Les dirigeants du rugby japonais ont annoncé une réforme visant à durcir les quotas de joueurs étrangers dans les clubs du pays, afin de favoriser l’émergence de joueurs locaux.
- Existait-il une régulation auparavant ?
- Est-ce une mesure trop radicale ?
- Quel sera le nouveau gros marché ?
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##RUGBY_ECOXPERT-2025-05-16##
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00:00C'est un an avant, c'est un simple an avant, vous pouvez...
00:02Sud Radio, la radio du rugby.
00:06C'est un million, c'est charmant en fait.
00:08Vous voyez ce que ça fait déjà, un million, Armina ?
00:10Où est l'argent ? Où est l'argent ?
00:12En fait, je viens à retirer de l'argent.
00:24On va parler du rugby japonais.
00:28C'est une réforme des quotas qui arrive dans le rugby japonais.
00:32Est-ce donc la fin de l'Eldorado japonais, de ce rugby, de ce championnat qui permettait aux joueurs de l'hémisphère sud,
00:39notamment aux Australiens, Sud-Africains, Fidjiens, Néo-Zélandais, Samoans,
00:44de venir au Japon et gagner des grands salaires tout en ayant un quotidien compétitif rugby assez léger.
00:54C'est un Eldorado, c'était clairement ça.
00:55Et les dirigeants du rugby japonais ont annoncé cette semaine une réforme visant à durcir les quotas de joueurs étrangers dans les clubs du pays
01:04afin de favoriser l'émergence de joueurs locaux par opposition notamment, je le disais, aux naturalisés qui sont très nombreux
01:11et ce même au sein de la sélection.
01:14Jusque-là, il y avait un règlement ou une forme de régulation ?
01:17Ou c'était tout simplement open bar, Félix Fanguero ?
01:21Non, il y avait déjà une régulation. Alors d'abord, pour reparler un peu du contexte du rugby japonais,
01:26il est intéressant parce que cette Japan Rugby League One, c'est une société économique privée,
01:32mais qui travaille quand même main dans la main avec la fédération.
01:35Et donc, c'est cette ligue qui a mis en place ces contraintes pour servir la fédération,
01:39pour être plus performante avec son équipe nationale.
01:41C'est une société privée qui a été créée en 2022, qui a beaucoup d'ambition, on y reviendra tout à l'heure.
01:47Mais elle avait déjà régulé à son arrivée en 2022, à sa création.
01:53Et la règle, c'était 11 joueurs sélectionnables dans l'équipe nationale par équipe,
01:58présenter équipe participant à ce rugby professionnel.
02:03Mais le problème, c'est que la règle était beaucoup plus light.
02:06C'est-à-dire que les 11 joueurs sélectionnables, la sélection considérait qu'on pouvait recruter
02:13et sélectionner un joueur dans l'équipe nationale quand il avait passé 4 saisons dans une formation du pays.
02:20C'est très peu.
02:20Et là, aujourd'hui, ça devient beaucoup plus contraignant parce qu'on passe de 11 à 8.
02:24Mais il faut que les joueurs aient passé 6 ans dans le système éducatif avant la fin du lycée,
02:31à partir de la saison 2026-2027.
02:33Donc là, c'est-à-dire qu'on va aller chercher des joueurs qui sont dans le circuit,
02:37dans le système éducatif japonais, à partir de 13 ou 14 ans.
02:41Et c'est-à-dire que c'est assez bien fait parce que ça ressemble quand même quelque part
02:45dans la philosophie à la règle des GIF en France.
02:48Mais on a vu que quand même assez vite, la règle des GIF avait été contournée par les clubs
02:52en allant chercher des joueurs.
02:53Là, ça va être difficile désormais.
02:55En les intégrant dans les centres de formation, etc.
02:58Mais on parlait de joueurs déjà majeurs.
03:00Là, au Japon, on parle de joueurs qu'il faut aller chercher à leurs 13 ou 14 ans.
03:05Et donc, ça va être beaucoup plus compliqué.
03:07Et forcément, ça va servir le développement de la formation,
03:11ce qui est un peu moins vrai aujourd'hui,
03:12en sachant que le terreau au Japon, il est assez fertile
03:15parce que cette nation, elle est dans le top 10 mondial du nombre de licenciés.
03:19Il y a plus de 130 000 licenciés au Japon,
03:21sur réparti en 3600 clubs.
