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600 permis retirés en Dordogne depuis début de l'année : le directeur de cabinet de la préfète invité d'ici Matin.
ici Périgord
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12/05/2025
Marin Lassalle, directeur de cabinet de la préfète de la Dordogne
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News
Transcription
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00:00
Il est 7h43 et on reçoit ce matin le directeur de cabinet de la préfète de la Dordogne qui répond à vos questions, Thibaut Delmarle.
00:06
Bonjour Marine Assal.
00:07
Bonjour Thibaut.
00:08
600 permis de conduire retirés depuis le début de l'année ici en Dordogne, c'est plus que l'année dernière, bien plus.
00:13
Est-ce que le niveau de sécurité routière recule en Dordogne ?
00:16
Ce qu'on constate depuis le début de l'année, c'est une situation préoccupante, des comportements qui se dégradent.
00:22
Aujourd'hui, on a eu plus de 54 accidents corporels depuis le début de l'année, 76 blessés, 54 hospitalisations.
00:30
Tout ça, c'est entre 8 et 15% de plus que l'année dernière, mais surtout, on a eu 12 morts.
00:35
12 vies qu'on a perdues, c'est 33% de plus que l'année dernière.
00:39
Aujourd'hui, malheureusement, on constate que les personnes sont moins prudentes sur la route
00:44
et ne font plus attention et ne respectent pas des règles basiques
00:47
qui sont celles de ne pas boire avant de prendre le volant, de ne pas consommer de stupéfiants
00:54
et même simplement parfois de porter la ceinture de sécurité.
00:57
Tous ces comportements-là qu'on espérait voir relégués aux portes du XXe siècle
01:02
sont encore présents aujourd'hui et nous causent des décès qui sont pour la plupart évitables.
01:07
Parce que oui, à chaque fois qu'il y a des accidents, ceux que vous citiez là,
01:12
il y a une enquête à chaque fois et à chaque fois, on se rend compte que les raisons,
01:15
on ne le détaille pas pour chaque accident, parfois ça arrive forcément plusieurs jours,
01:19
plusieurs semaines après chaque accident, mais ce sont des causes bêtes parfois pour de graves accidents.
01:24
Tous les accidents mortels que nous avons connus depuis le début de l'année auraient pu être évités.
01:29
Le constat est sans appel.
01:31
Aujourd'hui, on a dans tous nos accidents mortels, les 12 qui ont eu lieu depuis le début de l'année,
01:35
les premières causes sont l'inattention, l'alcool et les stupéfiants et la vitesse.
01:40
Dans ces quatre cas, les auteurs ont choisi délibérément de ne pas respecter les règles,
01:45
et c'est la mort qui est venue tristement nous rappeler que sur la route, on ne joue pas.
01:49
Ce verre de trop, c'est ce qui fera la différence entre un retour chez vous en sécurité et une tragédie.
01:54
Ces quelques kilomètres heures, parfois, pour aller un peu plus vite, pour rentrer plus vite à la maison,
01:59
c'est ce qui fera la différence entre la vie et la mort du piéton, du cycliste,
02:02
du motard que vous n'aurez pas eu le temps de voir quand il traversait.
02:05
Aujourd'hui, chacun d'entre nous, et chacun et chacune de vos auditeurs et de vos auditrices,
02:11
ont les moyens de prendre la mesure de la gravité de la situation actuelle
02:16
et de faire en sorte de rendre nos routes plus sûres.
02:18
Donc ça se dégrade, on a une sécurité qui est moins assurée aujourd'hui,
02:21
quand on prend la route aujourd'hui, avec ses comportements,
02:24
avec les chiffres que vous nous donnez ce matin,
02:26
quand on prend la route, on est moins en sécurité aujourd'hui qu'on l'était avant.
02:29
Aujourd'hui, c'est une réalité, la sécurité routière en Dordogne s'est dégradée,
02:33
mais c'est principalement dû au fait que chacun, en notre âme et conscience,
02:36
en prenant le volant, on peut changer les choses.
02:39
On peut décider de respecter les règles,
02:42
et on peut décider de faire en sorte que soi et les autres soient plus en sécurité sur la route.
02:46
Et c'est pour ça aussi qu'au-delà de la prévention,
02:48
des conseils que l'on redonne et que l'on martèle depuis maintenant de nombreuses années,
02:53
il faut aussi avoir un volet répressif,
02:54
et c'est quelque chose qui est assumé du côté de l'État.
