Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 12/05/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:30Générique
01:00Votre Excellence, bienvenue à Sputnik Afrique
01:12et merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:16C'est un grand honneur pour notre agence.
01:18Merci.
01:19Votre Excellence, votre déplacement se déroule dans le cadre des célébrations
01:24à l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de Russie dans la Grande Guerre Patriotique.
01:30Hier, vous avez donc assisté au défilé sur la Place Rouge.
01:34Que retenez-vous de cette expérience ?
01:36Quelle était l'ampleur des célébrations, à votre avis ?
01:39Peut-être quels équipements vous ont le plus impressionné ?
01:43D'accord, merci beaucoup.
01:44Comme vous l'avez situé, le contexte, c'est bien la célébration de la victoire de la Russie
01:50dans la Grande Guerre Patriotique, comme c'est dit.
01:55Nous avons été beaucoup impressionnés par le défilé
01:58parce que comme le défilé a commencé sur toute la partie motorisée
02:02avec les engins, le mythique char T-34 qui a contribué à la victoire
02:08et jusqu'à aujourd'hui aux engins récents, les T-90
02:12et bien sûr d'autres types de missiles qui ont été développés.
02:16Ça nous a beaucoup impressionnés, ça nous a donné beaucoup de leçons
02:19et ça nous a permis de voir comment la Russie a évolué technologiquement
02:24sur le plan militaire depuis cette Grande Guerre jusqu'au jour d'aujourd'hui.
02:28D'accord.
02:29Monsieur le Président, et pourquoi a-t-il été important pour vous
02:32de répondre à l'invitation du Président Poutine
02:35et de rejoindre la Russie dans ces célébrations ?
02:39C'est important pour moi à plusieurs titres parce que d'abord,
02:41c'est une invitation d'un pays ami, la Russie et le Burkina Faso
02:47aujourd'hui sont en étroite collaboration, notre coopération est assez stratégique
02:51ce qui fait que nous devons venir participer aux côtés du peuple russe.
02:57Deuxième chose, c'est que dans cette même guerre,
03:01nos ancêtres aussi ont contribué à la libération de l'Europe dans cette guerre,
03:05à lutter contre le nazisme, ce qui veut dire que nous avons une histoire commune
03:09dans la célébration de cette victoire, c'est très important.
03:13Et l'autre chose, c'est qu'aujourd'hui, la Russie et le Burkina Faso sont dans le même combat.
03:18Nous avons un monde que je peux qualifier d'unilatéral
03:22et nous voulons un monde multipolaire.
03:24Nous voulons un monde libre, indépendant, un monde de paix
03:27où les nations ne dictent pas à d'autres nations ce qu'elles doivent faire
03:32et comment elles doivent être.
03:33Donc la Russie est activement dans ce combat,
03:36qui est aussi un combat de nazification, si je peux dire.
03:40Et donc nous aussi, nous sommes dans ce même type de combat
03:42contre l'impérialisme qui veut nous asservir,
03:44qui veut nous garder dans l'esclavage.
03:46Donc nous avons les mêmes perspectives.
03:48C'est très symbolique qu'on vient de participer
03:50aux côtés du peuple russe à cette célébration.
03:53Notamment, le peuple soviétique a contribué largement à vaincre le nazisme.
03:59Et le Burkinabé, comme vous le dites bien,
04:02applique aujourd'hui les efforts pour lutter, pour éradiquer le terrorisme.
04:07Voyez-vous des similitudes entre nos deux peuples
04:10et en quoi cela se manifeste-t-il plus concrètement ?
04:13Oui. Moi j'ai appris beaucoup de leçons dans cette célébration
04:17et il y a beaucoup de similitudes dans la lutte que nous menons actuellement.
04:21Regardez le peuple soviétique a sacrifié près de 27 millions de vies
04:27pour avoir cette victoire.
04:31Ils pouvaient à un moment donné dire que c'est bon,
04:33ils signent l'armistice, ils abandonnent.
04:34Mais le courage, la ténacité, la résilience
04:39a fait qu'ils ont continué le combat et ils ont fini par gagner.
04:42Nos Burkinas mènent une lutte depuis maintenant 10 ans
04:46contre le terrorisme.
04:49C'est pas qu'il n'y a pas de morts, il y a beaucoup de morts
04:51depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui.
04:54Mais nous n'abandonnons pas
04:55parce que nous savons que nous allons gagner la victoire
04:58et nous continuons ce combat.
05:00Donc il y a cet état d'esprit-là qui nous fédère
05:02et donc c'est ça qui est aussi très intéressant dans ce moment.
