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  • 21/05/2025
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Télématin reçoit Guillaume Gallienne pour la parution de son premier livre intitulé "Le buveur de brume".

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Transcription
00:00On a que notre invité, Guillaume Gallienne, bonjour !
00:03Bonjour, bienvenue !
00:04Merci !
00:05La forme, ce matin, de bon matin, très bien, alors on reçoit un homme chic, un homme choc, un homme de théâtre, sociétaire de la comédie française,
00:13mais votre héros, dans le fond, c'est Paddington !
00:16Aussi, aussi, pas que, pas que, mais aussi, oui c'est vrai, j'aime beaucoup Paddington, je fais sa voix depuis quelques années maintenant.
00:24C'est pas ce qui vous définit évidemment, mais ça vous a permis de toucher, c'est vrai, un public un peu plus large,
00:28plein d'enfants, public très très familial autour de Paddington, très british aussi, comme vous, Guillaume.
00:33Vous publiez votre premier livre, et c'est aussi pour ça qu'on vous reçoit ce matin, avec beaucoup de plaisir,
00:39ça s'appelle Le Buveur de Brume, qui est un très joli titre, qu'on comprend en lisant le livre au début,
00:44dans la collection Manui, au musée, c'est chez Stock.
00:46Au fond, l'écriture, pour vous, qu'on connaît par la comédie, par le cinéma, c'est une suite assez logique,
00:50parce que vous avez écrit tout au long de votre vie, c'est le prolongement de ce que vous faites jusque-là.
00:54Alors, j'ai écrit, oui, j'ai écrit Les Garçons et Guillaume à table, j'avais co-écrit avec Lauraïl Macky,
00:59un été avec Victor Hugo, mais j'ai toujours raconté des histoires, j'ai toujours été plutôt un passeur de textes,
01:06avec 11 ans d'émissions sur France Inter, d'émissions littéraires, donc...
01:11Ça peut pas faire de mal.
01:12Voilà, j'ai toujours aimé ça.
01:14Là, il se trouve que j'avais peur d'y aller, parce que je me sentais pas légitime,
01:19parce que j'ai lu des chefs-d'oeuvre pendant 11 ans et que je me disais, mais non, c'est pas possible.
01:23Et puis, finalement, le fait que ce soit une commande, c'est plutôt rassurant,
01:28parce qu'il y a quelqu'un qui, en gros, vous dit, mais moi, je crois en toi, donc vas-y.
01:32Et puis, le fait aussi que ce soit une collection, de s'inscrire dans une collection, ça donne un cadre,
01:37bon, un cadre qui a un peu explosé, c'est ce que je raconte dans le livre,
01:40mais un cadre de départ, et ça aide, en tout cas.
01:44Et c'est vrai que le concept de cette collection, il est assez simple, il faut passer toute une nuit dans un musée,
01:49et vous, vous avez choisi d'aller en Géorgie, sur les traces de vos ancêtres,
01:53mais c'est vrai que ça s'est pas passé vraiment comme vous l'avez imaginé.
01:57Pas du tout, oui.
01:58Vous avez été accueillis un petit peu sèchement, c'était pas le musée de vos rêves,
02:02et il y a eu trois gardes, apparemment, qui vous suivaient un petit peu partout.
02:05Alors, la question que tout le monde se pose, ça fait quoi de passer la nuit dans un musée ?
02:09Eh bien, là, en l'occurrence, ce qui s'est passé, c'est que donc, je pensais,
02:13j'avais demandé le musée national, où se trouve un portrait assez célèbre de mon arrière-grand-mère,
02:19et sauf qu'en arrivant, on m'a dit, ben c'est pas là.
02:21Je me dis, comment ça, c'est pas là ?
02:23Et on m'a dit, ben non, vous allez à la Galerie nationale.
02:26Je me dis, mais c'est quoi la Galerie nationale ?
02:28Et en fait, c'est deux salles.
02:30Et en arrivant, j'ai dit, mais il est où le portrait de mon arrière-grand-mère ?
02:33Oh ben, il est là, ils l'ont monté ce matin.
02:35Et j'ai monté l'escalier, j'ai vu ce portrait au milieu de...
