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  • 17/05/2025
Avec Sylvain Berrios, Député apparenté Horizons du Val-de-Marne & Aminata Niakaté, Porte-parole du parti Les Écologistes et conseillère de Paris

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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2025-05-17##

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News
Transcription
00:00François Bayrou, reste-t-il sur un siège éjectable ?
00:03On attendait beaucoup de son audition en commission d'enquête parlementaire cette semaine sur l'affaire Bétaram.
00:08Il a été malmené par un certain nombre de députés, en tout cas par leurs questions.
00:14Ça a duré plusieurs heures, finalement il s'en est sorti.
00:17Et ce qu'il a fait le plus dur, c'est ce qu'on va voir avec nos deux invités qu'on accueille avec plaisir.
00:20Sylvain Berrios, bonjour.
00:22Bonjour.
00:22Bienvenue sur Sud Radio, député apparenté Horizon du Val-de-Marne,
00:26membre du socle commun et de la majorité présidentielle.
00:30Aminata Nyakate, bonjour.
00:32Bonjour.
00:32Bienvenue sur Sud Radio.
00:34Vous êtes le porte-parole du parti des écologistes, conseillère de Paris.
00:39Est-ce que François Bayrou a fait le plus dur cette semaine en répondant pied à pied
00:44pendant plusieurs heures aux députés qui l'interrogeaient dans le cadre de l'affaire Bétaram ?
00:48En tout cas, ce n'était pas un moment facile pour lui, je veux bien le concevoir.
00:53Mais je pense que ce n'est pas terminé puisque les auditions continuent.
00:57On attend les conclusions du rapport de la commission d'enquête.
01:01Et puis il va se poser la question de si, oui ou non, il y a eu parjure.
01:05Est-ce que François Bayrou se rend coupable de parjure ?
01:09Ou est-ce que ce sont tous les autres protagonistes, le gendarme, l'enseignant, le magistrat ?
01:15Est-ce que tous ces interlocuteurs-là se sont rendus coupables de parjure ?
01:20Ça me paraîtrait assez étonnant.
01:21C'est une enseignante effectivement qui a été chargée d'ailleurs par François Bayrou au cours de cette audition.
01:27Est-ce que vous craignez, vous avez craint, vous qui êtes membre de la majorité, Sylvain Bayrou,
01:30est-ce que cette audition se passe mal au début ?
01:33Oui, en fait, dans cette affaire, on fait de cette commission d'enquête
01:37une commission pour essayer de faire tomber François Bayrou.
01:41Un peu comme si faire tomber François Bayrou, c'est en fait la LFI qui prend en otage les victimes
01:49et qui en fait son beurre électoral et qui étale ça tout au long de la saison.
01:55En vérité, c'est que dans cette affaire Bétarame, d'abord vous avez des victimes,
01:59dont on a assez peu parlé.
02:01Je ne suis pas sûr que faisant tomber François Bayrou, on ait des victimes.
02:04Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution.
02:05Et surtout, je ne suis pas sûr qu'en poursuivant l'objectif de faire tomber François Bayrou,
02:10on résolve la situation.
02:12On a eu des dysfonctionnements.
02:13Il y a eu des dysfonctionnements à la fois dans les alertes, au niveau de la justice,
02:19au niveau même de tous ceux qui ont eu à connaître l'affaire.
02:23On doit être capable de trouver des mesures correctrices pour que ça ne se reproduise pas.
02:28Et aujourd'hui, moi je ne suis pas sûr du tout que dans la situation dans laquelle on est,
02:32en France, des Bétarames ne puissent pas se reproduire.
02:35Et c'est ça qui intéresse.
02:36Sinon, c'est faire offense aux victimes.
02:39Et c'est quand même la seule vérité qui compte, c'est celle des victimes.
02:42Et la seule douleur qui compte, c'est celle des victimes.
02:45Et on doit y penser et ne pas prendre les victimes en otage comme un beurre électoral.
02:49Plusieurs bémols, à ce que vous venez de dire, malgré tout.
02:51L'objectif de cette commission, c'est effectivement la protection de l'enfance.
02:56Et cette commission d'enquête, elle a sa première vocation, c'est d'émettre des recommandations.
02:59Il y a toutes les trois minutes, un enfant est victime de viol, d'un cède d'agression sexuelle.
