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  • 15/05/2025

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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:05Une commission d'enquête parlementaire, quand elle est dirigée par un député insoumis, exale un parfum de guillotine.
00:12François Bayrou répondait hier à M. Paul Vanier, député de la France Insoumise, qui l'accuse, je cite,
00:18de ne pas avoir protégé les élèves de Notre-Dame de Bétaram, victimes de violences pédo-criminelles,
00:25et d'ajouter, depuis le milieu des années 90, vous le saviez.
00:30M. Vanier est l'enfant de Robespierre, il accuse, sans preuve.
00:34Derrière François Bayrou, c'est aussi l'enseignement catholique qu'il vise.
00:39Son acharnement contre le collège lycée Stanislas de Paris illustre son obsession d'attaquer l'église de Rome.
00:45Il préfère le lycée musulman Averroès de Lille, qu'il défend contre vents et marées.
00:50Il faut lire le livre La Meute, l'univers impitoyable de la France Insoumise, raconté en 300 pages,
00:56pour apprendre à qui François Bayrou avait affaire hier.
00:59Brutale, glaciale, cassant, méthodique, acharnée, mais aussi appliquée et cruelle.
01:04Toutes les passions tristes.
01:05Réunis chez M. Vanier, caricatures d'apparats chics,
01:09qualités qui permettent d'arriver au sommet quand sonne l'heure de la Révolution,
01:13et viennent les procès sommaires ou les exécutions collectives.
01:18Esprit méchant, les M. Vanier émergent lorsque les temps deviennent troubles.
01:25Ils rêvent du grand soir qui les placerait dans la lumière
01:28et avoir pourquoi pas un destin national que l'anonymat d'une carrière de professeur d'histoire-géographie interdit.
01:34Rassurons-nous, le grand soir attendra,
01:38et M. Vanier retrouvera ses chères études,
01:40ressassant à l'infini ses rancœurs,
01:43tandis que François Bayrou continuera son action politique, soyons sérieux.
01:46Personne n'imagine que le Premier ministre ait couvert, il y a 30 ans,
01:49des actes de pédocriminalité,
01:52dans un lycée où ses propres enfants étaient inscrits et scolarisés.
01:57Il est 9h01, nous sommes avec Audrey Berthoud.
02:019h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:12Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:14Cette opération inédite près de Grenoble,
02:16le maire de Fontaine lance une opération de sécurité et d'occupation citoyenne.
02:21Le but est de déloger les trafiquants de drogue de leur point de deal en occupant l'espace.
02:25Cette opération va durer 10 jours.
02:28Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
02:30était interrogé par Sonia Mabrouk ce matin.
02:32Écoutez.
02:34C'est important pour rassurer les habitants qui souffrent,
02:37qui subissent ce trafic.
02:39Ce qui est le plus important, c'est démanteler le réseau.
02:41Une fois qu'on a démantelé le réseau, il faut occuper le terrain.
02:44C'est-à-dire que c'est ce qu'on fait.
02:45Déploiement de forces de sécurité intérieure pour sécuriser,
02:48contrôle administratif, contrôle de commerce,
02:50présence des forces de la police municipale également.
02:53Des délégations russes et ukrainiennes sont attendues aujourd'hui à Istanbul.
02:58Ce sera leur premier pour parler direct.
03:00Depuis 2022, le président russe a refusé d'y participer.
03:04Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait pourtant appelé avec insistance
03:07Vladimir Poutine à prendre part en personne à ses pourparlers.
03:11Et enfin, Tom Cruise a monté les marches du Festival de Cannes.
03:14Hier, Iréna Scheig, Baptiste Jabiconier, Valon Goria ou encore Éric Judor,
03:19les stars se sont précipités sur le tapis rouge pour visionner l'ultime volet de Mission Impossible.
03:25Tom Cruise et l'équipe du film ont fait leur entrée au rythme de la bande originale du film.
03:30Et le final de Mission Impossible, ce sera mercredi prochain en salle.
03:34Et regardez cette image quand même de Tom Cruise.
03:38Alors je pense à nos amis auditeurs d'Europe 1 qui n'ont pas la voix.
03:43Mais vous savez quel âge est là, Tom Cruise ?
03:4560...
03:46Ah non, pas 70 quand même !
03:4962 ans !
03:5262 ans !
03:53Regardez, Tom Cruise, il en fait 32 mois.
03:56Quand même très étrange, vous ne trouvez pas ?
03:58Bonjour, monsieur...
03:59Virginie Giraud est avec nous, Olivier Dartigolle, Philippe Bilger, Vincent Hervoit, Thomas Bonnet
04:05et maître Pascal-Pierre Garbarini.