05:07Et comment analysez-vous l'influence de la victoire soviétique
05:11lors de la Seconde Guerre mondiale
05:12sur le processus de décolonisation de l'Afrique ?
05:17Que serait-il arrivé, si on peut essayer d'imaginer,
05:20à l'Afrique si le nazisme avait gagné ?
05:23Ah ça, ça a beaucoup contribué, je peux dire.
05:27Alors, si le nazisme avait gagné, je ne peux pas imaginer.
05:30Oui, mais j'imagine, vous savez que les gens ne respectaient pas le noir.
05:36Jusqu'à aujourd'hui, ça continue.
05:37On a toujours qualifié le noir de sous-hommes.
05:41Certains nous voyaient comme des animaux en fait.
05:43Vous avez suivi les histoires de la colonisation, de l'esclavage.
05:47Les noirs ont été torturés,
05:50exposés dans des cages comme des animaux sauvages en Europe et tout.
05:54Les noirs ont été castrés
05:55pour les empêcher d'avoir même de la progéniture.
05:57Les noirs ont été traités comme moins que des animaux.
06:03Vous savez qu'au Congo, on trouvait que le carton coûtait plus cher que la peau du noir.
06:10On préférait sécher le caoutchouc sur la peau du noir
06:12que de payer du carton pour sécher le caoutchouc.
06:14Le noir a beaucoup souffert.
06:16Donc de l'esclavage pendant des siècles et des siècles,
06:19la colonisation.
06:20Et cette guerre, vous voyez qu'on est venu prendre nos ancêtres sans leur consentement.
06:25Aller les mettre en boucherie, en première ligne.
06:28Et au retour encore, vous avez appris ce qui s'est passé au Sénégal.
06:31Quand ils ont voulu réclamer leur argent, on les a tués.
06:34C'est-à-dire qu'ils ne considèrent pas le noir.
06:36Et ça, ils sont allés se battre aux côtés des soi-disant alliés.
06:39Qui les traitent comme ça.
06:41Mais imaginez si c'est le nazisme qui avait gagné.
06:44Ça allait être une catastrophe.
06:46Donc voilà pourquoi j'ai dit que c'était une lutte à mener.
06:49C'était une vraie folie dans le monde.
06:51C'était une lutte à mener et l'Afrique a participé.
06:53Et aujourd'hui, on peut dire merci.
06:55Parce que le peuple qui a consenti le plus grand sacrifice,
06:58c'est le peuple soviétique.
07:00Personne n'a perdu autant d'hommes.
07:01Personne n'a connu autant de destructions pendant la guerre
07:04que le peuple soviétique.
07:05Donc nous sommes reconnaissants.
07:07Et je pense que c'était nécessaire pour que le monde soit aujourd'hui
07:10et que l'Afrique aussi puisse espérer continuer.
07:13Monsieur le Président, vous avez récemment déclaré
07:16que le Burkina Faso sera le tombeau du terrorisme.
07:20Imposez-vous des délais concrets pour le vaincre complètement ?
07:23Et comment voyez-vous la future aide de la Russie
07:26en ce qui concerne ceci ?
07:28L'un des axes principaux du partenariat russo-burkinabé.
07:33Je l'ai dit parce que le Burkina Faso,
07:35notre travail, c'est qu'aujourd'hui,
07:37il y a beaucoup de criminels qui le recrutent
07:41pour venir combattre au Burkina Faso.
07:43Ce n'est pas du terrorisme, je ne sais pas comment qualifier ça.
07:45C'est de la criminalité.
07:47Ce sont des bandits qui ont été armés par les impérialistes
07:49pour nous déstabiliser, pour nous maintenir dans la guerre permanente
07:52et nous exploiter.
07:54Et donc, je l'ai dit, nous travaillons à ce que le Burkina Faso
07:57soit le tombeau du terrorisme.
07:58Il faut que lorsqu'on recrute quelqu'un
08:01pour venir combattre au Burkina,
08:03qu'il préfère se suicider.
08:04Et ça, ça va arriver.
08:06Parce qu'on les équipe, on les forme,
08:08on les donne de la technologie, ces criminels-là.
08:10Mais nous nous adaptons permanemment.
08:12Actuellement, nous sommes dans une phase assez particulière.
08:16Ils ont acquis des nouvelles technologies,
08:18des nouvelles techniques de combat et tout.
08:20Grâce donc au soutien de ces impérialistes-là.
08:23Mais donc, nous avons étudié la situation
08:26et nous allons avoir la réponse tout de suite face à tout ça.
08:29Donc, vous allez le voir.
08:30Le terrorisme va finir.
