Reda Belhaj : «On s’oriente sur un individu dépressif»

CNEWS

24/04/2025

Le porte-parole du syndicat de police Un1té Île-de-France, Reda Belhaj, est revenu dans 180 minutes info sur l’attaque au couteau survenue ce jeudi dans un établissement scolaire à Nantes, indiquant que l’«on s’oriente sur un individu dépressif, mais l’enquête nous dira, peut-être, autres choses».

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00:00Je voudrais, si vous me le permettez, je voudrais présenter mon soutien aux familles des victimes,

00:05féliciter le membre de l'établissement scolaire qui a réussi à neutraliser, d'après nos premières informations,

00:11neutraliser peut-être pas complètement, mais au moins le maintenir le temps que les effectifs de police arrivent,

00:15et puis féliciter les effectifs de police secours qui sont arrivés très rapidement sur place une fois de plus

00:21et qui ont pu procéder à l'interpellation d'individus et on a évité, pour le coup,

00:26on a évité peut-être un drame beaucoup plus important.

00:28Après, en ce qui concerne les couteaux, c'est malheureux à dire, mais c'est comme je viens souvent sur ce plateau

00:36pour parler des rixes, pour parler des agressions, pour parler des vols, et le dénominateur commun,

00:42souvent, encore le couteau. Le couteau, c'est très simple à obtenir, il n'y a pas besoin d'avoir un réseau.

00:47Vous êtes mineur, vous pouvez obtenir un couteau, vous êtes majeur, vous pouvez, même si vous avez un casier long comme le bras,

00:52vous pouvez obtenir un couteau. Si vous vous faites interpeller avec un couteau et que vous êtes connu des services de police,

00:58vous n'irez pas en prison. Et encore, je ne sais même pas si vous vous ferez une garde à vue,

01:02parce qu'on est tellement... Ah oui, vous savez, on est tellement...

01:06Il y a une vingtaine d'années, il fallait que la lame fasse un certain nombre de centimètres.

01:10Aujourd'hui, les victimes, on ne mesure pas la profondeur de l'impact du couteau.

01:16Et c'est une problématique, c'est un sujet qui revient. Je ne sais pas si c'est le moment d'en parler,

01:21mais en tout cas, nous, on essaie de faire le maximum avec le peu de moyens qu'on a.

01:25Mais il faut qu'au niveau de la réponse pénale, il faut qu'il y ait une révolution.

01:29Il faut qu'il y ait une révolution et que, voilà, dire que oui, oui, normalement, l'école est un sanctuaire

01:34qu'on ne touche pas, dans lequel on n'entre pas comme ça.

01:38Mais j'ai fait d'autres plateaux aussi, on m'a dit quelles étaient les solutions.

01:42Il y a des boutons qui existent aux Etats-Unis, un bouton d'alarme

01:46qui nous permet à nous d'arriver très rapidement.

01:48Il y a aussi les portiques.

01:49Alors, je sais que...

01:49Alors, on s'interrogeait sur, justement, le coût induit par les portiques.

01:53Est-ce qu'on a les moyens, vraiment, raisonnablement, d'équiper tous les établissements scolaires français

01:59de portiques, de sécurité ?

02:00Le problème, c'est que sur le sujet, je ne suis pas objectif,

02:02parce que pour moi, la sécurité, elle n'a pas de prix, madame.

02:04Donc, voilà, je veux dire, on investit dans des choses, des fois, je ne comprends même pas.

02:09Je veux dire, maintenant, aujourd'hui, là, on est en train de parler de nos enfants, en fait.

02:13Donc, aujourd'hui, on n'est plus...

02:16C'était un sanctuaire avant l'école, on était en santé, on va dire, en sécurité.

02:20On parle de plus en plus d'agression de professeurs,

02:22on parle de plus en plus d'agression d'élèves,

02:24on parle de plus en plus de règlements de comptes.

02:26Avec les réseaux sociaux, les choses ne s'arrangent pas.

02:29Là, l'enquête va nous dire...

02:31Votre journaliste l'a dit tout à l'heure,

02:32mais on s'oriente pour l'instant sur un individu qui était dépressif,

02:37mais l'enquête va peut-être nous dire autre chose, on ne sait pas.

02:40Mais, en tout cas, la conclusion, le dénouement, aujourd'hui,

02:44c'est qu'il avait un couteau de chasse sur lui et un autre couteau.

02:48Et on peut faire un carnage avec des couteaux.

02:51Sous-titrage Société Radio-Canada

02:54Sous-titrage Société Radio-Canada

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