03:24Donc, la base est bonne.
03:25Il faut juste que le travail de formation soit meilleur
03:27et cette règle va le servir.
03:29C'est très intéressant ce que tu dis, Philippe,
03:31parce qu'effectivement, jusque-là,
03:33vous pouviez arriver à 20 ans
03:36et devenir international japonais à 25 ans.
03:3826 ans, ce n'était pas impossible.
03:41C'est ça que je n'ai pas vu des textos, je le vois à la vidéo.
03:45Et là, maintenant, ce qui pourrait se passer,
03:48c'est quand même dingue,
03:50c'est que ça veut dire que pour pouvoir être international japonais,
03:53il faut arriver à 12 ans, 13 ans au Japon,
03:55dans le dernier cas.
03:56Donc, clairement, on peut le dire ainsi,
04:00on va beaucoup plus avoir de joueurs japonais en sélection,
04:04on va beaucoup plus avoir de joueurs japonais dans le championnat.
04:09Et ça correspond plutôt bien à la pratique du sport au Japon
04:12qui est très portée sur l'éducation à l'école.
04:15On pratique le sport à l'école,
04:17on affronte au rugby des équipes d'autres collèges ou d'autres lycées.
04:20C'est un peu comme ça que ça fonctionne,
04:22un peu d'ailleurs comme aux États-Unis
04:23où le sport est à l'école avant d'être en club.
04:29Et ça, cette petite notion-là
04:31d'amener l'âge éducatif dans la règle,
04:36c'est une spécificité japonaise
04:37qui du coup va permettre à avoir,
04:40effectivement, comme tu le disais,
04:42une meilleure formation peut-être.
04:45On notera d'ailleurs, Philippe,
04:45qu'il y a une petite exception
04:46qui sera faite pour les joueurs naturalisés
04:48comptant plus de 30 sélections avec le Japon.
04:50Par exemple, Mike Yulich, que vous connaissez.
04:53Ceux qui ont plus de 30 sélections aujourd'hui,
04:55au moment où la règle est mise en place,
04:58pourront continuer
04:59et ne rentreront pas dans le quota
05:01de ces 8 joueurs.
05:03Donc, par exemple, Mike Yulich,
05:04qui a 87 sélections,
05:06lui, il n'y a pas de problème.
05:07Et par exemple,
05:08si tu prends Dylan Riley,
05:10donc il est d'origine australienne,
05:12il évolue depuis 2018 à Saitama,
05:15mais il n'a que 20 sélections.
05:16Donc, c'est terminé pour lui.
05:18Il n'est plus international japonais.
05:20Oui, alors ça peut paraître surprenant,
05:22mais il faut quand même bien définir une règle.
05:24Moi, je trouve que la règle de 30 sélections,
05:26elle est plutôt raisonnable,
05:28parce que le cap de 30 sélections
05:29montre quand même qu'on devient un cadre de l'équipe.
05:32Parce que la difficulté pour cette équipe,
05:35c'est quand même de garder des joueurs
05:36de grande expérience,
05:37qui pour la plupart sont naturalisés,
05:39pour aider quand même à encadrer ces jeunes joueurs
05:41qui vont être issus de la formation japonaise.
05:44Mais c'est intéressant ce que fait le Japon.
05:45Honnêtement,
05:46on se rend compte quand même
05:48que ce qu'on fait en France
05:49est un des modèles les plus vertueux au monde,
05:51parce que quelque part,
05:53on vient copier du côté du Japon
05:55ni plus ni moins que la règle de nos gifles.
05:56Oui, oui, je comprends très bien.
06:02Mais c'est quand même, je trouve,
06:05c'est assez radical.
06:07La ligue japonaise,
06:08elle s'en défend en disant que
06:10c'est un équilibre délicat à trouver.
06:14On le sait,
06:14c'est très difficile de mettre en place cette règle.
06:17Je vais citer d'ailleurs
06:17notamment les dirigeants de la ligue japonaise
06:19qui disent
06:19nous cherchons juste à mettre un peu plus
06:21le curseur du côté des joueurs japonais.
06:23Je trouve que c'est très radical
06:25à la fois pour les prochains
06:27qui veulent devenir internationaux japonais
06:30et pour ceux qui le sont déjà
06:31et qui demain ne le sont plus.