03:04On est au lendemain du rapport de la civile.
03:06C'est 160 000 enfants par an qui sont victimes de ces agressions.
03:10Et c'est ça.
03:10Et est-ce qu'il y a une responsabilité d'un Premier ministre qui, arrivé en fonction,
03:15supprime le ministère en charge de l'enfance, le ministère délégué,
03:20et crée un vague au commissariat à l'enfance, curieusement silencieux ?
03:24Ça, c'est une vraie question politique, d'ailleurs, qu'on leur a posé.
03:27Et donc, le contrôle des écoles privées, c'est un...
03:30Mais faire tomber François Bayrou, n'a pas de soucis.
03:32C'est pas de soucis.
03:33Est-ce que vous avez dit, Sylvain Merios, parce que vous avez dit,
03:35c'est la France insoumise qui veut faire son beurre électoral de cette commission ?
03:38Oui, c'est vrai qu'il y avait un rapporteur insoumis très offensif, Paul Vannier,
03:41mais il y avait aussi une rapporteuse macroniste, il y avait aussi une présidente socialiste.
03:46Et pour le coup, les trois défendent la légitimité, le bien fondé de l'existence
03:50de cette commission d'enquête, parce qu'elle est sur Bétarame.
03:53Le reproche qui est fait à François Bayrou...
03:54Non, la commission d'enquête n'est pas sur Bétarame.
03:56Non, mais c'est important, parce que ce que vous venez de dire,
03:59la présidente, comme Mme Spilbou, ont été ensuite...
04:03ont d'abord auditionné plus de 140 personnes, et cherchent des solutions.
04:07Ils vont essayer d'apporter un éclairage et des solutions.
04:11L'objectif n'est pas de faire tomber François Bayrou,
04:13parce que ça n'apportera rien aux victimes.
04:15Sauf que, pardon, on se pose quand même la question,
04:18si jamais François Bayrou a menti, et s'il devient établi un jour...
04:22Mais c'est un problème !
04:23C'est un énorme problème, et c'est la question à laquelle la commission
04:25avait quand même de bonnes raisons d'essayer de répondre.
04:29Non, la commission doit penser aux victimes,
04:32et à la façon dont on protège les enfants dans le futur.
04:34Et donc ne pas se demander s'il a menti ou pas ?
04:36Si, la question du mensonge de François Bayrou,
04:38si François Bayrou a menti, c'est un problème,
04:41et un problème de confiance, et je ne vois pas comment,
04:42si le parjure existe, il peut rester.
04:45Ça, ok. Une fois qu'on a dit ça,
04:47est-ce que les victimes sont prises en compte,
04:51et est-ce qu'on a adopté les mesures correctrices ?
04:53La réponse est non.
04:54Donc, il faut quand même remettre les choses.
04:57Vous avez des centaines de victimes.
04:59Je vais vous prendre un autre exemple.
05:00Aujourd'hui, on est avec le procès LeSquarnet.
05:03Vous avez des centaines de victimes.
05:05Alors, on va rappeler ce qu'est le procès LeSquarnet,
05:07c'est absolument épouvantable,
05:08donc je ne rentrerai pas dans les détails.
05:10Non, non, c'est épouvantable.
05:11C'est un médecin qui a fait des centaines de victimes.
05:13C'est un médecin qui a abusé de ses patients.
05:15Vous avez des dysfonctionnements à la fois dans l'ordre des médecins.
05:19Des gens qui savaient et qui ont continué à employer le praticien.
05:23Est-ce qu'il y a des mesures correctrices
05:24qui sont adaptées pour protéger les victimes ?
05:27En fait, c'est la seule chose qui compte.
05:29Est-ce que François Bayrou s'est pas rejuré ?
05:31Très bien.
05:31Si il s'est pas rejuré, c'est une faute, il doit partir.
05:33Mais au fond, est-ce que les enfants de Bétarame sont...
05:38Ça changera quelque chose pour eux, évidemment que non.
05:41Non, et est-ce que les futurs...
05:43Est-ce qu'il peut y avoir un futur Bétarame ?
05:45Si on n'est pas capable, à la sortie de la commission d'enquête,
05:49de répondre à cette question et de faire en sorte qu'il n'y ait plus de futur Bétarame,
05:53alors on aura échoué.
