Pascal Praud - «Il y a beaucoup de parents qui veulent déshériter leurs enfants», explique l'avocate Sarah Saldmann - Vidéo Dailymotion

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00:00Sarah Salman est avec nous pour son livre « Le bon droit en toute saison » aux éditions Robert Lafour.

00:06Je rappelle que vous êtes avocate.

00:08Oui.

00:08Vous dites que la matière juridique évolue continuellement.

00:11Le droit est souvent perçu comme une discipline élitiste, complexe,

00:14alors même qu'il fait partie intégrante de notre quotidien.

00:16Vous dites également que l'objectif de ce livre est précisément de rendre le droit accessible,

00:20comprendre le droit, c'est réagir face à l'imprévu.

00:23Les mois de décembre, janvier et février sont festifs,

00:25ce qui implique d'un point de vue juridique de se pencher sur un certain nombre de thématiques

00:29et à l'argent, en particulier les cadeaux, les donations, donc il y a plein de choses.

00:32Mais c'est quoi alors ce bouquin ? C'est pour ne pas appeler un avocat ?

00:36Non, au contraire.

00:36Alors, ça ne remplace pas un avocat, mais vous savez, il y a plein de gens

00:39qui ne connaissent pas la matière juridique.

00:41Et pourquoi ? Parce qu'on le voit dans nos émissions, le droit évolue sans cesse.

00:45Si je prends l'exemple des squats, la loi a évolué,

00:47on pourrait croire que c'est réglé, alors que pas du tout.

00:49Et à chaque difficulté, on a tendance à modifier la législation,

00:52alors que l'arsenal juridique qu'on a pourrait suffire.

00:56Et en réalité, vous avez plein de gens qui ne font pas valoir leur droit

00:58parce qu'ils ne les maîtrisent pas et ne les connaissent pas.

01:01J'aborde aussi beaucoup le droit de la famille.

01:03Je me suis basée sur, on va dire, les retours de mes clients

01:05et une expérience de terrain.

01:06Vous avez plein de gens qui disent

01:07le divorce pour faute n'existe plus, par exemple.

01:10Alors que ce n'est pas du tout le cas, le divorce pour faute.

01:11Il existe toujours ?

01:13Il existe pour toujours et l'adultère est une faute, par exemple.

01:16Alors que vous avez beaucoup de gens qui vous disent

01:17non, l'adultère n'est pas un...

01:18Donc, par exemple, on peut faire un constat d'adultère ?

01:21Alors, ça ne se fait plus vraiment comme ça,

01:22mais vous pouvez en faire un techniquement.

01:24Mais maintenant, l'adultère, ça se découvre plus par les SMS

01:26ou éventuellement un détective privé

01:29plutôt que par le commissaire de justice qui vient et qui fait le constat.

01:32Et donc, imaginons par exemple un cas de figure.

01:35Un homme est trompé par sa femme

01:37ou une femme est trompée par son homme depuis 5 ans, 10 ans.

01:41Donc, elle s'en aperçoit.

01:43Elle ne le savait pas, elle s'en aperçoit.

01:45Donc, elle veut faire un divorce pour faute dans ces cas-là.

01:49Elle peut.

01:50Donc, ça veut dire quoi ?

01:51C'est-à-dire que le juge donnera tous les torts

01:54à l'homme qui a trompé sa femme ?

01:57Alors, ça peut être un divorce au tort exclusif

01:58si c'est une faute qui crée des débanquements graves

02:02ou renouvelés aux obligations du mariage,

02:03ce qui est le cas.

02:04Mais ce n'est pas parce qu'il y a adultère

02:05qu'il y a automatiquement divorce pour faute.

02:08On voit souvent qu'il faut un caractère d'humiliation.

02:105-10 ans, c'est beaucoup.

02:11Mais bon, vous en avez qui sont trompés toute leur vie

02:13et qui ne s'en aperçoivent pas.

02:14Oui, mais alors ça, c'est intéressant.

02:15Si l'adultère n'est pas en soi une faute,

02:20qu'est-ce qui peut être une faute ?

02:21Ne pas contribuer aux obligations du mariage, par exemple.

02:24Vous devez, quand vous êtes marié,

02:25contribuer aux obligations du mariage.

02:26Si vous ne le faites pas, c'est une faute.

02:28Je précise que, vu qu'on parle de l'adultère,

02:31en cas de paxe ou de concubinage,

02:32il n'y a pas de faute en tant que telle s'il y a adultère.