04:07Et là, vous le connaissez, il est avocat.
04:09On parlera tout à l'heure des avocats qui sont mal menés en France.
04:11Je pensais qu'un avocat pouvait dire ce qu'il veut dans le prétoire.
04:15S'il voulait, par exemple, être particulièrement désagréable...
04:19Il vient de la télé.
04:20Comment ?
04:21Il vient de la télé, s'il veut être vraiment désagréable.
04:23Merci, Vincent Hervoit.
04:24Et finalement, j'ai vu qu'on pouvait, une défense, on pouvait, comment dire, être
04:30vite, être accusé de...
04:33Oui, enfin, la parole de l'avocat est libre et il bénéficie d'une immunité judiciaire.
04:37Mais je vais en parler, puisque justement, il y a un dérapage avec ce qu'on appelle
04:41la victimisation secondaire qui peut sanctionner, en fait, le client des propos tenus par l'avocat.
04:47Donc, c'est tout à fait scandaleux, parce qu'en fait, on commence et on y arrive à revenir
04:52sur ce qu'on appelait le délit d'audience, qui a été prévu par un décret de 54
04:57et qui a été supprimé par une loi en 1982.
05:00Mais donc, la liberté d'expression de l'avocat est assez malmenée,
05:04voire aujourd'hui, je l'entends et je le dénonce,
05:07qu'on est en train de vouloir brider la parole de l'avocat et c'est inadmissible.
05:12Et on en parlera évidemment tout à l'heure, parce qu'il y a eu l'affaire Marine Le Pen
05:15où, effectivement, on a reproché la défense à Marine Le Pen
05:18et puis, il y a effectivement cette affaire où on a écouté un avocat avec son client.
05:24M. Bilger trouve ça très bien, mais bon, lui...
05:27Non, non, mais c'est une infraction.
05:28Oui, c'est une infraction, sauf que c'est un droit...
05:32Mais dans ce domaine, vous n'y connaissez rien.
05:35Mais dans les autres aussi.
05:36Sur un plateau de la ballon, vous avez dit que la sarkozy est de l'autre...
05:41Dans les autres...
05:42Mais ce n'est pas le sujet.
05:44Non, mais vous me titillez, je réagis.
05:48Je ne vous titille pas, M. Garbarini.
05:51Vous répondrez tout à l'heure.
05:53Ou la défense est à l'heure.
05:55C'est celle-là.
05:55C'est celle-là, c'est celle dont on va...
05:57Alors, Bétarame, effectivement, Bétarame, j'ai regardé les...
05:59Je n'ai pas regardé les cinq heures, pour vous dire.
06:01Moi, oui, les cinq.
06:02Bon, c'est vraiment...
06:03Je vous assure, on est...
06:04En fait, c'est scandaleux.
06:07Si on se dit les choses, c'est scandaleux.
06:09Oui.
06:09C'est-à-dire que de mettre...
06:12Et ça abîme notre démocratie, ça abîme nos institutions, ça abîme nos hommes politiques, ça abîme tout.
06:16Mais ça s'est vu hier, beaucoup.
06:18Oui, mais c'est un scandale, en fait.
06:19C'est un scandale démocratique.
06:20Vous avez un premier ministre, et on lui dit, vous savez, vous avez couvert des actes pédo-criminels.
06:26Enfin, c'est d'une gravité inouïe.
06:28Alors que ses propres enfants sont dans...
06:30Bon, et vous avez un petit monsieur qui s'appelle M. Vanier, qui est vraiment la caricature.
06:34Alors, quand je dis c'est l'enfant de Robespierre, mais ces gens sont terrifiants.
06:38L'enfant de Robespierre est de Saint-Just, je veux dire.
06:39Oui, l'enfant de Robespierre est de Saint-Just.
06:41Alors, nous, on avait eu M. Julien Saint-Toul, mais vous les mettez...
06:44Aurélien Saint-Toul.
06:45Aurélien, c'est pourquoi je l'appelle Julien.
06:47Mais vous les mettez ensemble, je vous assure que c'est...
06:51S'ils ont le pouvoir, heureusement, ils ne l'auront jamais, mais...
06:54Fouquet, il n'a qu'à bien se tenir.
06:56Et Fouquet, ah ben oui.
06:56Hier, c'était le 14 mai, jour anniversaire...
06:59Attendez, pas tous ensemble.
07:01Hier, c'était le 14 mai, jour anniversaire...
07:03Olivier d'Artigolle.
07:03Jour anniversaire de l'assassinat de Henri IV, rue de la Ferronnerie.