08:31Je ne vais pas donner un délai.
08:33Mais le terrorisme va finir.
08:35Et très vite.
08:36Aussi vite qu'on le peut.
08:37Et la Russie, tout ce que nous demandons,
08:39c'est surtout l'apport, je dirais, intellectuel.
08:43Voilà.
08:43Aider à former intellectuellement sur notre industrie militaire
08:47qu'on doit développer.
08:49Et aider à former les jeunes gens
08:51sur tout ce que nous pouvons développer
08:52pour faire face à cette guerre-là.
08:54C'est cette partie qui nous intéresse le plus.
08:56Et plus concrètement,
08:57quel matériau, peut-être quel équipement
09:00vous intéresse le plus ?
09:01Déjà, je peux dire merci
09:04parce que la Russie fait partie
09:06de l'un de ces rares pays dans ce monde-là
09:08qui a pris du matériel militaire
09:11pour venir nous donner
09:12pour faire la guerre.
09:15Donc ça, c'est significatif.
09:17À part la Russie et la Chine,
09:19il n'y a pas personne.
09:21C'est nos mêmes pires.
09:22Ailleurs, on veut payer même.
09:23On refuse de nous vendre.
09:24Mais là, ils ont compris qu'on est en guerre.
09:26La Russie aussi mène son opération spéciale.
09:28On sait que ce n'est pas facile.
09:29Mais si dans ça, ils ont pu prendre du matériel
09:31et venir donner au Burkina Faso,
09:33je pense que c'est déjà très important.
09:36Mais c'est comme je l'ai dit,
09:37la Russie contribue à nous former.
09:40Tout ce qu'on paye,
09:41les militaires russes forment,
09:42les militaires burkinavis,
09:43sur l'emploi de cet équipement.
09:45Mais nous voulons continuer
09:47à développer nous-mêmes l'industrie militaire
09:49avec l'accompagnement de la Russie.
09:51Il y a une très grande avance
09:52sur le monde, je dirais,
09:55en matière d'armement.
09:56Donc nous devons faire cette collaboration étroite
09:59pour que nous puissions avancer dans notre guerre.
10:02Donc cette dernière année a été marquée
10:04par de grands changements pour le Sahel
10:06et pour chacun des pays de l'AES particulièrement,
10:10dont par exemple la rupture définitive
10:13avec la CDAO
10:14et l'adoption également de ses propres symboles
10:17comme le drapeau, comment ?
10:19Dans ce contexte,
10:20comment décririez-vous le Burkina Faso
10:22d'avant et d'après ?
10:24Et comment évaluez-vous l'Alliance des États du Sahel
10:27comme un format de coopération régionale ?
10:30Y a-t-il des projets d'élargissement, probablement ?
10:33Oui.
10:34Pour comprendre l'AES aujourd'hui,
10:35il suffit de regarder la jeunesse africaine.
10:38Je pense que la jeunesse africaine a espoir
10:40que c'est un modèle d'union.
10:42Et nous, dirigeants de l'AES,
10:45ça nous donne une pression.
10:48Nous devons réussir.
10:50Parce que l'Afrique a besoin maintenant de signer.
10:52On était dans une organisation
10:54qui était censée être une organisation
10:56où il y a la solidarité, la coopération,
10:59l'entraide et tout.
11:00Mais on ne peut pas être dans une organisation
11:02où vous dites frère
11:03et à un moment donné,
11:05on coupe l'électricité pour que les malades
11:06meurent à l'hôpital,
11:07que l'économie s'arrête.
11:09On ferme les banques
11:10pour que vous ne puissiez pas avoir accès
11:12à quoi que ce soit.
11:14Vos transferts pour acheter
11:15le minimum vital,
11:16les médicaments et tout,
11:17on a empêché ça à certains peuples sahéliens.
11:20On a même formé une armée
11:22pour venir combattre
11:23les peuples sahéliens.
11:24Pendant que le terrorisme sévit
11:25depuis des décennies,
11:26ils sont incapables de lever
11:27un seul soldat pour venir combattre.
11:29Ça, ce ne sont pas des frères.
11:31Il ne faut pas se voiler la face.
11:32Et ça, ce ne sont pas
11:33les peuples,
11:35ce sont les dirigeants.
11:35Sinon, les peuples,
11:37quand vous regardez,
11:38même ces pays de la CEDEA,
11:40les peuples soutiennent
11:42et comprennent l'élan de l'AIS.
11:44Donc ça, ça nous réconforte
11:45à nous structurer,
11:46à être un modèle
11:47pour que, à l'avenir,
11:50ça puisse s'étendre.
