Intervention de Macron sur TF1 : «On voit une fois de plus, un président sourd aux revendications des Français», affirme Laure Lavalette

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00:00Toujours avec Jean-Michel Salvatore, Jules Thorez, dans un petit instant on accueillera Laure Lavallet, député RN du Var.

00:06Un petit débrief sur ce qui vient d'être dit, à la fois de M. Clouet,

00:14et on n'a pas beaucoup parlé de politique internationale, pourtant c'est ce qui était prévu,

00:21et c'est ce qu'a dit, je répète, les deux informations qu'on a jusqu'à présent.

00:24Je peux vous dire quand même qu'en coulisses, évidemment, les équipes d'Europe un soir écoutent ce que dit le Président de la République,

00:32et à première vue, Gilles Boulot et Darius Rochemin parlent plus que le Président de la République.

00:39C'est un piège très fermé.

00:41C'est un sabotage.

00:42Non, mais je n'ai absolument aucune, comment dirais-je, aucune chose à dire envers mes conférences de TF1,

00:50mais en attendant, tout ce qu'on peut dire, c'est que M. Macron dit que les Européens prendront des sanctions dans les prochains jours

00:56si la Russie n'applique pas le cessez-le-feu,

00:58et qu'il n'y a pas de cadre légal pour utiliser les avoirs russes gelés.

01:04Jules Thores.

01:04Oui, non mais le Président de la République, on le savait, allait s'exprimer sur ces questions-là initialement,

01:10étant donné que ces 15 derniers jours, on ne l'a entendu que sur la situation en Ukraine,

01:15et sur le cessez-le-feu, c'était sûr qu'il n'y allait pas y avoir de révolution, justement, sur ce sujet-là.

01:22Donc je pense qu'il faut attendre la fin de l'émission et le milieu pour avoir vraiment des vraies prémissions.

01:26Une émission qui va durer encore jusqu'au-delà de l'Europe.

01:29Et pour voir si les Français seront touchés par cette émission.

01:32Oui, mais là je pense qu'Emmanuel Macron prend un double risque, en commençant par l'international.

01:38D'abord parce que ce n'est quand même pas le sujet qui est le plus concernant pour les téléspectateurs.

01:43Et puis il prend aussi un deuxième risque, c'est que finalement l'émission telle qu'elle est conçue par TF1

01:49commence par une interview en bonne et due forme.

01:51Or on sait très bien que Macron est toujours très long lors des interviews.

01:56Il a toujours beaucoup de mal à terminer ses réponses.

01:59En revanche, il est très bon dans les débats.

02:02Et tel que les choses sont prévues, les débats auront lieu dans un deuxième temps.

02:05Il est dans le studio 5 qui avait accueilli le débat de la présidentielle de 2022.

02:13Nous sommes en ligne avec Laure Lavalette.

02:15Bonsoir, merci d'être avec nous.

02:17Bonsoir.

02:17Députée de Toulon et du Var et porte-parole du RN.

02:21Est-ce que vous avez écouté M. Macron ces 20 dernières minutes ?

02:26Oui, bien sûr.

02:27Comme vous, j'étais devant mon écran.

02:29Et effectivement, je suis assez consternée.

02:31Quand Emmanuel Macron commence par dire que les Français sont pessimistes,

02:35qu'il ne veut pas voir que 70% des Français pensent que la France change en mal,

02:40il ne veut pas reconnaître l'échec de sa présidence.

02:43On voit une fois de plus un président sourd aux revendications des Français.

02:47Et qu'est-ce que vous attendez de lui ce soir, plus précisément ?

02:51Écoutez, il y a des annonces fortes.

02:54On n'arrête pas de parler de référendum.

02:55Donc je ne veux pas divulgacer.

02:56Mais j'espère évidemment qu'on va avoir un référendum sur un sujet prégnant,

03:00tel que l'immigration, tel que la politique budgétaire,

03:03et pas sur le temps d'écran.

03:04Vous voyez, ce serait une grande déception.

03:06Vous savez qu'il a voulu un peu plus de transparence dans la vie politique,

03:10de clarifier les choses avec les législatives.

03:12On a bien vu l'impasse politique dans laquelle il nous a menés.

03:15Je pense que le référendum serait peut-être une façon de sortir par le haut

03:19et de redonner aux Français la parole.

03:21Et évidemment, l'immigration serait un sujet majeur,

03:24puisque les Français subissent une immigration dérégulée,

03:27incontrôlée, depuis plus de 30 ans.

03:29Il serait peut-être temps qu'on demande aux Français ce qu'ils en pensent.

03:32Habituellement, un référendum, c'est sur une question unique,

03:34comme ce qu'on a vu dernièrement dans la Sacre République.

03:37Là, apparemment, il aurait une possibilité d'avoir,

03:42j'allais dire, non pas un big-cat de couleur,

03:44mais un QCM.

03:45Utilisez l'image que vous voulez.