07:08Vanier n'a pas été ravaillac, hier.
07:10Il n'a pas réussi à atteindre son objectif.
07:13Et sur certains moments, la démonstration par le Premier ministre,
07:16Vanier lui dit, dans votre circulaire, il n'y a rien sur les violences faites aux enfants.
07:20François Bayrou saisit sa circulaire, qui a été ministre de l'Éducation nationale.
07:23Première ligne, du premier paragraphe, il y a la phrase sur la violence faite aux enfants.
07:28Il pose, il répond à d'autres questions.
07:30Vanier, deux minutes après.
07:32Donc, vous n'avez pas répondu à ma question.
07:34Voilà sa stratégie, sa technique.
07:36Pendant cinq heures, c'est quelque chose...
07:38Mais c'est votre... Pardonnez-moi.
07:40Non, non, pas moi, non, c'est pas ma gauche.
07:41Non, ça n'a jamais été ma gauche.
07:42C'est votre camp.
07:42Vous arrêtez avec ça.
07:43Non, c'est pas ma gauche.
07:44Ça n'a jamais été.
07:44En fait, ces gens-là...
07:45Il me déteste, il me déteste.
07:46Écoutez, ces gens-là, ils ne sont qu'à gauche.
07:50Ces profils-là ne sont qu'à gauche.
07:52Dans l'histoire des régimes politiques, de Moscou à Pékin, en passant par la terreur en 1993,
08:00ces profils-là, ils sont à l'extrême-gauche.
08:02Et c'est les mêmes.
08:03Il y a eu d'autres profils, du côté de Pinochet, du côté de Franco, du côté du régime irgérien.
08:09Nous sommes, oui.
08:10Ils ont donné aussi leur petit désagrément à la justice, et à la manière de mener les choses humaines.
08:15En tout cas, il y a des différences de degrés, mais il n'y a pas de différence de nature.
08:18Bon, entre ces gens-là et ceux que j'ai cités tout à l'heure.
08:21Alors, d'abord, regardons, il était venu d'ailleurs avec ce livre, M. Bayrou, la meute que j'ai, qu'il faut lire,
08:29c'est une déflagration.
08:30Il est très bon.
08:30Il est excellent.
08:31Donc, il était posé ostensiblement sur son bureau.
08:36Et puis, M. Bayrou a parlé précisément de cela.
08:39Je connais parfaitement votre méthode qui commence à apparaître de manière absolue.
08:47D'ailleurs, cette méthode, elle est exactement décrite dans cet excellent livre dans lequel vous êtes analysé et cité.
08:56Excusez-moi.
08:57Et cette méthode, elle est décrite par Jean-Luc Mélenchon, qui est quelqu'un que je connais, je crois.
09:05Et il dit, vous n'avez pas besoin d'être de bonne foi.
09:08C'est exactement ce que vous faites.
09:13Bon, c'est vrai que, et à une manière, alors Virginie Giraud, vous qui connaissez l'histoire,
09:18moi, j'ai une petite tendance à tout psychologiser.
09:20Mais il y a de la part de psychologiser.
09:21C'est peut-être une erreur, mais bon.
09:23Et ces gens-là, je pense vraiment, Michel Onfray m'avait dit ça.
09:26Il m'avait dit, les révolutionnaires, c'était des ratés complets.
09:29Ils avaient tout raté avant d'arriver précisément à la révolution.
09:33Et la révolution leur donnait une place que jamais leur carrière d'écrivain, d'avocat leur aurait donnée, etc.
09:39Et les ratés ne vous rateront pas.
09:40Et il y a cette méchanceté, cette rancœur chez certains, lorsqu'ils peuvent avoir du pouvoir,
09:46parce que c'est leur seule manière d'arriver dans la lumière,
09:50que d'avoir ce pouvoir-là, donc une révolution, pourquoi pas.
09:53Ai-je raison, est-ce tort ? Je n'en sais rien.
09:54Je nuancerais un petit peu les propos de Michel Onfray, dont je connais assez bien les écrits, que j'apprécie beaucoup.
10:00En fait, la révolution française, c'est un moment de bascule.
10:02On en finit avec les gens qui sont au pouvoir, c'est-à-dire une aristocratie déliquescente depuis plus de 100 ans,
10:08pour la remplacer par une bourgeoisie émergente.
10:10C'est une révolution bourgeoise, la révolution française.
10:13Et là, on a effectivement des gens qui n'auraient pas eu beaucoup de pouvoir, si ce n'est à l'échelle locale.
10:18Vous prenez Robespierre, vous prenez Saint-Just, ils ne viennent pas de familles très modestes.