06:33Je trouve ça quand même très dur.
06:36Moi, là-dessus, je te rejoins.
06:38C'est-à-dire qu'on aurait pu mettre une règle
06:39pour les joueurs
06:40prétendant à la sélection
06:42à partir de maintenant.
06:43Mais c'est à la fois aussi un peu délicat.
06:46Mais ce n'est pas si radical que ça.
06:48Aujourd'hui, en fait,
06:48cette ligue professionnelle japonaise,
06:50elle est quand même très ambitieuse.
06:52Elle a demandé des choses
06:53assez simples au club.
06:55À sa création en 2022,
06:57elle a fixé trois grandes étapes.
06:59Une première de mise en place
07:01de la formation
07:02et puis de ce modèle de championnat
07:04puisqu'il y a trois divisions
07:05dans cette ligue professionnelle.
07:07Et elle a dit
07:08entre 2025 et 2028,
07:10on impose à tous les clubs
07:12qui jouent dans les deux premières divisions
07:14d'avoir que des joueurs professionnels.
07:16Donc des vrais staffs
07:17avec des squads
07:18de 25-30 contrats pros.
07:21C'est ce qu'on peut imaginer.
07:23Donc quand on regarde ça,
07:25des équipes comme ça
07:26à 25-30 contrats pros,
07:29huit joueurs concernés par cette règle,
07:31ce n'est pas délirant.
07:34Ça ne chamboule pas
07:37les équilibres complètement.
07:38Donc moi, je trouve ça
07:39plutôt cohérent,
07:40plutôt bien fait,
07:41comme c'est souvent quand même
07:42bien réfléchi de la part des Japonais.
07:44Et pour aller au bout,
07:45même si ça ne concerne pas les joueurs,
07:46ils ont adopté une autre règle aussi.
07:49À partir de 2029,
07:51toutes les équipes
07:53qui voudront candidater
07:54pour participer
07:54au championnat professionnel
07:56devront avoir un stade unique
07:58de 15 000 places minimum.
08:00Donc là, on rentre quand même
08:00dans une ambition forte.
08:02On rentre dans une ambition très forte.
08:04Et l'enjeu au Japon,
08:06il est très particulier.
08:07c'est paradoxal.
08:09C'est un rugby
08:09qui a beaucoup d'argent.
08:11On l'a vu,
08:12puisqu'on a vu les contrats.
08:13Boden Barrett est allé jouer au Japon
08:15pour un contrat
08:16de 1,5 million de dollars
08:18pour 10 matchs.
08:19Ça fait 150 000 dollars le match.
08:21Et vous avez de nombreux cas...
08:22C'est pour ça que je parlais
08:23d'Eldorado financier, quoi.
08:25Non, mais il existe toujours.
08:26Le gros problème...
08:27Il va toujours exister ?
08:28Avec ça ?
08:28Non, mais il existe...
08:29Alors, pour moi,
08:30il continuera à exister
08:31parce que le Japon
08:33s'est construit
08:34sur une culture
08:35de rugby corpo.
08:38C'est-à-dire que
08:38dans les années 50-60,
08:41les entreprises
08:41avaient leurs équipes de rugby.
08:43Elles trouvaient
08:43que c'était une bonne vitrine.
08:45Ça contribuait aussi
08:46à l'équilibre social,
08:47à la pratique du sport
08:48pour les salariés.
08:49Et donc, c'est des entreprises
08:50qui ont de gros moyens financiers.
08:52Et donc, aujourd'hui,
08:53dans le rugby japonais,
08:54vous avez deux cas.
08:55Vous avez toujours
08:55des clubs d'entreprises
08:57qui sont des clubs
08:58d'entreprises intégrés.
09:00Et puis, vous avez ensuite
09:01maintenant des clubs
09:02qui se sont émancipés,
09:04mais qui ont toujours
09:04des relations fortes
09:05avec des entreprises,
09:06avec des naming.
09:07Mais quand vous regardez
09:08aujourd'hui le championnat japonais,
09:10d'un point de vue financier,
09:11c'est colossal.
09:12Les clubs sont détenus
09:13par Yamaha,
09:14par Honda,
09:15par Mitsubishi,
09:16par Canon.
09:17Donc, les moyens financiers,
09:19ils sont là.
