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  • 12/05/2025
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##NOEPISODE##
Transcription
00:0014h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:04Samuel Doc est avec nous.
00:06Je dis surtout docteur en psychopathologie aujourd'hui,
00:09parce que si je dis psychanalyste,
00:11malheureusement tous les psychanalystes,
00:13on l'a vu depuis 14h,
00:14ne sont pas aptes à diagnostiquer réellement
00:18l'état psychique de quelqu'un.
00:20Catherine est avec nous,
00:21et c'est avec vous qu'on va conclure.
00:22Bonjour Catherine.
00:24Oui, bonjour.
00:25Bonjour Brigitte, bonjour Samuel.
00:26Bonjour Catherine.
00:27Moi je voudrais conclure cette émission
00:30que j'ai suivie avec beaucoup d'attention,
00:32sur un témoignage peut-être un peu positif,
00:35dans le sens où on peut s'en sortir,
00:39s'en sortir,
00:40évoluer favorablement dans sa vie,
00:42en tout cas, pour moi.
00:44Moi j'ai eu pendant des années
00:47un trouble anxieux généralisé,
00:49mais qui a fait suite à,
00:51en fait, quand j'étais une petite fille,
00:54j'ai subi des violences sexuelles,
00:56donc j'ai su que c'était ça.
00:59Donc j'ai vécu avec une grande,
01:00grande insécurité
01:01pendant toute mon adolescence,
01:04mon début de vie d'adulte.
01:06Mais ce qui m'a sauvée,
01:08au début,
01:09bon après j'ai fait une thérapie quand même,
01:11parce que j'ai compris
01:11qu'il fallait que je m'occupe de moi,
01:13parce que j'étais malade,
01:15j'ai une maladie chronique,
01:17plus un cancer,
01:18donc je lui ai dit,
01:19bon là maintenant,
01:19stop,
01:19il va falloir que tu t'occupes de toi,
01:21pour que tout ça s'arrête.
01:23Mais par contre,
01:24ce qui m'a sauvée,
01:25moi c'est l'écriture.
01:26J'utilisais beaucoup
01:28quand j'étais petite fille,
01:30au début de l'adolescence,
01:32donc l'écriture,
01:33c'était quelque chose,
01:34c'était mon monde à moi,
01:37et j'avais effectivement aussi,
01:39l'écriture et la lecture,
01:40parce que c'était corrélé,
01:41les deux choses étaient corrélées,
01:42je lisais énormément,
01:43et j'écrivais beaucoup.
01:45À mon amie imaginaire,
01:46enfin à ma soeur imaginaire,
01:47j'écrivais en fait.
01:48Oui,
01:49mais vous écriviez,
01:50enfin vous sortiez de vous-même,
01:51quelque chose que vous avez envoyé
01:54à votre meilleure amie,
01:55qui était vous,
01:55en quelque sorte,
01:56mais c'est important ce que vous dites,
01:58parce que d'abord,
01:59l'art-thérapie,
02:00ça marche pas mal,
02:02on n'en parle pas souvent,
02:03mais ça marche bien,
02:04et écrire,
02:05c'est de l'art-thérapie.
02:06Ensuite,
02:07ce qui est intéressant,
02:07vous dites,
02:08j'ai beaucoup lu,
02:09et moi je voudrais aussi,
02:11aujourd'hui,
02:11on sait que malheureusement,
02:12les jeunes lisent de moins en moins,
02:14je voudrais rappeler qu'en effet,
02:16la lecture,
02:18il ne faut pas s'obliger à lire des livres
02:20qui ne nous intéressent pas,
02:21mais la lecture,
02:22c'est une manière de recréer du lien
02:24avec l'humain,
02:26parce qu'on est avec quelqu'un
02:28qu'on lit,
02:29et on est dans une relation
02:32très très très intime
02:34avec l'auteur,
02:35quand on lit.
02:36Et donc c'est important,
02:37c'est important de lire
02:39quand on ne va pas bien,
02:40parce qu'on a des émotions,
02:43on a l'impression
02:45de ne plus être seul.
02:47C'est ça,
02:47et en même temps,
02:48d'être en lien,
02:49moi ça a beaucoup développé
02:50mon imaginaire,
02:52et donc ça m'a beaucoup aidée,
02:55alors que j'ai traversé
02:56par la suite,
02:56effectivement,
02:58moi j'étais beaucoup
02:59dans la peur,
03:01j'ai beaucoup vécu
03:02dans la peur
03:02et dans l'insécurité.