10:21Ils viennent de l'équivalent de la petite bourgeoisie.
10:24Ils prennent une place dans la société que la révolution leur donne.
10:26Après, ils se l'arrachent les uns les autres.
10:28Et surtout, ils vont se battre entre eux pour prendre le plus de lumière et de pouvoir.
10:32D'où le combat fratricide entre Danton et Robespierre, qui va se finir avec Danton sur l'échafaud.
10:38Mais ce que montre très bien le livre La Meute, et ce que l'on sait dans le milieu journalistique depuis longtemps,
10:42c'est qu'en réalité, La Meute s'attaque.
10:44D'abord aux siens, exactement comme Robespierre et Danton.
10:47D'abord, on coupe les têtes qui dépassent, on s'assure d'avoir des cohortes de gens assis quand même.
10:54Regardez Garideau, Corbière, on coupe les têtes qui dépassent.
10:57Et ensuite, on a une meute qui est aux ordres avec ces fameuses boucles WhatsApp.
11:01Je ne voudrais pas faire le parallèle entre Mediapart et le père Duchesne.
11:04Mais bon, c'est vrai que Plenel et les autres se sont d'abord attaqués.
11:10Et ça devrait quand même les retenir aujourd'hui.
11:14Tout le monde se rappelle de l'affaire de Toulouse et la façon dont le monde a essayé d'avoir la peau de Baudis
11:21et d'ailleurs la pousser dans la tombe ainsi.
11:23Et donc, ça devrait les retenir au moment où ils rejouent la comédie avec Beyrou sur l'affaire Bétarame.
11:30Il y a quelque chose qui est singulier.
11:32Mais le père Duchesne n'aurait jamais existé s'il n'y avait pas eu la révolution.
11:35Il était profondément médiocre, Hébert.
11:37C'était un sale type.
11:38Oui, mais bien sûr, mais la volonté des sale type est très puissante.
11:44La révolution, c'est la lit de la société.
11:46C'est un juge qui n'était pas un médiocre.
11:48Alors, M. Vanier, c'est intéressant parce qu'il a failli être purgé entre 2015 et 2020.
11:54Il l'a d'ailleurs très mal vécu.
11:57Et on ne sait pas pourquoi, ça c'est dans la meute, c'est rapporté dans la meute.
12:02Et on ne sait pas ce que lui reprochait exactement Jean-Luc Mélenchon.
12:06Je voudrais qu'on entende, qu'on écoute M. Bayrou, je n'ai pas menti.
12:11Moi, je n'ai pas menti.
12:16Vous mettiez en cause le ministre de l'Éducation que j'étais.
12:20Quand j'étais ministre de l'Éducation, je n'ai jamais entendu parler d'autre chose que ce qui était dans le journal,
12:26sur lequel j'ai diligenté une inspection,
12:29dont je n'avais pas de traces,
12:33et je n'avais jamais entendu parler de violence sexuelle.
12:37Jamais.
12:38Ma version n'a pas varié.
12:41Vous m'interrogez, vous,
12:43en montant à la tribune,
12:44pour m'accuser d'avoir protégé des pédocriminels.
12:48Vous.
12:50Je peux vous lire la question si ça vous intéresse.
12:53Vous, dans ma vie, on m'a accusé de beaucoup de choses.
12:59Rarement de faits aussi ignominieusement graves.
13:05Et vous l'avez fait en insinuant que c'était comme ministre de l'Éducation
13:10ou n'ayant pas fait ce qu'il fallait comme ministre de l'Éducation.
13:13Je maintiens que, comme ministre de l'Éducation nationale,
13:18à cette époque, et encore maintenant,
13:22je n'ai jamais eu d'autres informations que celles qui étaient parues dans le journal.
13:27Enfin, c'est quand même un vrai.
13:28Tout le monde devrait, toute la presse, quand même...
13:31On n'a pas défendu particulièrement M. Bayrou ici.
13:33On a eu parfois des voix assez rudes sur lui.
13:37Mais enfin, accuser, laisser accuser,
13:40Vous saviez un premier ministre d'avoir couvert des actes pédocriminels
13:45sans que ça ne...
13:47C'est indigne.
13:48Oui, sans que ça ne me semble émouvoir personne en France.
13:52C'est le seul but de le faire quitter son poste.
13:53Oui, je trouve ça incroyable.
13:56Mais il faut bien voir que dans l'esprit français,
13:59parfois, il y a une passion de l'outrance, de l'extrême,
14:03et je dirais même du mensonge.
14:05La volupté de voir un premier ministre...
14:08Notamment chez les magistrats.
14:10Vous me cherchez d'emblée ?
14:15Are you talking to me ?