02:37Alors, il y a des choses, par exemple, qu'on ne sait pas.

02:39Moi, j'ai quatre filles, par exemple.

02:41Si je veux leur donner de l'argent, je n'ai pas le droit.

02:43Si, vous pouvez.

02:43Ah non.

02:44Mais il y a des plafonds, mais vous pouvez.

02:46Oui, mais si, par exemple, je n'ai pas le droit de leur donner de l'argent,

02:49je n'ai pas le droit de...

02:50Alors, il y a une différence entre un cadeau et une donation.

02:52Vous pouvez faire les cadeaux que vous voulez.

02:53Alors, la donation, c'est très encadré.

02:54La donation, c'est très encadré.

02:56Mais si, par exemple, je veux régulièrement donner des sommes,

02:58alors ça peut être importante, je ne sais rien,

03:01500 euros, 1000 euros, 1000 euros.

03:02Mais vous pouvez...

03:03En fait, elles doivent le déclarer.

03:04Non, 500 euros, en fonction de vos revenus que je ne connais pas,

03:07ça peut être un cadeau ou une donation.

03:09500 euros, si vous gagnez le SMIC,

03:11ce n'est pas 500 euros si vous gagnez 15 000 euros par mois.

03:13Donc, en fonction, ça peut être un cadeau ou une donation.

03:15Est-ce que j'ai le droit de donner des cadeaux ?

03:16De donner des cadeaux, vous avez le droit.

03:18Oui, mais là, c'est de l'argent.

03:19Un cadeau peut être de l'argent.

03:21Oui, mais est-ce qu'elles doivent le déclarer ?

03:22Si c'est un cadeau, non.

03:24Oui, mais alors qu'est-ce qui...

03:25J'explique dans mon livre la différence entre le cadeau et la donation.

03:28Ça dépend de ce que vous avez, de vos ressources.

03:31Donc, ça va varier en fonction des uns et des autres.

03:33Alors, on ne va pas parler de moi,

03:34mais quelqu'un qui donne régulièrement, par exemple, à ses enfants,

03:39qui a de la chance de très bien gagner sa vie.

03:40Il faut être concret.

03:41Admettons, la personne gagne 15 000 euros par mois et donne 300 euros.

03:45Allez, 4 fois par an, ça sera plutôt un cadeau.

03:47Pour savoir ce qu'il y a un cadeau, on regarde aussi les dates.

03:49Si c'est à l'anniversaire, Noël, les diplômes,

03:51ça sera plutôt un cadeau et on ne le déclare pas.

03:53Ils ne sont pas obligés de le déclarer.

03:55Chacun a le droit d'offrir à un proche, pour son anniversaire ou pour Noël,

03:58une somme d'argent plutôt qu'un cadeau matériel.

04:01La valeur acceptable d'un cadeau varie,

04:03cependant, beaucoup d'une personne à l'autre.

04:04Certains donneront 300 euros.

04:06Certains d'autres donneront, effectivement, plus.

04:08Vous en avez qui ne donnent rien, donc ça résout le problème.

04:10Bon, alors, il y a plein de choses comme ça.

04:13Ah bon ? Il y a des parents qui ne donnent rien à leurs enfants ?

04:14J'en parle dans mon livre, parce que les gens ne l'assument pas forcément,

04:18mais vous avez beaucoup de parents qui veulent déshériter leurs enfants.

04:20Ah bon ?

04:21Oui, vraiment.

04:21Mais on ne peut pas déshériter.

04:23Non, on ne peut pas, mais vous en avez qui, par exemple,

04:25si vous faites un viager et qu'il ne reste plus rien,

04:27techniquement, si vous ne laissez que des dettes, vous avez des hérités.

04:29Mais vous avez le droit de faire un viager et effectivement...

04:33Vous en avez qui s'endettent.

04:34Si vous vous endettez et qu'il ne reste que des dettes,

04:36plus de passifs que d'actifs, il ne reste rien.

04:38Mais vous faites un viager, par exemple.

04:40Vous avez 80 ans, vous avez trois enfants, vous faites un viager.

04:42Donc, ça veut dire que vos enfants n'auront rien.

04:44Ça, vous avez le droit.

04:45Oui, vous avez le droit de faire un viager,

04:46mais vous avez beaucoup de gens qui essaient de s'organiser,

04:48qui vont à l'étranger, qui font beaucoup de choses pour déshériter leurs enfants

04:50ou pour en avantager un seul.

