs de la République qui seront défendues.
02:31Parce que sa priorité, c'est de demander aux policiers d'aller courser les femmes qui portent le voile pour leur retirer leur voile ou pour les verbaliser.
02:37Ben si, c'est dans ces propositions.
02:39Bon, ça c'est une première intervention que je voulais vous faire écouter.
02:43Je crois qu'il y a une deuxième également, intervention, non, qu'on pourrait entendre plus loin dans quelques minutes.
02:49Alors Prisca Thévenot, c'est ça la difficulté ?
02:51La difficulté c'est le diagnostic et enfin d'être crédible lorsqu'on parle de ces sujets-là.
02:59Je dis également que M. Attal a été Premier ministre de M. Macron, que vous-même, vous êtes renaissance, ça fait 8 ans que vous êtes au pouvoir, et que rien n'a été fait si je résume.
03:07Rien, rien. La preuve c'est que rien.
03:09Alors vous allez me dire ce qui a été fait, parce que ça m'intéresse.
03:11Si ça a été fait quelque chose et que rien n'a changé, c'est pire.
03:14C'est pire. Au moins là, il y a peut-être une prise de conscience.
03:17Maintenant j'ai tout dit, et je vous laisse la parole.
03:19Vous savez, il y a quelque chose qui se passe et qu'on voit de plus en plus, c'est que dans notre pays, la politique est malade.
03:24Elle est malade des bruits et des polémiques qui empêchent de regarder concrètement l'action politique qui est menée.
03:29Et quand vous me passez des sons de Jordane Bardella, très bien, passez-moi des sons de Jordane Bardella,
03:34pour aussi en passer de l'autre côté du spectre, tout aussi dangereux, de la France insoumise.
03:39Mais du coup, vous ne regardez pas les actions qui sont menées.
03:41Et je ne dis pas pour de l'autosatisfaction, c'est pour aussi rassurer celles et ceux qui effectivement constatent cet antrisme qui est dans notre pays,
03:48et aussi un message vis-à-vis de celles et ceux qui profèrent cet antrisme poétique pour leur dire que nous n'en serons pas, et que la République ne pliera pas.
03:55Gabriel Attal voulait en parler, parlons-en.
03:57Dès qu'il a été aux responsabilités, pardon pas en 89, dès qu'il a été aux responsabilités en tant que secrétaire d'État à la jeunesse, qu'a-t-il fait ?
04:04Non mais moi je ne veux pas...
04:06Mais non mais c'est important, vous allez...
04:08Non mais attendez, vous allez...
04:10Je ne veux pas vous interrompre parce que ça ne sert à rien.
04:12Donc je vous donne la parole.
04:14Bon moi je vais respecter le débat dans lequel on est.
04:16Non mais ce n'est pas un débat, je vous ai interrogé.
04:18Je vais finir mon propos alors.
04:20Moi je ne suis pas dans un débat avec vous.
04:22Je dis que je ne vous crois pas.
04:24Dans votre capacité à faire des choses.
04:26Je ne vous crois pas.
04:28Donc je le dis, si vous me démentez, si vous me démentez, je serai très content.
04:33Vous m'avez interrogé, il a fait la baïa effectivement et on a salué la baïa.
04:37On va le faire dans l'autre sens.
04:39On va le faire en prenant point par point.
04:41Vous parlez depuis huit ans.
04:43En tant que secrétaire d'État à la jeunesse, c'est lui qui a effectivement déployé le SNU
04:45en y mettant précisément des modules d'apprentissage
04:47des valeurs de la République.
04:49Parce qu'on parle beaucoup de jeunes là, d'enfants.
04:51Quand effectivement il était au ministère de l'Éducation nationale,
04:53il y a eu le sujet de la baïa.
04:55Tout le monde lui a dit que ça serait impossible.
04:57Tout le monde dit mais comment vous allez faire concrètement etc.
04:59Pour se constater, c'est que ça a été fait.
05:01Quand il était à Matignon, c'est là que le rapport a été demandé
05:03par l'Élysée sur l'entrisme.
05:05Il a piloté effectivement, il a regardé et aujourd'hui
05:07on a les conclusions et il continue à se mobiliser.
05:09Donc un moment, je vois bien,
05:11je veux bien, enfin non je veux pas
05:13qu'on soit dans une démarche de renoncement
05:15parce que quand on parle tous les deux,
05:17on peut effectivement, et c'est pas ce que je voulais faire,
05:19mettre dans l'argumentaire, contre-argumentaire etc.
05:21Mais pendant ce temps là, d'autres, celles et ceux qui veulent
05:23s'en prendre à notre République, ils s'en frottent les mains.
05:25Donc là l'enjeu c'est pas d'être
05:27pour ou contre Gabriel Attal, d'être pour ou contre
05:29Emmanuel Macron, c'est d'être pour la France.
05:31Et quand il se passe des choses, oui quand il se passe
05:33des choses, c'est bien de les dénoncer,
05:35c'est bien d'alerter, mais c'est bien aussi de reconnaître
05:37qu'il y a des sujets qui avancent.
05:39Je vais vous poser très concrètement les choses.
05:41A Lyon 2 l'autre jour,
05:43il y a eu un prof qui n'a pas pu terminer
05:45son cours, avec des élèves qui sont
05:47intervenus. Il a dit quelque chose
05:49M. Attal ? On s'est tout de suite
05:51mobilisés, maintenant on se mobilise.
05:53Mais attendez, non seulement on se mobilise...
05:55Il est allé à Lyon ?
05:57Non mais il est allé à Lyon.
05:59Vous voulez faire un plan de com' ?
06:01Vous voulez qu'on fasse un plan de com' ?
06:03Qu'on aille à Lyon et qu'on dise on lève les bras en l'air ?
06:05Non, on agit à notre niveau.
06:07C'est pour ça que je parle pas,
06:09je préfère ne pas parler.
06:11Souffrez l'argumentaire, souffrez le truc.
06:13Je dis qu'il n'a rien dit et qu'il n'a rien fait.
06:15Justement, on n'est pas là pour dire,
06:17on est là pour faire.
06:19Priska Thévenot,
06:21le ministre,
06:23le ministre de l'enseignement supérieur.