14:16J'espère que tout à l'heure, je pourrai répondre à mon excellent ami...
14:21Non, vous n'avez pas le droit d'inviter.
14:22Non, mais vous avez totalement raison.
14:25Et je pense que François Bayrou,
14:28contrairement à toute attente, a été excellent hier.
14:31Mais pourquoi, contrairement à toute attente ?
14:33Mais non, mais parce que François Bayrou est brillant, intelligent,
14:39mais il a une oralité qui m'inquiétait un petit peu,
14:43dans la mesure où, devant des attaques sommaires et péremptoires,
14:47on pouvait...
14:48Alors, pardonnez-moi, mais le jeune Vanier, il ne fait pas le poids.
14:51Je ne dis pas que je suis désolé.
14:52Mais les premières défenses de Bayrou ont été un peu confuses.
14:55Au tout début, à l'Assemblée, là, c'était beaucoup plus clair hier.
14:57Bon, la démission, écoutez ce qu'il dit sur la volonté qu'avaient la Commission,
15:02et même l'espace médiatique, une partie en tout cas, de le faire démissionner.
15:08Il s'agissait d'une chose, pardon de parler un peu trivialement,
15:14il s'agissait de me coincer,
15:16pour m'obliger à démissionner, entre guillemets.
15:20Ça viendra, bien sûr.
15:25Bon, et puis, dernier passage que je voulais vous faire écouter,
15:28c'est François Bayrou, lorsqu'il est sorti,
15:31et qu'il a parlé, il a eu le sentiment, effectivement, d'avoir réussi ce passage,
15:36ce qui est une réalité,
15:37et il a parlé d'un moment libérateur.
15:40Pour moi, c'était un moment un peu libérateur,
15:45en dépit de...
15:46en dépit du chagrin
15:52que me cause la situation,
15:56ou les souffrances
15:57de ceux et celles qui ont été pris dans tout ça.
16:02Le climat en France,
16:03et c'est ça qui va être compliqué ces prochaines années,
16:05avec la France insoumise,
16:07ils feront tout, tout, tout, tout,
16:09parce que c'est dans leur esprit,
16:11pour travestir la réalité,
16:12pour raconter, évidemment,
16:14des mensonges,
16:16avec un but précis,
16:17c'est de faire tomber la République,
16:19de faire tomber la société,
16:21de faire tomber notre...
16:22Comment dire ?
16:23Notre...
16:23Ils veulent destituer le Président de la République,
16:25ils veulent faire démissionner le Premier ministre,
16:28coûte que coûte,
16:28et c'est intéressant que vous disiez que Paul Vannier a failli être purgé,
16:31il ne l'a pas été,
16:32mais malgré tout,
16:32on l'a maintenu dans une forme de terreur intérieure
16:34au sein de la France insoumise,
16:36où il est tenu, maintenant,
16:37d'obéir et d'adopter la ligne la plus radicale qui soit,
16:40celle de Jean-Luc Mélenchon,
16:41et ça donne cette audition hier.
16:43Je suis quand même marqué.
16:44Alors, ce sont deux choses totalement différentes.
16:46En 24 heures,
16:47on a eu le Président de la République
16:48dans un exercice médiatique
16:49où il a été malmené,
16:51c'est le mot qui a été beaucoup employé,
16:53puis Premier ministre auditionné pendant 5h30.
16:55Oui, ce n'est pas la même chose.
16:56Ce n'est pas la même chose,
16:56mais je trouve que ce n'est pas du tout la même chose.
16:58C'est-à-dire qu'Agnès Verdier-Molinier,
17:00évidemment, ce n'est pas la France insoumise.
17:02Ce n'est pas le même ton.
17:03Mais on sort de là,
17:03il y a quand même les deux têtes de l'exécutif
17:05qui ont été questionnées
17:06sans qu'on en tire...
17:07Enfin, je ne sais pas,
17:08je trouve ça assez particulier quand même
17:09comme double exercice.
17:10Il y en a un qui est un exercice légitime
17:12d'interrogation d'un Président
17:14après 8 ans d'exercice
17:16qu'on peut interroger sur son bilan,
17:18et ça a été fait.
17:19Et de l'autre,
17:20quelque chose qui me paraît
17:22parfaitement inquisitoire et injuste.
17:24Bien sûr.
17:25d'aller...
17:26Et politiquement,
17:27le récit qui avait été fait,
17:28c'est un Président
17:29qui allait se relancer
17:30avec son grand oral
17:32et un Premier ministre
17:33qui allait chuter
17:34face aux commissaires politiques
17:36et parlementaires.
17:37C'est l'inverse qui se fait.