04:52Sachant que pour déshériter un enfant, en réalité, c'est possible.

04:56C'est ce qu'on appelle l'indignité successorale.

04:58Alors, je ne vais pas être trop technique,

04:59mais c'est des cas extrêmement graves.

05:00Par exemple, essayer de tuer son parent.

05:02Mais ça existe.

05:03On a l'extrême là, quand même.

05:05Non, mais après, vous avez des parents qui ne s'entendent pas avec leurs enfants.

05:09Non, mais je vous donne du concret.

05:10On bascule dans notre univers.

05:12Je veux dire, ce n'est pas le bon droit en toute saison.

05:17Le bon droit en toute saison,

05:19j'ai décidé de tuer ma mère.

05:21Malheureusement, ça arrive.

05:22Mais ça arrive.

05:23Enfin, des enfants qui tuent leurs parents,

05:25je voudrais avoir des statistiques,

05:27mais ce qu'on appelle des parricides,

05:30je ne sais pas combien de...

05:32C'est une émission de fond.

05:33Je voudrais savoir combien...

05:33Il a dit une émission de fond.

05:35Non, mais je voudrais savoir...

05:36Il n'y en a pas beaucoup.

05:37Moi, j'adore les statistiques,

05:38mais des enfants qui, en 2020,

05:41là, on est en 2025,

05:42depuis le 1er janvier,

05:43des enfants qui ont tué leurs parents,

05:45ce n'est pas le plus fréquent.

05:49Non, mais je vous donnais un cas concret.

05:50Ah ben oui, ça pourrait être concret.

05:51Il est concret, votre cœur.

05:52Bon, les constats...

05:53Alors, vous en parliez,

05:55les constats d'adultère réalisés autrefois

05:56sont d'ailleurs beaucoup moins fréquents de nos jours.

05:58Ben oui.

05:58Ben ça, évidemment.

05:59Et surtout que la plupart des adultères,

06:01ça se voit sur Internet.

06:02Par exemple, l'adultère virtuel

06:03a déjà été sanctionnée.

06:04Ça veut dire que vous êtes derrière votre ordinateur,

06:07vous commettez un adultère sans consommer,

06:09ça a pu être sanctionné par la cour de cassation.

06:11Mais c'est vrai, je rebondis à ce que vous disiez.

06:12Il existe encore des divorces pour infidélité,

06:14mais l'époux lésé doit démontrer

06:15que la faute a rendu intolérable

06:17le maintien de la vie commune.

06:20Ça veut dire que si vous...

06:20Ça n'est pas toujours...

06:21Je suis un purgerie, mais bon.

06:24C'est pas drôle.

06:24Ben non, c'est pas drôle, mais...

06:26Ça veut dire que s'il y a infidélité

06:27et que vous vous réconciliez,

06:29vous décidez de pardonner,

06:30ça arrive.

06:30Derrière, vous n'allez pas faire un divorce pour faute,

06:32vous voyez, parce que vous avez pardonné.

06:34Après, chacun...

06:35Ben c'est difficile de pardonner.

06:36C'est impossible.

06:38Ben vous, je vous connais un peu,

06:41j'ai l'impression que c'est parfaitement impossible.

06:42C'est de pardonner l'infidélité.

06:44Je vais vous dire pourquoi c'est impossible.

06:45Mais tout le monde n'est pas pareil.

06:47Mais vous, vous êtes intransigeant de statut.

06:49Vous n'avez pas évidemment raison.

06:51Quand vous pardonnez l'infidélité,

06:52à chaque fois qu'il y aura une dispute,

06:54vous direz,

06:54ouais, puis toi, avec ta poule,

06:56tu m'as bien trompé.

06:56C'est ça.

06:58On y repense toujours, forcément.

07:00C'est-à-dire que ça ressort toujours.

07:01C'est un échange possible, effectivement.

07:04C'est avant que vous le tuiez.

07:07C'est un poule.

07:09Bon, toi, c'est un poule.

07:10Non, mais écoutez, franchement, Sarah.

07:12C'est pour que vous ayez un peu du contexte.

07:14Il reste de la rancœur, quoi qu'il arrive.

07:15Il reste de la rancœur, bien sûr.

07:17Mais oui, c'est pas possible.

07:19Il n'y a aucune réparation à l'adultère.