03:50Du côté de chez Laure Lavalette, c'est plutôt une pisse à la dière qu'une païla.

03:55En fait, ça ne va pas être possible,

03:56parce que vous savez qu'en France, nous ne sommes pas Suisses.

03:58Ce n'est pas comme des votations.

04:00Nous, nous devons voter sur une loi,

04:02exactement sur un projet de loi,

04:04exactement comme nous l'avons fait en 2005,

04:06juste avant d'être trahi, d'ailleurs,

04:08par la droite de l'époque.

04:11Il peut proposer un projet de loi structurant.

04:13Vous savez, Marine Le Pen en a un qui est tout prêt, tout chaud sur l'immigration.

04:17Mais la question ne peut pas être, évidemment,

04:18voulez-vous plus ou moins d'immigration ?

04:20Pas du tout, ce n'est pas comme ça que ça se passe.

04:21J'imagine bien qu'il sait ce qu'il doit faire.

04:25Il ne faudrait pas, une fois de plus, qu'il enfume les Français, voilà.

04:27Avec, comme vous dites, un questionnaire à choix multiple.

04:33Ce n'est pas ça, en fait.

04:34Il faut vraiment qu'on sente une volonté profonde

04:37de rejoindre les Français dans leur volonté de changement.

04:40Encore une fois, les Français, ils veulent moins d'immigration,

04:42plus de sécurité, plus de pouvoir d'achat.

04:44Et vous n'avez pas tort.

04:45Je pense que commencer par l'international,

04:47je ne suis pas sûre que ça soit très habile.

04:49En tout cas, moi, tous les gens que je rencontre

04:50sur le marché de Toulon, sur le marché de la Vallette,

04:53je peux vous assurer qu'ils ont des préoccupations très concrètes.

04:56Ils veulent savoir quand est-ce que leur facture d'électricité va baisser.

05:00Ils veulent savoir combien il y a de policiers municipaux,

05:02en plus, dans leur ville,

05:03parce qu'ils veulent que leurs enfants puissent sortir le soir

05:05en étant tranquilles.

05:06Voilà, il faudrait qu'ils rejoignent, une fois de plus, les Français.

05:09Enfin, une fois de plus, le problème, c'est qu'ils ne l'ont jamais fait.

05:12Donc, je ne suis pas sûre qu'il y arrive et qu'il y arrive ce soir.

05:16Laure Lavalette, sur Europe 1, député de Toulon et du Var,

05:19et porte-parole du RN, question de Jean-Michel Salvatore.

05:21Mais sur le principe, est-ce que vous trouvez utile,

05:25dans la phase que l'on connaît aujourd'hui,

05:27est-ce que vous trouvez utile que le président de la République s'exprime ?

05:31On a l'habitude, je veux dire,

05:33c'est un président bavard, la plupart du temps, pour ne rien dire.

05:37L'exercice est assez particulier.

05:39Alors, moi, j'aime bien Thibaut Encheb, j'aime bien Robert Ménard,

05:41mais on va venir voir ce que ça va donner.

05:42Mais, encore une fois, voilà, il y a une espèce d'innovation.

05:45Moi, je pense qu'il balade les Français.

05:47Les Français l'ont très bien compris.

05:49Si vraiment, vous me demandez ce que j'attends de ce président de la République,

05:51c'est qu'il s'en aille.

05:53C'est que j'attends avec impatience la fin du mandat.

05:59Vous êtes d'accord avec le député LFI qui était juste avant vous dans ce studio ?

06:04Donc, Adrien Clouet qui disait la même chose.

06:07Je travaille pour l'alternance avec Marine Le Pen et Jordan Bardella,

06:11tous les députés du Rassemblement National.

06:12On travaille à pied d'œuvre parce qu'évidemment, on prépare l'alternance.

06:16Il nous reste encore deux ans,

06:18donc il y a peut-être un espoir à trouver des solutions, alors la valette.

06:21Écoutez, j'aimerais, après, je pense qu'il faut déjà qu'Emmanuel Macron comprenne

06:25qu'en 2025, on vit moins bien qu'en 2017 en France.

06:28Effectivement, l'effet d'hiver, ça n'arrête pas.

06:30Vous avez bien vu aujourd'hui cette tentative d'enlèvement.

06:31L'effet de société, s'il vous plaît.

06:33On ne peut plus parler de faits divers.

06:34Bien sûr, vous avez raison, vous avez raison,

06:36mais ils deviennent structurels.

06:37Ça pose une vraie question, encore une fois,

06:39cette tentative d'enlèvement ce matin.

06:41Le pompier déviant les bains avant-hier.

06:43C'est la mexicanisation.

06:45Ça n'est plus possible.

06:46Bien sûr, voilà.

06:46Est-ce que c'est Medellin ?

06:48Est-ce qu'on est en Colombie ?

06:49Ou est-ce qu'on est à Paris ?

