Négociations, scrutin et maternités : les 3 mots dans l'actu du 16 mai

Sud Radio

16/05/2025

Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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00:00Les vraies voix sud radio.

00:02Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont négociations, scrutin et maternité.

00:05Ukrainiens et Russes ont discuté de futures discussions, négociés sur des futures négociations.

00:10Bref, il ne s'est rien passé de notable à Istanbul.

00:13Emmanuel Macron juge inacceptable le refus russe d'un cessez-le-feu.

00:16Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau jettent leur dernière force dans la bataille avant le vote dimanche pour la présidence de LR.

00:22Laurent Wauquiez qui dit tout le bien qu'il pense de Giorgia Meloni.

00:25Et puis, est-ce symbolique ou non face à la hausse de la mortalité infantile en France ?

00:29Les députés ont adopté un moratoire de trois ans sur les fermetures de maternité.

00:34Les vraies voix sud radio.

00:37Un cessez-le-feu, peut-être un jour.

00:39Une rencontre Poutine-Zelensky, peut-être un jour.

00:43Bon, comme attendu, rien de très concret n'est ressorti des négociations russo-ukrainiennes à Istanbul.

00:48Sans Vladimir Poutine, ce sont des seconds couteaux, disons-le, qui négociaient.

00:51Ça a donc duré moins de deux heures.

00:53De son côté, Emmanuel Macron était à Tirana, en Albanie, cet après-midi,

00:56aux côtés notamment des dirigeants allemands, britanniques ou polonais.

01:00Le chef de l'État n'a pas caché son agacement vis-à-vis de la Russie.

01:03Nous avons ensemble, à l'instant, eu une discussion avec le président Trump

01:07pour d'abord considérer qu'il était inacceptable pour une deuxième fois que la Russie,

01:14le président Poutine, ne réponde pas aux demandes qui ont été faites par les Américains,

01:19soutenues par l'Ukraine et les Européens.

01:20Pas de cessez-le-feu et pas de rendez-vous à un niveau décisionnel.

01:25Et pas de réponse sur le cessez-le-feu.

01:27Et donc, dans ce contexte, nous allons continuer de nous coordonner avec nos partenaires européens,

01:31la coalition des volontaires et les États-Unis.

01:34Il y aura dans les prochaines heures des nouveaux contacts et des retours.

01:37Et nous apporterons les réponses requises.

01:39Le président de la République, Emmanuel Macron, cet après-midi en Albanie.

01:42En fait, il n'y a pas de surprise, Billiger.

01:44On ne tombe pas des nues quand on voit ça.

01:45Mais le président a raison.

01:48Et tout de même, quand on sait que cette nuit, il y a encore eu des 26 morts à la suite.

01:54Franchement, j'ai rarement éprouvé, ça ne va pas faire changer le monde,

01:59autant d'antipathies profondes pour un dirigeant comme Poutine.

02:04Je ne supporte pas ce tueur.

02:06Je suis entièrement d'accord avec Philippe.

02:09Je ne vois pas.

02:10En tout cas, ça me fait quand même penser à quelque chose.

02:12C'est que l'arrivée de Trump au pouvoir n'a pas produit le miracle que certains pensaient,

02:18ni à Gaza, ni en Ukraine.

02:19Donc, vous voyez que même avec toute la brutalité du monde,

02:21il y a quand même certaines choses qu'on n'arrive pas à faire bouger,

02:23et notamment la volonté de ces dictateurs.

02:25Mais c'est presque pervers, je trouve, le jeu de Poutine.

02:28Poutine, c'est...

02:29D'ailleurs, Trump a dit hier, il n'y aurait pas de paix tant qu'il n'aurait pas rencontré Poutine.

02:34Bon, le jeu de Poutine, qu'il soit pervers, on le sait, il n'y a pas de surprise là-dessus.

02:39Là où ce que Mickaël dit est intéressant,

02:41c'est qu'effectivement, moi, j'ai eu la faiblesse de penser à un moment

02:43que l'arrivée d'une personnalité comme Trump, avec un profil assez incontrôlable,

02:48aurait eu tendance à ramener peut-être un peu de contrôle.

02:50Et on a presque touché ça du doigt au mois de janvier,

02:52notamment sur la situation à Gaza,

02:55et on y a presque cru en Ukraine, notamment pendant l'enterrement du pape.

02:59Et en fait, non, pas du tout.

03:00Et je pense qu'on va rentrer encore dans de longues phases de négociations

03:02qui ne font que traîner.

03:04Et j'ai du mal à voir une issue positive à cette situation.

03:06Parce qu'à un moment, il va falloir que quelqu'un se mette en rempart

03:09et dise à Poutine d'arrêter.

03:11Je n'en vois pas un aujourd'hui qui soit capable de le faire.

03:13Allez, tout de suite, le deuxième mot, scrutin.

03:16Les adhérents choisissent dimanche entre Bruno Rutaillot et Laurent Wauquiez

03:19chez les Républicains.

03:20Les deux candidats jettent leur dernière force dans la bataille

03:22pour convaincre les 120 000 adhérents LR.

03:25L'un, Bruno Rutaillot, surfe sur ses fonctions de ministre de l'Intérieur.

03:29Durcissement des critères de naturalisation.

03:30Bras de fer avec l'Algérie sur les OQTF.

03:32Et l'autre, Laurent Wauquiez, la joue plus à droite qu'au mois tu meurs.

03:36Les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.

03:38Le RSA limité à deux ans.

03:40L'alliance des droites de Darmanin à la zémouriste Sarah Knafo, dit-il.

03:44La dernière sortie de Laurent Wauquiez, c'est sur LCI.

03:46Hier soir, c'est éloge de l'italienne Georgia Méloni.