07:20Vous pensez comme moi ?

07:21Mais bien sûr, Sarah, je suis 100% avec vous.

07:23Je vais vous dire l'humiliation.

07:25C'est quand le mari,

07:26puisque c'est plus souvent le mari,

07:27ne prend même pas les prêts.

07:28Ah non, pas du tout.

07:28Ce n'est pas du tout le mari.

07:29On a eu Thérèse Argo

07:35qui nous a dit que les femmes...

07:37Ce sont les femmes qui trompent plus.

07:38Je pense qu'elles se font moins prendre, alors.

07:41Elles se font moins prendre ?

07:42Elles se font moins gauler par leur mari.

07:43Ah, pardon.

07:46Bon, je sors.

07:48Thérèse Argo nous disait

07:51dans ce studio

07:53que ce sont les femmes

07:55qui, effectivement, trompent plus.

07:57Alors, ce sont les maris

07:58qui se font le plus prendre,

08:01vous voyez ?

08:02Et moi, je vais vous dire,

08:02l'humiliation, c'est quand vous trompez

08:04et en plus, vous vous faites prendre.

08:06C'est vraiment...

08:07Vous ne prenez même pas

08:07les précautions d'usage.

08:09Ah, oui.

08:10Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?

08:12J'entends cela, mais...

08:15Non, non, il n'y a pas de mais.

08:16Non, mais il n'y a pas de...

08:18Il peut animer l'émission, quand même.

08:21Vous n'avez jamais trompé, vous,

08:22l'homme avec qui vous étiez ?

08:24Non, jamais.

08:24C'est jamais arrivé ?

08:25Jamais.

08:26Bon, et vous, Géraldine ?

08:28Non, non, plus.

08:28Ben, si, c'est arrivé.

08:29Non.

08:29Et quoi ?

08:30Ben, il y a toujours un moment...

08:32Non !

08:32À la fin d'une histoire,

08:34quand commence une autre histoire,

08:36il y a un moment, forcément...

08:37Oui, ça, c'est vrai.

08:37Bon, alors...

08:38Ça se croise.

08:39Ça se croise, donc vous mentez...

08:41Non, mais non, je ne mens pas.

08:42Je ne mens pas.

08:43Je ne mens pas.

08:43À la fin d'une histoire...

08:45Le petit flirt du début,

08:46vous avez le temps de rompre à ce moment-là.

08:49Oui, enfin, bon, vous avez trompé.

08:51Non, mais non !

08:51Je ne vous permets pas.

08:53Je ne vous permets pas.

08:54Ben, vous avez trompé,

08:55parce qu'à la fin de l'histoire,

08:56vous avez commencé une autre histoire

08:57et il n'y a rien d'autre.

08:58Mais techniquement, il y a raison.

08:59Mais techniquement, par définition,

09:01tu trompes toujours.

09:02En revanche, vous étiez peut-être parti

09:03dans votre tête.

09:05Mais il y avait dans votre tête

09:06que vous étiez parti.

09:07Bon.

09:07Mais quand on trompe,

09:08c'est qu'on n'aime pas.

09:09Mais ça, c'est des questions.

09:12C'est vrai pour vous, sans doute.

09:14Mais la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.

09:16Vous le savez bien.

09:17C'est-à-dire que la difficulté,

09:19c'est que tout le monde fait

09:20de la projection psy.

09:21Vous vous projetez dans le cerveau de l'autre.

09:23Mais ça, c'est Sarah Salmane

09:25qui pense ça.

09:25Géraldine pense pareil.

09:26Mais, ah ben oui, évidemment,

09:27vous êtes tombé sur...

09:28Vous vous êtes bien trouvés.

09:30Mais il y a plein de gens

09:31qui ne pensent pas comme vous.

09:32Et c'est toujours la difficulté de cela.

09:34D'où on pense à la même chose ?

09:35Il y a des couples qui se trompent mutuellement.

09:37Ils ont l'impression

09:38qu'ils ne se trompent pas, précisément.

09:39Autant se séparer.

09:41Ça dépend.

09:41Non, il y en a qui vivent avec.

09:43Mais, en fait,

09:44il y en a qui ne mettent pas

09:46la fidélité des corps

09:48au cœur de la relation amoureuse.

09:50amoureuse, vraie ou pas ?

09:52Non, faux.

09:53C'est complexe, tout ça.

09:53Mais pourquoi vous dites ?