03:04On peut le comprendre,
03:05jusqu'à ce que vous avez subi.
03:06Voilà.
03:07Et dans l'auto,
03:08alors j'étais dans l'auto,
03:09une forme d'autodestruction,
03:11donc auto-mutilation,
03:12des choses comme ça.
03:14Et aujourd'hui,
03:16bon aujourd'hui,
03:16je me suis sauvée.
03:18Votre corps vous a dit stop,
03:21et vous l'avez entendu.
03:22Oui, exactement.
03:23Je l'ai écouté mon corps,
03:24quand j'ai vu,
03:25quand j'ai compris
03:26ce que la maladie venait me dire.
03:29Et en fait,
03:31moi aujourd'hui,
03:32j'adopte des routines
03:35de vie.
03:38Des rituels,
03:38on va prendre un terme positif
03:40pour dire la même chose.
03:41Oui, routine,
03:42vous avez raison,
03:42rituel.
03:43Et donc,
03:45j'ai un rituel tous les matins,
03:47donc tous les matins,
03:47je fais ma séance
03:48chez moi,
03:49tout seul,
03:51de yoga pilates.
03:52Voilà,
03:52donc c'est quelque chose
03:53qui me convient bien,
03:55qui me...
03:56Je ne sais pas
03:57qui m'apaise,
03:57qui me mancre dans la vie,
03:59en fait,
03:59depuis...
04:00Vous savez,
04:01Catherine,
04:01ce que vous dites
04:02est très important.
04:03Quand le matin,
04:04on a du sens
04:06à se lever
04:07pour faire quelque chose,
04:09eh bien,
04:09c'est déjà un signe
04:10qu'on ne va pas si mal.
04:12Oui.
04:12Et d'ailleurs,
04:13la lecture aussi,
04:14moi je trouve que
04:14quand j'ai un patient
04:15qui commence à me dire
04:16« Vous voyez,
04:17docteur Doc,
04:17j'arrive à me poser,
04:18à lire un livre »,
04:19je me dis que
04:19s'il est moins envahi
04:20déjà psychiquement
04:21parce qu'il le fait souffrir.
04:23Alors bien sûr,
04:24l'idée,
04:24ce n'est pas de s'enfermer
04:25dans des rituels
04:26et ou quoi,
04:27mais il peut y avoir
04:28des encres
04:29qui nous font du bien,
04:30des petits moments
04:30où on se rattache
04:31à notre vie.
04:34Exactement.
04:34On se rattache,
04:35en fait,
04:35on se connecte à soi
04:37et moi aujourd'hui,
04:39c'est ce que j'ai appris
04:41au travers
04:42de mon parcours de vie
04:44et voilà,
04:46donc je me suis,
04:48je marche beaucoup
04:49dans la nature,
04:50j'aime me connecter
04:51à la nature,
04:52j'essaie aussi beaucoup,
04:53ça par contre,
04:54c'est très important
04:54pour moi,
04:55de m'entourer
04:56de personnes positives.
04:57Ah oui.
04:58Ah oui.
05:00Oula,
05:00ça,
05:01ça nous parle,
05:01ici au studio.
05:03Ça,
05:03ça nous parle.
05:04Faire le tri dans sa vie,
05:09alors déjà,
05:10oui,
05:10évacuer les personnes toxiques,
05:12ça c'est sûr,
05:13et puis ne pas hésiter,
05:15parfois,
05:16on est amis avec quelqu'un
05:17depuis très longtemps
05:18et puis parce qu'on est amis
05:19depuis très longtemps,
05:20on croit qu'il faut rester amis.
05:21Parfois,
05:22c'est comme en amour,
05:24on a évolué différemment
05:25et il ne faut pas avoir peur
05:27de tourner le dos à quelqu'un,
05:30on gardera les bons souvenirs
05:31et puis la nature
05:32a horreur du vide.
05:34quand il suffit
05:35de regarder la nature,
05:37on voit bien
05:37qu'il y a toujours
05:38quelque chose
05:38qui va pousser
05:39à un endroit
05:40qui est vide.
05:40Absolument.