17:38Exactement.
17:39Le Président n'a pas chuté.
17:41Non, je ne suis pas du tout d'accord.
17:42Ah ben non,
17:43depuis que vous avez...
17:44Alors vous,
17:44depuis que vous avez déjeuné à l'Élysée,
17:46ça y est, c'est fini.
17:47Ah ben si !
17:48J'ai une qualité
17:49que vous n'avez pas.
17:50Ah ben plein !
17:51Je suis toujours moi-même
17:52où que je sois.
17:54Non.
17:54Et je peux vous dire
17:56du bien de vous,
17:58du mal de vous.
17:59Mais prouvez-le !
18:00Prouvez-le !
18:01Vous le saviez !
18:02Déjà là,
18:03avec cette phrase absurde,
18:04sur l'Élysée.
18:06Vous êtes offensant.
18:08Non, je ne suis pas offensant,
18:09je suis taquin.
18:10Oui mais,
18:11mon Dieu,
18:11la nuance est faible.
18:13Non, non,
18:13alors si vous avez été offensé,
18:15je retire ma phrase.
18:16Non, mais je...
18:17J'ai la retirée.
18:17Je l'ai retiré.
18:18Je ne voulais pas vous offenser.
18:19Je dis tout ce que je pense.
18:21Oui, mais je suis d'accord avec vous.
18:22Quand je dis du bien de vous,
18:23c'est rare,
18:24je le pense.
18:25Vous avez du mal à argumenter après.
18:27Eh bien, moi,
18:28quand je dis du bien de moi,
18:29c'est rare,
18:30mais je le pense aussi.
18:31Oui, mais ça,
18:31je le sais,
18:32on le constate.
18:33Oh !
18:35Mais quand vous dites du bien de vous,
18:37je sais que ça c'est normal.
18:37Mais Philippe,
18:38vous êtes un...
18:38qui on dirait sinon.
18:40Philippe,
18:40vous êtes de notre petit théâtre,
18:42entre guillemets,
18:43vous êtes un élément...
18:43Ce n'est pas un théâtre.
18:45Ah si ?
18:45Non, non,
18:46je refuse l'idée de théâtre.
18:48En tout cas,
18:49de ce moment que nous vivons ensemble chaque matin,
18:52vous êtes un rouage essentiel.
18:54Quand vous me dites ça,
18:55vous l'avez dit trop souvent
18:57pour que je le croie.
18:58par votre intelligence,
19:00par votre hauteur de vue,
19:02par votre esprit de nuance.
19:04C'est pas suffisant ça.
19:05Non, bon, alors d'accord.
19:06Je voudrais...
19:07Bon, bon,
19:07ce que je veux dire,
19:09c'est qu'effectivement,
19:10vous êtes le seul à avoir...
19:11Ce n'est pas que le président
19:12n'a pas été bon ou mauvais,
19:13ce n'est pas le sujet.
19:14Je l'ai trouvé...
19:15Mais c'est pas...
19:15Pardonnez-moi,
19:16ce n'est pas le sujet.
19:17Moi, je peux être d'accord avec vous.
19:18Il était simplement impuissant.
19:19Il était simplement impuissant.
19:20C'est ça ?
19:21Ah oui.
19:22Impuissant et dans le déni.
19:23Moi, je n'ai pas dit
19:24qu'il a été mauvais,
19:28non, j'ai trouvé un président
19:30d'une certaine manière
19:32un peu pathétique.
19:34Ah bon ?
19:35C'est pas ce qu'il y a.
19:37Ah, ils vont vous réinviter
19:38à déjeuner, alors.
19:39Qui a tenté le moins mal possible
19:40de répondre à des charges systématiques.
19:44Ben, systématiques,
19:45mais à juste titre.
19:47Qu'est-ce qui est passé ?
19:48J'aurais mis qu'un avocat à côté de vous.
19:50Mais qu'est-ce qui est passé ?
19:52Vous êtes marrant,
19:53c'est le bilan maintenant.
19:54Ça fait 8 ans, c'est le bilan.
19:55Oui, bien sûr.
19:56Bon, Delphine Ernotte.
19:57Formidable.
19:58Personne n'en a parlé.
19:59L'Arcom,
20:00après les auditions
20:01en début de semaine
20:01des 4 candidats,
20:02l'Arcom a annoncé sa décision
20:04de prolonger le mandat
20:05de Delphine Ernotte-Councy
20:06à la tête du groupe
20:07audiovisuel public.
20:08Il faut se tenir les côtes
20:09pour écouter Mme Ernotte.