06:25Je ne suis plus porte-parole du gouvernement.
06:27Vous êtes bien macroniste.
06:29Oui.
06:31Est-ce qu'Emmanuel Macron a dit quelque chose ?
06:33Il n'est pas ministre de l'enseignement.
06:35Est-ce qu'Emmanuel Macron a dit quelque chose sur Lyon 2 ?
06:37Oui ou non ?
06:39Qui a fait le discours des mureaux ?
06:41On ne peut pas en sortir en fait.
06:43On ne peut pas en sortir parce que je suis en train de vous dire
06:45qu'entre le discours des mureaux et l'action,
06:47il n'y en a pas. Moi ce que j'attends,
06:49je vais vous dire ce que j'attends.
06:51La loi séparatisme,
06:53qu'est-ce que vous lui reprochez à cette loi séparatisme ?
06:55Je préfère ne pas parler parce qu'en fait,
06:57à partir du moment...
06:59C'est un débat, nous avons tous les deux le micro ouvert.
07:01Ça éclaire celles et ceux qui nous écoutent.
07:03Ce que j'attends du pouvoir politique,
07:05après l'affaire de Lyon 2, c'est que le lendemain,
07:07un ministre de la République,
07:09soit dans l'université,
07:11soit dans l'université,
07:13vous avez tout à fait raison.
07:15Et j'attends qu'il y ait des sanctions
07:17contre les 5 ou 6 personnes
07:19qui ont empêché ce professeur.
07:21Est-ce qu'il y en a eu ?
07:23Oui ou non ?
07:25Pour quel est le rapport avec Gabriel Attal sur ce point-là ?
07:27Il n'est pas ministre, il est député.
07:29Vous plaisantez ?
07:31En sortant absolument,
07:33je veux bien relayer votre propos
07:35au gouvernement.
07:37Mais qu'il aille !
07:39Mais il n'est pas ministre !
07:41Vous me parlez de ministre, arrêtez !
07:43Ça, c'est pas à la hauteur du débat
07:45qu'on mène ici.
07:47Il ne sert à rien à respecter les uns et les autres.
07:49Il ne sert à rien précisément sur ce dossier.
07:51On est en train de proposer
07:53des actions,
07:55on en a fait depuis 2018.
07:57Il est quand même député,
07:59il peut interpeller...
08:01M. Pro, vous aimez notre pays ?
08:03Est-ce que vous aimez notre pays ?
08:05Est-ce qu'il est intervenu
08:07à l'Assemblée nationale pour interpeller
08:09le ministre de l'Education,
08:11le ministre de l'Enseignement supérieur
08:13sur ce sujet ?
08:15Nous nous sommes mobilisés.
08:17Est-ce qu'il est intervenu ? La réponse est non.
08:19Bien sûr que si, nous nous sommes mobilisés.
08:21Je n'ai pas entendu sa question à l'Assemblée nationale.
08:23Je n'ai pas entendu sa question.
08:25En fait, il doit monter au créneau,
08:27parce que c'est une honte.
08:29C'est un scandale ce qu'il s'est passé à Lyon.
08:31A 11h15, la France est presque après nous.
08:33Mais j'ai dit que je ne parlerais pas,
08:35évidemment que je parle. J'ai tort.
08:37Il est 11h15, à tout de suite.
08:39Si vous voulez participer au débat,
08:41n'hésitez pas à appeler nous dès maintenant.
08:430180 2039 21.
08:45Europe 1.
08:47Pascal Prohi. De 11h à 13h sur Europe 1,
08:49avec vos invités en studio, Pascal Priska Tevneau,
08:51député Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine,
08:53et Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie à Trappes.
08:55Je remercie évidemment Priska Tevneau,
08:57député pour la République
08:59des Hauts-de-Seine,
09:01député Ensemble. Alors, Didier Lemaire
09:03n'a pas encore pris la parole, et il écoute notre échange.
09:05Et j'ai bien conscience
09:07que je parle
09:09à Priska Tevneau
09:11sans doute durement, puisque je lui dis
09:13je ne crois pas les hommes politiques.
09:15C'est très dur à entendre cela,
09:17puisqu'elle est engagée, et elle a raison d'ailleurs
09:19de me répondre, c'est bien facile pour vous,
09:21vous êtes un commentateur, et moi je suis engagé.
09:23C'est un argument que j'entends. Bien évidemment,
09:25c'est plus facile d'être observateur et commentateur.
09:27Mais je voulais simplement
09:29votre point de vue, Didier Lemaire,
09:31vous qui avez été un homme engagé,
09:33justement, professeur de philosophie
09:35à Trappes, qui vient d'entendre
09:37notre échange, et
09:39je parlais de ce professeur,
09:41de ce qui s'est passé à Lyon, et encore plus
09:43de l'absence de réaction, quasiment.
09:45C'est-à-dire que les élèves qui ont demandé à ce professeur
09:47d'interrompre son cours
09:49n'ont jamais été sanctionnés
09:51par l'université, et vous avez la directrice de l'université
09:53qui au contraire, condamne
09:55le professeur. Didier Lemaire.
09:57Oui, pour ma part, je n'ai pas
09:59senti, je dirais, un grand
10:01soutien de la part de l'institution
10:03lorsque j'ai été mis en cause
10:05notamment par le maire de Trappes, qui est venu
10:07tracter à l'intérieur du lycée.
10:09Je n'ai pas reçu
10:11de soutien de l'institution.
10:13En revanche, on m'a proposé des postes, on a proposé
10:15finalement de mettre la poussière sous le tapis
10:17comme d'ailleurs c'est le cas pour de nombreux
10:19collègues qui ont eux-mêmes été inquiétés
10:21ou menacés de mort.
10:23Ce que je voudrais dire, c'est que l'islamisme
10:25c'est un projet politique
10:27qui est absolument
10:29organisé et auquel on ne peut faire face
10:31que par un plan. On ne peut pas lutter
10:33contre l'islamisme en luttant simplement
10:35contre des symptômes ou des effets.