02:39Voilà.
02:41Magnifique.
02:41Et j'ai vu ce portrait, mais au milieu de deux salles, flanquées là, et j'ai hurlé.
02:45Et là...
02:46Vous faites un caprice.
02:47Ah non, c'est plus qu'un caprice.
02:48Non, non, c'est une irre.
02:49Non, non, une colère de dingue.
02:51Mais dont vous dites vous-même, après, qu'elle est beaucoup trop grande.
02:55C'était beaucoup trop, mais évidemment, c'était démesuré.
02:57Comme souvent ma colère, d'ailleurs.
02:59Et voilà.
03:01Et puis, il y a une femme très intelligente qui m'a dit, je comprends tellement, mais
03:04avez-vous vu les tableaux, les œuvres de Pierre Osmani qui sont dans une des deux salles ?
03:08Et je dis, oui, je les ai vus au mois de mai.
03:10Elle m'a dit, mais est-ce qu'on vous les a racontées ?
03:12Elle m'a dit, moi, je suis fan de Pierre Osmani, est-ce que je peux vous raconter ?
03:15Et elle m'a raconté.
03:16Je lui dis, madame, vous êtes très intelligente.
03:18Et donc, je suis restée, mais j'ai dit, vous n'aurez pas mes rêves.
03:21Et donc, j'ai refusé de dormir.
03:22Je n'ai pas dormi une minute dans ce musée.
03:25Il en était hors de question, vraiment.
03:27La colère est quand même restée en vous un petit bout de temps.
03:30C'est vraiment le fil de départ de ce livre.
03:33Oui, c'est d'où vient ma colère.
03:35En fait, je voulais raconter qu'on n'est pas forcément otage de toutes les névroses
03:41familiales, qu'il y en a qu'on peut décider de ne pas se trimballer toute sa vie.
03:46Et puis, on a beau décider de ne pas se les trimballer, on se les trimballe quand même.
03:49Et voilà, c'est entre l'atavisme et l'antiatavisme.
03:53Ce n'est pas vous seuls qui étiez en colère ce jour-là, en fait.
03:55Il y avait des générations avec vous derrière.
03:56Oh là là, on est plusieurs.
03:59Voilà, et dans ce livre, au-delà de votre arrière-grand-mère, vous rendez hommage
04:03à toutes les femmes de votre vie ?
04:06Oui, pas toutes, mais pas mal, oui.
04:09Oui, mais parce que d'abord, c'était des femmes extraordinaires.
04:14Par exemple, cette femme qui était une princesse assez célèbre, parce qu'elle a inspiré
04:20beaucoup de poètes, beaucoup d'écrivains au début du XXe siècle.
04:24Et tout d'un coup, dans l'exil, elle s'est retrouvée pendant un an à mourir de faim,
04:27littéralement mourir de faim.
04:29Et puis ensuite, son abnégation, son courage, le fait qu'elle ne se plaignait absolument
04:37jamais.
04:38Et puis son humour, surtout, sa culture.
04:42Elle avait toujours l'œil rieur, elle avait une autorité naturelle incroyable.
04:46Et le portrait ne lui ressemble pas du tout, parce qu'elle a un air autant qu'elle n'a
04:50jamais eu de sa vie.
04:51Et puis ensuite, ma grand-mère, qui était d'une grande culture, elle aussi, qui adorait
04:55les adolescents, qui adorait les confidences des adolescents.
04:58Donc, c'était génial.
04:59Et ma mère, qui a un humour aussi assez décapant, mais ça, j'en ai déjà parlé,
05:04j'en ai fait un film.
05:05Mais voilà, oui, c'est vrai.
05:06Alors, il y a d'autres femmes qui ont jalonné votre vie et ça a beaucoup inspiré
05:11votre voisin, figurez-vous, Adrien.
05:13Absolument.
05:13J'avais envie, en effet, de rendre hommage à ces femmes que vous avez croisées plus
05:17ou moins directement.
05:17Et quoi de mieux pour ça que de se servir, de s'inspirer du chef-d'œuvre de François
05:21Ozon, huit femmes.
05:23Alors, la bande originale va nous accompagner.