20:12Entre ce qu'elle dit
20:13et ce qu'elle fait,
20:13c'est le grand écart.
20:14Donc, je vous propose
20:15d'abord d'écouter
20:16ce qu'elle disait hier
20:17sur comment elle voit
20:19sa mission à France Télévisions.
20:22J'ai une conviction
20:23inébranlable.
20:25Il est impératif
20:26de rester contemporain
20:28dans une époque chahutée
20:30et de nous adapter
20:32dans un moment crucial.
20:34Quand le chaos
20:35n'est pas loin,
20:36le sens de la mesure
20:37est plus important encore.
20:40Il y a quelques jours
20:40à peine,
20:41le président des États-Unis
20:42rayait les médias publics
20:43d'un trait de plume.
20:45Il y a quelques mois,
20:46nous nous demandions
20:47comment nous pouvions
20:48sauver France Télévisions
20:50de sa disparition
20:51en cas de privatisation.
20:52Dans ces temps troublés,
20:56la télévision doit être
20:56un roc,
20:57un point d'appui stable,
20:59une respiration,
21:01un espace de réconciliation,
21:03un espoir.
21:05Il faut saisir
21:06les changements
21:06de la société,
21:07guetter les signaux faibles,
21:09aller chercher
21:10des idées neuves
21:11et ne jamais se réfugier
21:13dans l'ordinaire.
21:14Il faut surtout écarter
21:16toutes les voix
21:17discordantes
21:18et qu'on ne doit pas entendre
21:19sur France Télévisions.
21:20C'est vraiment...
21:23Reconduite par
21:24acclamation générale ?
21:25Donneuse de leçons,
21:27tenant de la morale.
21:29Et en plus,
21:30avec ce qui s'est passé samedi,
21:31on attend toujours
21:31les explications.
21:32C'est-à-dire que t'as présenté
21:33une personne
21:34qui est un homme politique
21:36de dénommé Raphaël Pity
21:37sans expliquer
21:38aux téléspectateurs
21:39que c'est un homme politique
21:40engagé
21:41qui s'était présenté
21:42à la députation
21:43sous la bannière
21:44du nouveau Front Populaire
21:46et de M. Glucksmann
21:47dans une émission
21:47qui s'appelle
21:48Quelle époque ?
21:49Ça n'a jamais été dit
21:50aux téléspectateurs
21:50et écoutez
21:51ce que dit
21:52Mme Ernot
21:54où elle explique
21:55qu'il faut vérifier
21:58les faits.
21:59Contemporain,
21:59ça fait froid dans le dos.
22:01Vérifier les faits,
22:02ce qu'ils ont fait
22:02avec Jean-François Aquilly.
22:04Oui, bien sûr.
22:05Bien sûr.
22:06Elle n'est pas responsable,
22:07c'était France Info,
22:08Jean-François Aquilly.
22:09Là, on est sur
22:10France Télévisions
22:10où je rappelle,
22:11nous recevons beaucoup de gens
22:13et à chaque fois je dis
22:14est-ce que vous direz
22:14sur France 2 ?
22:15Non.
22:16Toutes les paroles
22:16ne sont pas écoutables
22:17ou audibles
22:18sur France Télévisions.
22:20Écoutez le deuxième passage
22:20de Mme Ernot.
22:21La donne mondiale a changé.
22:24Il nous revient d'être
22:25le rempart
22:27contre la manipulation
22:28de l'information.
22:30Aucun intérêt particulier
22:32ne nous freine.
22:33Notre seule boussole,
22:35c'est la véracité des faits.
22:37La décision que vous avez prise
22:39en janvier
22:39de faire un bloc
22:40de numérotation commune
22:41aux chaînes d'information
22:42nous donne une chance unique
22:44de faire rimer
22:45notre différence
22:47avec la puissance.
22:48Nous mènerons cette bataille
22:50partout où elle se déroule.
22:53Que ce soit
22:53à l'antenne
22:54et sur les réseaux sociaux.
22:56La véracité des faits.
22:58Toujours pas de communiquer
22:59sur ce qui s'est passé samedi.
23:00Écoutez les émissions
23:02de France Télévisions.
23:03Elle réussit l'exploit
23:03de décrocher un troisième mandat.
23:07C'est aussi adossé
23:07à des audiences
23:09qui sont positives pour elle.
23:11En termes d'audience,
23:13elle réussit quelque chose.
23:15On peut simplement le constater.
23:17On peut dire ce que vous dites là.
23:18Elle avait eu une réaction
23:20assez mesurée
23:21à l'annonce
23:21de la disparition de C8.
23:23Elle avait indiqué
23:24qu'elle n'était pas favorable
23:26à cette manière.
