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Graffeurs, artistes et vandales
Brut
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25/03/2025
En 30 ans, la culture du graffiti s'est démocratisée en France. JayOne, Grems et Kashink racontent leur art, leur culture.
Catégorie
🦄
Art et design
Transcription
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Il y a 15 ans, il y a 10 ans, quand je graffais dans la rue, il y avait la police qui débarquait,
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les gens ils m'insultaient, ils me criaient dessus.
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Aujourd'hui, ça a évolué en fait, quand t'as une bombe et que tu peins, les gens
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regardent ce que tu fais, ils ne regardent plus en fait le fait que t'as une bombe.
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Tu vois que c'est vraiment addictif quoi, tu ne peux pas t'empêcher de laisser ta
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trace, de faire un petit tag, de faire un petit truc, et de regarder l'espace qu'en
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termes de spots que tu pourrais peindre, tu vois.
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Le graffiti c'est la liberté quoi, que ce soit vandal ou pas vandal.
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Paris couvert de tags, Paris massacré, retourné, cartonné comme disent les tagueurs.
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On s'amuse productivement quoi, en étant productif.
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Tu penses pas que ça te disait productivement ?
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Non, non, non.
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Au montage.
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On s'amuse tout en étant productif.
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Tu vois, il y a des petits branleurs qui vont passer, ils vont dire, oh il y a un tag,
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il s'appelle comment ? Psy.
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Ils vont passer 10 mètres plus loin, ils vont revoir la même chose, et à la fin de
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la soirée, bourrage de crâne, prise de tête, oh mais qui c'est celui-là ? Et comme
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ça, ils vont nous connaître.
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Genre les toiles, les gens ils les gardent chez eux, les murs ça se voit quoi.
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Si t'as un truc à dire, de valable, je sais pas quoi, essaye de le mettre sur un surmure.
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Je m'appelle Jay, Jay One, je suis un ancien graffeur, ce qu'on appelle pionnier du graffiti
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ici en France.
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Nous sommes à Stalingrad.
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Alors là vous voyez une poste, à l'époque c'était un terrain vague.
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Un des importants lieux du graffiti, puisque c'est ici que le graff c'est vraiment installé.
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Lorsque la culture hip-hop est arrivée en France, la plupart des jeunes ils dansaient.
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Globalement il y avait très peu de rappeurs, très peu de DJs qui avaient beaucoup la danse,
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et très peu de graffeurs.
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Ça ressemble aux mêmes ambiances qu'il y avait dans les ghettos noirs et latinos de
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New York, là où le graff il est né on va dire.
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Les jeunes qui étaient issus de l'immigration, les minorités invisibles, ils se sont retrouvés
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dans cette culture.
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Ça a éveillé chez eux des envies d'exprimer qui ils étaient et d'où ils venaient et
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quelles étaient leurs préoccupations.
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Ces gens là ils se réunissent tous et puis ils forment une espèce de ce qu'ils n'avaient
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pas avant comme culture.
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La culture, si tu veux, comme nos ancêtres auraient pu l'avoir mais sur le bitume.
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C'est-à-dire qu'on est dans le béton, autant faire avec.
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L'illégalité c'est une façon encore de dire que ces gens sont hors la loi.
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Alors que pour moi c'est plus une forme de résistance.
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On habite dans ces endroits tout pourris donc c'est à nous qu'il appartient de pouvoir
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faire de la pub comme on l'entend.
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Donc ça peut être à travers les graffes ou de les embellir et de faire des expos comme
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on l'entend sur des murs.
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C'est ça.
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J'ai envie de taguer partout.
04:05
J'ai envie de taguer partout.
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J'ai envie de taguer partout.
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T'as l'impression que tu te bats contre un format, quelque chose de balèze.
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T'as évacué tout ce que t'avais sur toi et tout ce que t'avais qu'en pensée.
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Je m'appelle Mickaël Evneau-Grant.
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J'ai fait du graff parce qu'il y avait un truc qui s'appelait le hip-hop.
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C'était plusieurs disciplines et c'était la seule alternative qu'on avait pour avoir
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une activité parce que malheureusement la rue n'offrait aucune activité à cette époque-là.
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Liberté.
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La liberté.
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Moi ce que j'ai aimé c'est de prendre une bombe et faire un truc.
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Alors j'ai autant aimé le côté illégal que le côté légal.
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Donc j'ai fait les deux.
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Et puis on grandit, on a des problèmes avec la police.
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Moi le côté vandale j'ai dû malheureusement un petit peu lâcher puisque à cause du rap
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et à cause de tout ça j'étais un peu grillé et connu.
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La réalité c'est que j'ai des enfants et que je ne peux pas leur dire que je ne reviens
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pas pour un tag la nuit quoi.