02:57
Et donc, on a augmenté les contrôles de gendarmes, de policiers,
03:00
et c'est amené à ces 600 suspensions de permis de conduire
03:04
dont vous parliez au début de l'interview.
03:06
C'est quasiment 20% de plus que l'année dernière.
03:08
Tout ça, ça résulte du fait que des gens ont eu des comportements qui les mettent en danger.
03:12
Et c'est les mêmes comportements que ceux qu'on retrouve malheureusement dans les accidents,
03:14
les raisons pour lesquelles vous avez retiré les permis ?
03:16
Tout à fait.
03:17
On a, à l'heure actuelle, quasiment une égalité
03:20
entre le nombre de suspensions de permis pour consommation de stupéfiants
03:24
et pour consommation d'alcool au volant.
03:27
Mais aussi, on a malheureusement la vitesse et le téléphone au volant,
03:30
qu'on retrouve aussi de plus en plus.
03:32
Tout ça, à chaque fois, c'est une responsabilité individuelle qui est en cause,
03:36
parce qu'on décide de prendre le volant alors que nous ne sommes pas en état de le faire.
03:40
Il y a les contrôles de gendarmes qu'on voit au bord de la route.
03:43
Il y a aussi les radars.
03:44
On s'en plaint parfois qu'il y en est un peu trop.
03:46
En tout cas, certains demandent à ce qu'on en installe.
03:49
C'est le cas du maire de Saint-Léon-sur-Lille, sur un tronçon,
03:52
entre Neuvik et Saint-Léon-sur-Lille, sur la 6089.
03:54
Il y a eu de très nombreux accidents, plusieurs morts depuis 5 ans,
03:57
deux morts, cinq accidents graves depuis 5 ans.
03:59
Il demande au Conseil départemental d'installer un rond-point.
04:02
Il demande à vous, à l'État, d'installer un radar.
04:05
Vous lui répondez quoi ce matin ?
04:06
Chacun est responsable de la sécurité routière.
04:08
Les maires ont une compétence particulière en la matière,
04:10
puisqu'ils peuvent assurer notamment la mise en place d'aménagements
04:13
sur leur réseau routier, en lien avec le Conseil départemental,
04:15
dans le cas d'espèce, et l'État, aux côtés des communes, s'engage.
04:19
S'agissant d'un point spécifique sur la demande d'installation d'un radar,
04:23
ça fait l'objet de discussions qui sont en cours avec le maire de Saint-Léon-sur-Lille
04:27
pour décider de l'emplacement spécifique de ce radar,
04:32
et son opportunité aussi, l'objectif étant pas de mettre un radar pour mettre un radar,
04:37
mais d'assurer que la voie et la voirie en tant que telle
04:41
permettent d'avoir des comportements adaptés des eugés de la route.
04:44
En tout cas, c'est peut-être dans les tuyaux, alors, pour ce radar assez haut.
04:47
Ça fait l'objet de discussions.
04:48
Et est-ce qu'ailleurs dans le département, on prévoit d'installer d'autres radars,
04:52
les radars de tronçon, les radars tourelle, on sait qu'il y en a plusieurs aujourd'hui,
04:55
est-ce que c'est prévu dans notre département ?
04:57
Aujourd'hui, pour installer un radar, ça fait l'objet d'études,
05:00
notamment de l'accidentalité, vous en avez parlé,
05:02
de la mortalité qu'on peut constater.
05:04
On a un outil à notre disposition qui permet d'être réactif à ce type,
05:09
au changement de comportement ou à une accidentalité supérieure sur certains tronçons.
05:12
C'est les voitures radar, c'est donc des voitures qui sont banalisées
05:15
et qui contrôlent les comportements sur certains tronçons.
05:18
Et là, c'est l'État qui décide, parfois d'une semaine sur l'autre,
05:22
d'en faire passer à des endroits spécifiques pour permettre de faire changer les comportements
05:25
sur des tronçons spécifiques.
05:27
Merci beaucoup, Marin Lassalle, d'avoir été avec nous ce matin.
05:30
Vous nous le disiez, 600 permis ont été retirés depuis le début de l'année.
05:34
La barre a été franchie en fin de semaine, 12 morts depuis le début de l'année.
05:38
Merci d'avoir été avec nous ce matin, encore une fois.
05:41
Merci.
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0:27
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