06:50La question se pose.

06:51Je pense que la sécurité...

06:52Vous savez, moi, je le dis souvent.

06:54Je suis mère de cinq enfants.

06:55J'ai quatre filles entre 18 et 23 ans.

06:57Je peux vous dire que je ne dors pas tranquille

06:58quand les enfants sortent.

07:00Et cette inquiétude, je la partage

07:01avec des millions de Français.

07:02Et vraisemblablement, Emmanuel Macron

07:04a l'air de survoler les inquiétudes des Français.

07:08Jules Thorez du JDD pour vous, Laure Lavalette.

07:09Bonsoir, Laure Lavalette.

07:10Moi, j'avais une question.

07:12Un référendum, c'est un oui et un non.

07:14Et donc, il y a deux camps.

07:16Si Emmanuel Macron, a priori,

07:17dans les trois pistes référendaires

07:19qu'il souhaite proposer aux Français,

07:21il y en a parmi l'une d'elles,

07:24une qui convient au Rassemblement National.

07:26Est-ce que le Rassemblement National

07:27pourrait faire campagne pour le oui

07:28et donc avec Emmanuel Macron ?

07:31Ce n'est pas exactement oui et non.

07:33Encore une fois, c'est une proposition de loi.

07:35Donc, ça sera quand même un peu différent.

07:37C'est parce que oui ou non,

07:37les Français veulent un hôpital qui marche mieux.

07:40Bien évidemment, tous les Français diront oui.

07:42Après, tout dépendra.

07:43Mais évidemment, vous savez,

07:44depuis que nous sommes élus,

07:45nous sommes très constructifs, M. Thorez.

07:47Systématiquement, nous avons voté ce qui allait dans le bon sens,

07:49qui pouvait améliorer le quotidien des Français

07:51sans hésitation, sans état d'âme.

07:53Même quand ça ne venait pas de notre groupe politique,

07:55nous le votions.

07:56Donc, si évidemment, Emmanuel Macron est touché par la grâce

07:58et que d'un coup, il veut faire en sorte

08:00de réguler les arrêts massifs.

08:03Je vous rappelle aux Français

08:04qu'il y a 500 000 immigrés légaux

08:05qui rentrent par an.

08:06si d'un coup, il nous donne les outils

08:08pour pouvoir lutter,

08:09bien sûr que nous ferons campagne avec lui.

08:12Donc, ah tiens,

08:13ben voilà une sortie.

08:15C'est rare, ça quand même.

08:16Nous ferons campagne avec lui ?

08:18Ben, c'est pas rare.

08:19Regardez, à chaque fois, je vous le dis,

08:20nous sommes constructifs.

08:21Quand ça va dans le bon sens,

08:23d'où que ça vienne,

08:24nous le votons

08:25si ça peut améliorer le quotidien des Français.

08:28Il n'y a pas de sectarisme,

08:29pas de dogmatisme

08:30de notre côté

08:31et dans notre famille politique.

08:32Jean-Michel Salvatore, pour vous.

08:34Et s'il y avait une question sur les retraites,

08:37quelle serait la question

08:38que vous aimeriez voir poser ?

08:39Est-ce que c'est le retour

08:40à la retraite à 62 ans

08:42ou est-ce que c'est le retour

08:43à la retraite à 60 ans ?

08:45Encore une fois,

08:46c'est pas une question

08:47et c'est caricatural.

08:48Est-ce que vous dites ?

08:49Bien sûr que ça fait longtemps

08:51que nous voulons la retraite à 62 ans.

08:54Mais non, mais vous savez très bien,

08:55nous voulons la retraite à 60 ans

08:56pour les carrières très longues.

08:57Quand vous allez commencer à travailler

08:58entre 17 et 20 ans,

09:00nous pensons que vous pouvez partir

09:01à la retraite à 60 ans

09:02avec 40 annuités pleines.

09:04Pour le reste,

09:04vous le savez bien,

09:05c'est progressif,

09:06c'est un texte que j'ai eu la chance

09:07de porter avec mon ami

09:09et collègue Thomas Ménager.

09:10Et il y a une progressivité.

09:12Mais encore une fois,

09:12la retraite,

09:13il ne suffit pas de parler

09:14d'un âge totem.

09:15Ce qu'il faut,

09:16c'est relancer la productivité,

09:17relancer la natalité,

09:19faire en sorte évidemment

09:19que ce système de retraite

09:21qui vient des Trente Glorieuses,

09:22il soit à nouveau viable

09:23dans notre pays.

09:24Mais si vous voulez

09:25que ça vienne de la bouche

09:25d'Emmanuel Macron

09:26qui a ruiné notre pays,

09:27qui a désindustrialisé la France,

09:29qui a vendu nos bijoux de famille,

09:30ça me paraît plutôt utopique ce soir.

09:34Merci beaucoup Laure Lavalette

09:36d'avoir été en direct avec nous.

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