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Télématin reçoit le réalisateur et producteur Cédric Klapisch et Vassili Schneider, acteur, à l'occasion de “La Venue de l’avenir”, le nouveau film de Cédric Klapisch.

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Transcription
00:00Le nouveau film de notre invité va nous faire voyager entre le Paris des années 1870-1880
00:07et la France d'aujourd'hui sur fond d'intrigues et également d'enquêtes généalogiques.
00:13Bonjour Cédric Lapiche.
00:14Bonjour.
00:14Bienvenue.
00:15Bonjour également à Vassili Schnader, l'un des comédiens à la file de votre film La Venue de l'Avenir.
00:20Bonjour Vassili.
00:20Bonjour.
00:21Ce film sort le 22 mai en salle et il sera présenté à Cannes hors compétition.
00:27Le même jour.
00:28Vous êtes dans quel état d'esprit à deux semaines de la sortie de ce film ?
00:32Je ne sais pas trop.
00:34On a adoré ce film.
00:36On a vraiment beaucoup aimé.
00:38Formidable.
00:38C'est-à-dire que tout s'est précipité.
00:40Moi j'ai terminé le film vendredi donc je sors de la finition de la post-production.
00:44Parce que quand on a vu le film, le mixage n'était pas encore totalement terminé.
00:47Là ça y est, c'est fini ?
00:48Là ça y est, c'est fini.
00:49Et donc du coup, il y aura Cannes, la sortie du film, tout en même temps.
00:53Donc tout se précipite.
00:55Mais c'est assez heureux.
00:56C'est très heureux comme moment.
00:58C'est Cannes qui a accéléré ça ?
00:59C'est-à-dire que sinon vous auriez pris plus votre temps ?
01:02C'est-à-dire que le film serait sorti plus tard si on n'avait pas été sélectionné à Cannes.
01:06Allez, regardez.
01:07Bonne annonce.
01:10Vous êtes tous les descendants d'une femme née en 1873.
01:15Adèle Meunier, née Vermillard.
01:16Je ne sais pas, on est quand même une famille que je ne connais même pas.
01:19C'est bizarre, non ?
01:20La maison est restée fermée depuis 1944.
01:32Elles ont vraiment un mystère ces photos.
01:34On se demande c'était quoi leur vie ?
01:36Je veux aller à Paris, Gaspard.
01:40J'ai besoin de savoir qui est ma maman.
01:45Tu ne l'as pas vu depuis combien de temps ta mère ?
01:4720 ans.
01:48Pourquoi vous voulez quitter le...
01:49Là, tu te places à Paris maintenant.
01:57Mais ce n'est pas trop cliché, genre vieux Paris ici ?
02:00Écoute, Paris, c'est Paris.
02:01C'est vieux, c'est cliché, mais...
02:03Cédric Lapiche, on savait votre amour pour Paris.
02:06Vous avez beaucoup filmé.
02:07Mais on découvre que vous l'aimez aussi en noir et blanc, fin du 19e,
02:10au moment de la révolution industrielle, révolution culturelle.
02:13Il est né comment ?
02:14Elle est née comment ?
02:15L'histoire de celui-là.
02:16En fait, j'avais envie de faire un film d'époque.
02:18Donc ça part de ça.
02:19Et j'avais envie de traiter cette époque-là.
02:21Parce que l'époque avant 1900, pour moi, c'est vraiment une époque d'effervescence
02:24où il y a beaucoup d'inventions.
02:26Beaucoup de la modernité a été inventée à ce moment-là.
02:28Que ce soit artistique ou technique.
02:31Et donc, j'avais envie de parler de cette époque-là
02:33et puis de mettre ça en rapport avec l'époque actuelle.
02:36En regardant vos parcours respectifs à tous les deux,
02:38on s'est aperçu qu'il y avait une passion commune, qui est la photo.
02:41Est-ce que vous en avez parlé sur le tournage ?
02:44Est-ce que ça vous unit tous les deux ?
02:46Parce que la photo, vous êtes photographe.
02:48C'est ça, facile.
02:48Non, non, non, non.
02:50En tout cas, dans le film, vous êtes un photographe.
02:53Dans le film, oui.
02:55Non, non, j'ai fait de la photo quand j'avais 16 ans,
02:59mais j'ai vite quitté le truc.
03:02Après, je m'y suis remis un petit peu pour préparer le personnage.