09:19Le seul problème
09:20aujourd'hui du rugby japonais
09:22pour vraiment franchir
09:23un cap,
09:24c'est que comme cette culture,
09:25elle s'est construite
09:25sur des clubs d'entreprises,
09:27il n'y a pas de fan base.
09:29Vous n'avez pas d'adhésion
09:30à votre club.
09:32C'est que les salariés
09:33qui s'associent à l'équipe.
09:34Parce que c'est dans les faits
09:36l'équipe de l'entreprise.
09:38Donc, quand vous êtes
09:39l'équipe de Tokyo,
09:41ce n'est pas les habitants
09:41de Tokyo
09:42qui s'identifient
09:42à leur équipe.
09:44C'est les salariés
09:45de l'entreprise
09:45qui portent l'équipe de Tokyo.
09:46Et donc, c'est pour ça
09:48qu'il y a une vision
09:49très forte aussi.
09:50Mais est-ce qu'il faut sortir
09:51de ce modèle-là ?
09:52Ah ben, ils en sortent
09:54au fur et à mesure.
09:55Aujourd'hui,
09:55vous n'avez pas plus
09:58que des clubs d'entreprise.
09:59Et donc,
10:00ils vont vers là.
10:01Mais c'est aussi pour ça
10:02qu'ils ont besoin
10:02de continuer à travailler
10:04sur le développement
10:04de leur équipe nationale.
10:05puisque ce sentiment
10:07d'appartenance au rugby
10:08que doivent avoir
10:09les gens sur le territoire,
10:10comme ils ne l'ont pas
10:11forcément au travers
10:12de leur club,
10:13il faut qu'ils le développent
10:14encore au travers
10:15de l'équipe nationale.
10:16Et on sait que c'est
10:16un peuple très fier
10:17et qu'ils surfent vraiment
10:19sur la dernière
10:20très très bonne,
10:22la dernière grande réussite
10:23de ce rugby japonais.
10:25C'est l'atteinte
10:26des quarts de finale
10:27en 2019 chez eux.
10:28Et là, ça a été vraiment
10:29un coup d'accélérateur
10:31très fort
10:31dans l'adhésion
10:33de la popularité
10:34du rugby là-bas.
10:34Donc, est-ce que c'est
10:36la fin de l'Eldor Aldo
10:37japonais ?
10:39Non.
10:40Non, je ne crois pas.
10:41Je ne crois pas
10:42encore une fois
10:42parce que, encore une fois,
10:44je n'ai pas de boule de cristal
10:45mais je le répète
10:46par rapport aux règles
10:47qu'impose la ligue
10:49professionnelle
10:50à ces clubs,
10:51d'avoir que des joueurs
10:52professionnels,
10:53des squads de 25-30 joueurs.
10:55Quand vous avez
10:56huit joueurs
10:56qui sont contraints
10:58par cette règle
10:59pour pouvoir être sélectionnables,
11:01la plupart des grands joueurs
11:02qui y vont
11:03n'y vont pas
11:04pour rechercher
11:04une sélection japonaise.
11:06Et donc,
11:06ceux qui vont chercher
11:07un Eldorado,
11:08c'est des joueurs
11:09qui ont déjà eu
11:09des sélections ailleurs
11:10et qui viennent
11:11en partie
11:12pour trouver
11:13un bon équilibre
11:14de qualité de vie
11:15et de revenus.
11:16Donc, non,
11:17je ne crois pas.
11:18Je crois que le Japon
11:18continuera à tirer.
11:19De toute façon,
11:20on l'a déjà dit,
11:22mais aujourd'hui,
11:23le Japon continue
11:24de renforcer
11:25ses liens
11:25avec la Fédération
11:26Néo-Zélandaise
11:27et le rugby
11:27néo-zélandais.
11:28Il y a un bloc
11:29très fort
11:29qui est en train
11:30de se créer.
11:31Il y a une grosse
11:31entreprise japonaise
11:32qui s'appelle
11:33Densu
11:33qui a racheté
11:34la plus grosse
11:35structure d'agents
11:37de Nouvelle-Zélande.
11:38Donc,
11:38les Japonais
11:39continuent
11:39de tisser leur toile
11:40avec le rugby
11:41néo-zélandais.
11:42Donc,
11:42il va y avoir
11:43un bloc très fort
11:44quand même
11:44en Asie-Pacifique
11:47avec ces deux pays-là
11:48et le Japon
11:49continuera à être
11:50très attractif
11:51pour une partie
11:52des top players mondiaux.
