Pascal Praud n’a pas mâché ses mots lors d’une intervention dans son émission "L’heure des Pros 2"

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00:00C'est vrai, là-dessus, oui. Sur ce sujet-là, oui, d'accord.

00:03Surtout, il y a des sujets, elles n'opèrent pas.

00:07Non, mais maintenant, je trouve que la jeunesse, ma génération,

00:11est plus radicale sur le plan des idées que la vôtre, par exemple.

00:15Je trouve qu'il y a une radicalité, une polarisation de la jeunesse.

00:18Elle est plus morale, également, la vôtre, paradoxalement, que la nôtre.

00:23Pourquoi paradoxalement ?

00:25Parce que le progressisme, a priori, est plutôt vers davantage de tolérance

00:32ou de comportement qu'on admet, alors qu'aujourd'hui,

00:36on a un retour par rapport aux années 70 ou 80.

00:39Aujourd'hui, le progressisme est très moraliste.

00:40Exactement.

00:41Il est même moralisateur et même dans l'interdiction.

00:45Je dirais même d'autres choses.

00:46Il est interdit de ne pas interdire.

00:48Mais ne sous-estimez pas aussi cette jeunesse anti-Woke.

00:52Il y a aussi une part de la jeunesse plus conservatrice,

00:55sans doute, qui en a marre du Wokisme.

00:58Évidemment, il y a eu plein de bonnes choses dans le post-MeToo,

01:02mais aussi tout a changé maintenant.

01:04Évidemment, le rapport homme-femme a quand même durablement changé pour le meilleur.

01:08Pas pour le meilleur, à mon avis.

01:09Et pour... C'est plus compliqué.

01:12C'est marrant, pas pour le meilleur.

01:13C'est drôle de dire ça.

01:14Je vous assure, entendez les témoignages des femmes de 60 ans.

01:17C'est exactement mon âge.

01:20Oui, mais je vous l'ai déjà dit, vous n'êtes pas exactement révélatrice.

01:25Vous ne reflétez pas exactement les témoignages.

01:28Pascal, honnêtement, je reçois à chaque fois...

01:32Vous ne pouvez pas vous imaginer à chaque fois le nombre de...

01:34Justement, plutôt des femmes de ma génération, et moi je vous rejoins.

01:37Il y a véritablement une fracture générationnelle.

01:39Pourquoi je dis cela ?

01:41Parce que je pense que derrière MeToo,

01:42derrière la prétendue volonté de justice,

01:45il y a une haine de la sexualité,

01:47une haine du désir masculin et une haine des hommes.

01:51De certaines, sûrement, mais pas des associations féministes,

01:55peut-être des ultras, peut-être des gens qui éventuellement...

01:58Évidemment pas, je ne parle pas de vos filles, évidemment.

02:01Même, il y a parfois une vengeance, une rancœur.

02:03Il y a beaucoup de femmes, en fait, il y a beaucoup de femmes,

02:05ce que vous dites, qui n'ont pas eu la chance d'être regardées par les hommes

02:10et qui, de ce fait, nourrissent parfois contre eux un sentiment de revanche.

02:17Mais c'est vrai à l'inverse, mais c'est vrai aussi à l'inverse.

02:20Il y a beaucoup d'hommes qui sont très misogynes

02:22parce que les femmes ne les ont jamais regardées de leur vie.

02:24Et c'est tout.

02:26Je ne pense pas que ce soit la bonne grue de lecture.

02:28Ça doit exister, forcément.

02:31Quand aucune femme ne vous a jamais regardées,

02:34vous devez vous dire que les femmes ne sont pas des femmes formidables, sans doute.

02:38Sans doute, non ?

02:39Je ne pense pas que c'est...

02:40Vous avez eu la chance d'être regardées, sans doute.

02:42Je pense très sincèrement que ce n'est pas une bonne grue de lecture.

02:45C'est possible, c'est possible.

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