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Marine Le Pen condamnée : faut-il supprimer l'exécution provisoire ?
Europe 1
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02/04/2025
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News
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00:00
19h24, ce témoignage de Mme Barreges,
00:05
il y a quand même quelque chose qui ressort et qui nous rappelle,
00:10
ou en tout cas ce que dit Marine Le Pen, c'est que
00:14
on a l'impression que les juges sortent du droit.
00:17
Ce n'est pas que un jugement en droit, Olivier Dardigolles.
00:21
Oui, notamment, pour moi, pas sur l'inégibilité,
00:25
pour détournement de fonds publics, mais incontestablement
00:29
sur l'exécution immédiate, qui a été motivé pour deux raisons,
00:34
un risque de récidive, qu'on ne peut pas comprendre,
00:39
et un risque de trouble à l'ordre public démocratique,
00:44
j'insiste sur démocratique, notion Pierre, qui n'existe pas dans le droit,
00:49
qui a été inventée dans ces attendus de jugement.
00:53
On voit donc là que le juge se fait justifier,
00:57
ce qu'il n'a pas à faire, en allant sur un terrain politique
01:01
qu'il ne devrait pas pratiquer.
01:05
Catherine Day ?
01:06
Oui, et puis plus on regarde les choses de près,
01:10
on s'aperçoit que la loi d'Itzapin 2,
01:15
alors c'est vrai, elle n'a pas rendu la peine d'inégibilité automatique,
01:24
et en tous les cas l'exécution provisoire n'était pas automatique,
01:27
c'est au juge de dire d'apprécier, donc il y a une appréciation.
01:31
Mais il y a deux choses qui sont importantes,
01:34
qu'est-ce qu'on reproche au FN et au RN,
01:38
parce que ça a commencé en 1984,
01:41
lorsqu'il y a eu les premiers élus du FN avec Le Paire.
01:45
Il y avait une directive, un vadimicum au Parlement européen,
01:50
je crois que Bruno Gollnisch l'a dit,
01:54
on disait du député européen que les assistants locaux,
02:00
contrairement aux accrédités, ne pouvaient venir s'installer à Bruxelles.
02:05
Ce qui sous-entendait que le parlementaire européen
02:08
avait deux sortes d'assistants,
02:10
ceux qui pouvaient aller à Bruxelles et ceux qui ne pouvaient pas venir.
02:12
Donc s'ils avaient deux assistants,
02:14
on pense bien qu'il ne les payait pas de sa poche ni de son parti,
02:17
et que c'était implicite.
02:19
Alors c'était assez vague et tout ça.
02:21
Et que dans le fond, qu'est-ce qui a changé ?
02:23
Et bien qu'est-ce qui a changé, c'est au moment,
02:26
je crois que c'est un peu une opération politique,
02:29
que vous racontent beaucoup de parlementaires européens,
02:32
c'est qu'à l'origine de cette plainte contre Mme Le Pen,
02:37
il y a Martin Schulz, qui est un socialiste,
02:40
qui présidait le Parlement européen,
02:42
qui était un grand ami de François Hollande,
02:44
qui lui a dit, mais moi j'ai un moyen pour se débarrasser
02:47
du rassemblement du Front National,
02:49
et bien on va dire que c'est illégal.
02:51
Et donc il a posé, il a porté plainte,
02:53
et c'est là que tout commence.
02:55
Et on va raconter la suite dans un instant,
02:57
à 19h27, une pause pour le rappel des titres de l'actualité.
03:00
On en revient avec Catherine Ney et Olivier D'Artigolle.
03:07
Avec Olivier D'Artigolle et Catherine Ney.
03:08
Catherine, vous nous faisiez la genèse
03:10
de tout ce procès des assistants parlementaires
03:12
du FN devenu RN.
03:15
Alors, ça a duré 32 ans quand même.
03:18
Oui, les 4 millions dont on parle, c'est 32 ans.
03:20
Ce n'est pas 4 millions sur une année.
03:22
Non, non, pas du tout.
03:24
Je crois que, je ne sais pas si tous les partis
03:27
ont payé comme ça leurs assistants locaux,
03:32
mais ce qui est sûr, c'est que je crois
03:34
que c'est devenu quelque chose de tellement habituel
03:36
pour le parti de Marine Le Pen et son père avant,
03:40
c'est qu'ils ont abusé de la légalité.
03:43
C'est-à-dire que les assistants pouvaient être aussi bien
03:46
le chauffeur, les nounous, le majordome.
03:51
C'est un peu comme François Fillon.
03:54
Je regrette pour lui, mais c'est vrai que
03:56
c'était à peu près normal et entendu
03:59
qu'on pouvait faire travailler un membre de sa famille.
04:01
Et lui, parce qu'il avait des soucis
04:03
avec son château dans la Sarthe,
04:06
toute l'enveloppe qui était destinée
04:10
à des collaborateurs, plusieurs,
04:12
elle n'était donnée qu'à sa femme.
04:14
Et c'est ça, c'est l'abus.
04:16
C'est l'abus de l'égalité.
04:17
Et bien là, je pense aussi que c'était ça,
04:19
l'abus de l'égalité.
