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Mayotte : "Une crise sociale va s'engager !" alerte Ambdilwahedou Soumaïla
Sud Radio
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21/04/2025
Avec Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou
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##C_EST_A_LA_UNE-2025-04-21##
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Transcription
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Benjamin Glaze.
00:05
8h10, 8h10 précisément, Sud Radio, c'est à la une.
00:08
Emmanuel Macron est de retour à Mayotte aujourd'hui,
00:11
quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido,
00:14
le président de la République qui doit présider un conseil des ministres
00:17
sur la refondation de l'archipel.
00:19
Amdil Waïdou Soumaïla, bonjour.
00:24
Bonjour.
00:24
Et merci d'être avec nous, merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:26
Sur Sud Radio, vous êtes le maire de Mamoudzou, la capitale de Mayotte.
00:30
Emmanuel Macron est arrivé sur place il y a quelques minutes
00:33
aux alentours de 7h30, il y a un peu plus d'une heure.
00:38
Voici ce qu'il a dit quand il est arrivé sur place, monsieur le maire.
00:41
Il a dit qu'on a répondu à l'urgence extrême.
00:43
Je suis là pour faire le constat de ce qui a été bien fait
00:46
et de ce qui n'a pas été assez bien fait.
00:49
Qu'est-ce qui, selon vous, n'a pas été assez bien fait ?
00:52
Pour reprendre la formule du président de la République.
00:54
Alors, qu'est-ce qui n'a pas été bien fait ?
00:58
En réalité, le vrai problème, c'est quand le président de la République s'engage
01:04
et que derrière, les services ne font pas ce qui est nécessaire
01:08
pour redonner un peu de l'espoir,
01:10
en tout cas l'espoir que le président de la République a suscité
01:13
après son passage ici en décembre dernier.
01:17
Aujourd'hui, quelques exemples très simples.
01:19
Les collectivités que nous sommes, Mamoudzou, c'est 18 000 élèves,
01:25
c'est plus de 12 millions d'euros engagés par les entreprises,
01:29
je ne parle même pas de la ville, parce que nous avons certes fait les appels
01:32
à candidatures, les entreprises ont répondu pour refaire les écoles,
01:36
parce que ça, c'était un défi pour tous,
01:38
pour que nos enfants reprennent le chemin de l'école.
01:40
Sachez qu'à date d'aujourd'hui, nous avons engagé,
01:44
avec des entreprises qui ont pris sur le trésorerie,
01:47
engagé 12 millions d'euros pour refaire les écoles.
01:50
Aujourd'hui, quatre mois plus tard, les collectivités qui avons subi
01:54
cette catastrophe naturelle n'avont toujours pas reçu zéro centime.
02:01
Nous avons reçu zéro centime jusqu'à ce jour.
02:04
Vous voyez, ça c'est un vrai problème.
02:06
On ne peut pas continuer à creuser dans nos budgets
02:12
pour répondre d'abord à l'urgence qu'il y a eu,
02:15
et continuer à nous mobiliser seuls face à cette catastrophe inédite.
02:20
Voilà parmi les enjeux qui ne sont pas bien faits sur le territoire.
02:24
Dans quelles conditions vivent aujourd'hui les Mahorais ?
02:28
Je parle à savoir la question des coupures d'eau, d'électricité.
02:32
On en est où de ce point de vue-là, monsieur le maire ?
02:35
Alors, pour ce qui est de l'électricité proprement dite,
02:39
dans quasiment toutes les maisons, il y a l'électricité.
02:43
Là, c'est ce qu'on pourrait parler de ce qui a été bien géré jusqu'à maintenant.
02:46
Maintenant, l'éclairage public.
02:48
À Mamoudzou, à date d'aujourd'hui, je suis quasiment seul,
02:52
uniquement à 40% d'éclairage public.
02:55
Ça veut dire qu'il y a 60% des zones qui ne sont pas éclairées.
02:58
Donc, conséquence, c'est l'insécurité grandissante au quotidien.
03:03
Toutes les nuits, je suis assailli par des appels,
03:06
par nos concitoyens qui se font agresser parce que c'est le noir partout.
03:09
Et ça, c'est pourquoi ?
03:10
Parce qu'il y a eu l'éclairage public ici.
03:14
Les fils sont des fils aériens.
03:16
Ce que nous demandons, c'est pourquoi nous fustigeons un peu l'idée de dire
03:19
qu'on reconstruit à l'identique.
03:21
On ne veut pas reconstruire à l'identique parce que ça voudrait dire quoi ?
03:24
Ça voudrait dire qu'on n'a pas retenu les leçons de ce qui s'est passé.
03:28
Si on veut reconstruire à l'identique, ça veut dire remettre les fils aériens,
03:33
ça voudrait dire demain, il y aurait une autre catastrophe qui arrive.
03:35
On se retrouvait au même niveau de problèmes d'électricité,
03:41
de problèmes d'éclairage public.
