00:00Bien sûr. Henri Guénaud, Emmanuel Macron va s'exprimer demain soir à la télévision, on nous annonce peut-être des référendums qu'il envisagerait sur le service national, la réorganisation territoriale, la fin de vie, d'ailleurs qui est déjà à l'Assemblée en train d'être étudiée, l'interdiction des écrans pour les enfants de moins de 16 ans, la rémunération au travail, qu'est-ce que cet inventaire à la prévère vous inspire ?
00:22Ça m'inspire, je ne sais pas de quoi on parle et je verrai ce que dira le président de la République demain, mais je lis toutes les analyses, les discours du Premier ministre sur un éventuel référendum sur une réformation des finances publiques, tout ça est fou.
00:37D'abord, premièrement, un référendum, ce n'est pas une consultation dans laquelle on dit est-ce que vous êtes pour ou contre l'immigration, pour ou contre la violence ? Non, un référendum, notamment c'est écrit dans l'article 11, c'est un projet de loi qui est soumis à l'approbation,
00:52et non pas à l'amendement, à l'approbation des Français.
00:57Donc, de quel projet de loi parle-t-on ? De quelle loi parle-t-on ? Est-ce qu'on va les faire se prononcer sur une loi sur l'immigration ?
01:08Alors, il faut avoir un texte, un vrai texte avec des mesures que les Français rejetteront ou adopteront, ou est-ce qu'on va leur dire, ou est-ce qu'on pense pouvoir leur dire,
01:17écoutez, est-ce que vous êtes pour l'immigration ou pas pour l'immigration ? Est-ce que vous êtes pour son maîtrise ou son contrôle ?
01:21Ça n'existe pas, les seuls référendums qui sont en forme de questions de ce genre sont ceux qui concernent les cessions de territoire, les indépendances, l'autodétermination.
01:28Est-ce que vous êtes pour l'autodétermination de l'Algérie ? Est-ce que vous êtes pour l'indépendance de l'Algérie ? Oui, non.
01:34Mais ça, c'est prévu par la Constitution. Les référendums de l'article 11, ce sont des projets de loi.
01:38Voilà, je ne sais pas de quoi on parle, que ce soit le Premier ministre ou que ce soit le Président de la République.
01:45Voilà, le Premier ministre, la loi de programmation, c'est quand même extraordinaire.
01:48Mais il n'y aura pas de référendum.
01:49Vous le savez, on le sait tous, il n'y aura pas de référendum.
01:50La loi de programmation, elle vient télescoper tout notre édifice institutionnel parce que dans une démocratie, l'annualité budgétaire est un principe absolument intangible.
02:01Donc, si vous faites une loi de programmation par référendum, ça veut dire que pendant le temps prévu dans la loi de programmation,
02:07vous ne pouvez plus avoir la liberté qui doit être celle du Parlement dans le contrôle annuel, la décision annuelle du budget.
02:16Donc, vous cassez tout l'équilibre. C'est un peu comme si vous inventiez une règle d'or pour quelques années.
02:24Emmanuel Macron, je pense, ne fera pas ce cadeau à François Bayrou.
02:26Qui vous empêche de vous adapter aux recommandes ?
02:28Je pense qu'Emmanuel Macron ne fera pas ce cadeau à François Bayrou.
02:31Non, c'est la possibilité de faire un référendum là-dessus.
02:33Ce ne serait pas un cadeau, ce serait une extraire.
02:35Je vous propose de revenir mercredi, Henri Haino, Pierre Vermeule, pour commenter ce qu'on a dit et les annonces de référendum faites par le Président Macron.
02:43On verra.
02:43Quand il y aura lieu, on en reparlera.
02:44Qui ne verront pas le jour avant la fin du quinquennat.
02:47Le débat institutionnel d'aujourd'hui, il est lunaire.
02:49C'est lunaire, tout est lunaire.
02:51De la part de ceux qui sont chargés.
02:53Ce qui doit être de la responsabilité des parlementaires.