05:41Et donc,
05:42on rencontrera
05:43d'autres personnes
05:44qui seront plus en symbiose
05:45avec ce qu'on est devenu
05:46et à ce moment-là,
05:48on continue à grandir
05:49au sens de s'élever
05:51vers notre vraie nature.
05:53Exactement.
05:54Les Japonais ont un proverbe,
05:55ils disent
05:55regarde le fleuve,
05:57tu y verras passer
05:58le corps de ton ennemi.
05:59Ça veut dire que
06:00chacun aura ce qu'il mérite.
06:02Exactement.
06:03Vous avez tout à fait raison,
06:04je suis vraiment d'accord
06:05avec vous deux
06:06parce que
06:06c'est ce que j'ai fait
06:07il y a deux ans
06:08puisque j'ai quitté
06:09la ville là où j'habitais
06:10pour aller m'installer
06:11dans un petit village
06:12au cœur du louragué
06:13et avec des gens
06:15que j'aimais
06:18plutôt,
06:18avec qui j'étais
06:19plutôt en accord,
06:20mais je me suis écoutée
06:22parce que je n'évoluais plus
06:24dans ma vie personnelle,
06:25professionnelle,
06:25etc.
06:26Il y avait quelque chose
06:28qui me bloquait.
06:28Je me dis
06:28écoute,
06:30comme ça m'étroutait
06:30dans la tête
06:31depuis un certain temps,
06:32je me dis
06:32tu prends la décision
06:33et tu mets tout ça en action.
06:35C'est ça.
06:35C'est ça.
06:36Donc je l'ai fait.
06:36Exact.
06:37Et c'est exactement
06:38ce qu'on disait là aussi
06:38avec Brigitte Laé en off.
06:40On disait qu'on est aussi
06:41dans une société
06:41où justement les gens
06:42n'osent plus assumer leur choix.
06:44Et merci parce qu'à travers
06:45votre témoignage,
06:45vous nous dites
06:46oui j'ai fait un choix,
06:47j'en ai assumé les conséquences,
06:48c'était réfléchi
06:49et voilà j'étais prête
06:50à en payer le prix
06:51et ça je trouve ça
06:52absolument remarquable.
06:53Dans une société
06:53où on est toujours victime,
06:55on ne se responsabilise
06:56jamais de rien,
06:56être capable de dire
06:57j'ai fait un choix.
06:58Donc ça bravo.
06:59Vous entendez ?
07:00Merci beaucoup.
07:01Oui oui.
07:02Et puis vous avez été victime
07:05mais vous n'en avez pas fait
07:07votre statut.
07:08Une étiquette.
07:09Ça c'est important aussi
07:10parce que bien sûr
07:11qu'on peut être victime
07:13dans la vie,
07:14on peut être victime
07:15mais si on devient responsable
07:18de sa vie,
07:19on sort de la victimisation
07:21qui nous enferme.
07:23Et aujourd'hui
07:25vous êtes heureuse
07:27et libre
07:27de vivre la vie
07:28que vous avez envie de vivre.
07:30Vous n'êtes plus
07:31dans une position
07:33de victime
07:34qui enferme.
07:36Oui.
07:37Et sur cette question
07:38de l'évolution
07:40puisque
07:40j'entends que ce n'est pas
07:41votre cas
07:42mais pour les personnes
07:43qui nous écoutent
07:43et qui souffrent
07:44de troubles bipolaires
07:45il faut savoir
07:46que ce n'est pas
07:47à proprement parler
07:47curable.
07:48C'est-à-dire que
07:49du moment où le diagnostic
07:50est fait,
07:51souvent donc au terme
07:51d'une grande errance
07:52il y a un traitement
07:53qui est mis en place
07:53et on a eu un témoignage
07:54plus tôt aujourd'hui
07:55dans la journée
07:55c'est un traitement à vie.
07:56Mais l'idée
07:57c'est d'être stabilisé
07:58vous voyez ?
07:59Et cette idée
07:59de pouvoir être stable
08:00et de trouver
08:01non pas une guérison
08:02mais un soin
08:02parce que guérison et soin
08:04ce ne sont pas la même chose
08:05c'est déjà bien
08:06et vous j'entends
08:06que vous avez trouvé
08:07les deux, n'est-ce pas ?
08:09Tout à fait.