03:43
Nous pensons qu'il faut un plan ambitieux
03:45
pour que l'ensemble des réseaux électriques, télécommunications
03:50
et tous les autres réseaux puissent être enterrés.
03:53
C'est comme ça, comment on pourra demain mieux résister
03:56
aux nouvelles catastrophes qui vont arriver ?
03:59
Bien sûr, il y a besoin de cela.
04:01
On a une situation très compliquée pour beaucoup de maorais.
04:04
Je lisais, un salarié sur deux seulement encore en activité
04:07
après le passage de Shido.
04:10
Encore beaucoup de maorais qui sont sans solution de relogement aussi,
04:14
M. le maire ?
04:16
Je vais vous dire, je reprends exactement ce que vous avez dit.
04:19
Et ça, c'est la réalité d'aujourd'hui,
04:22
mais ça risque très vite de devenir la réalité de demain.
04:26
Je vous ai parlé tout à l'heure, là je ne parlais que de Mamoudou,
04:28
que je connais bien, les 18 millions d'euros engagés par les entreprises.
04:32
Qu'est-ce que les chefs d'entreprise nous disent aujourd'hui ?
04:34
M. le maire, si on n'est pas payé, dans quelques jours, dans quelques semaines,
04:39
non seulement nous ne pourrions peut-être pas finir les travaux que nous avons engagés,
04:42
mais nous ne sommes plus à même de payer nos salariés.
04:45
Donc crise sociale qui va se rajouter à la crise sociale d'aujourd'hui,
04:49
mais ça va être une catastrophe pour le territoire,
04:51
en tout cas une catastrophe sociale pour le territoire.
04:54
Raison pour laquelle nous demandons sincèrement
04:56
à ce que le président de la République demande à ses services,
05:00
exige de ses services,
05:01
que les collectivités, que les entreprises puissent être aidées tout de suite.
05:06
Et maintenant, avant même de...
05:08
parce que ça fait quatre mois où il y a eu beaucoup d'inspections qui sont arrivées,
05:11
beaucoup de ministres qui sont arrivés,
05:13
mais on ne voit pas la réalité.
05:15
C'est ce qui manque.
05:16
C'est le concret qui manque.
05:17
Les engagements, les mots de soutien,
05:19
ça c'est important dans ces moments difficiles.
05:21
Maintenant, il faut qu'on dépasse cela,
05:24
qu'on aille vers la réalité, vers l'action.
05:27
Et l'action, c'est...
05:28
que tous les moyens qui nous ont été, on va dire, promis,
05:33
puissent devenir concrets,
05:35
puissent devenir réalité,
05:36
pour que nous puissions bâtir,
05:38
et pour certains, rebâtir le territoire.
05:40
C'est ce que vous allez demander au président Macron,
05:43
qui est arrivé à Mayotte,
05:45
il y a quelques minutes,
05:48
il y a moins d'une heure.
05:49
Vous allez le rencontrer ?
05:50
Vous l'avez rencontré, monsieur le maire ?
05:53
Je vais, là, tout à l'heure, le rencontrer.
05:56
On sera au port de Longoni,
05:58
donc je vais y aller tout à l'heure,
06:00
avant de nous retrouver cet après-midi
06:02
à l'hémicycle du conseil départemental
06:04
pour les échanges avec l'ensemble des élus de Mayotte.
06:08
À l'occasion de la visite du port de Longoni,
06:11
j'aurai l'occasion de lui répéter ce que je viens de vous dire,
06:14
que maintenant, ce qu'il faut, c'est du concret.
06:17
Du concret, du concret, du concret.
06:19
Parce que des engagements, des promesses,
06:21
des engagements, il y a eu lieu,
06:22
et c'était important dans ces moments difficiles.
06:25
Mais maintenant, si nous ne voyons rien arriver tout de suite,
06:29
encore une fois, c'est crise sur crise,
06:31
hélas, on ne peut pas tenir.
06:33
Engagement financier, c'est ce que vous attendez
06:35
de toute urgence, monsieur le maire.
06:38
Et puis, il y a ce projet...
06:39
Parce qu'on ne pourra pas reconstruire sans argent,
06:42
bien sûr, naturellement.
06:44
Et puis, il y a la question aussi de ce projet de loi
06:46
sur la refondation de Mayotte,
06:47
qui concerne aussi qu'il y a un volet important
06:50
de lutte contre l'immigration clandestine
06:51
venue des Comores.
06:52
Durcissement de l'obtention d'un titre de séjour,
06:55
aide au retour volontaire,
06:56
facilitation des évacuations d'habitants insalubrés
06:59
et illégaux.
07:00
Tout ça, monsieur le maire, ça va dans le bon sens ?
07:02
C'est ce que nous avons demandé au Premier ministre
07:06
lors de sa venue à Mayotte.
07:07
Très simple.