09:54Il y en a.

09:55Ça existe.

09:55Vous en connaissez ?

09:56Si.

09:57Ben, Sarah, vous en connaissez quand même

09:59des gens même qui vont dans des...

10:01Je ne les connais pas personnellement.

10:03Je ne les côtoie pas.

10:04Mais moi non plus, je ne les côtoie pas.

10:06Il y a lieu adapté, oui, bien sûr.

10:07Allez, on est roncés.

10:08Il y a des femmes qui acceptent

10:09l'infidélité de leur mari.

10:10Et parce qu'elles sont souvent soumises financièrement.

10:13Il y a beaucoup de femmes,

10:13et j'en parle dans mon livre,

10:14Oui, alors ça, vous avez raison.

10:15Il y a beaucoup de femmes

10:15qui se taisent parce que financièrement,

10:18elles dépendent de leur mari.

10:19Elles sont humiliées, ça vous l'avez parfaitement.

10:21Elles sont humiliées, puis elles acceptent.

10:22Il y a une dépendance économique.

10:23Mais elles se vengent après.

10:24Parce que quand il a 80 ans,

10:26crois-moi, elles se vengent de temps en temps.

10:27Et là, le rapport de force change.

10:30Parce que le type l'a trompé pendant 40 ans,

10:32mais quand il ne peut plus manger

10:34et qu'il est impotent,

10:36crois-moi, elles s'en souviennent.

10:38Non, mais d'ailleurs, dans mon livre,

10:39j'en parle pour les femmes

10:39qui sont dépendantes financièrement.

10:41Il ne faut pas faire de concubinage

10:42parce que là, en cas de rupture,

10:43elles n'ont absolument rien.

10:44Et parfois, c'est des femmes

10:45qui ont été entièrement dévouées

10:46à la vie de leur famille

10:47et qui n'ont rien.

10:48En juin 2024,

10:49écrivez-vous, une femme de 50 ans

10:50a par exemple été condamnée

10:51à une peine de 4 mois de prison

10:53avec sursis pour harcèlement moral.

10:54Elle avait envoyé à son époux

10:55avec qui elle était en instance de divorce

10:57698 mails en l'espace d'un an

10:59auquel s'ajoutaient 20 à 30 SMS par jour

11:02sans compter les appels téléphoniques

11:04et les messages votos.

11:05Oui, c'est du harcèlement entre conjoints.

11:07Il y en a beaucoup

11:07et c'est vrai que parfois,

11:08vous en avez tant qu'il ne se passe pas

11:09par la case tribunale.

11:11Ils continuent et ils vont très loin.

11:12Ils se déplacent sur le lieu de travail

11:13de leur ex-conjoint.

11:14Vous avez effectivement des personnes

11:15qui n'acceptent pas la rupture

11:17et j'explique donc comment faire

11:18si on est confronté,

11:19si on est victime de harcèlement.

11:20Il y a plein d'infos.

11:21Par exemple, en théorie,

11:22il n'existe pas de seuil légal

11:23de température autorisant un salariat

11:25à ne pas se rendre sur son lieu de travail.

11:27L'employeur est tenu

11:28de tout mettre en œuvre

11:29pour protéger la santé de ses employés,

11:31par exemple à travers la mise en place

11:32de pauses régulières

11:33ou la distribution d'eau fraîche

11:34en période de forte chaleur.

11:35Mais si par exemple il y a 12 degrés ici,

11:38ce n'est pas une faute.

11:39J'ai été surpris.

11:40Oui, mais ici on vient quand même.

11:41Mais après, ce ne sont pas des conditions difficiles.

11:43On n'est pas dans le bâtiment.

11:45On n'est pas dans le bâtiment,

11:46comme vous dites.

11:46Merci, chère Sarah Salman.

11:49Je ne connaissais pas cette coiffure

11:51que vous arborez.

11:52Très joli signe.

11:53Toujours classe.

11:54J'ai dû me coiffer une dizaine de fois

11:55comme ça dans votre émission.

11:58C'est possible qu'il n'y ait pas vu.

12:00Vous êtes vraiment méchant.

12:02Mais parfois vous ne voyez pas.

12:03Vous regardez mais vous ne voyez pas.

12:05Oui, exactement.

12:05Oui, pardon.

Pascal Praud - «Il y a beaucoup de parents qui veulent déshériter leurs enfants», explique l'avocate Sarah Saldmann

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