05:54Quand bien même François Bayrou serait parti.
05:55C'est l'objectif, c'est la vocation de cette commission d'enquête,
06:00c'est de mettre des recommandations pour que ça n'existe plus.
06:03Donc il va y avoir des débats sur l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle,
06:07qui est une façon aussi d'enseigner l'égalité, la non-violence,
06:12et aussi apprendre à ses enfants à signaler ce genre de comportement de violence.
06:16Donc ça fait des débats.
06:18Je ne suis pas sûr que votre parti soit un fervent soutien de ces cours d'éducation.
06:23– Le parti Horizon. – Est-ce que ça vous permet de dire qu'on ne l'est pas ?
06:27Et moi, je vais vous dire, je suis un élu local.
06:29– Parce que ça fait 20 ans que c'est dans la loi et que ça n'existe pas, que ce n'est pas appliqué ?
06:32– Oui, bien sûr, mais ça ne fait pas 20 ans qu'Horizon existe.
06:34Donc en fait, on peut avoir le débat sans cesse.
06:36Moi, je suis un élu local.
06:38J'ai été maire pendant longtemps, je suis toujours un élu local.
06:40Une des questions qui peut se poser, c'est la façon dont on accompagne les décideurs politiques
06:44lorsqu'on doit faire un article 40 auprès du pouvoir de la République,
06:48lorsqu'on voit, et lorsqu'on est tenu de faire d'ailleurs,
06:50lorsqu'il y a une infraction pénale et des infractions commises
06:54et des violences commises sur les enfants,
06:55comment est-ce qu'on est accompagné ?
06:56Comment est-ce que l'éducation accompagne les décideurs ?
06:59Tout ça, c'est des choses qui sont très concrètes.
07:01On peut toujours se renvoyer la balle.
07:02Est-ce que les Verts l'ont fait avant ?
07:04Les Verts l'ont fait après ?
07:05Est-ce que Horizon est là avant ? Après ?
07:06Tout ça, en fait, n'a pas de sens.
07:08Quelle solution apportons-nous ?
07:11Et bien sûr qu'il n'y a pas un député ou une députée Horizon
07:14qui est contre toutes les mesures de protection de l'enfance.
07:18Tout ça est absurde de l'essai imaginaire.
07:20En tout cas, ce ministère dédié à l'enfance n'existe plus.
07:23Il n'existe plus.
07:25Il doit être recréé.
07:27Les contrôles de l'enseignement...
07:29On contrôle beaucoup l'école publique,
07:31mais l'école privée est très peu contrôlée.
07:32Donc ça, c'est aussi quelque chose que vous avez les moyens de mettre en place.
07:38Faire d'une réalité cette loi d'il y a 20 ans sur l'Evars
07:41qui n'est pas une réalité aujourd'hui.
07:42Il y a des associations, dont le planning familial,
07:44qui ont poursuivi l'État pour manquement, pour cette raison-là.
07:48Donc il y a énormément de choses à faire pour protéger les enfants.
07:50À l'ASE aussi, où une enquête de France Info révèle
07:56que des milliers d'enfants sont victimes d'exploitation sexuelle.
07:59Et pour l'instant, on n'a plus de ministères dédiés aux questions de l'enfance.
08:04Et on a un haut commissariat à l'enfance
08:07qui fait vaguement concurrence aux défenseurs des droits en charge des enfants.
08:11Le défenseur des enfants, dont on ne connaît pas le contrôle des missions ni les moyens.
08:16Donc il faut vraiment se saisir de cette question
08:19pour répondre à une forme d'urgence en réalité.
08:21Bien sûr.
08:22C'est-à-dire le groupe Horizon qui a suivi le sujet à l'Assemblée nationale.
08:25En tout cas, on vous aura mis d'accord sur l'urgence
08:28de prendre la défense des enfants et aussi d'accepter leurs paroles,
08:31notamment lorsqu'ils se plaignent d'actes aussi épouvantables
08:34que ceux qui ont été commis contre Abbé Taram.
08:36Parlons un petit peu de politique aussi.
08:38Alors c'est toujours gênant de passer d'un sujet aussi dramatique
08:41à un sujet plus politicien, mais c'est aussi l'avis des Français.