04:20
Et c'est donc des salaires complets
04:23
qui auraient dû être supportés par
04:25
le Front National, le Rassemblement National,
04:27
qui était donc payé sur fonds européens.
04:29
Alors certes, c'est une somme sur trois décennies,
04:34
mais avec un total important,
04:36
plus de 4 millions d'euros,
04:38
alors que le préjudice financier final
04:41
pour l'affaire du Modem sur le même sujet
04:43
s'élève à 250 000.
04:45
J'ai envie de dire, ils ont eu la main très lourde
04:48
sur des pratiques qui pouvaient exister
04:50
mais qu'ils ont systématisé.
04:52
C'est pourquoi je ne m'explique pas
04:54
leur ligne de défense
04:56
qui a consisté en une non reconnaissance intégrale
04:59
de leur culpabilité.
05:00
Mais quand même, après, vous rentrez
05:02
sur le fond du sujet,
05:03
et c'est effectivement très intéressant.
05:05
Après, ce qui nous intéresse aussi aujourd'hui,
05:07
c'est cette notion d'exécution provisoire.
05:09
Vous avez vu qu'Eric Ciotti,
05:11
dont Mme Barège est dans le groupe UDR,
05:15
propose la suppression de cette exécution provisoire.
05:21
François Bayrou, lui, soutient les magistrats.
05:25
On va écouter le Premier ministre,
05:27
mais remet en cause l'exécution provisoire.
05:30
La décision des magistrats
05:32
et la personne même des magistrats
05:34
doit être soutenue de toutes les manières.
05:37
Et je l'espère par tous ceux qui siègent sur ces bancs,
05:41
et je le dis aussi par le gouvernement en tout premier lieu.
05:45
Jamais la question de l'inégibilité
05:48
n'a fait l'objet d'interrogations ou de critiques.
05:51
Le seul sujet qui a été mis en interrogation,
05:54
c'est le sujet sur l'exécution provisoire des décisions.
05:59
Si il y a interrogation,
06:00
c'est le Parlement qui doit s'en saisir.
06:02
C'est le Parlement qui la définit.
06:03
C'est la loi.
06:04
C'est en vertu de la loi
06:05
que la décision a été prise.
06:07
Si la loi doit être discutée,
06:08
c'est au Parlement.
06:09
Si la loi doit être discutée,
06:10
c'est au Parlement.
06:11
On a donc Éric Ciotti qui a dégainé
06:13
et qui propose la suppression de l'exécution provisoire.
06:16
Et ce matin, sur Europe 1 Essay News,
06:18
Marion Maréchal soutient cette proposition.
06:20
Mais elle vote pas.
06:21
Marion Maréchal qu'on entend dans un instant.
06:24
Éric Ciotti a annoncé déposer une proposition de loi
06:27
qui sera étudiée fin juin à l'Assemblée nationale,
06:30
qui permettrait de revenir sur ce fameux sujet central
06:33
qui est l'exécution provisoire, c'est-à-dire immédiate,
06:36
de l'inéligibilité.
06:37
Et si, par chance, à l'Assemblée nationale,
06:40
une majorité était constituée autour de cette PPL,
06:44
cela aboutirait à ce que Marine Le Pen
06:47
ne puisse de nouveau se présenter en 2027.
06:51
Et donc, ce que je viens faire sur votre plateau ce matin,
06:54
c'est un appel solennel
06:56
à l'ensemble des bonnes volontés,
06:57
évidemment parmi les députés,
06:58
en particulier la droite et le centre droit.
07:01
L'objectif étant de faire front commun ensemble
07:04
pour rendre le droit à la droite,
07:06
si je puis dire,
07:07
non seulement d'exister,
07:08
mais de se présenter aux élections.
07:09
Parce qu'hier, rappelons-le, c'était François Fillon,
07:12
aujourd'hui c'est Nicolas Sarkozy,
07:13
c'est Marine Le Pen,
07:14
demain ce sera Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez.
07:17
C'est une question épineuse, cette exécution provisoire.
07:20
L'avocat de Mme Le Pen, M. Bosselus,
07:23
disait que, en fait,
07:25
et on l'a dit tout à l'heure,
07:27
c'est à la libre interprétation du juge,
07:29
cette exécution provisoire,
07:30
Catherine l'a dit,
07:31
mais M. Bosselus disait,
07:32
en fait, il n'y a pas de recours
07:35
sur cette exécution provisoire.
07:37
On ne peut pas aller sur une instance,
07:40
et Benjamin Morel,
07:41
qui était notre invité le constitutionaliste lundi,
07:45
disait ça aussi,
07:46
c'est-à-dire qu'il y a,
07:47
non pas un trou dans la raquette,
07:48
mais il y a quelque chose qui est mal fait dans cette histoire,
07:50
c'est-à-dire qu'on ne peut pas,
07:52
autant il y a un double degré de juridiction
07:55
avec l'accord d'appel,
07:56
mais il n'y a pas de double degré
07:58
sur cette exécution provisoire.
07:59
C'est très rare qu'on ne puisse pas faire appel
08:01
après un jugement de première instance.
