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  • 14/04/2025

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00:0013h50, je voulais revenir aussi sur cette saillie, cette nouvelle saillie de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
00:07qui a critiqué les prises de position politique du syndicat de la magistrature. Il était sur LCI hier.
00:13J'ai simplement indiqué que je ne trouvais pas normal qu'une minorité, parce que la très grande majorité des magistrats du siège, du parquet,
00:22j'en rencontre régulièrement, sont impartiaux. La justice en France, elle est indépendante.
00:27La contrepartie de cette indépendance, c'est l'impartialité. C'est important parce que beaucoup de nos compatriotes ont des doutes.
00:33Or, quand je vois un syndicat, pour ne pas le nommer le syndicat de la magistrature, qui prend régulièrement des positions politiques,
00:39c'est contraire à la loi. La loi, elle est claire. Elle date, c'est une loi organique d'abord, elle date de décembre 1958,
00:46et son article 10, l'article 10, sur le statut des magistrats, leur interdit justement les délibérations politiques.
00:53Olivier Dertigolle, après les juges rouges, il enfonce le clou.
00:56Bruno Retailleau est engagé dans une élection primaire face à Laurent Wauquiez.
01:01Je mets cette dernière déclaration à l'aune de ce calendrier. Pourquoi ?
01:05Parce que cette affaire est gonflée depuis des mois.
01:08Je ne dis pas qu'il ne peut pas y avoir des prises de positions politiques du syndicat de la magistrature, c'est factuel.
01:12Mais il y a 8000 magistrats dans notre pays. Sur ces 8000 magistrats, un tiers sont syndiqués.
01:18Et sur ce tiers de syndiqués, le syndicat de la magistrature fait un quart.
01:22Donc il faut peut-être dissiper l'image du juge rouge qui tapille dans l'ordre de chaque décision judiciaire.
01:28Olivier Gilles, je fais une digression pour vous dire qu'en fait, il évoque dans la foulée un communiqué du syndicat de la magistrature
01:33au sujet de la loi narcotrafic, dans lequel le syndicat indique, j'ouvre les guillemets,
01:37qu'il poursuivra son combat contre les effets de ce texte gravement déséquilibré.
01:41Olivier, moi je ne suis pas d'accord avec vous.
01:44Jean-Michel Salvator.
01:46Moi je trouve que le syndicat de la magistrature, il fonde la politique.
01:52Un syndicat de la magistrature, je ne sais pas, pour moi, c'est plutôt un syndicat qui doit défendre
01:56les intérêts professionnels et éventuellement corporatistes des magistrats.
02:00Mais là, on voit bien qu'il y a des prises de positions qui sont claires et nettes.
02:04Alors, je passe sur le mur des cons.
02:06Bon, mais les murs des cons, c'était quand même quelque chose d'absolument incroyable.
02:09Bon, mais le communiqué qu'ils ont fait juste avant le deuxième tour des législatives
02:14pour dire qu'il fallait faire absolument barrage au Rassemblement National,
02:18Olivier, c'est quand même de la politique.
02:20Quand le syndicat de la magistrature s'affiche à la fête de l'UMA, c'est de la politique.
02:25Quand le syndicat de la magistrature explique qu'il va falloir s'organiser
02:29pour lutter contre les effets néfastes de la loi narcotrafic, c'est quand même de la politique.
02:36Et donc là, moi, je suis assez d'accord pour dire que, puisque le syndicalisme chez les magistrats est autorisé fort bien,
02:44alors que ça n'allait pas de soi, mais au moins qu'ils se cantonnent dans la défense professionnelle
02:50et corporatiste de leurs magistrats, mais qu'ils ne fassent pas de politique.
02:54Le syndicat de la police dit que le problème de la police, c'est la justice.
02:58Ce qui, pour moi, a été une déclaration très préoccupante.
03:01C'est aussi en partie de la politique.
03:04Moi, je suis pour la syndicalisation, que ce soit dans la police ou dans la justice.
03:07Mais ils ne choisissent pas un candidat, là, dans ce cas.
03:09Ils ne sont pas contre quelqu'un, contre un candidat.
03:12On n'est pas des lapins de cinq semaines, ou de six, même.
03:14De six, normalement.
03:15C'est de six ?
03:16Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça, il était prématuré.
03:19Mais on sait qu'il y a, bien sûr, des biais idéologiques et politiques.
03:23Mais le tout, c'est de savoir si un juge va dire la loi.
03:27Et une décision de justice est toujours motivée.
03:31Non, mais je suis d'accord, mais là, les apparences ne sont même pas sauvres.
03:34Il cite la loi, d'ailleurs, Bruno Rotaillot.
03:36Il cite la loi organique de 58 qui dispose que toute délibération politique est interdite au corps judiciaire.
03:43Et là, les magistrats répondent, liberté d'expression.
03:46Mais là, je trouve que, si vous voulez, ils vont quand même un peu...
03:49Je suis d'accord sur l'argument des syndicats de police, où ils sont parfois un peu limites.
03:53Mais je trouve que ça ne prend pas la même...
03:56Je n'ai pas le sentiment, si vous voulez, que ça prend la même forme.
04:02Certains le font visage découvert et d'autres non.
04:04Il est courageux, quand il fait ça, Bruno Rotaillot, de charger une fois encore le syndicat de la magistrature ?
04:07Il est courageux, mais je pense qu'il est sur sa ligne de nage.
04:10Il est sur sa ligne de nage.
04:12Il voit bien que c'est payant et il y va.
04:14Et il y va le jour, effectivement, où les relations avec l'Algérie se tendent.
04:17Il faut savoir quelque chose.
04:18C'est vrai, dans tous les partis, sur un combat interne pour gagner un parti,
04:23ça se fait pour lui plus à droite que les électeurs ou les sympathisants LR.
04:27Donc, je prends date.
04:28Dans le mois qui va venir, que ce soit Laurent Mouquet ou Bruno Rotaillot,
04:32ils auront des déclarations en lien à l'actualité qui sera à droite de toute.
04:36Là, il y avait une actualité, c'était la loi contre la narcotrafic, en fait.
04:39Une loi très positive, il me semble.
04:41Très positive.
04:41Oui, parce que c'est vrai que là, il parle...
04:43Jean-Michel Salvatore.
04:43Il ne nous parle pas à nous, en fait.
04:44Il parle aux militants.
04:45Aux militants qui votaient, soit pour Rotaillot, soit pour Wauquiez.
04:49Et donc, leur discours, il est quand même...
04:51Donc, ce que vous dites, c'est que c'est stratégique et c'est malin ?
04:54Moi, je trouve ça assez malin et je trouve qu'il n'a pas totalement tort.
04:58Moi, pour vous faire une confidence, moi, quand j'étais dirigeant du Figaro,
05:00c'était moi qui avait donc...
05:02On avait sorti l'affaire du mur des cons,
05:04parce que le journaliste de France 3 qui avait filmé,
05:07n'avait pas eu le droit de faire le reportage sur France 3.
05:10Et moi, comme je le connaissais bien parce que j'avais été à l'école avec lui,
05:13il m'avait appelé en me disant, j'ai un truc incroyable, etc.
05:15Il avait montré les images et on avait montré ses images sur lefigaro.fr.
05:20Et c'est comme ça que l'affaire était partie.
05:21Et c'est vrai que moi, je me souviens de cet épisode-là.
05:24Et c'est vrai que c'était quand même extrêmement choquant.
05:26Merci !

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