07:09
Deux mots.
07:11
Courage et ambition.
07:12
Si on veut parler de reconstruction,
07:16
de refondation du territoire,
07:18
il faut du courage et il faut de l'ambition.
07:21
Le courage, c'est de dire
07:22
quel est le vrai problème sur ce territoire.
07:24
Le vrai problème sur ce territoire,
07:27
c'est les conséquences de l'immigration
07:29
incontrôlée sur ce territoire.
07:32
Parce que l'immigration, c'est les bidonvilles
07:34
que vous voyez partout.
07:35
L'immigration, c'est l'insécurité sanitaire,
07:38
c'est l'insécurité environnementale,
07:40
c'est l'insécurité tout court.
07:42
Tant qu'on ne réglera pas,
07:43
on n'aura pas le courage de dire
07:44
on stoppe l'immigration
07:46
parce qu'aucun territoire de France
07:47
n'accepterait de vivre ce que les Mahorais vivent ici
07:50
quand vous avez plus de 52% de la population
07:54
de Mayotte qui est étrangère.
07:56
Ça voudrait dire qu'il y a plus d'étrangers
07:58
que des natifs du territoire
07:59
et que cette moitié-là soit en situation irrégulière.
08:03
Ça, ce n'est pas acceptable.
08:04
Le tiers de la population de Mayotte est clandestine.
08:08
Vous imaginez ?
08:09
Le tiers d'une population est clandestine.
08:11
Où est-ce qu'on a vu ça en France ?
08:13
Où est-ce qu'on a vu ça dans le monde ?
08:15
Pourquoi les Mahorais doivent continuer
08:16
à accepter cette situation ?
08:18
Si on n'a pas le courage de dire ça,
08:21
de voir cette réalité en face,
08:23
on reste sur les dogmes,
08:26
notamment des gauchistes,
08:28
on n'aidera pas le territoire.
08:31
Ça veut dire que les mesures prévues à annoncer
08:34
sont insuffisantes à vos yeux ?
08:37
On n'est même pas au 1 dixième
08:40
de ce qu'il faut faire.
08:41
Ce qu'il faut faire ici, c'est très simple.
08:43
C'est de dire aux Comores,
08:45
désormais, on ne veut plus voir
08:48
de quoi ça, quoi ça partir de chez vous.
08:50
Ce qu'il faut ici, c'est de dire,
08:52
vous arrivez à Mayotte,
08:53
de manière clandestine,
08:55
vous ne serez plus régularisé.
08:56
Ce qu'il faut dire,
08:57
c'est que vous mettez un bidonville,
08:59
vous installez un bidonville sur un terrain,
09:02
vous êtes pénalisé,
09:03
vous êtes susceptible d'aller en prison pour ça.
09:05
Il faut encore une fois qu'on dise les choses
09:07
de manière très claire,
09:08
sinon, si on en reste sur des petites mesures,
09:12
sur des mesurettes,
09:13
en réalité, on n'aura pas tiré les conséquences.
09:15
Et moi, ce que je vous dis,
09:16
et ça, je l'ai dit au président de la République
09:18
la dernière fois,
09:19
je l'ai dit à tous les ministres qui sont venus ici,
09:21
nous ne voulons plus être comptables
09:23
des futurs morts,
09:24
parce que des morts, il y en aura,
09:25
parce qu'on n'aura pas été suffisamment couragés
09:27
aujourd'hui,
09:28
si jamais il y a catastrophe,
09:29
et qu'on ait laissé comme ça a été fait,
09:31
aujourd'hui,
09:32
les bidonvilles se reconstruirent,
09:33
il y a catastrophe demain,
09:34
il y a eu peut-être 40 morts avec Chido,
09:37
et comme on nous l'a annoncé,
09:38
il y aura les catastrophes de vues,
09:40
un drone de plus en plus violent,
09:42
dans ce cas-là,
09:44
il y aura plus de morts dans ces bidonvilles,
09:46
et ça, nous ne voulons pas être comptables,
09:48
parce qu'aujourd'hui,
09:48
on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.
09:50
On le savait,
09:51
parce qu'il y a eu le 14 décembre.
09:54
Amdil Waïdou Soumaïla,
09:56
merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
09:58
d'avoir pris le temps de raconter,
10:00
de raconter la situation que vous vivez
10:02
du côté de Mayotte,
10:04
où Emmanuel Macron vient d'arriver,
10:05
vous allez le rencontrer,
10:06
vous allez lui dire tout cela,
10:07
je sens que vous en avez gros,
10:09
effectivement,
10:10
et ce sera l'occasion de pouvoir,
10:12
eh bien,
10:12
lui dire face à face,
10:14
mère de Mamoudzou,
10:15
je le rappelle,
10:16
capitale de Mayotte,
10:18
Amdil Waïdou Soumaïla,
10:19
bon courage à vous et bonne journée.
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