11:52Mais pour s'étendre,
11:53nous avons besoin
11:53d'asseoir des bases fortes.
11:55Et c'est ce que nous sommes
11:56en train de faire actuellement.
11:57Donc voilà un peu
11:58ce qui a mené
12:00à se retirer
12:01et à se structurer
12:02pour se relancer.
12:05Monsieur le Président,
12:06pour beaucoup en Afrique,
12:08vous n'êtes plus qu'un président
12:09d'un pays, en fait.
12:12Mais l'incarnation
12:12de renouveau panafricanisme.
12:15Pourquoi l'Afrique a-t-elle
12:16aujourd'hui tout particulièrement
12:18besoin d'un, si je peux dire,
12:20nouveau Thomas Sankara ?
12:22Qu'est-ce que cela vous fait,
12:24en fait, d'assumer
12:25toute cette responsabilité
12:27à seulement 37 ans ?
12:29L'âge n'est pas important.
12:33Mais c'est de la pression,
12:34je peux dire.
12:35C'est de la pression.
12:36Il ne faut pas prendre ça
12:38en faire de la folie,
12:40de grandeur.
12:41C'est de la pression.
12:42Moi, c'est un message
12:43que la jeunesse me passe
12:44et ça me met plus la pression.
12:46Si j'arrivais à dormir deux heures,
12:48j'ai réduit mon temps
12:49de sommeil à une heure.
12:50Et si il ne faut pas dormir,
12:50il ne faut plus dormir.
12:52Parce qu'ils ont vu
12:53quelque chose, sûrement,
12:55qu'on est en train de faire
12:56et selon eux,
12:58peut permettre à l'Afrique
12:59de sortir de cette situation.
13:02Et nous, ça nous encourage,
13:03ça nous remotive
13:04à continuer le combat.
13:06C'est pourquoi j'ai dit
13:07que c'est une pression.
13:09C'est une très lourde responsabilité.
13:11Et je peux promettre
13:12que tout ce qu'on peut faire,
13:14c'est de ne pas trahir,
13:15c'est de continuer
13:16dans notre ligne de combat
13:18panafricaine,
13:19espérer que ça puisse
13:21prendre toute la jeunesse africaine.
13:25et que le panafricanisme
13:26que nous souhaitons tant
13:27puisse être une réalité.
13:29Parce que l'Afrique
13:30a beaucoup souffert.
13:31Il est temps
13:32qu'on puisse s'y venir,
13:33travailler, s'y développer.
13:35Autant les Africains
13:35partent ailleurs,
13:36voient le mot débit
13:37et tout ce qu'il y a.
13:38En Afrique,
13:39c'est possible.
13:40C'est possible.
13:41Donc, c'est notre mission
13:42et nous allons l'assumer.
13:43Monsieur le Président,
13:46de plus en plus de pays africains
13:48revendiquent le souveraineté
13:49et exigent le retrait
13:51des troupes occidentales
13:52de leur sol.
13:54Récemment, par exemple,
13:55le Tchad, le Sénégal,
13:56la Côte d'Ivoire
13:57ont formulé des demandes similaires.
13:59A votre avis,
14:00où l'Occident s'est-il trompé
14:02dans ses relations
14:03avec le continent africain ?
14:04Ce que je connais,
14:09c'est notre situation.
14:11Nous, nous étions en guerre,
14:13nous avons vécu
14:13avec les troupes occidentales
14:15et tout.
14:16Nous avons vu
14:17et nous avons décidé
14:18de nous séparer
14:19de ces troupes-là
14:19parce que ça ne cadre pas
14:21avec la lutte.
14:21Au contraire,
14:22ça amplifie le phénomène.
14:24Les autres pays
14:25qui se sont séparés,
14:26je ne peux pas me prononcer
14:26parce qu'ils se sont prononcés
14:28pour se séparer.
14:30Mais après,
14:31le Président Macron a dit
14:31que c'est lui
14:32qui les a dit
14:32de trouver la forme
14:34et tout ça.
14:36Moi, je ne peux pas
14:36rentrer dans ce débat.
14:37Seuls eux,
14:38ils connaissent la vérité.
14:39Mais une chose est sûre,
14:41on ne peut pas parler
14:42de souveraineté
14:43et avoir une armée
14:46d'un autre pays
14:47sur notre sol
14:49qui nous dicte
14:50ce qu'il faut faire.
14:53L'économie,
14:54l'éducation,
14:56tout le développement
14:56d'un pays
14:57est basé sur l'armée.
14:59Donc,
14:59chaque pays
15:00devrait développer son armée,
15:02être souverain
15:03et indépendant.