03:04Alors justement, votre personnage, il est pote avec Paul Kircher dans le film.
03:07Paul Kircher, c'est un peintre.
03:08Vous, vous êtes un photographe.
03:09Donc c'est ça qui est formidable dans le film,
03:10c'est qu'il y a la confrontation des deux.
03:11Parce qu'ils vont se nourrir l'un de l'autre,
03:14le photographe et le peintre, en fait.
03:15C'est ça, il y a une espèce de battle, on va dire.
03:17Oui, je pense que c'est une confrontation qui résume un petit peu aussi.
03:24Voilà, c'est un passage, on passe vers la modernité, en fait.
03:28Et je crois que voilà, mon personnage, il prône l'avenir.
03:34Et le personnage de Paul Kircher est plus traditionnel.
03:39Il reste du côté de la peinture.
03:41Je pense que ça fait un peu écho à aujourd'hui avec les artistes
03:44qui utilisent l'intelligence artificielle.
03:47Et il y a ceux qui résistent un petit peu à ça.
03:49Et puis au milieu de ce duo de garçons formidables,
03:52il y a Suzanne Lindon,
03:54qui est vraiment dans un rôle exceptionnel dans ce film,
03:58et qui en fait...
03:59Mais recherche cette maman dans ce Paris fin 19e,
04:04et qui vient et qui est courageuse quand même,
04:06parce qu'elle débarque à Paris tout seule comme ça.
04:07Elle a quitté sa campagne.
04:09C'est ça, elle part de la campagne de Normandie,
04:11et puis elle découvre la ville,
04:12elle découvre tout ce qui se passe à Paris à cette époque-là,
04:14avec la tour Eiffel, avec les nouveaux immeubles.
04:16Et puis elle découvre ses deux garçons,
04:19où effectivement, il s'est espèce de...
04:20Lui, il n'arrête pas de se moquer de Paul Kerscher
04:22en disant la photographie, ça va arrêter.
04:24C'est ça.
04:24Non, je veux dire la peinture, ça va arrêter.
04:25La peinture, ça va être remplacé par la photographie.
04:28C'est un film en costume.
04:30Vous aviez depuis longtemps envie, Cédric Lapis ?
04:32Ça faisait très longtemps que j'avais envie de faire ça.
04:33En fait, moi, j'ai commencé par ça,
04:35parce que mon premier court-métrage s'appelle
04:37Ce qui me meut se passait déjà à cette époque-là,
04:40et c'était quelque chose que j'avais envie de retrouver.
04:42J'ai beaucoup accumulé la documentation sur cette époque-là,
04:45et j'avais envie à la fois, pour les décors, les costumes, de...
04:49Regardez ça, ça c'est précieux.
04:51On voit ce qui était pareil à l'époque.
04:54En fait, la voiture arrive après 1900, vers 1910,
04:58et donc avant 1900, il n'y a que des chevaux et des piétons.
05:02Donc la vie dans la rue est complètement différente.
05:05Et Vassily, le fait de tourner en costume,
05:07dès qu'on enfile son costume, est-ce qu'on est le personnage ?
05:09Est-ce qu'on est projeté dans le 19e ?
05:10Oui, on le comprend un peu plus.
05:11C'est vrai que moi, à la lecture du scénario,
05:13je pensais par exemple que mon personnage était un peu bohémien,
05:17et donc je l'ai préparé un peu comme ça.
05:19Puis ensuite, j'ai vu mon costume, et je me suis dit,
05:21« Pas du tout, il faut que je le prépare différemment. »
05:24Donc forcément, oui, le costume t'aide à comprendre ton personnage.
05:28Puis il y avait les décors.
05:31Cédric nous a montré aussi un documentaire
05:34avec des images d'archives de l'époque.
05:37On voit Paris qui était en transformation.
05:39En plus, c'est juste après l'exposition universelle.
05:42Donc Paris est complètement différent d'aujourd'hui.
05:45Forcément, ça aide à se projeter.
05:47Vassily, j'ai lu, en préparant l'interview,
05:49que vous rêviez de tourner avec Cédric Clapiche.
05:51Vous me confirmez ?
05:53Oui.
05:53Et c'est là où il dit,
05:54« Non, pas du tout, on m'a imposé de tourner avec Clapiche. »
05:58Non, vous en rêviez depuis longtemps.