08:03
En plus, le calendrier s'est éclairci hier,
08:05
avec l'accord d'appel qui dit,
08:07
de toute façon, ça sera en 2026.
08:09
Et d'ailleurs,
08:10
pour que la réaction ait été aussi vive,
08:14
c'est bien qu'il y ait un malaise,
08:15
y compris chez les juges,
08:16
qui se sont dit qu'il y avait quand même quelque chose.
08:19
Oui, alors aussi,
08:20
on l'a entendu hier,
08:21
Gérald Darmanin,
08:22
qui a répondu à Jean-Philippe Tanguy
08:23
aux questions au gouvernement,
08:25
et qui a dit,
08:26
je souhaite qu'il y ait un délai raisonnable.
08:28
Eh bien, disons que le ministre a été écouté.
08:31
C'est ça.
08:32
Il a joué.
08:33
Mais ce n'est pas tous les jours.
08:34
Écoutez Louis Alliot,
08:35
qui était à l'instant l'invité de Christine Kelly
08:37
sur CNews,
08:39
sur la partialité ou l'impartialité des juges.
08:43
L'existence même du syndicat de la magistrature
08:46
fait peser sur chaque décision
08:48
ou jugement d'un tribunal aujourd'hui,
08:51
notamment pour des questions
08:52
qui ont affaire à la politique,
08:54
une suspicion légitime
08:56
sur le jugement qui serait rendu.
08:58
Est-ce que, très honnêtement,
08:59
en tant que premier vice-président du RN,
09:01
je peux être jugé
09:02
par un membre du syndicat de la magistrature ?
09:04
C'est une question que je pose.
09:05
Il y a quand même un problème de fond
09:07
dans cette existence-là
09:09
d'un syndicat politique,
09:11
hostile au RN,
09:13
et qui s'est déjà illustré
09:14
par le mur des cons
09:15
et d'autres choses comme ça.
09:16
Est-ce qu'il pose la bonne question,
09:17
Olivier D'Artigal, Louis Alliot ?
09:18
Oui, il pose surtout la question.
09:20
Il n'est pas bon de légiférer
09:22
dans un climat de passion.
09:23
Il faut se souvenir, Catherine,
09:25
du climat de l'affaire Cahuzac,
09:27
et la manière dont il y a eu
09:29
une surenchère en concourant
09:31
les pines de la transparence,
09:33
de la probité,
09:35
de la HATVP aussi,
09:37
qui m'a dit, bien sûr...
09:38
D'ailleurs, la loi Sapin II
09:40
est inspirée par M. Nadal,
09:41
qui a inspiré François Hollande
09:43
pour la haute autorité pour la transparence.
09:45
Et dans cette surenchère,
09:47
le RN a pu y participer aussi,
09:50
ajouter sa voix
09:52
à ceux qui demandaient
09:54
toujours plus de transparence.
09:56
Marine Le Pen, elle-même.
09:57
Oui, inégibilité à vie
09:58
pour détournement de fonds publics.
10:00
2012.
10:01
Mais les deux députés
10:02
qui étaient à l'époque,
10:03
Marion Maréchal et Gilbert Collard,
10:05
n'avaient pas voté la loi de 2016.
10:06
Ce qui va être intéressant à suivre
10:08
concernant l'initiative parlementaire
10:10
d'Éric Ciotti,
10:11
c'est le comportement dans le socle commun.
10:13
On avait,
10:15
Carl Olive, cet après-midi
10:17
sur les ondes d'Europe 1,
10:18
qui dit,
10:19
je ne voterai pas cette proposition.
10:21
Donc, il faut voir la manière
10:22
dont ça va se passer
10:23
dans le bloc central.
10:25
HATVP, d'ailleurs,
10:26
je le précise aux demeurants,
10:28
c'est devant et derrière.
10:30
C'est-à-dire que vous rentrez au gouvernement
10:31
ou, d'ailleurs,
10:32
vous pouvez être cabinet.
10:34
C'est la haute autorité
10:35
de la transparence
10:36
de la vie publique.
10:37
Merci, Charmy.
10:38
Et donc, cette autorité,
10:40
c'est à l'entrée du gouvernement
10:42
et à la sortie aussi.
10:43
Il y a des conseillers ministériels
10:46
qui sortent
10:47
et quand ils sont derrière,
10:48
engagés par des grosses boîtes,
10:49
c'est pareil.
10:50
Ils repassent.
10:51
C'est quand même là...
10:53
Et un membre de cabinet
10:55
qui change de ministre
10:56
et qui reste toujours
10:57
dans le même ministère,
10:58
il doit de nouveau...
11:00
C'est laver plus blanc que blanc,
11:02
comme disent certains profils
11:04
qui ne vont pas vers la vie politique
11:06
ou l'engagement public
11:07
du fait de cette réalité-là.
11:10
Parce que, voilà,
11:11
c'est une espèce d'enquête policière
11:14
sur vos avoirs,
11:15
sur ceux de votre famille,
11:16
votre femme, votre belle-mère.
11:18
Et je veux dire,
11:19
c'est une espèce de pièvre
11:20
qui décourage.
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