15:04Et donc,
15:05c'est ce que nous sommes
15:05en train de faire.
15:07Quand je prends
15:07le cas du Burkina,
15:08ces armées ont été présentes
15:09et ça a contribué
15:10à tuer l'armée burkinabée.
15:12On ne recrutait plus.
15:14C'est eux qui disent
15:14quel volume il faut recruter.
15:16Il n'y avait plus d'armement,
15:17d'équipement et tout.
15:18Même les années 85,
15:20sous Sankara,
15:20on était mieux équipés
15:22que 10, 20 ans après.
15:25Et finalement,
15:26le terrorisme est rentré.
15:27Quand le terrorisme est arrivé,
15:28on n'avait pas d'armée.
15:29C'est dans la guerre
15:31que nous sommes en train
15:32de créer une armée.
15:34Donc,
15:34c'est normal
15:34que ça prenne un peu de temps.
15:37On souffre,
15:38mais il faut créer une armée.
15:39Et sortir de cette guerre,
15:41on doit sortir grandit.
15:42C'est ce que je dis.
15:44Quand je regarde
15:45les statistiques
15:45de l'armée soviétique,
15:47le nombre d'hommes
15:48qu'ils ont perdus,
15:48mais aux sorties de la guerre,
15:51ils sont sortis très grands.
15:53Et aujourd'hui,
15:55aucune armée n'a l'équipement
15:56que l'armée russe a.
15:59Donc, nous aussi,
15:59nous devons apprendre
16:00de notre guerre.
16:01Aux sorties de la guerre,
16:02on doit être très forts.
16:03La souveraineté commence
16:04par l'armée.
16:06Une fois que vous avez
16:06une armée forte,
16:07tous les autres volets
16:08peuvent facilement
16:09se développer.
16:11Voilà ce que je peux dire,
16:12c'est qu'il a poussé
16:12le Burkina en tout cas
16:13à se séparer
16:14de ces armes-là.
16:16D'accord.
16:17Un autre sujet
16:17qui persiste,
16:19en fait,
16:20important,
16:20c'est le dossier ukrain.
16:22La Russie se déclare prête
16:24à négocier
16:24sans conditions préalables,
16:27tandis que l'Ukraine
16:27pose constamment
16:29des contraintes.
16:29De plus,
16:30Kiev soutient
16:31les terroristes au Sahel.
16:33Qui ne veut pas la paix
16:35pour nos deux pays,
16:36à votre avis ?
16:37Je pense que bien avant,
16:38maintenant,
16:39il y a le président
16:40turc Erdogan
16:41qui avait réussi
16:42à créer un cadre
16:43de dialogue.
16:45Et je pense que
16:46les deux présidents
16:47s'y sont rencontrés
16:48en son temps.
16:49Ce n'était qu'au début
16:49de l'opération.
16:51Nous tous,
16:51nous avons espéré
16:52que ça aboutisse
16:53et que les armes
16:54se taisent
16:55et que chacun
16:56revienne à des bons sentiments.
16:59Mais ce sont
17:00les Occidentaux
17:02qui sont venus dire
17:02au président ukrainien
17:03de ne pas accepter.
17:05On a suivi ça
17:05et finalement,
17:07ça donne quoi ?
17:08Mais moi,
17:09je pense que tout ça
17:09rentre dans le cadre
17:10de la manipulation.
17:11Je pense que
17:12ils se sont fait manipuler.
17:13Sinon,
17:14les peuples ukrainien
17:15et russes
17:16étaient l'Union soviétique.
17:18Ils sont des frères.
17:20Comment se fait-il
17:21qu'on a pu cultiver
17:22la haine,
17:23la russophobie,
17:24au sein de cette population ?
17:26La guerre n'a pas commencé
17:27en 2022.
17:28C'est en 2014
17:29qu'elle a commencé.
17:30C'est cette réalité
17:31aussi que beaucoup
17:32de gens peut-être
17:32ne connaissent pas
17:33ou bien qu'on refuse
17:34de dire.
17:34C'est en 2014
17:35que la guerre a commencé.
17:37Et aujourd'hui,
17:38on est surpris
17:39de voir que les gens
17:40rejettent peut-être
17:41la balle sur la Russie
17:43et tout ça.
17:44Quand on bombardait
17:44les civils russophones
17:46en 2014
17:47qui parlaient,
17:49il y a des images
17:49qui sont toujours là.
17:50On a enfermé des gens
17:51dans des maisons
17:51et les brûlés.
17:52Il y a des images
17:53qui sont là.