08:44On va approcher du délai d'un an après la dernière dissolution, concrètement.
08:49Est-ce que vous pensez que le Président de la République
08:51va devoir dissoudre beaucoup plus tôt que prévu ?
08:54Sylvain Berrios.
08:55Le Président de la République, moi je crois,
08:58qu'il devrait se concentrer sur ce qu'il fait bien,
09:03c'est-à-dire tout ce qui relève de la politique étrangère.
09:07Et aujourd'hui, Dieu sait qu'on a besoin d'avoir une parole de la France très forte.
09:13Pardon, vous dites qu'il le fait bien sur la politique étrangère.
09:15Il n'a pas parlé que de ça cette semaine sur TF1.
09:17Oui, mais justement je l'allais venir, et se concentrer là-dessus.
09:21Parce que c'est quand même aujourd'hui ce qui va faire notre environnement économique,
09:25géopolitique et de sécurité intérieure comme extérieure.
09:29Ensuite, François Bayrou a été choisi pour être un pôle de stabilité.
09:35Il ne faut pas imaginer que d'ici les élections présidentielles,
09:39on est à une grande vague de réformes,
09:41quels que soient les futurs premiers ministres.
09:43On n'a pas l'assemblée pour ça.
09:45C'est qu'aujourd'hui la situation est telle,
09:48quand bien même il y aurait demain une dissolution,
09:50rien ne garantit qu'on soit capable de mettre en 18 mois en marche des énormes réformes.
09:56Donc je crois qu'il faut être un peu lucide.
09:59Et la première chose que l'on doit faire,
10:02je pense que c'est d'apaiser le pays.
10:04Donc ne rien faire ?
10:05Non, d'apaiser le pays.
10:07Ce n'est pas ne rien faire, apaiser le pays.
10:08Non mais vous avez dit, on ne peut pas imaginer qu'il y ait des grandes réformes.
10:11Il n'y aura pas de grandes réformes, il n'y en aura pas.
10:13Donc ne rien réformer, c'est apaiser le pays ?
10:15Non, on peut apaiser le pays sans engager les grandes réformes.
10:18Apaiser le pays, c'est engager avec le pays,
10:21une vraie discussion sur tous les sujets,
10:23mais apaiser le pays.
10:24On voit bien cette violence latente à chaque coin de rue.
10:28Ouvrez les journaux, lisez la presse.
10:29On en parlait sur Sud Radio, il y a une demi-heure,
10:31un procès incroyable à Bordeaux,
10:32où les témoins ont peur de témoigner.
10:34Apaiser le pays, voilà ce dont on a besoin.
10:36Ami Nathania Katef.
10:37Il y a un bien malin celui qui est capable de prédire
10:39ce qui se passe dans la tête du président de la République.
10:42C'est pour ça que je vous demande ce qu'il devrait faire,
10:43plutôt que ce qu'il va faire.
10:47Est-ce qu'on peut continuer ?
10:49Longtemps, je vais reformuler pour faire plus simple,
10:51avec cette Assemblée-là et ce gouvernement-là,
10:54dirigé par François Bayrou.
10:56En tout cas, s'il y avait une dissolution maintenant,
10:58bien malin aussi celui qui est capable de prédire
11:00quelle serait la nouvelle composition de l'Assemblée.
11:02En tout cas, il y a besoin de réenchanter le pays,
11:05de redonner l'espoir,
11:05de recréer des services publics,
11:08de sortir 8 millions de pauvres de la pauvreté.
11:13Il y a besoin...
11:13Et vous ne faites pas confiance à ce gouvernement pour y arriver ?
11:15Pour l'instant, il n'a pas démontré
11:17qu'il était capable d'endiguer la pauvreté
11:21dans ce pays où les chiffres explosent
11:24depuis l'arrivée du président de la République au pouvoir.
11:27Bon, mais écoutez, on en redébattra avec vous avec plaisir.
11:29En tout cas, merci à tous les deux d'être intervenus sur Sud Radio.
11:31Je le rappelle, Sylvain Berrios,
11:34vous êtes député apparenté Horizon du Val-de-Marne
11:37et Amina Tania-Caté, porte-parole du parti Les Écologistes
11:40et conseillère de Paris.
11:42A bientôt sur Sud Radio.

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