10:37Or, nous avons des politiques
10:39qui, parce que sans doute
10:41le climat en France a changé,
10:43proposent je pense
10:45ni plus ni moins que des coups de com'
10:47c'est-à-dire qu'on va viser
10:49une mesure qui peut-être en elle-même
10:51pourrait être
10:53tout à fait intéressante.
10:55Mais,
10:57sans un plan et sans un projet
10:59qui cernent l'ensemble
11:01de ces stratégies,
11:03quels résultats pouvons-nous obtenir ? Aucun.
11:05On ne fera pas reculer l'islamisme
11:07par une seule mesure.
11:09C'est un projet qu'il faut revoir
11:11de part en part et il faut revoir d'abord
11:13ce que nous sommes nous-mêmes
11:15et comment la République elle-même
11:17défend ses idéaux
11:19et défend non pas ses valeurs mais ses principes.
11:21Les principes républicains sont
11:23bafoués sur le territoire, ils sont bafoués
11:25à l'école. Nous avons tout de même l'école
11:27la plus inégalitaire des pays de l'OCDE,
11:29c'est-à-dire que c'est une école qui n'émancipe plus
11:31parce que ce n'est plus une école du savoir
11:33et de l'instruction. Elle ne propose rien
11:35à ses enfants.
11:37C'est ça qu'il faut remettre en cause
11:39aujourd'hui, c'est l'islamisme
11:41est fort de notre faiblesse. Il faut
11:43aujourd'hui se focaliser plutôt sur
11:45nous-mêmes, sur ce que nous sommes,
11:47comment nous faisons vivre la République
11:49dans notre pays.
11:51Mais au-delà de ces paroles, est-ce que vous avez des exemples
11:53concrets à nous donner ?
11:55Le professeur de philosophie de Trappes,
11:57comment il était en difficulté
11:59pour transmettre son savoir ?
12:01La dernière année, je l'ai dit, moi j'ai vu
12:03toute l'évolution se produire à Trappes.
12:05La dernière année j'avais dans ma classe
12:07deux élèves salafistes qui faisaient régner
12:09la charia dans ma classe, c'est-à-dire
12:11qui séparaient les filles et les garçons
12:13et qui faisaient pression
12:15sur une jeune fille musulmane
12:17vraiment qui est une jeune fille, je l'ai vue
12:19je précise que
12:21j'ai appris cela après
12:23avoir été son professeur un an plus tard
12:25et elle m'a dit que
12:27finalement elle avait trouvé en moi
12:29un soutien très fort parce que
12:31c'est une jeune fille qui avait une foi
12:33religieuse mais qui ne voulait à aucun
12:35prix être, servir
12:37d'instrument
12:39pour devenir un étendard
12:41de l'islamisme parce que c'est cela au fond.
12:43Alors cet exemple
12:45est intéressant, deux élèves salafistes
12:47est-ce que vous les aviez
12:49remarqués ? Est-ce que vous saviez
12:51qu'ils étaient salafistes ? Non.
12:53Je l'ai compris parce que
12:55d'abord à leur refus
12:57et puis ça m'est arrivé
12:59après les attentats également d'avoir des élèves qui
13:01se sont totalement fermés au cours de
13:03philosophie, qui ont refusé
13:05cette chance qu'ils ont d'apprendre
13:07la liberté de penser parce que c'est ça
13:09le cours de philosophie et
13:11qui se sont fermés au nom de leur croyance.
13:13Et là en l'espèce personne ne pouvait intervenir puisque personne ne le savait.
13:15Seuls les élèves
13:17le savaient sans doute puisque il y avait
13:19cette charia. Alors vous me direz quand même que si
13:21il y avait les hommes d'un côté et les femmes de l'autre
13:23vous pouviez vous en rendre compte. Mais c'était trop tard
13:25il aurait fallu fermer ce lycée, faire en sorte
13:27que ces élèves... Fermer le lycée ?
13:29Il aurait fallu fermer ce lycée, il n'y avait plus de mixité
13:31dans ce lycée. Le lycée est
13:33contrôlé aujourd'hui, il est contrôlé par...
13:35Et ce lycée il est dans quel état aujourd'hui ?
13:37Dans le même état
13:39c'est-à-dire que les élèves font semblant
13:41de participer au
13:43programme, c'est-à-dire que oui ils s'instruisent
13:45dans une certaine mesure parce qu'ils consomment
13:47des cours et ils espèrent avoir
13:49des diplômes mais en réalité
13:51ils ne souscrivent plus
13:53à ce... Et les professeurs dans
13:55quel état sont-ils ? Bah les professeurs...
13:57Si je les interrogeais, ils seraient sur votre ligne ou ils
13:59diraient non, monsieur le maire exagère ?
14:01Je vais simplifier un peu rapidement
14:03mais vous avez deux catégories de professeurs.
14:05Les professeurs qui font partie de ce que j'appelle
14:07le clergé intellectuel aujourd'hui, c'est-à-dire
14:09un clergé qui accepte
14:11le discours
14:13victimaire et qui se
14:15sentent eux-mêmes coupables et qui ne font
14:17pas appliquer les lois de la
14:19République dans l'école. Ils renoncent
14:21ils ferment les yeux
14:23et puis vous avez aussi des professeurs qui ont peur
14:25et ça c'est une réalité. Dans
14:27mon lycée à Trappes, je
14:29précise qu'à Trappes nous avons été trois
14:31enseignants exfiltrés dont
14:33une enseignante avant moi dans un collège
14:35mais mon collègue de philosophie
14:37qui est lui-même issu de
14:39l'immigration, lui a
14:41été également muté.
14:43Bon, on va marquer une pause. Alors évidemment
14:45lorsque j'entends
14:47un témoignage aussi fort, bien sûr
14:49et vous n'êtes pas responsable de tout
14:51Prisca Thévenot mais je pense aux hommes politiques
14:53et je dis qu'ils n'ont pas fait ce qu'ils
14:55devaient faire depuis tant d'années
14:57et c'est ça qui me désole
14:59et d'où la défiance que j'ai
15:01mais je ne suis évidemment pas le seul sur la parole
15:03politique. J'ai l'impression qu'on ne fait rien
15:05et peut-être même qu'on ne peut plus rien faire.