05:26Et regardez cette affiche que j'ai réinventée pour vous, uniquement des femmes que vous
05:32aimez peut-être.
05:33Alors, j'ai envie, puisqu'on ne pourra pas parler des huit, que vous en choisissiez
05:36d'abord une.
05:37Qu'auriez-vous envie de nous dire sur l'une d'entre elles, sur une de ces huit femmes ?
05:40Kate Winslet, parce que c'est la seule qui a été ma femme pendant six mois.
05:47Nous avons fait cette série ensemble qui s'appelle The Régime.
05:51Et qui a été ma femme, qui jouait une espèce de dictateur complètement barré.
05:56Vous étiez un peu Leonardo DiCaprio.
05:59C'était, ouais, ouais.
06:01Encore mieux.
06:02C'était vraiment le prince qu'on sort, mais dans tous les sens du terme.
06:06Mais je me suis énormément amusé avec elle.
06:08Vraiment, on a énormément ri.
06:10C'est devenu votre amie ?
06:11Oui, oui, oui.
06:12Et vous lui avez offert un collier, il paraît.
06:14Oui, c'est vrai.
06:15Vous êtes très informé.
06:16Et alors ?
06:16C'était quoi, ce collier ?
06:18Et c'est un collier de ma cousine Victoire de Casse-Lanne.
06:22Oui, je lui ai offert un collier, absolument.
06:25Il ne fallait pas le dire.
06:26Non, mais je ne savais pas du tout à ce que vous soyez informé de ça.
06:29Parce que je ne vois pas, je ne l'ai jamais dit.
06:30Mais voilà.
06:31Et donc, voilà.
06:33Et donc, elle l'a portée en promo.
06:34Tu l'appelais Kate, c'est elle que tu m'as raconté.
06:37Elle raconte tout.
06:38Elle est relou pour ça.
06:40Non, je rigole pas du tout.
06:41Elle est très discrète.
06:42Mais elle est d'une force incroyable et très drôle.
06:46Et elle aussi, elle ne se plaint pas.
06:48Elle y va.
06:49C'est une sacrée bosseuse.
06:51On reprend nos huit femmes.
06:52Je veux bien que vous en choisissiez une autre.
06:55Une autre, Jacqueline Maillon.
06:57Ah oui.
06:58Mais tellement drôle.
06:59Alors, pourquoi Jacqueline Maillon ?
07:00Mais parce qu'elle me fait hurler de rire encore aujourd'hui.
07:03Alors que c'était il y a combien de décennies.
07:07Elle, je ne sais pas, je la trouve extrêmement drôle.
07:12Avec rien.
07:14Elle me fait rire avec rien.
07:15Mais elle vous fait rire comment ?
07:17Vous regardez encore des vidéos d'elle ?
07:19Il y en a de temps en temps.
07:20Il y a même un mème sur Instagram qui est très drôle.
07:23Elle compare deux lettres de rupture.
07:26Une dans un langage comme ça, très châtié.
07:28Et l'autre au contraire, très direct.
07:31Mais elle est vraiment drôle.
07:33Elle m'a toujours fait rire.
07:34Toujours fait rire.
07:35Grande source d'inspiration.
07:36Une autre de ces huit femmes.
07:38Il en reste six donc.
07:39Une autre de ces huit femmes, Kirsten Dunst.
07:44Là, habillée en mari, déguisée en mari, costumée en mari et Antoinette.
07:48On a tourné pendant deux mois et demi.
07:49Je crois qu'on était à Versailles.
07:51C'était absolument somptueux.
07:53Mais là, je fais vraiment le figurant qui se cache.
07:56Vous étiez moulé dans ce costume du comte de Vergen.
07:59Ça devait être un souvenir extraordinaire.
08:01C'était merveilleux.
08:02Pendant deux mois et demi, on était à Versailles.
08:03On était dans un autre temps.
08:05Et Kirsten, elle m'a donné une leçon incroyable.
08:07Parce que je lui ai dit un jour, je lui ai dit.
08:08Mais comment tu fais pour être constamment d'une humeur égale ?
08:12Et elle me dit.
08:13Guillaume, j'ai le premier rôle de ce film.
08:15Qu'est-ce que tu veux que je dise ?