08:10Vous avez guéri
08:10cette cicatrice terrible
08:11du drame
08:12que vous avez vécu
08:13et en même temps
08:13vous avez appris
08:14à prendre soin de vous.
08:16La nuance est importante.
08:18Ça me touche beaucoup
08:19ce que vous dites
08:20parce que moi
08:22je suis aussi
08:22sur le chemin
08:23de la guérison
08:24de la maladie
08:24qui m'accompagne
08:27qui est ma colocataire
08:28qui fait la fin de ma vie
08:29parce qu'il n'y a pas
08:29de traitement
08:29contre cette maladie
08:30mais je suis sur le chemin
08:32de la guérison
08:32parce que c'est comme ça
08:34que je vis aujourd'hui.
08:37C'est très beau
08:38c'est presque spirituel
08:39c'est un chemin de vie
08:40n'est-ce pas ?
08:41Il y a une spiritualité
08:42dans l'épreuve.
08:42Tout à fait.
08:43L'épreuve est mon chemin de vie
08:44c'est-à-dire que
08:45c'est à travers l'épreuve
08:47que j'ai compris
08:50le sens de ma vie
08:52en fait.
08:54Voilà.
08:54Alors justement
08:55puisqu'on est en fin d'émission
08:57et qu'on a parlé
08:58de la santé psychique
09:00etc.
09:01ça me fait penser
09:02à une petite phrase
09:03qui va peut-être aider
09:04aussi ceux qui nous écoutent
09:05parce qu'on parle souvent
09:06d'être normal
09:08ou d'être fou
09:09ou d'être psychotique
09:11pour utiliser un mot
09:12allons-y
09:13ce qui est important
09:15je vais donner
09:15cette petite blague
09:17quelqu'un de normal
09:20parle à Dieu
09:21et ça lui fait du bien
09:23quelqu'un de psychotique
09:25parle à Dieu
09:25et Dieu lui répond.
09:27Voilà.
09:27C'est la différence
09:27entre la normalité
09:29même si on est tous
09:31un peu fous
09:31parce que parler à Dieu
09:32il faut quand même
09:33être un peu fou
09:33mais ça nous fait du bien
09:35donc il faut être un peu fou.
09:36Très bien dit
09:37et puis alors désolé
09:37mais il faut lire
09:38le texte de Joyce McDougall
09:39psychanalyse de Madame Normale
09:41qu'est-ce qu'elle nous dit
09:41qu'être normale
09:42au sens standard du terme
09:43qu'est-ce que c'est ennuyeux
09:45heureusement aussi
09:45qu'on a parfois
09:46quelques blessures
09:47pour pimenter cette vie
09:48heureusement
09:48je vous rejoins Brigitte
09:50à 100 000%
09:51et d'ailleurs
09:52tous les gens
09:53qui ont inventé des choses
09:54sont des gens
09:56qui avaient un peu de folie
09:57tous ceux qui sont capables
09:59de faire des films
10:01d'écrire des livres
10:03extraordinaires
10:04il faut être un petit peu
10:05avoir un petit peu de folie
10:06un peu de folie
10:08c'est bien
10:09et il faut être un peu fou
10:10dans sa vie
10:11il faut avoir
10:11et d'ailleurs
10:12on dit souvent
10:13que pour bien s'en sortir
10:15dans la vie
10:15il faut être capable
10:16de dépasser les deuils
10:18et c'est vrai
10:20qu'on est sans cesse
10:22confronté
10:23à des deuils à faire
10:24le deuil de sa jeunesse
10:25le deuil de ses parents
10:26etc
10:27et puis il faut avoir
10:29quand même
10:30une bonne part
10:30d'imagination
10:31pour justement
10:32pouvoir rêver
10:33dans les moments difficiles
10:34et se sortir
10:35d'un quotidien difficile
10:36c'est ce que vous avez su faire
10:38notamment Catherine
10:38en écrivant
10:39une vie psychique normale
10:42n'est pas une vie psychique normée
10:43voilà
10:44c'est juste
10:45bravo
10:46non mais
10:47merci beaucoup
10:48et merci de votre témoignage
10:50qui montre encore une fois
10:52qu'on peut se sortir de tout
10:53mais c'est pas toujours simple
10:55mais on peut
10:56et c'est
10:57voilà
10:57il faut garder l'amour
10:59de la vie