15:07Alors on marque une pause, vous êtes encore
15:09avec nous. Je crois que Jean
15:11au téléphone pourra poser une question et je
15:13le remercie. C'est un débat passionnant
15:15bien sûr entre hommes et femmes de
15:17bonne volonté parce que c'est ça quand même
15:19qui est l'essentiel. Gardons espoir.
15:21Mais encore, faut-il sans doute prendre
15:23des décisions et puis des actes
15:25qui soient très importants.
15:27A tout de suite.
15:29Et vous pouvez intervenir au 01 80 20 39 21
15:3111h26. Vous écoutez Europe 1.
15:33Europe 1.
15:35Prisca
15:37Thévenot est toujours avec nous. Je rappelle
15:39qu'elle est députée ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
15:41Didier Lemaire, au fond ce qu'il vous dit
15:43c'est que vous ne faites que de la com'.
15:45C'est ça qu'il vous dit.
15:47Non, c'est ce que vous proposez vous de faire que de la com'. D'aller sur place et de prendre des photos.
15:49Non mais ce que vous dites monsieur le professeur
15:51si vous me permettez, est tout à fait juste.
15:53Il faut arrêter avec le pas de vague. Il faut arrêter
15:55de mettre la poussière sur le tapis. Il faut agir.
15:57Et quand on le fait, notamment avec les mesures que je vous ai
15:59rappelées depuis 2018 et notamment
16:01sous l'impulsion de Gabriel Attal
16:03sous la présence d'Emmanuel Macron, vous ne pouvez pas me dire
16:05que ce n'est pas concret. Est-ce qu'il faut aller plus loin ?
16:07Oui, et c'est ce que nous continuons à faire.
16:09Aussi bien à l'Assemblée Nationale avec mon président de groupe Gabriel
16:11mais aussi au niveau national.
16:13Aujourd'hui je crois que se tient un conseil
16:15autour du président de la République sur les suites du rapport
16:17des mesures et un plan, comme vous le dites
16:19tout à fait, va être proposé.
16:21Arrêtons par défaut d'être dans une culture
16:23et dans un discours du renoncement.
16:25Encore une fois, là il ne s'agit pas d'être vous contre moi
16:27mais il s'agit d'être ensemble unis
16:29vous en tant que commentateur, moi en tant que
16:31responsable politique, pour lutter
16:33contre celles et ceux qui s'en prennent à notre République.
16:35Et ça pour le coup, il va falloir aussi s'y mettre un peu.
16:37Il ne s'agit pas d'avoir raison par-dessus tout mais de se dire
16:39nous avons face à nous un antrisme qui est là
16:41il est documenté
16:43nous avons des victimes de cet antrisme
16:45combattons-le ensemble et faisons de ce débat
16:47non pas un contrairement, comme je viens de voir
16:49là sur des tweets, un clash
16:51ou un débat tendu. Il ne doit pas y avoir
16:53de débat tendu entre nous, Pascal Praud, sur ce sujet.
16:55Il ne doit pas y en avoir.
16:57Bon, ce que je vous propose, moi le procès
16:59entre guillemets que je vous fais, c'est le procès
17:01de la crédibilité, c'est ça que je vous fais.
17:03Je vous dis, vous dites ça aujourd'hui et vous disiez le contraire hier.
17:05Non, parce que ce que vous avez fait comme échange
17:07Est-ce que vous me permettez...
17:09Mais non, parce que c'est fou.
17:11Mais je vais vous montrer que c'est vrai.
17:13Puisque Aurore Berger a proposé un amendement, il a été refusé par votre camp.
17:15Ce n'était pas le véhicule législatif.
17:17A l'époque, même Marlène Chappelle le disait.
17:19Alors, je vous propose d'écouter Eric Ciotté
17:21On est en 2020.
17:23Ah, on parle d'Aurore Berger à Eric Ciotti du coup.
17:25Oui, parce que c'est un continuum.
17:27Entre Eric Ciotti et Aurore Berger ?
17:29Oui, sur cette proposition de loi, oui.
17:31Puisque ça a été refusé par les macronistes.
17:33Mais si vous donnez une chance à ce que je dis
17:35On a une proposition déjà faite par Eric Ciotti
17:37Elle est relayée d'ailleurs par Robert Ménard
17:39en 2021.
17:41Écoutez cela.
17:43Moi, je demande l'introduction du port du voile
17:45pour les mineurs.
17:47Bon, c'est très court.
17:49Cette proposition, déjà faite en 2020
17:51par Aurore Berger, la ministre chargée
17:53de l'égalité entre les femmes et les hommes
17:55un amendement avait été déposé pour interdire
17:57le voile aux petites filles, amendement rejeté
17:59notamment dans le camp macroniste.
18:01Et là, je vous propose d'écouter ce que disait M. Guérini.
18:03Moi, ce n'est pas une proposition que je suivrais.
18:05Maintes et maintes fois, la société française
18:07s'enflammait sur des débats sur le voile
18:09se déchirait et puis au final
18:11passait à côté des vraies questions.
18:13Donc, ce n'est pas une vraie question.
18:15Quand je vous dis, ben oui, ça vous fait sourire
18:17en fait, ça nous fait tous sourire.
18:19Parce que le
18:21entre guillemets, le procès que je vous fais
18:23c'est pourquoi je vous croirais cette fois ?
18:25Non, mais déjà, on va le faire
18:27dans l'ordre. Vous prenez des bouts de phrases
18:29et c'est très bien, vous avez raison. En même temps, on n'a pas le temps d'en faire plus
18:31sur un temps d'antenne comme celui-là.
18:33Il faut reprendre dans le contexte, et vous vous souvenez,
18:35vous aviez suivi les débats à l'époque sur la loi séparatisme.
18:37Tout ça, c'est dans le contexte de la loi séparatisme.
18:39Vous vous souvenez ? Et donc, l'enjeu
18:41et ça avait été rappelé, répété, notamment
18:43par Marlène Schiappa qui était au banc à cette époque
18:45notamment, c'était l'enjeu de la
18:47protection des mineurs. Et donc,
18:49en l'état, l'amendement ne passait pas.
18:51Je veux dire, le travail parlementaire est un travail sérieux.