17:54Mais il fallait agir
17:55pendant tout ce temps.
17:56Ils ont été manipulés.
17:58Et aujourd'hui,
17:58la réalité est là.
18:00Vous voyez,
18:00toute l'aide qu'on donnait,
18:02ce n'est pas une aide.
18:03On a dû les donner
18:04les minéraux.
18:05En réalité,
18:05l'Ukraine n'appartient
18:06plus aux Ukrainiens.
18:07On les a manipulés
18:09et ils sortent perdants.
18:11Tous les secteurs
18:11seront gérés
18:12par ceux
18:12qui les ont conduits
18:13dans cette guerre.
18:14C'était espéré
18:16affaiblir la Russie.
18:18Mais la Russie
18:18sera encore plus grande
18:19de cette guerre.
18:20Donc moi,
18:20je pense qu'ils doivent
18:22comprendre cela
18:22et revenir à la raison
18:24pour avoir des négociations
18:25et aboutir à la paix.
18:27Parce qu'ils ont déclaré
18:29qu'ils soutiennent
18:30les terroristes.
18:31Vous avez tous suivi ça.
18:33On le constate
18:34sur le terrain également
18:35qu'ils soutiennent
18:36effectivement les terroristes.
18:38Ce n'est pas une bonne guerre.
18:39Je pense qu'ils se trompent
18:40et perdent.
18:42Ils doivent revenir
18:43à la raison.
18:44De toute façon,
18:45ils peuvent les soutenir.
18:45Nous, nous les combattrons
18:46et nous gagnerons.
18:48Donc,
18:49s'ils n'ont pas compris
18:49jusqu'au jour
18:50que toute cette manœuvre,
18:52c'était pour les effondrer
18:53et s'accaparer
18:54de leurs minéraux critiques,
18:56ils peuvent continuer la guerre.
18:58Donc,
18:58voilà ce que moi,
18:59je peux dire
18:59sur la situation.
19:00chaque peuple doit comprendre
19:01qu'il faut éviter
19:03de se faire manipuler
19:03et rentrer dans une situation
19:06très compliquée.
19:08Voilà un peu
19:08ce que je peux dire.
19:09Ensuite,
19:09au propos du commandant
19:11de l'Africom
19:12devant le Sénat américain,
19:14votre gouvernement
19:14a donc réagi
19:15avec fermeté,
19:17dénonçant des accusations
19:18infondées
19:19sur les choix souverains
19:20du Burkina Faso.
19:21Que répondez-vous
19:23à ceux,
19:24notamment en Washington,
19:26qui continuent
19:27de remettre en cause
19:28la légitimité
19:29de vos partenariats actuels,
19:32notamment avec la Russie ?
19:34Et comment entendez-vous
19:35défendre l'image
19:36du Burkina Faso
19:37sur la scène internationale
19:39face à ce type de discours ?
19:41De toute façon,
19:42on est libre de lier
19:43les relations avec qui on veut.
19:44C'est ça l'indépendance.
19:46Donc,
19:46sur ce volet,
19:47ils peuvent continuer
19:47à penser ce qu'ils veulent.
19:49Nous nous irons
19:50où nous voulons.
19:51Voilà,
19:51pour peu que ce partenariat
19:53puisse être en tout cas
19:54mutuellement bénéfique
19:55pour chacune des parties.
19:57Quant à ce propos,
19:57vous l'avez dit,
19:58on a protesté
19:59à travers le ministère
20:00des Affaires étrangères.
20:02C'est une chose.
20:03Mais,
20:04je ne sais pas
20:05ce qui s'est passé
20:06avec ce général.
20:09Il y a un souci quand même.
20:11Et je souhaite peut-être
20:13qu'ils fassent
20:14son mea culpa.
20:15Si on l'a envoyé,
20:17qu'ils comprennent
20:18que ce n'est pas
20:19la bonne mission.
20:20Si on l'a trompé,
20:21qu'ils le disent
20:22publiquement,
20:23ou si on est devant
20:24le Sénat
20:24qu'ils s'est trompé.
20:25Ou aussi,
20:26si c'est une mauvaise intention,
20:28nous allons
20:30l'affronter
20:31comme il le faut.
20:32Parce que tout
20:32ce qu'il a dit,
20:33c'est du mensonge.
20:36Et c'est très vilain
20:37de voir un adulte
20:38mentir,
20:39de voir un adulte
20:41officier général
20:42d'une grande armée
20:43mentir.
20:45c'est très grave.
20:47D'abord,
20:47il a parlé
20:49de l'or du Burkina
20:50qui sert
20:51à ce que nous,
20:52on utilise
20:54pour se protéger
20:54et tout.