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Donc j'en fais mais un petit peu moins que les gens.
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Ben voilà je crois que j'ai presque fini.
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Je dois avoir fini.
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On est tous pareil des graffeurs.
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Quel que soit le site qu'on fait on a besoin d'aller peindre gratuitement sur le mur.
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C'est vital.
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C'est vital.
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Parce que c'est le premier amour en fait.
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Ce qui est vachement cool c'est que quand tu peins, on va dire dehors, dans un espace
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urbain ou dans un truc qui est comme ça, en fait tu crées une interaction directement
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avec les habitants et l'environnement.
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Et il n'y a pas de mensonges et je trouve que c'est quelque chose qui est vachement
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pur.
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Le graphe c'est un truc d'initié.
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Mais c'est le graffiti qui est entre-initié.
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C'est les vandales en fait qui ne parlent qu'entre vandales.
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Ça ne s'adresse pas aux mamies.
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Alors que la mamie quand elle voit un truc qui est un petit peu bien dessiné elle est
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là, elle kiffe, elle est là, c'est cool.
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En fait la clé c'est que tu fasses de l'illégal ou l'illégal.
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Plus tu es visible et tu prends ton temps, plus les gens pensent que tu as l'autorisation.
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Tu étales tes affaires, tu arrives en mode terrain conquis.
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Mon nom d'artiste c'est Kachink.
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Ça fait presque 15 ans que je fais de la peinture dehors.
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Effectivement j'ai une inspiration des masques parce que c'est une culture qui est mondiale.
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C'est-à-dire tous les humains de toutes les cultures du monde ont une tradition de masque.
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Pour moi c'était important de pouvoir faire quelque chose que je puisse partager et qui
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puisse être compris en fait des gens qui vont passer.
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La moustache c'est vraiment le grand classique.
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Ça fait presque 6 ans que je la porte vraiment tous les jours.
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Ça surprend toujours de voir des femmes faire des choses qui ne sont pas censées être
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des choses de femmes.
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Tu vois une meuf en train de peindre, est-ce que tu te dis direct c'est méga féministe ?
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Tu vas voir ma gueule, tu vas penser féminisme, tu vas penser queer, tu vas penser non-binarité.
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Ça se voit.
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Si tu connais les sujets, pour moi c'est acquis.
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Si tu ne les connais pas et que tu ne sais même pas ce que ça veut dire, tu vas voir
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ma face et tu vas peut-être te dire ah tiens c'est possible de faire ça.
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Ah tiens il y a une meuf qui peint et j'ai vu ça aujourd'hui.
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Faire des trucs interdits.
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Ça a vraiment été une de mes premières inspirations aussi.
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Faire un truc qui soit illégal mais qui apporte une espèce de surprise dans un espace
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où les gens passent, habitent, etc.
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Plus j'ai eu des commandes de murs, plus j'ai eu des sollicitations pour exposer en galerie,
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plus j'ai eu envie de faire de l'illégal à côté en fait.
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Parce que j'avais besoin de cette dynamique-là.
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Je n'irais pas faire un grave sur un papier.
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Mais par contre tout ce que tu recherches et ce que tu vas faire et ce que tu vas prendre
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dans le graffiti et dans la peinture, en fait sur papier c'est le concentré,
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c'est le résultat final on va dire.
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C'est la fin.
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Là par exemple je suis en train de travailler sur une expo que je fais à Paris.
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Je suis là-dessus donc en fait là je suis en train de travailler on va dire les matières,
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on va dire les mouvements, les skills.
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Le graffiti c'est libre, on s'en fout de faire un truc bien ou pas bien,
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on prend la photo ou pas, on l'efface ou pas.
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C'est rapide.
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La toile on ne l'efface pas.
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Elle est là, elle est là quoi.
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Le festival c'est un concept avant d'être un lieu.
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Et ce concept c'est autour de la couleur et autour du style des gens.
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On veut montrer le spectre de ce que c'est le street art le plus large possible.
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Pour que les gens se disent waouh, en fait c'est multiple.
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Le challenge qu'on voulait faire cette année c'est de se dire
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et de montrer aux gens que c'était possible.
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Même quand tu viens de sous-culture ou que tu viens de l'art underground
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ou que tu viens d'un truc qui vient du graffiti, de toutes ces sous-cultures,
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que en fait ça peut être aussi chiadé qu'un bonbour ou un truc comme ça.
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C'est pas parce que tu fais du street art que tu es obligé d'être un schlag avec une tireuse de bière
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et pas faire des efforts pour montrer ta propre culture.
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Je me suis vu être vieux avec une canne en train de graffer sur un train.
10:13
Je le ferai.
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C'est important.
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Franchement sinon mes enfants ne seront pas fiers.
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