18:53On ne fait pas de la loi comme on prend
18:55un bout de crayon et une feuille
18:57au bout de la table du petit-déjeuner.
18:59C'est un peu sérieux.
19:01Pourquoi vous ne dites pas une chose simple que moi je pourrais dire
19:03dans ma vie ? On s'est complètement
19:05trompés.
19:07On s'est trompés sur la veille.
19:09Ça fait 40 ans qu'on se trompe.
19:11Vous êtes gentil, moi je suis là.
19:13Je ne suis pas Lionel Jospin, j'ai 40 ans moi-même.
19:15Mais c'est votre courant de pensée, c'est le PS.
19:17Mais de quoi vous parlez ?
19:19Lionel Jospin puisque M. Gabriel
19:21Nathal était également au PS.
19:23Vous avez le droit de dire
19:25qu'on s'est complètement trompés.
19:27Vous tuez le débat sur un sujet important.
19:29Je ne suis jamais de mauvaise foi.
19:31Écoutez Emmanuel Macron ce qu'il disait sur ce sujet.
19:33Écoutez Emmanuel Macron et vous allez me dire
19:35ce que vous en pensez.
19:37Le port du voile dans l'espace public n'est pas
19:39mon affaire. Mais je ne veux pas faire
19:41une loi qui l'interdise dans la rue parce que ce serait
19:43contre-productif. Avoir une jeune fille
19:45qui porte le voile à Strasbourg qui dit
19:47est-ce que vous êtes féministe ? C'est la meilleure des réponses
19:49à toutes les bêtises que j'entends.
19:51Ce n'était pas une mineure à qui il parlait.
19:53Vous le savez très bien, vous avez les images. On parle des mineures.
19:55Le port du voile, enfin il dit le port du voile
19:57ce n'est pas mon affaire. Ce n'est quand même pas moi qui le dis.
19:59Mais vous pensez qu'Emmanuel Macron
20:01il est raccord avec ce que vous pensez
20:03aujourd'hui ? On va juste se dire quelque chose.
20:05En fait, je ne comprends même pas votre objectif.
20:07Vous avez le président de la République de votre camp
20:09qui dit le port du voile dans l'espace public
20:11ce n'est pas mon affaire. Vous proposez le contraire ?
20:13En fait, ce que j'ai envie de vous dire tout simplement
20:15quel est l'objet là ?
20:17C'est de dire aux gens qui nous écoutent
20:19vous savez, on arrête tout. On l'abandonne.
20:21C'est ça votre objectif ?
20:23L'objectif c'est de dire
20:25on s'est trompé et on va tout changer.
20:27Alors écoutez Jean qui est avec nous
20:29et qui va vous poser une question. Jean, conducteur
20:31routier, parce que c'est ça que j'attends d'un politique
20:33on s'est trompé, on s'est trompé.
20:35Interrogez Marie Le Pen
20:37interrogez Jean-Luc Mélenchon, interrogez-les.
20:39J'attends de vous ça. Nous on agit.
20:41Depuis 8 ans on en est là.
20:43Les macronistes depuis 8 ans on le voit.
20:4511h38, Monsieur Jean
20:47vous interroge.
20:49Monsieur Jean vous interroge.
20:51Monsieur Jean, c'est à vous.
20:53Oui bonjour, bonjour Pascal.
20:55Bonjour Madame Thévenot.
20:57Bonjour Monsieur.
20:59Je suis à l'aise avec vous parce que
21:01j'ai voté Macron en demain de guérir
21:03le cancer avec de l'éthylene.
21:05Madame, vous êtes issue de l'immigration,
21:07moi aussi.
21:09J'ai combattu l'islamisme
21:11dans ma jeunesse.
21:13Je vous assure maintenant que vous y allez dans des
21:15villages reculés de la France, dans
21:17la Creuse, dans
21:19le Cantal,
21:21on croise des filles
21:23de 13, 12 ans avec le
21:25voile Madame. Ils nous ont
21:27déclaré la guerre.
21:29Il faut
21:31irradiquer l'islamisme
21:33à la racine.
21:35Pourquoi interdire le voile
21:37uniquement à 16 ans et pourquoi pas
21:39à 18 ans. Moi je l'interdis
21:41en entier.
21:43Toutes les femmes sont libres.
21:45Moi j'aimerais bien voir une femme
21:47les cheveux, eux, vont.
21:49On est dans le genre
21:51de 2025.
21:53On est en France.
21:55Oui, ben oui, c'est trop tard.
21:57Depuis l'attentat de Khaled
21:59Kelkal, on n'a rien fait en France.
22:01On a sidé sur tout.
22:03Mais je pleure la
22:05France. Je pleure cette France.
22:07Mais qu'est-ce
22:09que vous avez fait de ce pays ?
22:11On est venu vivre en France
22:13pour communiquer français.
22:15On est venu vivre en France
22:17comme les français.
22:19Ce que je pense
22:21modestement
22:23et c'est là que la crédibilité
22:25de l'homme politique, elle est mise en
22:27cause à mon avis.
22:29C'est que s'il y avait
22:31un changement de dire...
22:33Vous pouvez pas dire on a tout fait depuis 8 ans.
22:35C'est pas ce que j'ai dit.
22:45...
22:52On a agi.
22:54Mais non. Parce que Didier Lemaire,
22:56ben non en fait.
22:57En fait je vous le dis franchement.
22:59Pardon, mais Trappes a été
23:01abandonnée, les enfants de Trappes,
23:03mes élèves, ont été abandonnés par la République.
23:05Votre gouvernement et le Président
23:07de la République a une responsabilité
23:09dans cet abandon. Je tiens à le dire
23:11fermement. J'ai alerté en
23:13En 2018, rien n'a été fait à Trappes, et au moment où les islamistes ont pris la parole,
23:18où des tentatives ont été faites pour me discréditer, pour me faire passer pour un mythomane ou un islamophobe,
23:24qu'est-ce qu'a fait le gouvernement pour moi ?
23:27Rien.
23:29Un préfet même a mis ma parole en cause.
23:32Le préfet avec lequel j'ai travaillé pendant des années, j'ai travaillé dans mon lycée,
23:37j'ai mené des actions de prévention à la radicalisation,
23:41à l'argent qui a été mis par la préfecture, à quel professeur a-t-il été destiné ?
