Bruno Retailleau : «Il s'est retrouvé dans la France comme dans une patrie littéraire»

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Ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau est revenu sur la détention Boualem Sansal : «Il s'est retrouvé dans la France comme dans une patrie littéraire».

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00:00Pour moi, Boilem a été arrêté injustement et détenu injustement.

00:05C'est un grand écrivain franco-français.

00:08Boilem Sansal n'est pas né chez nous.

00:09Il n'est pas né en France.

00:11Il est français pour autant.

00:13Il est tombé amoureux de la langue.

00:14Il magnifie cette langue.

00:16Il la porte très haut.

00:18Et c'est important pour nous.

00:19Son dernier livre, c'est « Le français parlons-en ».

00:21Et il s'est retrouvé dans la France comme dans une patrie littéraire.

00:25Parce que notre identité est aussi cette patrie littéraire.

00:30Cette littérature, je le dis souvent, qui nous tient au cœur et au corps.

00:34On est le pays d'Europe, le seul pays d'Europe, à avoir reçu dans les dernières années pas moins de 16 prix Nobel d'économie.

00:42Y compris chez les politiques.

00:44Quelqu'un qui aspire à devenir chef de l'État en France, il écrit des livres.

00:47Hier, les rois à Saint-Denis avaient recevé une onction avec le 5ème.

00:51Eh bien, désormais, en réalité, le 5ème a été, si j'ose dire, remplacé par l'encre noire.

00:56Autant dire que cette littérature, quand on dit « Nous sommes une patrie littéraire »,

01:01je pense qu'on doit beaucoup à Sensal.

01:03Puisque c'est notre identité.

01:05Et que Boilem-Sensal, précisément, a servi à travers notre langue, cette identité.

01:10Cette langue qui était longtemps la langue de la diplomatie, la langue de l'olympisme aussi.

01:14Ça n'est pas rien.

01:15Et moi, je pense que quand on a un grand serviteur de notre langue, de la littérature aussi,

01:19on lui doit quelque chose, on ne doit pas l'abandonner.

01:21Depuis le début aussi, j'essaie de...

01:23Qu'est-ce qu'on peut faire concrètement ?

01:24Qu'est-ce qui peut être fait ? Qu'est-ce qui va être fait ?

01:26Je sais que vous n'êtes pas à la diplomatie.

01:27Non, mais j'ai dit depuis le départ qu'on devait avoir deux objectifs.

01:31Il y a l'aspect protection des Français,

01:34réadmission des individus dangereux algériens sur le sol algérien.

01:38Mais l'autre objectif, c'est la libération de Boilem-Sensal.

01:42Il est âgé et il est malade.

01:49C'est la libération de Boilem-Sensal.

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