Gabrielle Cluzel s’exprime longuement sur l’indignation à géométrie variable de LFI : «Ils auraient préféré que le meurtrier soit un scout versaillais».
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00:00L'ambiance était vraiment agressive et même accusatoire et la gauche a excité de son émotion pour justifier toutes les accusations.
00:09C'est quand même extrêmement irresponsable parce que le passé nous a appris le sort qui était réservé à ceux que l'on accusait d'islamophobie ou en tout cas à certains d'entre eux.
00:20Alors qu'importe, la gauche se moque comme d'une guigne de mettre son prochain en danger, en danger de la vie d'autrui.
00:24Alors tant pis si le narratif n'est pas parfait, ils auraient préféré que le meurtrier soit un scout versaillais.
00:30Mais enfin, on fait avec ce qu'on a, on accuse Retailleau.
00:35Difficile même aux chausses-pieds de faire passer ce jeune désœuvré au RSA, sans activité, jouant toute la journée à des jeux vidéo,
00:44dans un logement social issu d'une famille nombreuse originaire de Bosnie dont le père est connu de la police par des petits larcins,
00:51pour un fidèle de Bruno Retailleau. On le voit assez peu devant sa télé en train de regarder religieusement les discours de Bruno Retailleau, évidemment.
01:00Donc de qui se moque-t-on ? Alors ce serait risible si ce n'était pas aussi tragique.
01:05Alors moi, il y a quelque chose qui m'a frappée et beaucoup choquée, et peut-être vous aussi.
01:10Alors la famille d'Aboubacar Sissé a été reçue à l'Assemblée, très bien, dans une salle,
01:15invitée par Ercilia Soudé, Sandrine Rousseau et quelques autres.
01:19Mais alors ce qui m'a choquée, c'est qu'il y avait Assa Traoré.
01:23Alors pourquoi y avait-il Assa Traoré ?
01:24Sans doute parce qu'elle est malienne, mais quelle est cette sorte de racisme qui considère que tous les maliens se ressemblent,
01:29qu'ils soient délinquants ou irréprochables ?
01:31Moi, je ne me sens absolument pas proche de Landru, par exemple.
01:34Voilà.
01:35L'idée, c'est quoi ?
01:38Comparer Adama Traoré avec Aboubacar et les gendarmes qui ont bénéficié d'un non-lieu, je le rappelle,
01:43avec l'individu qui a poignardé Aboubacar dans la mosquée,
01:47c'est évidemment une analogie absolument scandaleuse, en plus d'être boiteuse.
01:51Alors oui, l'émotion serait légitime si elle n'était pas complètement surjouée.
01:56Et factice, si la gauche était simplement émue et ce serait légitime de voir un jeune fauché dans la fleur de l'âge,
02:03eh bien, on l'aurait vu faire montre du même chagrin pour Elias, Lola, Philippine, Thomas, Timothy,
02:11j'ai eu récemment sa grand-mère, j'ai eu un contact avec elle, et tant d'autres.
02:14Si elle avait été simplement émue par le meurtre d'un fidèle sur son lieu de culte,
02:20Bruno Retailleau l'a rappelé, ils auraient manifesté pour le père Amel ou pour les fidèles de la basilique de Nice.
02:26Leur silence a été, au contraire, assourdissant.
02:28Le meurtre d'Aboubakar Sissé est évidemment atroce, mais il n'est ni plus ni moins atroce que les précédents.
02:38Alors pourquoi ne les a-t-on pas vus vitupérer à l'Assemblée ?
02:41Pourquoi ne les a-t-on pas vus descendre dans la rue ?
02:43Où était l'émotion à ce moment-là ?
02:45Il y a eu une seule émission comparable, c'était au moment de la mort de Naël.
02:50Alors quoi ? On peut se dire, est-ce que seules les victimes issues de la diversité les intéressent ?
02:54Eh bien même pas ! On ne les a jamais entendues sur les victimes chrétiennes noires en Afrique, au Nigeria, par exemple, assassinées par des islamistes.
03:01Ça, ça ne les intéresse pas du tout, s'en fiche.
03:03Ce qui compte, c'est de pouvoir faire avancer le pion islamophobie, faire de tous ceux qui ont peur de la montée d'un islam conquérant dans notre pays,
03:12c'est la définition étymologique, qui est quand même une inquiétude légitime, on peut en convenir, des complices d'assassinats, en fait, pour les faire taire.
03:20Et cet agenda, c'est le même, c'est une étrange coïncidence que celui des frères musulmans.
03:24Sous-titrage Société Radio-Canada