23:45A moi.
23:46Et ensuite, vous avez un préfet, je ne sais pas pour quelle raison et pour quel clientélisme et pour quel soutien,
23:51qui met en cause la parole d'un lanceur d'alerte, d'un professeur, sous mon honneur.
23:56Où était le gouvernement à ce moment-là ? Qu'avez-vous fait pour me défendre ?
24:00C'est important ce que vous dites, vous dites que le préfet de Trappes vous a mis en cause et vous a...
24:03Oui, il y a un article dans Le Monde, vous pouvez le trouver, vous pouvez le trouver,
24:05j'aurais pu le poursuivre en justice, madame.
24:07Je ne l'ai pas fait parce que j'avais déjà trop d'ennemis derrière moi.
24:10Je pense que vous dites, et je vais regarder le sujet effectivement,
24:12je pense que le ministre de l'Intérieur, vous avez sûrement répondu ou pas, mais on va regarder, bien sûr.
24:17Vous n'êtes pas responsable de tout, loin de là, je vous assure.
24:20Mais ce que je veux vous dire, c'est qu'il y a des milliers de profs qui sont comme Didier Le Maire.
24:26Moi, ça fait 25 ans que j'entends des profs dire ça dans des dîners, et que rien n'est fait.
24:32Rien n'est fait, que la République, elle recule, que les politiques reculent, que le Président recule,
24:38que le Premier ministre recule, et bien non, la République continuera à avancer.
24:41Mais non, elle recule, tout ça ce sont des mots, parce que Monsieur Le Maire, il vous dit, on m'a laissé tomber.
24:47Ce que je vous dis, déjà la première des choses, et c'est une vraie proposition, Pascal Praud, une vraie proposition.
24:53Je vous le dis franchement, vous avez l'air combattu, vous avez l'air d'en vouloir,
24:56et vous aimez profondément notre pays, et vous avez effectivement la capacité de le dire,
25:01nous avons un antrisme dans notre pays, il faut le combattre.
25:04Je vous le dis, moi je ne me suis pas engagée en 89, j'étais à peine née, je ne me suis pas engagée il y a 20 ans,
25:09je me suis engagée récemment, donc c'est possible, on peut le faire.
25:13Venez, présentez-vous au suffrage universel direct, et vous serez, ça se trouve, élu.
25:16Il y a des municipales qui arrivent, il y a des législatives qui vont arriver.
25:19Et bien si, parce qu'il faut qu'on puisse continuer à agir là où on peut le faire et là où on doit le faire,
25:24c'est au sein des parlements, aussi bien au Parlement français qu'au Parlement européen.
25:28Et donc, plutôt que de rester là à commenter, et franchement à faire du débat tendu, ça ne fait rien avancer.
25:36Mais moi je vous réponds de façon, il faut répondre à l'ensemble des professeurs.
25:41Et vous avez raison, il faut répondre à l'ensemble des professeurs.
25:44Mais c'est ce que je vous ai dit tout à l'heure, mais vous refusez d'entendre,
25:47parce que vous me direz, je ne veux pas débattre avec vous, je vais vous laisser parler toute seule.
25:49Ce n'est pas intéressant.
25:51Mais je vous le répète, on a avancé sur un certain nombre de sujets.
25:57Est-ce qu'il faut qu'on continue ? Arrêtez de dire ben non.
25:59Franchement j'ai l'impression d'être avec mon enfant de 8 ans qui lui dit, mange tes céréales, ben non.
26:02Ce n'est pas à la hauteur du débat.
26:06Ce n'est pas désagréable d'être comparé à un enfant de 8 ans.
26:08Surtout qu'il est très sympa.
26:09C'est une certaine fraîcheur un enfant de 8 ans.
26:12Bon, est-ce qu'on peut écouter je crois un deuxième passage d'Emmanuel Macron ?
26:15C'est bien cela, Laurent Tessier, écoutez ce que disait encore Emmanuel Macron en 2022 cette fois.
26:19Par contre, dans la cité, vous allez créer la guerre civile si vous faites ça.
26:22Je vous le dis en toute sincérité.
26:24Ça n'a aucun sens.
26:25Ça n'est pas le respect de nos valeurs.
26:26Ce sera même infaisable.
26:28Combien de policiers et de gendarmes iront courir après un voile ?
26:31Vous êtes en train de pousser des millions de nos compatriotes,
26:34de par leur religion, hors de l'espace public.
26:36Voilà ce qu'il disait sur le voile.
26:38Mais il ne parle pas des minors.
26:39Mais il ne prend pas la mesure du voile lui-même, attention.
26:43Est-ce qu'il a été contre par exemple l'Abaya ?
26:47Mais l'Abaya c'est autre chose.
26:49Tout le monde dit que le voile est l'étendard de l'islamisme.
26:53Parce que je ne comprends pas votre position ce matin.
26:58Il y a des propositions.
27:00On ne la comprend pas depuis bien longtemps vos positions.
27:02Parce qu'à l'arrivée, le bilan, il n'est quand même pas très bon.
27:0411h44, la pause.
27:11Quelques minutes encore avec Priska Thévenot.
27:13D'abord, il faut saluer l'engagement.
27:15Parce que tout le monde ne s'engage pas.
27:17Et Priska Thévenot, qui est députée, elle s'engage.
27:20Donc ça c'est évidemment respectable.
27:22Et je le répète, c'est beaucoup plus facile que de commenter ou d'observer, bien sûr.
27:27Mais que nous sommes à un carrefour.
27:30Chacun a ce sentiment.
27:32Et qu'aujourd'hui, on est peut-être devant une dernière étape.
27:38Avant une catastrophe.
27:40Et qu'il faut prendre des mesures qui soient d'abord efficaces, radicales.
27:45Je ne suis pas sûr, par exemple, je ne sais pas comment vous faites
27:47pour interdire le voile des jeunes filles de moins de 15 ans.
27:50Vous avez dit la même chose pour la baïa à l'époque.
27:52Ce n'est pas la même chose.
27:54Non, moi je n'ai jamais dit ça à la baïa, j'ai dit que c'était très facile.
