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L'édito de Paul Sugy : «Quand les députés rétablissent l'inquisition !»
CNEWS
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21/05/2025
Dans son édito du 21/05/2025, Paul Sugy revient sur la proposition de Pierre-Edouard Stérin de se présenter devant une commission d’enquête parlementaire en visioconférence, plutôt qu'en physique.
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00:00
Révons un peu ce matin, Romain, imaginer un pays libre dans lequel les gens peuvent non seulement avoir des idées,
00:06
éventuellement voter pour ces idées, et même, si l'envie leur prend, les défendre en y consacrant leur temps et s'ils en ont, leur argent.
00:14
Eh bien, ce pays pourrait être la France s'il n'y avait donc ces commissions d'enquête parlementaires
00:18
qui désormais viennent demander des comptes à quiconque oserait donc consacrer, encore une fois, son temps et son argent à la vie politique.
00:25
C'est le cas de Pierre-Édouard Sterrin, homme d'affaires, catholique, conservateur, qui ne se cache pas de l'être,
00:30
et qui donc, via notamment la structure Périclès, dont il a confié la direction à Arnaud Rérol,
00:35
qui lui-même a déjà été auditionné par cette commission d'enquête parlementaire,
00:38
eh bien, cherche à peser sur la vie et le débat politique français.
00:41
Rien de choquant, sauf donc pour cette commission qui a demandé à Pierre-Édouard Sterrin de venir rendre des comptes.
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Pierre-Édouard Sterrin, en retour, leur a fait savoir qu'il ne souhaitait pas se rendre sur place à l'Assemblée nationale,
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qu'il était disposé, en revanche, à y participer par visioconférence.
00:56
Vous l'avez dit, ça s'est déjà fait, y compris dans le cadre des commissions d'enquête parlementaire.
01:00
Les députés de la commission ont refusé à plusieurs reprises pour mettre en scène la chaise vide de Pierre-Édouard Sterrin,
01:06
qui, lui, n'a rien lâché, et effectivement, est resté sagement chez lui, en disant,
01:10
écoutez, vous avez décliné ma proposition, en retour, je ne peux pas, pour l'instant, me rendre à l'Assemblée nationale.
01:17
Alors, il invoque plusieurs raisons.
01:18
Il habite en Belgique et non en France, et puis, il invoque des raisons de sécurité,
01:23
surtout hier, sur le plateau de Pascal Praud, en visioconférence, évidemment, là aussi,
01:26
puisque vous avez compris qu'il n'était pas à Paris hier, il a expliqué le vrai fond de l'affaire.
01:31
Pierre-Édouard Sterrin dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
01:33
Ces commissions d'enquête sont un théâtre dans lequel seuls les députés se mettent en scène.
01:37
Il avait d'ailleurs, par ailleurs, employé le terme « comparaître ».
01:40
Le terme est juste, ça ressemble à un tribunal.
01:43
Il dit que ses députés avaient envie de faire les marioles devant les caméras.
01:47
Ils ont besoin de n'importe quel prétexte pour que leur mouvement soit mis en avant.
01:51
Et avec des dizaines de journalistes, ils auraient fait les imbéciles.
01:54
On voit bien que c'était une mise en scène et il a eu raison de s'y soustraire.
01:56
Parce que s'ils veulent simplement écouter les arguments de Pierre-Édouard Sterrin,
01:59
la vidéo suffit, il n'y a pas besoin d'être sur place.
02:03
Pierre-Édouard Sterrin risque d'avoir des soucis avec la justice.
02:07
Il doit s'inquiéter pour ça ou pas ?
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Effectivement, le député Thomas Cazeneuve qui présente cette commission a indiqué qu'il allait saisir la justice.
02:12
En théorie, quelqu'un qui se soustrait à cette commission d'enquête risque de deux ans de prison et 7500 euros d'amende.
02:18
Mais enfin, Pierre-Édouard Sterrin n'a pas refusé, encore une fois, de répondre aux questions des députés.
02:22
Il a proposé une alternative.
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C'est rusé.
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Alors, c'est évidemment pas mal se moquer d'eux.
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Puisque invoquer des raisons de sécurité, quand bien même, et c'est vrai,
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Pierre-Édouard Sterrin reçoit de très nombreuses menaces,
02:31
l'Assemblée nationale est quand même un sanctuaire qui est très bien protégé.
02:33
Mais en revanche, on voit mal comment est-ce que la justice pourrait refuser à Pierre-Édouard Sterrin
02:38
cette possibilité d'être auditionné sous d'autres modalités.
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Encore une fois, il ne vit pas à Paris.
02:42
Oui, il veut éviter que cette audition se transforme en spectacle.
02:46
Oui, il a compris ce que l'on voit depuis un moment déjà,
02:49
à savoir que ces commissions d'enquête parlementaires sont en réalité le rétablissement d'une véritable inquisition
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sous des traits même assez carnavalaises, car en réalité, on se demande parfois si c'est vraiment sérieux.
02:59
On l'a vu encore il y a quelques jours avec l'audition, la longue audition du Premier ministre
03:03
sur l'affaire Betaram, où on avait bien dit à ce moment-là que le vrai sujet,
03:07
c'est-à-dire au fond les victimes, avait été complètement évincée au profit d'un procès politique
03:11
dont le seul héros était en réalité le procureur, à savoir le député de la France Insoumise,
03:17
Paul Vannier, qui avait longuement assez de questions, le Premier ministre.
03:20
Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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