03:49Ma proposition n'est pas la dilution dans le macronisme,

03:51ni dans ce gouvernement, ni dans le projet que je veux.

03:54Mais il y a en revanche un modèle que je trouve très intéressant.

03:57La politique que mène Georgia Méloni est un modèle, à mes yeux, pour la droite.

04:00Parce qu'elle, au moins, il n'y a pas seulement des paroles, il y a des résultats.

04:04Je vois ce qu'elle a fait sur l'immigration illégale, qu'elle a fait baisser de 65%.

04:08Je vois ce qu'elle fait en même temps sur le redressement de l'économie,

04:11où elle a diminué le déficit budgétaire, l'Italie est en excédent commercial,

04:15ils ont diminué leur taux de chômage, et surtout, ils se sont attaqués à la cistana.

04:19C'est une droite qui marche sur ses deux jambes,

04:21la fermeté sur la sécurité et l'immigration, la revalorisation du travail.

04:25Laurent Wauquiez, président des députés LR et aspire en président du parti face à Bruno Retailleau.

04:30C'est donc dimanche que les adhérents tranchent.

04:32Philippe, on a tellement insisté sur les similitudes des programmes sur le fond

04:38et les petites différences sur le plan des personnalités,

04:42qu'on oublie, en tout cas de mon point de vue,

04:45que dimanche soir, c'est le futur de la droite qui va être engagé.

04:48Où c'est Retailleau, avec ce que j'estime être une voie douloureuse, difficile, mais très importante,

04:57et de l'autre côté, Laurent Wauquiez, le politicien domine.

05:01L'alliance de Darmanin à Cnafos, en passant par le RN, c'est crédible ou pas ?

05:06Non, je ne pense pas que ce soit faisable,

05:08mais en tout cas, ça donne un indicateur politique du fait que

05:11Laurent Wauquiez se positionne plus à droite que Bruno Retailleau dans sa campagne,

05:14contrairement à ce qu'on pensait au début,

05:18parce qu'en fait, ils sont partis d'une situation qui était exactement inverse,

05:21où Bruno Retailleau, avec sa filiation conservatrice,

05:24Philippe de Villiers-François Fillon,

05:25avait une image plus à droite, plus conservatrice que Laurent Wauquiez,

05:28et au terme de cette campagne, c'est l'inverse.

05:30Moi, je trouve que Laurent Wauquiez a plutôt bien joué sa carte,

05:32mais j'en parlerai dans mon tour de table,

05:34qui, en ce qui est sûr, passionnera les moniteurs.

05:35Ça, c'est du teasing, c'est le bel bouton.

05:38Je pense que, vu le contexte, la question de l'union des droites,

05:42du Rassemblement National jusqu'à LR,

05:43en mettant de côté certaines personnalités,

05:46c'est plus qu'une question de temps.

05:47C'est-à-dire, à un moment, on va devoir y arriver.

05:49Je ne vois plus aucune différence entre le discours

05:51qui était porté à l'époque par le RPR

05:52et aujourd'hui, qui est porté par des partis

05:54beaucoup plus à droite, comme notamment le Rassemblement National.

05:57Donc, il faut faire sauter définitivement cette digue

05:59et accepter qu'on est passé à un autre temps.

06:01Et puis, à un moment, c'est une question de responsabilité.

06:03Alors, si vous me demandez, est-ce que j'imagine

06:05Retailleau évoquait aller se ranger derrière Marine Le Pen ?

06:08Pas une seule seconde.

06:10Mais dans la logique de ce que nous voyons depuis des années,

06:12c'est une finalité qui est hautement probable.

06:14Troisième mot.

06:15Vauquiez, c'est purement tactique, hein, Mickaël ?

06:18Ah bah, probablement.

06:20Mais je veux dire, on verra la suite.

06:22Donc, ça n'est pas...

06:23Troisième mot.

06:24Maternité.

06:25Les députés ont adopté hier soir un moratoire sur leur fermeture.

06:28Moratoire.

06:29Parti d'un constat.

06:30La mortalité infantile est repartie à la hausse en France depuis 2011.

06:33Un taux de 4,1 décès pour 1 000 bébés nés vivants l'an dernier.

06:384,1 contre 3,5 en 2011.

06:40Le groupe Liot a donc profité de sa niche parlementaire pour proposer un moratoire

06:45afin d'empêcher les fermetures de maternité pendant trois ans.

06:48Texte adopté un peu à la surprise générale, c'est Paul-André Colombani,

06:52député de Corse et médecin de profession,

06:53qui avait défendu la proposition en tribune à l'occasion de la niche parlementaire de son groupe Liot.

06:57De nombreuses petites maternités jouent un rôle crucial dans de nombreux territoires,

07:01et en particulier des territoires les plus isolés.

07:04Il n'est pas acceptable d'éloigner encore plus les femmes de leur lieu d'accouchement,

07:08et c'est pourquoi nous devrons garantir la pérennité de ces établissements.

07:11Je veux lever les inquiétudes.

07:13Ce moratoire n'est pas une sanctuarisation systématique.

07:15Si une maternité est dangereuse pour la sécurité des mères et des enfants,

07:18sa fermeture s'imposera.

07:19Il faut impérativement sortir d'une logique dogmatique

07:23qui pourrait prévaloir dans un sens ou dans l'autre.

07:25Je le répète, notre seule boussole doit être la santé des mères et des enfants.

07:29Le député Colombani répondait un peu,

07:31mais effectivement les opposants à ce moratoire s'inquiètent

07:34qu'on maintienne des petites maternités en survie artificielle,

07:37même quand il n'y a plus assez de praticiens pour assurer dedans des accouchements en toute sécurité.

07:42Merci beaucoup Félix Mathieu.

07:43Allez-vous rester avec nous dans un instant.

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