05:59Oui, parce que c'est vrai que quand j'étais petit,
06:01les films de Cédric passaient à la télé au Canada.
06:04Donc, à l'auberge espagnole.
06:05L'auberge espagnole.
06:07Si même Castel Chinois.
06:08Et Castel Chinois, il passait sans cesse.
06:09Et donc, j'ai vu la trilogie,
06:11je les ai vues une dizaine de fois.
06:12Et en fait, on ne s'en lasse pas,
06:13on les revoit toujours avec plaisir.
06:15Oui, et à chaque fois, mon père,
06:16« Oh, j'adore ce film ! »
06:18Alors qu'on l'avait vu la semaine d'avant.
06:21Et du coup, forcément, en arrivant à Paris,
06:23j'avais un réalisateur en tête,
06:25c'était Cédric Clapiche.
06:26Donc, projection à Cannes, le 22 mai.
06:29C'est un honneur qui vous est réservé.
06:30Vous le prenez comment, Cédric Clapiche ?
06:32Comme un honneur, il y a vraiment une fierté,
06:34disons, de projeter un film à Cannes.
06:36C'est vraiment là où il y a un côté
06:38très international aussi à Cannes.
06:39C'est-à-dire qu'il y a des gens du monde entier
06:41qui vont venir.
06:42Donc, oui, il y a juste du bonheur.
06:45C'est un peu stressant quand même ?
06:47C'est aussi stressant parce que forcément…
06:49Même s'il n'est pas en compétition.
06:49En plus, moi, je n'ai pas encore montré
06:50le film en public.
06:51Donc, je n'ai pas encore vu une salle
06:53réagir au film.
06:55Donc, là, je vais voir une grande salle réagir.
06:58Si on vous dit Cannes ou Vassili,
07:002022, si je vous dis Les Amandiers,
07:02ça vous rappelle un souvenir ?
07:03Oui, c'était du coup ma première fois à Cannes.
07:08Mais surtout, c'était mon premier film
07:11dont j'étais réellement fier, je crois.
07:14Les Amandiers, j'étais entouré
07:16d'une poignée de jeunes acteurs formidables.
07:20De Louis Garel, que j'admire énormément.
07:23Valéria Bruni.
07:24Donc, forcément, c'était hyper impressionnant
07:25et tellement joyeux.
07:27Et pour boucler la boucle, Cédric Clapiche,
07:28c'est vrai que vous l'avez découvert
07:29entre autres dans ce film-là.
07:31Vassili, Les Amandiers.
07:32Oui, dans Les Amandiers,
07:33je ne l'avais vu que dans ça
07:34parce que c'est après que j'ai vu Montecristo.
07:37Mais effectivement,
07:39c'était que dans Les Amandiers
07:40où je l'avais vu, oui.
07:41Donc, la boucle est bouclée.
07:42Vous serez à Cannes le 22 mai.
07:44Il sort en salle, ce film,
07:45vous l'avez compris,
07:46on vous le recommande,
07:46le 22 mai.
07:47En même temps que la projection à Cannes.
07:49on fait des va-et-vient.
07:50Ça passe très, très vite.
07:51Le montage est formidable
07:52entre ce qui se passe aujourd'hui,
07:53cette recherche,
07:54cette aïeule,
07:57cette bande de quatre recherches
07:58dans cette maison abandonnée.
08:00C'est formidable.
08:01On va marquer une petite pause.
08:02On revient.
08:03Bravo aux fêtes pour le Molière.
08:04On ne vous a pas félicité.
08:05Vous ne l'avez pas apporté ?
08:07On ne m'a pas demandé de l'apporté.
08:08Vous l'avez apporté dimanche.
08:09Vous l'aviez avec vous dimanche soir
08:10sur le plateau de Laurent Delahousse
08:11et là, vous ne l'avez pas apporté.
08:12Oui, c'est lourd.
08:14Vous ne dormez pas avec quand même.
08:14C'est un peu lourd quand même.
08:15D'accord.
08:16En tout cas, bravo, Molière.
08:18Vous avez dans votre film
08:20un Moliérisé,
08:21cher Cédric.
08:22Oui, oui.
08:22C'est beau.
08:23Allez, petite pause.
08:24On revient avec des surprises.
08:25Avec Benoît.
08:26A tout de suite, on revient.

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