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Eliot Deval - La dépouille du souverain pontife exposée dans la basilique Saint-Pierre : «C’est très important qu’il puisse y avoir ce temps-là, trois jours», estime Aymeric Pourbaix
Europe 1
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23/04/2025
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News
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00:00
Et ça c'est un moment aussi pour l'histoire, que vous avez pu suivre et vivre ce matin avec Pascal Praud sur Europe 1,
00:05
la procession à Rome et le transfert du cercueil du pape vers la basilique Saint-Pierre.
00:11
J'écoutais, je n'avais même pas les images, vraiment j'avais les oreillettes, j'écoutais Pascal Praud sur Europe 1 ce matin,
00:17
et j'avais la sensation de vivre un moment hors du temps, quelque chose, un moment suspendu, Emric Pourbet.
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De fait, ça montre bien la permanence de cette institution monarchique que reste l'église, malgré tout,
00:32
et effectivement avec ses rites, ses traditions, qui sont plus que millénaires,
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et qui dans ce décor aussi, pardon d'employer le mot décor, mais splendide qu'est la basilique Saint-Pierre,
00:45
qui est la plus grande église du monde, et qui est le cœur de la chrétienté, le cœur de l'église.
00:50
Et c'est vrai que, comme le disait Valérie, j'étais assez sensible à ce que vous disiez,
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sur le fait que le pape aujourd'hui, quel qu'il soit d'ailleurs, représente une autorité spirituelle,
01:00
c'est un chef d'État, bien sûr, et c'est important,
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mais c'est surtout au profit, ou dans le but de cette autorité spirituelle,
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qui dépasse effectivement les intérêts économiques, nationaux,
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et donc toute cette pompe qu'on a pu critiquer à un moment donné,
01:17
mais en réalité, cette pompe, elle plaît à tout le monde.
01:20
C'est comme l'enterrement de la reine d'Angleterre,
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voilà, c'est des images qui marquent,
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parce que ça transcende un peu les débats politiques partisans qu'on a par ailleurs.
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On est en direct, alors parce que là on a parlé de la séquence du jour,
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mais je voudrais vous faire réagir l'homme qui est au cœur du témoignage du jour.
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Si vous étiez là aussi sur Europe 1 ce matin, vous avez pu entendre Cyril de la Morinerie.
01:47
Merci d'être avec nous cher Cyril, vous êtes journaliste Europe 1.
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C'est une joie Elliot !
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Oh mais attendez, mais ce matin, là aussi, votre témoignage était bouleversant,
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parce que vous avez pu accéder à la résidence privée du pape,
02:00
et donc voir la dépouille du pape François.
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Oui, c'était une grande émotion pour moi, parce que comme journaliste, comme homme, comme croyant,
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pouvoir se recueillir et pouvoir dire au revoir au pape,
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qui est un pape qui a marqué beaucoup de gens, un pontificat d'une de 12 années,
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mais extrêmement riche, et de pouvoir faire ce moment vraiment dans l'intimité du pape.
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J'avais l'impression que le pape vraiment m'invitait simplement à se rendre ici
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et puis à se tourner vers le Seigneur, parce que c'est ça, à travers lui, on se tourne vers Dieu.
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Et c'était vraiment, voilà, dans le recueillement, la simplicité,
02:41
j'ai pu arriver effectivement en procession avec d'autres personnes,
02:46
les personnes du Vatican, avec des religieuses, des prêtres,
02:49
des personnes qui étaient en habit, mais d'autres qui étaient en basket, en jean,
02:53
et qui sont arrivées dans cette chapelle, accueillies par notamment l'infirmier,
03:00
celui qui a prodigué, donc le dernier soin, celui qui était aux côtés du pape François
03:04
sur la papo mobile, qui lui a massé la nuque, qui a vraiment été à ses côtés.
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Le pape François est allé au bout de lui-même, et donc pendant une vingtaine de minutes,
03:13
j'ai pu me recueillir dans cette chapelle, là où il se disait, il se célébrait des messes.
03:16
Et ensuite, par, allez, une grappe de 10-15 personnes, on s'est approché du cercueil.
03:24
Autour de lui, il y avait évidemment les deux gardes suisses, mais c'était simple.
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Et un corps où on l'a vu vraiment touché par la maladie,
03:33
ça a été émouvant aussi de voir ce visage,
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où on a bien senti que sur ces dernières heures, ça avait été dur pour lui,
03:41
mais c'est un beau témoignage qu'il nous a donné.
03:43
Et Cyril, vous avez pu rester combien de temps dans cet espace,
03:48
et au plus près du pape François ?
03:50
Écoutez, je suis arrivé dans la cité du Vatican,
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et j'en suis ressorti à peu près une heure après.
