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  • 13/04/2025
Le docteure Anne Vivien, vice-présidente de l'ADMD (association pour le droit de mourir dans la dignité), et Phillipe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine et chef des urgences à l'hôpital Georges-Pompidou, débattent des conditions d'accès à l'aide à mourir.

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Transcription
00:00Ce texte, il va permettre, je veux vraiment que les choses soient comprises,
00:04ce texte tel qu'il écrit, mais vous avez raison, on pourra l'amender,
00:06en tout cas je l'espère, mais c'est mal parti, compte tenu de l'ambiance à l'Assemblée.
00:10Ce texte, il prévoit qu'on va pouvoir proposer l'euthanasie,
00:14des gens vont pouvoir demander l'euthanasie, alors qu'ils ont plusieurs années à vivre.
00:19Par exemple, une femme de 40 ans avec un cancer du sein,
00:22avec des métastases osseuses d'emblée,
00:25elle est éligible à de la chimiothérapie, à de l'immunothérapie,
00:29elle va pouvoir vivre pour un tiers d'entre elles plus de 5 ans,
00:33et bien elles auront le droit de demander d'emblée,
00:35si elles ont des souffrances importantes qu'elles déclareront elles-mêmes
00:40comme étant insupportables, donc c'est très subjectif,
00:42elles ont le droit de demander l'euthanasie.
00:43Et vous avez dit, il y a plusieurs médecins, non, en réalité, c'est ça aussi,
00:46c'est le deuxième point, ça va être une procédure très expéditive,
00:48parce que vous pourrez ne voir qu'un seul médecin, tout et pour tout,
00:51durant toute la procédure, vous ne pouvez rencontrer qu'un seul médecin.
00:55Celui-ci peut demander l'avis, doit demander l'avis à un deuxième médecin
00:59qui n'est pas obligé de vous examiner,
01:01donc physiquement, la loi est ainsi faite, il faut lire les choses,
01:05vous ne pourrez voir qu'un seul médecin.
01:07Dans une procédure qui sera expéditive,
01:09puisque entre le moment où vous voyez le médecin,
01:11et le médecin doit décider, il se passe entre 0 et 15 jours.
01:14Le médecin, il a entre 0 et 15 jours pour vous répondre,
01:16c'est-à-dire qu'il peut vous dire oui tout de suite,
01:18il peut vous dire oui dans 15 jours,
01:20et une fois qu'il vous a donné sa réponse,
01:21vous avez 48 heures de réinfection,
01:23sauf si le médecin décide que ça peut être moins.
01:25Donc en gros, c'est entre 0 et 17 jours, un seul médecin.
01:28Alors, vous voulez répondre, docteur Anne Vizien,
01:30et puis on réécoutera.
01:31Non, non, je ne suis pas du tout d'accord.
01:33Allez-y, allez-y, exprime.
01:34Non, sur la dernière phrase,
01:36pour le reste, tout se discute.
01:39C'est bien quand même.
01:41Non, non, mais tout se discute.
01:42Votre interprétation se discute aussi,
01:45votre analyse se discute aussi.
01:47Ce que je veux dire, c'est que
01:48quand vous dites qu'en 48 heures,
01:52le médecin peut décider que c'est une urgence
01:53et que donc on ne doit pas respecter le délai de 48 heures.
01:56Dans le texte de la proposition de loi actuelle,
01:59ce n'est pas le médecin qui décide,
02:00c'est le malade qui demande,
02:02et le médecin qui éventuellement accepte.
02:05Ce n'est pas du tout la même chose.
02:07Vous voulez que je vous lise le texte ?
02:08Je l'ai lu, je ne le connais très bien.
02:10Peut-être que pour les gens comprennent.
02:11Non, mais ils comprendront, ils comprendront.
02:13Il suffit qu'ils le lisent,
02:13s'ils ont le temps, ils le liront.
02:14En tout cas, c'est ça qui est écrit.
02:16C'est-à-dire que normalement,
02:18le délai de réflexion du malade
02:21à partir du moment où le médecin
02:23a donné son accord à sa demande
02:25ne peut pas être inférieur à 48 heures.
02:29Alors pour que nous nous metions là-cours,
02:30je vais lire.
02:31Je vais souligner.
02:32Je vais le lire dans ces cas-là.
02:33Toutefois, ce délai de 48 heures
02:34peut être abrégé à la demande de la personne
02:37si le médecin estime que cela est de nature
02:41à préserver la dignité.
02:42Donc vous êtes entre 0 et 15 jours
02:45plus 48 heures.
02:46Je veux dire, en Belgique,
02:48je crois que c'est un mois,
02:48au Canada, trois mois.
02:50Non, non, non.
02:50Pardonnez-moi.
02:51De toute façon, c'est minimum 48 heures.
02:54Je vous donne la parole, Laurent.
02:54C'est minimum 48 heures.
02:5648 heures, madame.
02:56Ensuite, le malade a jusqu'à trois mois
02:59pour réfléchir.
03:00Mais non.
03:01Minimum 48 heures.
03:02De toute façon, c'est le malade qui demande.
03:04Le problème, c'est que dans tout ce que vous dites,
03:07ce qui vous gêne le plus,
03:09c'est que ce soit le malade qui décide.
03:10Et moi, je ne suis pas d'accord pour que ce soit
03:12le médecin qui décide.
03:14Pourtant, je suis médecin.
03:15Mais les droits des malades,
03:17ils existent depuis la loi Kouchner.
03:19Les droits des malades, ils n'existaient pas avant.
03:21En 2002, la loi Kouchner a donné des droits aux malades.
03:24En 2002, la Belgique a autorisé l'euthanasie.
03:28Donc nous, on a,
03:30au moment où la Belgique a parlé d'euthanasie
03:34et dépénalisé l'euthanasie,
03:36on en était juste à envisager
03:38que le malade avait des droits.
03:39Je trouve que ça suffit.

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