27:56Je n'ai pas dit vous, j'ai dit on.
27:58La baïa c'est très facile, c'est dans une école.
28:00Non mais vous avez dit, les parents ne seront pas d'accord avec ça.
28:02La plupart, même souvent, les parents découvrent...
28:04Non, c'est très facile dans une école.
28:05Dans l'espace public, vous allez envoyer des policiers partout.
28:09Dès qu'une jeune fille de 13 ans, 14 ans a le voile.
28:12Convenez que ce n'est pas facile.
28:14Non mais en fait, j'entends vos arguments sur le fond.
28:19La question est que fait-on ?
28:21On reste du quoi à rien faire ?
28:23Non, je pose la question à Didier Le Maire d'ailleurs.
28:25Rien n'est facile, rien n'est facile.
28:27Mais qu'est-ce qu'il faut faire concrètement, par exemple, Didier Le Maire, selon vous ?
28:32Déjà, il faut prendre acte de l'état de nos services publics.
28:36Et d'abord, du service public qui est le plus important, je pense, pour l'avenir d'une nation, c'est l'école.
28:41Il faut refonder aujourd'hui l'école.
28:43Il faut redonner une mission aux professeurs.
28:45Il faut recréer le cadre républicain de l'enseignement.
28:49Ce n'est pas une simple réparation de l'école.
28:52Au-delà, il faut reprendre tout depuis le départ.
28:56Nous sommes dans l'école la plus inégalitaire des pays de l'OCDE.
29:00C'est une école qui ne bénéficie qu'à la classe privilégiée culturellement.
29:12C'est un vrai problème.
29:14Cette école, autrefois l'école de la République, permettait à chacun de s'émanciper.
29:19C'est quoi les mesures ?
29:21Je peux les détailler, mais il faudrait une émission entière.
29:27J'y travaille. Je travaille sur un projet de refondation de l'école.
29:31Et très concret, avec des mesures extrêmement concrètes.
29:34Vous-même, Prisca Thévenot, vous êtes avec Gabriel Attal.
29:38On sent que Gabriel Attal...
29:40Alors là, je veux parler politique.
29:42Il prépare évidemment 2027.
29:45Il y aura une candidature du Bloc Central, sans doute.
29:48Là, franchement, ce n'est pas le sujet.
29:51Moi, j'ai le sentiment que c'est un peu le sujet, justement.
29:54Non, ce n'est justement pas le sujet.
29:56Il droitise lui-même son discours, parce qu'Edouard Philippe le droitise.
30:00Alors, vous le reprochez d'être avant trois gauches, maintenant trois droites.
30:03Gabriel est profondément dans l'action.
30:05Et il l'est à chaque fois aux fonctions qu'il a.
30:08Il l'était en tant que secrétaire d'État à la Jeunesse.
30:10Il l'était au ministère du Budget.
30:11Il l'était en tant que ministère de l'Éducation Nationale.
30:14Et puis, ensuite, à Matignon.
30:15Et maintenant, en tant que président de groupe à l'Assemblée Nationale.
30:17Oui, vous avez raison.
30:18Il aurait pu se dire, écoutez, moi, je ne suis plus au gouvernement.
30:20Je ne suis plus à Matignon.
30:21On va laisser les autres faire.
30:22Et puis, je vais m'amuser à commenter, à taper toute la journée sur les opposants politiques
30:26pour mieux préparer 2027.
30:28Il pourrait faire ça.
30:29Et ça, ça serait la solution de facilité pour être en campagne pour 2027.
30:32Eh bien non.
30:33Lui, il accepte encore d'être en train de proposer des choses.
30:35En train d'être sur des combats qui ne sont pas faciles.
30:37Je crois qu'il a plutôt intérêt à être présent dans le débat politique.
30:39S'il fait comme Laurent Wauquiez à être absent, on voit comment ça se traduit après.
30:43Vous savez, les gens vous oublient vite.
30:44Il faut être assez présent dans le débat politique.
30:47On est présent dans le débat politique.
30:49Pas en étant en permanence en train de réagir ou commenter les petites phrases,
30:52mais en train de proposer des choses.
30:53Il a lancé des conventions thématiques dès le mois de janvier.
30:55Il n'a pas attendu le rapport pour le faire.
30:57Il l'a déjà commandé.
30:58On dit pour ça qu'on a les premières conclusions qui sont arrivées
31:01et qui vont être dévoilées dans leur entièreté, je vous rejoins,
31:03parce qu'il faut un plan global, lundi.
31:05Donc, encore une fois, on pourrait dire que ça ne va pas assez vite,
31:08ça ne va pas assez loin.
31:09Si cela, force est de constater, c'est qu'aujourd'hui, on est les seuls réellement à agir.
31:12Et moi, quand j'entends Jordan Bardella ou d'autres, d'ailleurs,
31:15d'autres familles politiques passer leur temps à nous expliquer la vie, etc.
31:18et qu'ils feront, dans l'extrait que vous avez passé tout à l'heure,
31:21vous l'avez entendu, mais vous ne l'avez pas souligné.
31:23Il dit, nous agirons en 2027.
31:25On est en 2025, monsieur.
31:27Et il est déjà aux responsabilités.
31:28Il a des députés à l'Assemblée Nationale, il est au Parlement Européen.
31:30Non, il n'est pas en responsabilité.
31:31Arrêtez avec cette phrase.
31:32Il n'est pas en responsabilité, je ne peux pas vous le dire au jaune.
31:34Là, on sort de 8 ans de macronisme, le pays est par terre.
31:37Ah oui, il est tellement par terre.
31:38Ah bah oui.
31:39Surtout cette semaine où il y a eu Choose France, vous me dites que le pays est par terre.
31:41Ah, vous trouvez qu'il n'est pas par terre ?
31:42Choose France, c'est vrai que Choose France, c'est vraiment...
31:44Vous ne trouvez pas que le pays est par terre ?
31:46Dites-moi.
31:47Non, vous ne trouvez pas que...
31:48L'école, quand même.
31:49L'école, on est les derniers.
31:58On a quasiment le plus de chômage.
32:00Non, mais arrêtez.
32:01Non, mais franchement.