11:55On notera quand même
11:55et moi,
11:56je trouve ça
11:56extrêmement restrictif
11:58tout de même.
11:58C'est-à-dire que là,
11:59vous êtes entraîneur
11:59d'un club au Japon.
12:01Vous êtes en train
12:01de faire votre composition
12:02d'équipe.
12:03C'est-à-dire que sur le terrain,
12:04dans votre compo,
12:06vous devez avoir
12:06huit joueurs
12:07japonais
12:09au minimum.
12:11Huit joueurs
12:11japonais au minimum.
12:13Parle au manager
12:14du rugby français.
12:15Je sais très bien.
12:17On a tellement
12:19de réservoirs.
12:20Combien de débats
12:21on a eu ?
12:22Je me souviens
12:23d'un match
12:23de Toulon,
12:24je crois que c'était
12:24la saison dernière
12:25où Pierre Mignoni
12:26avait été obligé
12:27de lâcher un match
12:27hyper important
12:28qui comptait
12:29pour le top 6
12:30parce qu'il fallait
12:31qu'il ait son quota
12:32de gif
12:33et il n'avait pas pu
12:33l'avoir jusqu'à présent
12:34pour X raisons
12:35qui n'étaient pas
12:38de son propre chef.
12:39Des blessures,
12:40la gestion d'une saison.
12:43Des cas comme ça,
12:44on en a eu plein
12:44dans le rugby français.
12:45Et le réservoir japonais,
12:47encore une fois,
12:47attention,
12:48il n'est pas si faible
12:49que ça.
12:49Il fait partie
12:50du top 10 mondial
12:51en termes de licenciés.
12:52Il est plus élevé
12:53que le pays de Galles,
12:54que l'Ecosse,
12:55que l'Irlande.
12:56Il est plus élevé
12:57que beaucoup de pays.
12:59Donc si je te suis bien,
13:00non seulement
13:01ce n'est pas la fin
13:01de l'Eldorado,
13:02mais en plus,
13:03ça va mettre plus en valeur
13:04la formation japonaise.
13:05quitte à baisser
13:08un peu le niveau global
13:09pour ensuite capitaliser
13:11sur une remontée
13:12plus forte
13:13et une construction
13:14plus solide.
13:16Non,
13:16mais c'est très intelligent
13:17parce que forcément,
13:18c'est un peu douloureux.
13:19C'est des décisions
13:19difficiles à prendre.
13:21Tu laisses sur le carreau
13:21des joueurs
13:22qui ont contribué
13:23au développement
13:23de ton équipe nationale.
13:25C'est assez restrictif,
13:26mais de toute façon...
13:27Tu imagines le mec
13:28à 29 sélections ?
13:30Ah ouais,
13:31ça c'est sûr.
13:32Non,
13:32mais de toute façon,
13:33encore une fois,
13:33la règle peut paraître injuste
13:35dans tout un tas
13:36de cas particuliers.
13:38Et il y en a un paquet.
13:40Donc,
13:40c'est certain
13:41que c'est une décision
13:43difficile à prendre.
13:44Mais c'est intéressant
13:45de voir comment
13:45le rugby japonais évolue
13:47parce qu'on en parle souvent.
13:48On dit qu'économiquement,
13:50c'est le seul
13:51d'un point de vue
13:52des clubs
13:52qui a les moyens financiers
13:53de rivaliser
13:54en termes de revenus
13:55avec ce que fait
13:55le rugby français
13:56dans un schéma
13:57très très différent
13:58jusqu'à présent.
14:00Mais quelque part,
14:01ils sont en train
14:01de s'aligner
14:02à ce qui s'est fait
14:04entre cette vision
14:05commune
14:06entre la Fédération française
14:08et la Ligue nationale
14:08de rugby en France.
14:10Merci beaucoup,
14:11Philippe,
14:11pour cette chronique
14:12autour de la réforme
14:13des quotas
14:14du rugby japonais.
14:15Le rugby japonais
14:16qui reste donc
14:17un Eldorado
14:18et on verra
14:19ce qui se passera
14:20dans les prochaines saisons.
14:21au-dessus de la réforme
14:23du rugby.
14:23Sous-titrage Société Radio-Canada