20:55D'abord,
20:56c'est l'or du Burkina,
20:56ce n'est pas son or.
20:58Ça,
20:58c'est la première des choses.
20:59En quoi ça le regarde ?
21:01Ça ne le regarde en rien.
21:02C'est le Burkina,
21:03c'est l'or du Burkina,
21:04ça ne le regarde pas.
21:05Deuxième chose,
21:06il ment.
21:08Parce que le Burkina
21:09n'a jamais eu
21:10de réserve d'or
21:10jusqu'à ce que nous,
21:12on arrive.
21:13C'est nous qui avons
21:14commencé à réserver
21:15l'or au trésor
21:16du Burkina.
21:17De toute façon,
21:17sinon il n'y avait pas
21:18un sur le gramme
21:18de réserve d'or au Burkina.
21:20Ça veut dire
21:21que c'est un menteur encore.
21:23L'autre chose,
21:24quand il dit
21:25qu'on utilise
21:26pour se protéger
21:27et tout,
21:28on est libre.
21:30Si le peuple a décidé
21:31qu'on le gouverne,
21:33nous avons le devoir
21:33de nous protéger.
21:35Donc on est libre.
21:36En quoi ça le regarde ?
21:37Et le volet
21:39qui m'a le plus fait mal,
21:42pas parce qu'il est général
21:43ou parce que
21:44c'est un Américain
21:45ou quoi,
21:46c'est parce que
21:46c'est un noir.
21:49Et ça fait très mal
21:50de voir qu'on utilise
21:51un noir
21:52pour combattre un noir.
21:54Et ça n'a pas commencé
21:55maintenant.
21:56Il faut que ça s'arrête.
21:58Voilà,
21:58c'est très dangereux.
22:00Même la Libye,
22:01qui a détruit la Libye,
22:04qu'on a encore
22:04utilisé un noir.
22:05Dans les films,
22:07dans le temps,
22:08chez les Américains,
22:09les noirs jouaient
22:09toujours le mauvais rôle.
22:11Mais on s'est dit
22:11que c'est dans le film.
22:13Mais pourquoi
22:13les noirs braves
22:13continuent à jouer
22:14le mauvais rôle ?
22:16Et je pense que
22:16s'il a entendu
22:17cette interview,
22:18il doit se regarder
22:19dans un miroir,
22:20avoir honte,
22:21sortir,
22:22dire que,
22:22bon,
22:22on m'a fait un faux rapport,
22:24je regrette.
22:25Il doit le dire publiquement.
22:26Si c'est un faux rapport,
22:27on l'a fait.
22:27Parce que c'est possible.
22:29C'est possible
22:29qu'on ait fait un faux rapport
22:31qu'ils sortent dire
22:32parce que vous avez suivi
22:33quand je prends
22:34notre voisin,
22:35encore comme je dis
22:36entre nos noirs,
22:37le ministre de la Défense ivoirienne,
22:38qui se promène,
22:39aller en Turquie,
22:40voir le ministre de la Défense turque
22:41et le dire
22:42qu'il ne va nous vendre des armes.
22:44Vous voyez comment
22:44ça fait mal.
22:46Quand c'est un noir
22:46qui se comporte comme ça,
22:47ça fait très mal.
22:49Est-ce qu'on a fait
22:49un faux rapport ?
22:50Qu'ils sortent de démentir.
22:52Si on l'a envoyé
22:53pour créer un problème
22:54au Burkina,
22:55comme ils ont l'habitude
22:55de le faire,
22:57eh bien,
22:58on va s'apprêter,
22:58on va les attendre
23:00parce qu'il faut
23:01que ça s'arrête maintenant.
23:03La race noire
23:04ne doit pas être utilisée
23:05pour combattre les noirs.
23:07Chaque fois,
23:08c'est la même chose.
23:08C'est la même chose.
23:09Et c'est ce que nous nous déplorons
23:11et ça,
23:11ça nous a fait beaucoup mal
23:12de voir que c'est un noir
23:13qui tient ses propos.
23:15C'est vrai qu'ils peuvent
23:16le regretter
23:17par plusieurs canaux.
23:18Ils essaient de se rattraper.
23:19Mais non,
23:20ça a été dit publiquement.
23:22Il faut se rattraper publiquement.
23:24Voilà.
23:24Nous, c'est comme ça.
23:25Nous ne sommes plus
23:26dans l'hypocrisie diplomatique.
23:28comme on aime le dire,
23:30dire des choses
23:32haut et fort
23:33et venir en bas
23:34et dire
23:35non,
23:35on s'excuse,
23:36on n'a pas quoi.