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Il y a eu une procession de 15-20 minutes,
04:01
ensuite je suis arrivé, j'ai pénétré dans la résidence Sainte-Marthe.
04:07
Là, je suis passé devant le réfectoire,
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parce que vous savez que le pape prenait ses déjeuners et ses dîners avec toutes les personnes de cette résidence.
04:15
Et puis j'ai pu voir, on va dire, le quotidien du pape,
04:18
les couloirs de Sainte-Marthe,
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et puis ensuite cette chapelle où il célébrait des messes.
04:24
Et là, j'ai pu me recueillir, comme je vous le disais, pendant 15-20 minutes.
04:27
Devant moi, il y avait des sœurs, certains étaient à genoux,
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certains avaient un chapelet à la main, d'autres se signaient.
04:33
Mais il y avait aussi sa famille qui était présente.
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Et puis ensuite, quelques minutes devant le cercueil.
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C'était vraiment très, très émouvant.
04:43
Dernière question, Cyril.
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Quel est le climat à Rome ?
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Est-ce qu'il y a une ferveur importante ?
04:51
Est-ce que vous voyez une foule immense ?
04:54
C'est incroyable.
04:54
C'est incroyable ce que je vois.
04:56
C'est incroyable ce que je vois, parce qu'entre l'image de Rome,
04:59
quand je suis arrivé, Frédéric Michel était là au moment où le décès a été annoncé du pape François.
05:06
Moi, je suis arrivé lundi soir.
05:11
Le mardi matin, pour Europe 1, j'étais là à 5h, il y avait quelques personnes.
05:14
Et aujourd'hui, là, face à moi, il y a une foule extrêmement nombreuse,
05:19
des heures et des heures d'attente pour pénétrer à l'intérieur de cette basilique.
05:24
Il y a eu, à Rome, le sentiment que j'avais hier, il y avait du silence, du recueillement.
05:31
Là, il y a une petite, on va dire, excitation, mais vraiment saine, si je puis dire,
05:37
parce que beaucoup de personnes sont venues.
05:38
Moi, j'ai rencontré ce matin des Américains de Californie qui ont changé leur plan,
05:43
qui ont pris des billets d'avion et qui sont arrivés ici parce qu'ils sont très croyants
05:46
pour aller se recueillir devant le pape François.
05:49
Vous avez des gens de partout, des Philippines, du Brésil.
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Voilà, et donc aujourd'hui, c'est ça, sous un superbe soleil.
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Donc, une émotion particulière jusqu'à vendredi parce qu'ensuite, évidemment, il va y avoir des obsèques samedi.
06:03
Eh bien, un grand merci, Cyril de La Maurenerie.
06:06
Vous êtes reporter pour Europe 1 et on va suivre avec vous ces prochains jours.
06:11
Je me tourne vers vous, Aymeric Pourbet.
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Quel est le programme ? On sait qu'évidemment, il y a les funérailles samedi matin,
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mais qu'est-ce qui va se passer dans les prochaines heures et dans les prochains jours jusqu'à samedi matin ?
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Eh bien, justement, ça vient effectivement d'être souligné.
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Le cercueil du pape François qui est exposé désormais à la basilique Saint-Pierre.
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Eh bien, les fidèles, et puis les autres d'ailleurs, vont pouvoir venir se recueillir une dernière fois.
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Moi, je trouve que c'est jusqu'à vendredi soir, veille des funérailles.
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Je trouve que c'est vu en grand, mais une pratique qui est très belle,
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qui peut se vivre aussi dans les familles, celle de veiller un mort.
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Vous voyez, aujourd'hui, dans la société, on a tendance à vouloir masquer la mort,
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mettre les personnes âgées en fin de vie dans les EHPAD et ne plus vraiment s'en occuper.
07:04
Or, il y a quelque chose de très beau qui se joue à ce moment-là.
07:07
C'est le moment où on confie quelque chose qu'on a sur le cœur au défunt,
07:13
où on essaye d'avoir un pardon ou de donner un pardon.
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Et donc, c'est très important qu'il puisse y avoir ce temps-là, trois jours.
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On va voir effectivement comment est-ce que les Romains et puis les pèlerins et les touristes
07:27
qui sont en Italie en ce moment vont se déplacer pour aller voir cette dépouille du pape François.
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Mais je trouve que voilà, c'est vraiment des moments extrêmement importants dans l'intime
07:36
et il va falloir être attentif justement à ce qui va se jouer à ce moment-là.
07:41
Et je le disais, on traverse une séquence, évidemment avec la disparition,
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c'est toujours un drame, mais en même temps heureuse, apaisante.
07:51
Et ce, depuis ce week-end pascal, on a vu les églises en France,
07:56
mais aussi en Europe, remplies.
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