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  • 17/05/2025
Bruno Retailleau était en déplacement à Nîmes pour annoncer un renforcement des effectifs de police. Mais pour Bruno Bartoccetti, secrétaire national du syndicat police Unité Sud, «en 20 ans, il n’y a pas plus de policiers en France».

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Transcription
00:00Oui, bonjour. Alors, c'est encore une fois beaucoup d'annonces qui nous arrivent avec un renfort de fonctionnaires, de police.
00:06Mais parallèlement, j'entends parler de la baisse de fonctionnaires dans notre pays.
00:10Donc, j'ai du mal à comprendre. Vous savez, dans notre pays, en 20 ans, on n'a pas plus de policiers dans l'Hexagone.
00:17Et on nous parle de renforts dans toutes les villes, et notamment à Nîmes.
00:20On veut du concret. On ne veut pas des annonces.
00:22Est-ce que c'est le candidat au taillot qui est venu à Nîmes ou le ministre de l'Intérieur ?
00:26Moi, je me pose la question.
00:27Donc, on a aujourd'hui une vraie souffrance, j'avais parlé de Nîmes puisqu'il était à Nîmes,
00:32dans les CRAS, les centres de rétention administratif, où les policiers sont en insécurité puisqu'il manque des effectifs.
00:38Nous avons les services d'investigation, qui sont asphyxiés par le travail.
00:42Et parallèlement, on veut donner du pouvoir juridique aux policiers municipaux,
00:46qui sont très professionnels, bien formés, et qui doivent être sous le contrôle d'un procureur.
00:50Donc, écoutez, il y a quand même une incompréhension.
00:53On parle de police municipale. Nous, on parle de renforts de police nationale.
00:56C'est nous qui sommes en souffrance. C'est nous qui avons besoin des effectifs
00:59pour justement redonner à la ville de Nîmes de véritables couleurs de sécurité que nous n'avons plus.
01:06Et quand je parle de sécurité, je parle déjà de tous mes collègues qui sont sur le terrain
01:09et qui sont en nombre largement insuffisant.
01:11Alors, on entend bien. Bruno Retailleau, il est venu aussi pour faire le bilan
01:15de l'opération ville de sécurité renforcée.
01:18Et en deux mois et demi, il y a quand même eu des résultats de ce point de vue-là, non ?
01:22Il y a des résultats. Vous savez pourquoi ?
01:24Tout simplement parce que nous sommes engagés.
01:26Nous sommes des policiers professionnels.
01:28On va au bout.
01:29On est là pour rendre des noblesse aux services publics et on pense aux victimes.
01:34Donc, on a une conscience dans le cadre du travail.
01:37Bien sûr que nous avons des résultats, mais ils sont largement insuffisants.
01:39Aujourd'hui, lorsqu'on parle de narcotrafic,
01:43il faut faire un mal à l'endroit du portefeuille des trafiquants.
01:47C'est sur les saisies attributions qu'on peut leur faire mal.
01:50Parce que deux ans de prison, lorsqu'on prend des milliers d'euros,
01:53eh bien, on ressort et on recommence et on se sent en impunité.
01:58Donc, on doit aller beaucoup plus loin parce que sinon,
02:01on va, d'une manière répétitive, faire tomber des dealers,
02:05faire des saisies, mais se saura vider la mer avec une cuillère.
02:08Donc, où on a le courage politique d'aller plus loin
02:10et on tape dans le portefeuille, dans le blanchiment d'argent,
02:14d'une manière très concrète,
02:15ou alors on va continuer comme ça à venir régulièrement à Nîmes
02:19et nous annoncer qu'on a de bons résultats,
02:21qu'on aura des effectifs,
02:23mais que lorsqu'on fait un parallèle avec les effectifs
02:26d'il y a cinq ans à Nîmes ou d'il y a dix ans,
02:29eh bien, nous sommes en perdition.
02:31C'est ça qui est à retenir.

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