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Emmanuel Macron ira-t-il au terme de son second mandat présidentiel? La pression s'intensifie sur son Premier ministre Michel Barnier, dont le gouvernement pourrait ne pas passer l'hiver du fait d'une censure. En parallèle, les appels à la démission d'Emmanuel Macron se font de plus en plus insistants depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, prononcée le 9 juin. De La France insoumise au Rassemblement national, plusieurs responsables politiques et élus souhaitent que le président quitte son poste. 

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00:00La politique, Mathieu Croissando, alors que le sort du gouvernement Barnier est toujours suspendu, évidemment, en vote d'une motion de censure, la commission mixte paritaire a été conclusive, comme on dit dans la nuit.
00:11On verra lundi, on n'a pas l'impression que ça donne satisfaction évidemment à tout le monde.
00:16Plusieurs voix s'élèvent pour évoquer la démission d'Emmanuel Macron.
00:20Oui, alors c'est une petite musique qui monte depuis plusieurs jours. Si le gouvernement Barnier tombait, Emmanuel Macron n'aurait d'autre solution que de partir. Écoutez ce florilège.
00:30Il n'y a plus qu'une solution pour résoudre le problème, qu'une seule. C'est une nouvelle élection présidentielle. Il faut qu'elle soit anticipée parce qu'il n'y a qu'Emmanuel Macron qui ne s'est pas rendu compte.
00:39Mais il va bien falloir qu'à un moment ou un autre ses amis ou ceux qui l'aiment bien le lui disent. Il ne s'est pas rendu compte qu'il ne peut pas tenir jusqu'en 2027.
00:48Sa démission est la solution au problème qu'il a posé avec cette dissolution.
00:52Si toutefois la situation se bloque et le pays se bloque un moment, le départ du président, ça s'imposera à lui.
00:59Ça veut dire qu'il n'aura pas trouvé d'autre solution pour faire tourner la maison France.
01:03Le problème c'est le chaos politique qui a été déclenché par le président. La seule solution ce serait une démission du président.
01:10Rien d'étonnant de la part du Rassemblement national parce qu'une présidentielle anticipée ça arrangerait bien leurs affaires.
01:15Mais quand même de la part de Charles de Courson qui n'a rien d'inexcité. C'est le rapporteur général du budget.
01:2031 ans de parlement dans les jambes. Ou de la part de Jean-François Copé qui était le premier à plaider pour un rapprochement droite et macroniste.
01:27C'est plus étonnant. L'hypothèse n'est pas toute neuve. On se souvient que Jean-Luc Mélenchon l'avait réclamé.
01:31Si jamais Emmanuel Macron perd les législatives, il faudra qu'il parte.
01:34Emmanuel Macron est resté. LFI avait même tenté une procédure de destitution sans succès.
01:39Et même Édouard Philippe, souvenez-vous à la rentrée quand il annonce sa candidature, il répond au point qu'il se tient prêt en cas de présidentielle anticipée.
01:46Enfin qu'il est prêt en tout cas dans toutes les options. Ce qui veut dire qu'il n'écartait pas cette hypothèse d'un revers de la main.
01:51Et les Français, ils en disent quoi ?
01:52Selon notre sondage exclusif Elab BFMTV, l'opinion en direct révélée hier, une majorité de Français, 63% quand même,
01:59estiment que le président devrait démissionner si le gouvernement était censuré.
02:02C'est un souhait qui est partagé par les électeurs du RN, 83%.
02:05Ceux du Nouveau Front Populaire, 67%.
02:07Ce n'est pas l'épaisseur du trait, 63%.
02:09Mais c'est plus étonnant, c'est que 48% des électeurs LRM, même 27% des électeurs ensemble, ils seraient favorables.
02:18Ça devient une hypothèse crédible du coup ?
02:21Non, fin du suspens.
02:22Nous en déplaise à tous ceux qui prennent leur rêve pour des réalités.
02:25Ce n'est pas à l'ordre du jour et ce pour plusieurs raisons.
02:27Rien n'oblige Emmanuel Macron d'un point de vue constitutionnel et que politiquement, il est loin d'avoir épuisé toutes les options.
02:32Parce que si le gouvernement Barnier tombe, il peut par exemple renommer Michel Barnier, il peut trouver un autre Premier ministre,
02:37tenter un coup, pourquoi pas, avec la gauche.
02:39Après l'avoir tenté avec la droite, il peut nommer un gouvernement technique.
02:43Tout ça, ce sera évidemment très compliqué, mais ça reste des options.
02:46Et tant que vous avez des options, vous jouez toutes vos options.
02:48Ensuite, parce que la démission du Président de la République, ça ne changerait absolument rien à ce qui se passe au Parlement.
02:53Pas de dissolution avant l'été prochain, on le rappelle, rien avant le 8 juillet.
02:57Et s'il y avait une dissolution le 8 juillet, ça ferait des élections en août, voire en septembre.
03:01Donc, un nouveau Président, même s'il était élu dans trois semaines ou dans un mois,
03:05aurait peut-être un peu plus de légitimité, mais il n'aurait toujours pas de majorité à l'Assemblée.
03:09Et puis enfin, parce qu'il reste quand même deux ans, quasiment deux ans et demi à Emmanuel Macron avant la fin de son mandat, c'est long.
03:15Il peut se passer beaucoup de choses en deux ans et demi.
03:18On le sait aussi, quand vous avez gagné deux fois la présidentielle,
03:21c'est difficile de jeter l'éponge comme ça à cause d'une défaite au législatif.
03:24C'est même assez impensable.
03:25Emmanuel Macron lui-même, qui était interrogé sur ce point en juin dernier, avait dit au Figaro magazine
03:30« Les institutions sont claires, la place du Président, quel que soit le résultat, l'est aussi. C'est intangible pour moi. »
03:35Fermez le banc.
03:36Merci Mathieu.
03:37C'est Antoine Armand, le ministre de l'Économie, qui est l'invité du Face à Face tout à l'heure à 8h30 avec Apolline de Malherbe.

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