23:37Il faut le dire publiquement.
23:38Donc,
23:38je les invite
23:39à se rattraper,
23:40à le dire publiquement
23:41parce que la jeunesse
23:42africaine a compris,
23:44la jeunesse noire
23:45dans le monde entier
23:46a compris.
23:48Cette manipulation
23:48ne passe plus.
23:50Voilà.
23:50Ça a toujours été le cas.
23:51Utiliser des faux alibis
23:52pour espérer
23:54atteindre d'autres objectifs.
23:55Ça ne passe plus.
23:56Donc,
23:57c'est regrettable.
23:57Mais le Burkina reste
23:58dans sa lignée.
23:59Nous continuerons
24:00à nous développer.
24:01Et il a oublié
24:02de dire tout ce que nous faisons
24:03pour le Burkina.
24:05Ce que nous faisons,
24:05aucun régime
24:06ne l'a réalisé.
24:07Voilà.
24:08Le développement
24:08socio-économique
24:09du Burkina
24:09qui a fait...
24:12Voilà.
24:13Nous sommes en train
24:13de construire
24:14beaucoup de centres
24:14de santé,
24:15équiper en appareillage,
24:17les examens médicaux
24:18et baisser les coûts
24:19des examens médicaux.
24:20Quel régime
24:21a fait pareil ?
24:22Personne.
24:22Nous sommes en train
24:24d'agir sur de l'agriculture.
24:26Laborer gratuitement
24:27les champs des paysans,
24:28notre production
24:29a augmenté et tout.
24:30Qui l'a fait ?
24:31Personne.
24:32L'armée
24:33que nous sommes en train
24:34de créer,
24:35d'une nouvelle armée,
24:35l'armée Burkina
24:36n'a jamais été
24:37autant fournie
24:38en effectif,
24:39en équipement
24:40que maintenant.
24:41Qui l'a fait ?
24:42Aucun régime.
24:43En matière d'emploi,
24:45aucun régime
24:45n'a créé
24:46autant d'emplois
24:47que nous l'avons fait.
24:48L'industrialisation.
24:50Peut-être que c'est ça
24:51qui l'a fait mal
24:51qu'il veut l'arrêter.
24:52Il faut inventer
24:53des mensonges.
24:54En tout cas,
24:54je les invite
24:55à revoir leur copie.
24:56Voilà,
24:56c'est ce que je peux dire.
24:57C'est un gros mensonge
24:58et c'est regrettable.
25:01Votre Excellence,
25:02ce soir,
25:03vous rencontrez
25:03le président Poutine.
25:05Pourriez-vous peut-être
25:06partager avec nous
25:07quel sujet
25:08envisagez-vous
25:09d'aborder ?
25:12Peut-être
25:12quels accords
25:13seront-ils
25:14sur la table
25:14de la négociation ?
25:16C'est la coopération
25:17en gros
25:18que nous allons aborder.
25:19Voilà.
25:20Et aussi,
25:23comme je dis,
25:23la coopération,
25:24nous sommes en train
25:25d'aller sur le volet
25:27vraiment
25:28cercle défense-sécurité
25:29qui est d'office là,
25:31mais aussi le volet
25:31éducation.
25:33Voilà.
25:33Pour former
25:34beaucoup de jeunes
25:35burkinabés,
25:36déjà des gens
25:36qui ont du talent,
25:37qui ont des génies,
25:38mais aussi former
25:39d'autres qui sont
25:40très bien sur le volet
25:41académique,
25:42aux sciences.
25:43Et ce sont les sciences
25:44qui permettent
25:44de développer un pays.
25:46Voilà.
25:46Donc, il y a
25:47tous ces volets,
25:48toutes ces questions
25:49qui seront sur la table.
25:50Mais aussi,
25:51il y a la géopolitique
25:52qui est en pleine mutation.
25:54Tous les jours,
25:55il y a du changement.
25:56Et je pense que,
25:57comme je dis,
25:58nous avons les mêmes perspectives.
25:59C'est d'avoir un monde libre,
26:01un monde multipolaire libre
26:02où les gens seront indépendants,
26:05souverains,
26:06de faire tout ce qu'ils veulent faire.
26:08Ce sont des questions
26:09qui seront abordées.
26:10Voilà.
26:11Et aussi,
26:11principalement,
26:12notre espace
26:13avec notre situation
26:15particulière au Sahel,
26:16éventuellement,
26:17que nous allons aborder.
26:18Merci beaucoup
26:18pour votre réponse.
26:30Qui que vous soyez.

Recommandations