08:16Est-ce que j'ai mal à la tête ?
08:18Je ne vais quand même pas faire la gueule.
08:21Mais chapeau quand même.
08:23Elle avait quoi ?
08:23Avec 23 ans ?
08:25Belle leçon.
08:26Belle leçon.
08:27Alors, vous avez choisi trois de ces huit femmes.
08:30On salue évidemment les cinq autres.
08:32En tous les cas, on leur rend hommage.
08:33Puisque vous les aimez d'une autre manière.
08:36Mais il y en a une neuvième qui n'est pas sur cette affiche.
08:39Qui compte peut-être un peu plus que les autres.
08:41Bien qu'elles ne soient pas comédiennes ni stars hollywoodiennes.
08:43Et qui avaient un petit message pour vous.
08:45Ah bon ?
08:46Bonjour mon Guillaume.
08:47Juste quelques mots.
08:49Pour te souhaiter le même succès avec ton livre.
08:51Qu'avec par exemple les garçons et Guillaume à table.
08:54Cinq Césars, c'était pas mal.
08:56Un peu.
08:57Presque too much.
08:59Tu parles souvent de ta phoniâtre.
09:01Du rôle qu'elle a pu jouer dans ta vie personnelle et professionnelle.
09:05Alors c'est vrai, on a travaillé beaucoup.
09:07On a beaucoup ri.
09:08On a beaucoup pleuré.
09:09C'était très passionnant.
09:11Maintenant, il faut que je t'avoue quelque chose.
09:13Et mon égo va prendre une claque.
09:15Parce que je sais que même sans moi,
09:17tu serais arrivé là où tu es.
09:19C'est évident.
09:21Je t'aime beaucoup, beaucoup.
09:22Moi aussi.
09:23Mais non.
09:24Alors, on est expert qui sait.
09:25C'est Claude Fugin.
09:26Claude Fugin.
09:27Sœur de Michel.
09:28Sœur de Michel.
09:29Mais elle est surtout une très grande phoniâtre.
09:31C'est quoi une phoniâtre ?
09:31Une phoniâtre, en fait, c'est orthophoniste mais médecin.
09:34Et mon père, père à son âme, m'avait dit un jour, il me dit,
09:40si tu veux être comédien, il faut absolument que tu travailles ta voix.
09:43Et il me dit, j'ai rencontré une femme géniale.
09:45Et elle lui avait dit, si Chabat Andelmas m'avait connu,
09:47il aurait été président de la République.
09:50C'est-à-dire qu'évidemment, la voix, c'est la vitrine de l'âme.
09:53C'est la vitrine de l'inconscient.
09:55Et que si vous n'avez pas votre voix, ça se sent.
09:57Il y a un problème.
09:58Il y a un hiatus.
09:59Il se trouve que je n'avais pas ma voix,
10:01puisque j'avais la voix de ma mère.
10:02Bon, c'est un problème de psy, mais tout ça, c'est très vite réglé.
10:05Mais au-delà du psy, évidemment, c'était la voix.
10:07Et donc, j'ai travaillé pendant quatre ans,
10:11deux fois par semaine avec elle.
10:13Elle m'a servi autant de phoniâtre que de psy, évidemment.
10:16Et plein d'exercices.
10:17Ça vous touche de l'écouter, là.
10:19Mais je l'adore.
10:19Je l'adore.
10:20Non, mais évidemment.
10:21Non, mais je lui suis extrêmement reconnaissé.
10:24Et d'ailleurs, vous avez une voix très agréable.
10:26Guillaume Genguel, vous restez avec nous.
10:27C'est gentil, vous aussi, d'ailleurs.
10:28Dans un instant, on va parler d'un de vos auteurs fétiches.
10:31Mais pour le moment, on va partir en pub
10:33avec un groupe que vous adorez à tout de suite.
10:35Écoutez bien, tendez l'oreille.
10:36Écoutez bien, tendez l'oreille.
10:37Écoutez bien, tendez l'oreille.
10:37Écoutez bien, tendez l'oreille.
10:39t'est bien, tendez l'oreille.
10:42T'est bien, tendez l'oreille.
10:43On va travailler.
10:45T'est bien.

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