23:27Est-ce que l'audience
23:29est le critère de la réussite
23:30pour une chaîne de services publics ?
23:34Avec des moyens considérables.
23:38Je le sais.
23:39Vous avez une Vestal.
23:40Là, vous avez une femme
23:41qui se présente.
23:42Une femme.
23:42Très importante.
23:43Très, très importante.
23:44Vêtue de blanc
23:45et de vertu.
23:46C'est une femme
23:47comme la présidente
23:49de France Télévisions,
23:50comme la directrice
23:52de Radio France,
23:53la présidente
23:54de Radio France,
23:54pardonnez-moi,
23:55comme la directrice
23:57de France Inter,
23:58comme la présidente
23:59de France Monde,
24:01comme la directrice
24:02de France Culture,
24:03comme la directrice
24:05de France Bleu,
24:07comme la directrice
24:09des programmes d'art.
24:10Ce n'est pas le cas
24:10par le passé.
24:11Comme Laurence Bloch
24:12est la tête de la mission
24:12de service public
24:13qui doit
24:14comment organiser
24:15la fusion
24:16et toutes les rédactions.
24:17Mais c'est fini,
24:18écoute, Olivier.
24:20Quoi ?
24:20Enfin, franchement,
24:21c'est intéressant
24:22ce qu'il dit.
24:23Pour l'instant, non.
24:24Ah oui, il n'y a que des femmes.
24:27Il n'y a que des femmes.
24:28J'attends, j'attends.
24:29Ça ne me pose pas un problème ?
24:30Non, aucun.
24:31Ah non, ça ne me pose
24:32aucun problème.
24:33Vous, ça vous pose un problème ?
24:34Bien sûr, évidemment.
24:35Pourquoi ça vous pose un problème ?
24:36Parce que je veux la parité.
24:38Mais pendant des décennies...
24:40Je voudrais qu'il y ait
24:41quelques hétérosexuels blancs
24:43mâles de plus de 50 ans.
24:45Vous êtes là.
24:46Mais non, mais la compétence,
24:47c'est tout ce qui compte.
24:48Non, mais quand je suis fait
24:49ces vertus...
24:50Je suis fait ces protestations.
24:52Je ne supporte pas
24:53le discours de ma mère note
24:55sur la vertu journalistique.
24:56C'est franchement
24:57parfaitement indigne.
24:58C'est écœurant.
24:59C'est vraiment écœurant.
25:01Mais vous laissez donc
25:01croire en qu'elles sont nommées.
25:03Vous répondez comme
25:04autant que les femmes.
25:05Votre sous-texte...
25:06Non, non, non.
25:06Mais laisse finir.
25:07Votre sous-texte, c'est de dire
25:08qu'elles sont là
25:11parce qu'elles sont femmes.
25:12Parce qu'elles sont des femmes.
25:13En grand part.
25:13Mais évidemment.
25:14Ah, voilà.
25:14Mais ça fait quand même chien.
25:16Mais vous, monsieur Pierre,
25:18vous dénonciez un système hier
25:22et vous validez celui d'aujourd'hui.
25:25Ah, quand les masques tombent...
25:26S'il vous plaît !
25:27Ah, derrière, c'est pas joli.
25:28Ils tombent pas, ils sont là.
25:31Philippe, s'il vous plaît.
25:32D'abord, le modérateur que je suis
25:35ne dira pas effectivement
25:36que ces gens soient choisis
25:39parce que ce sont des femmes.
25:40Elles sont effectivement...
25:41Ce sont plein de personnes.
25:42Pourtant la compétence.
25:43Mais elles ont...
25:44Ce n'est pas tant la compétence, d'ailleurs.
25:46Elles ont le profil
25:48mais je pourrais dire
25:48ils ont le profil
25:49parce que c'est monsieur
25:50Sibon Gomez
25:51qui est, je crois,
25:53Gomez
25:53qui est juste
25:54l'ancien directeur politique
25:57de Europe Écologie
25:59de Cécile Duflo.
26:00Donc, ils et elles
26:01ont le profil.
26:03C'est ça qui est important.
26:04Là, c'est différent.
26:05Ah ben, vous croyez ?
26:06Je vous dis qu'il était
26:07directeur de campagne
26:09de Cécile Duflo.
26:10Je ne l'invente pas.
26:10Vous voyez le directeur
26:11de campagne de Marine Le Pen
26:12diriger la télévision publique ?
26:14Sans aucune compétence particulière.
26:16S'il vous plaît.
26:17Thomas Hill, s'il vous plaît.
26:19On est en retard.
26:20Merci beaucoup, Pascal.

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