32:02Aimez un peu votre pays et faites-lui confiance.
32:04Non, mais je vous le dis franchement, sur le sujet...
32:06Je l'aime tellement que je fais le bon diagnostic.
32:08Arrêtez de diagnostiquer et du coup, engagez-vous.
32:10Je vous le redis encore une fois.
32:11Non, c'est trop facile.
32:12C'est trop facile de commenter toute la journée.
32:13Si vous nous dites que vraiment le pays est à terre, eh ben, relevez-vous les manches et venez.
32:17Et arrêtez de me dire que...
32:18Quand je vous dis de venir, de me dire que vous ne pourrez pas agir.
32:20Franchement.
32:21Mais pardonnez-moi.
32:22Non, mais franchement, c'est pas sérieux.
32:24Si le seul argument que vous avez à me donner, c'est engagez-vous Pascal Praud, je vous trouve un peu juste.
32:30Non, je ne suis pas juste, je suis sincère.
32:31Il y a peut-être des gens qui effectivement...
32:33Je ne suis pas juste.
32:34Il y a peut-être des gens qui porteront un autre programme.
32:37Qui seront ces gens ?
32:38Je pense que Bruno Retailleau dit des choses intéressantes, par exemple, sur le plan de la sécurité, sur le plan de l'immigration.
32:44Vous parlez de Bruno Retailleau, vous avez raison.
32:45Il est où en ce moment ? Il est au ministère de l'Intérieur.
32:48Il est ministre d'État.
32:49Il est un des personnages les plus hauts du gouvernement.
32:51Et bien il va agir.
32:52Et vous n'allez pas me dire qu'il a tort de ne pas agir.
32:54Mais non seulement je ne vous dis pas qu'il n'a pas tort d'agir.
32:58Je vous dis que lui-même aujourd'hui ne peut pas agir complètement.
33:01Arrêtez.
33:02On nous disait déjà ça quand il était sénateur et maintenant qu'il est ministre d'État, il ne peut pas agir.
33:05Je ne veux pas parler avec Mme Thévenot, on ne peut pas terminer une phrase.
33:08Je vous dis qu'il ne peut pas agir parce qu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée.
33:13Il y a une chose décisive à changer en France.
33:17Est-ce que la loi nationale est supérieure à la loi européenne ?
33:21A partir du moment où déjà on a changé ça, on reprend le pouvoir.
33:25C'est-à-dire que ça c'est une loi fondamentale et après le Conseil constitutionnel appliquera,
33:30ou plus exactement la jurisprudence changera.
33:33Je ne veux pas qu'une loi européenne soit supérieure à une loi nationale.
33:37Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
33:38Mais de quel rapport avec M. Rotaillot ?
33:39Oui ou non ?
33:40Mais parce qu'on ne peut rien faire sur certaines choses.
33:41Sur l'immigration on ne peut rien faire.
33:43Sur la sécurité il y a des choses qu'on ne peut pas faire.
33:45Parce qu'on est retoqué.
33:47Mais arrêtez.
33:48Il n'y a pas d'arrêter.
33:49La seule chose que vous avez à dire depuis que vous êtes là c'est arrêtez et engagez-vous.
33:53Essayez d'apporter quelques arguments.
33:55Mais pourquoi M. Rotaillot ?
33:56Si je vous écoute, moi déjà je vous dis.
33:59Vous dites effectivement que M. Rotaillot n'a pas de majorité pour agir.
34:02Vous avez raison.
34:03Si on ne considère que les quelques députés à l'air, il ne peut pas.
34:06Et je vous réponds.
34:07Non, il y a une question.
34:08Est-ce que vous considérez que la une loi européenne...
34:11Je ne vois pas le rapport là.
34:13Ce n'est pas le rapport mais je vous pose une question.
34:14Vous êtes en train de me dire que du coup on ne pourrait pas agir.
34:16Pourquoi j'ai du mal avec les hommes politiques ?
34:19Parce qu'on vous répond.
34:20Non madame, je vous pose une question simple.
34:22Vous m'avez dit que je n'ai pas de rapport.
34:23Je vais vous poser pour la troisième fois.
34:25Est-ce qu'une loi européenne doit être supérieure à une loi française ?
34:30Oui ou non ?
34:31Mais sur quel sujet ?
34:32Sur tous les sujets.
34:33Mais il y a des directives européennes qui d'ailleurs vont dans le bon sens.
34:37Et ensuite il y a des lois françaises qui ne s'appliquent qu'en France.
34:40Parce que ma réponse ne vous va pas et qu'elle n'est pas une réponse.
34:43Chacun comprendra votre réponse.
34:44Et en plus je ne vois pas le rapport avec M. Rottet.
34:46Moi je réponds à cette question.
34:48Je souhaite qu'aucune directive européenne, aucune loi européenne ne soit supérieure à une loi française.
34:54Quel rapport avec le sujet ?
34:56Tous les rapports madame.
34:58On est au cœur du sujet.
34:59Et si vous ne le comprenez pas, nous divergeons.
35:02Parce que pour moi c'est l'essentiel.
35:05La souveraineté française est à Paris.
35:07Elle est en France.
35:08Elle est au Parlement.
35:09Elle est sur le territoire de France.
35:10Elle est au Parlement français.
35:11Vous avez raison.
35:12Non, elle est à l'Europe.
35:13Sur plein de sujets.
35:1411h56.
35:15Merci Priska Treveno.
35:16C'était un plaisir d'échanger avec vous.
35:17Nous ne sommes pas d'accord mais ce n'est pas grave.
35:19Merci à Didier Le Maire.
35:21J'ai toujours l'impression de dire des choses assez simples au fond.
35:24Je veux que mon pays, je veux que ce soit les Français qui décident.
35:27Je veux que ce soit les Français qui décident sur la voiture électrique.
35:30Je veux que ce soit les Français qui décident sur tous les sujets.
35:32Je ne veux pas que c'est l'Europe qui nous dise combien de voitures électriques doivent rouler en France.
35:36Ce n'est pas très compliqué quand même.
35:38Voilà un exemple très précis.
35:39Je pourrais les multiplier.
35:41Il est 11h57.
35:42C'était un plaisir d'échanger avec vous.