11:00moi j'ai l'amour de la vie
11:01et l'amour avec un grand tas
11:04de la vie
11:04des autres
11:05voilà
11:05de l'humain en général
11:06donc
11:07et de moi aussi
11:08d'abord de moi bien sûr
11:09et ça
11:10c'est le moteur de ma vie
11:12voilà
11:12cela étant dit
11:13grâce à vous Samuel Doc
11:15malheureusement
11:16on a compris aussi
11:17aujourd'hui
11:17qu'il y a des personnes
11:18qui n'ont malheureusement pas
11:20cet amour de la vie
11:21et c'est une grande souffrance
11:23tout à fait
11:24et je voudrais vraiment
11:24encore remercier
11:25alors déjà vous
11:26d'avoir ouvert
11:27cette tribune libre
11:28et d'avoir permis
11:29c'est votre idée
11:30oui peut-être
11:31mais vous l'avez suivi
11:31et c'est pas toujours le cas
11:32on sait que
11:33Macron a voulu faire
11:34de la santé mentale
11:35une grande cause 2025
11:37je suis désolé
11:37moi pour l'instant
11:38je ne la vois pas beaucoup
11:38s'incarner
11:39cette grande cause nationale 2025
11:40voilà encore
11:41encore bien des questions
11:42mais les auditeurs
11:43les auditeurs que nous avons
11:45et les témoignages surtout
11:46que nous avons eu aujourd'hui
11:47plein de courage
11:47m'ont vraiment redonné
11:49espoir de libérer une parole
11:50et de se dire que
11:51eh ben oui
11:51en 2025
11:52c'est pas tabou
11:53de souffrir d'une pathologie
11:55psychique ou psychiatrique
11:56qu'on peut en parler
11:57et que c'est le premier pas
11:58vers la guérison
11:59oui et on y est pour rien
12:00je veux dire
12:01ne culpabilisons pas
12:03les personnes qui sont bipolaires
12:05elles y sont pour rien
12:06c'est pas de leur faute
12:07et arrêtons aussi
12:09d'avoir un jugement
12:10comme ça
12:11un peu
12:11stigmatisant
12:12stigmatisant
12:13sur tout ça
12:14absolument
12:15alors bien sûr
12:17comme ça fait peur
12:18on a tendance à juger
12:20c'est bien connu
12:21tout ce qui fait peur
12:22on a tendance
12:25à le mettre à l'écart
12:26mais ayons un peu plus
12:29de solidarité
12:30si je crois que c'est un terme
12:31qui normalement
12:33fait partie de la démocratie
12:34c'est ça
12:35et peut-être aussi
12:35pouvoir dire
12:36j'y ai pas pensé plus tôt
12:38mais un dernier conseil
12:39avant de nous quitter
12:40c'est peut-être aussi
12:41que si jamais
12:41vous voyez que
12:42dans votre entourage
12:43une personne semble manifester
12:44des symptômes
12:45maniaques ou dépressifs
12:46pouvoir nommer
12:47votre impuissance
12:48et votre crainte
12:49c'est-à-dire dire
12:49voilà moi je ne peux pas t'aider
12:50je vois bien
12:51que je ne peux pas
12:52t'apporter cette aide
12:53s'il te plaît
12:54s'il te plaît
12:55fais-toi aider
12:56consulte quelqu'un
12:57je peux t'accompagner
12:57si tu le souhaites
12:58mais moi je ne peux pas t'aider
12:59ce n'est pas mon travail
13:00oser verbaliser
13:02cette impuissance-là
13:03qui à ce moment-là
13:04permettra à un médecin
13:05ou à un psychologue
13:06de se positionner
13:07merci Samuel Dock
13:08je rappelle que vous avez écrit
13:10ce livre
13:10l'enfant thérapeute
13:11c'était aux éditions Plon
13:12où vous racontiez
13:13votre propre histoire
13:14avec tout ce que vous avez traversé
13:15de difficile
13:16et qui fait que vous êtes
13:17aujourd'hui apte
13:18à entendre
13:19la souffrance des autres
13:19et qui fait que vous avez
13:20un petit peu de temps
13:20je peux vous donner
13:21un petit peu de temps
13:21à un petit peu de temps
13:22sur la souffrance des autres

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