00:00Europe 1 soir week-end, 19h21, Pascal de la Tour du Pain, 19h17 sur Europe 1, bonsoir Geoffroy Didier, merci d'être avec nous dans ce studio secrétaire général délégué du parti LR et président délégué de la région Île-de-France.
00:13Évidemment on va parler de votre actualité, de l'actualité des LR puisque dans un mois vous allez désigner le président, voter, voter et désigner le nouveau président des LR.
00:26Je rappelle que vous vous soutenez Laurent Wauquiez, vous me le confirmez, mais d'abord je voudrais qu'on revienne sur cette actualité, cette fusillade, succession de fusillades en plein cœur de Rennes à 17h15, ça s'est passé hier, la scène est hallucinante, hallucinante, les images ont circulé sur les réseaux sociaux pour bien comprendre de quoi on parle.
00:49Je voudrais qu'on réécoute Charles Compagnon qui est élu de l'opposition de la ville de Rennes, il était présent sur les lieux lors des tirs et c'était un invité de Cyril Hanouna tout à l'heure sur Europe 1.
01:00On s'est mis au sol, les mains sur la tête en attendant que ça passe et à chaque fois que ça faisait clac, clac, clac, Nicolas et moi on a eu la même pensée, on s'est dit bon ben on l'a pas pris, on l'a pas pris, on l'a pas pris.
01:09Et on s'est relevé comme dans le film Pulp Fiction, on s'est touché les bras, on s'est touché le ventre, on s'est touché les jambes, on a vu qu'on n'était pas touché et par contre au moment où on a regardé au sol, il y avait trois jeunes au sol qui nous ont dit on a pris les balles, on a pris les balles et on avait peur qu'ils reviennent donc on les a pris, on les a mis à l'arrière de la boutique.
01:27Il y avait une petite fille de 6 ans qui était en train de hurler dans les bras de son papa, je l'ai pris derrière le guichet pour la mettre en sécurité, on s'est occupé des gens, on a discuté, on a parlé, on a rassuré et puis on a appelé les secours.
01:41Charles Compagnon qui est élu de l'opposition de la ville de Rennes qui était présent sur les lieux, c'est hallucinant Geoffroy Didier ce que Charles Compagnon raconte au micro de Cyril Hanouna tout à l'heure, des scènes de guerre en plein cœur de Rennes, mais de guerre, ils se sont couchés, c'est terrible cette petite fille de 6 ans mise en protection.
01:56Comment peut-on voir ça aujourd'hui en France ?
01:59On sait que la société est de plus en plus violente, mais malheureusement on ne fait pas grand chose.
02:03On ne fait pas grand chose parce qu'on est toujours en train de subir le désarmement pénal orchestré par madame Christiane Taubira lorsqu'elle était garde des Sceaux et auquel on n'a toujours pas décidé d'apporter de vraies réponses fermes.
02:16Face à une société qui est en train de se décomplexer de par sa violence avec des délinquants et des criminels de plus en plus jeunes et des victimes elles-mêmes aussi de plus en plus jeunes, je pense qu'il faut passer aux actes et qu'on ne peut plus se contenter de mots.
02:32Je pense qu'il faut construire bien davantage de prison, il y a besoin de 40 000 places de prison et non pas de 3 000 comme le garde des Sceaux l'a décidé récemment.
02:41Je pense qu'il faut mettre fin à l'excuse de minorités, qu'il faut enfin rétablir les peines planchées, c'est-à-dire ces peines minimales en cas de récidive,
02:50et qu'il faut s'adonner à créer des courtes peines de prison plutôt que des mesures alternatives où la personne qui est condamnée par la justice au nom du peuple français ne va jamais en prison.
03:02Donc vous voyez, toutes ces mesures que je viens de vous proposer, pourquoi elles ne sont-elles toujours pas mises en oeuvre ?
03:07Oui, ça prend du temps de les mettre en oeuvre, d'autant plus que ça prend énormément de temps Jean-François Didier.
03:10Non, non, c'est pas une question de temps, c'est une question de volonté politique.
03:13Et j'observe aujourd'hui qu'il n'y a pas de volonté politique suffisante, ou en tout cas qu'il n'y a pas de majorité aux parlementaires,
03:21pour mettre fin au désarmement pénal que nous subissons depuis de nombreuses années.
03:26Mais quelle personnalité politique refuse de mettre en place les mesures dont vous parlez ?
03:33On a un peu le sentiment qu'aujourd'hui les politiques sont complètement larguées face aux narcotrafiquants qui ont pris le dessus.
03:40Alors, il y a une volonté politique de fermeté de la part du ministre de l'Intérieur actuellement, Bruno Retailleau,
03:46mais qui paraît seul au sein du gouvernement.