Emmanuel Macron au contact des Whirlpool

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Après Marine Le Pen, Emmanuel Macron au contact des ouvriers de Whirlpool. C'était tendu. Extrait.

Transcript

00:00Le 1er juin 2018, on est dehors, on le sait.

00:02Par contre, nous, c'était plus à côté, style un peu affectif.

00:05On s'est dit, il est damien, il va peut-être nous comprendre.

00:07Ce n'est même pas le cas.

00:14Il a fallu que Marine Le Pen vienne faire son cinéma ce matin,

00:16pour que vous veniez.

00:17Et je le trouve ça vraiment déçant.

00:19Je suis vraiment déçu pour ça.

00:21Parce que je trouve que, franchement, vous valez mieux que ça.

00:23Eh ben, j'ai pas dit rien.

00:24Ils peuvent vous dire ce qu'était La Réunion, que ce n'est pas vrai.

00:27Et donc, si vous faites confiance à votre intersyndical,

00:29et après, moi, je m'en remets à eux, ils vous le diront,

00:31je ne vais pas vous mentir.

00:32Donc, dans mon projet, il n'y a pas l'interdiction du licenciement,

00:34parce que ça interdit derrière de faire des vrais investissements et de créer de l'emploi.

00:37Je ne vais pas vous promettre ça.

00:39Mais par contre, la fermeture des frontières,

00:43non mais, la fermeture des frontières,

00:45c'est une promesse mensongère.

00:47Je vous le dis.

00:48Ne croyez pas à cela.

00:50Les formations, arrêtez.

00:51Mais il faut les développer.

00:53Mais il faut les développer.

00:54Ça a débouché à quoi ?

00:56Mais il y en a...

00:57Ça a débouché à quoi ? Dites-moi.

00:58Ça débouche sur des reprises.

00:59Non, il n'y a rien du tout.

01:00Vous êtes le business et vous êtes d'accord avec tous ces gens-là.

01:02Non, je ne suis pas d'accord.

01:03Vous êtes d'accord avec tous ces gens, ces gérants, les actionnaires et tout.

01:07Vous, vous êtes d'accord avec eux.

01:08Non, je défends les entreprises, parce que sans entreprises, il n'y a pas d'emploi.

01:11Mais vous défendez quoi ?

01:12Ce n'est pas des individus.

01:13Vous défendez quoi ?

01:14Vous, le Nord, ils votent le Front National.

01:16Dites-moi pourquoi, là.

01:17Mais parce qu'on n'a pas su, ils répondent pas.

01:19C'est entre la droite et la gauche.

01:21La droite et la gauche, ça ne fait que ça.

01:24Et pendant ce temps-là, la misère, elle s'installe.

01:26Elle s'installe, la misère.

01:27Non, mais vous avez compris.

01:28Madame, je suis d'accord avec vous, sinon je ne serais pas là.

01:31Je ne suis pas à la gauche, je ne suis pas à la droite.

01:33Je me suis battu contre eux.

01:34La grande différence qu'il y a entre moi et Mme Le Pen, c'est que Mme Le Pen...

01:38Elle est plus vieille.

01:42Non, non, il n'y a pas de soucis.

01:43C'est que Mme Le Pen, elle, elle est payée par le Compte Tribunal pour faire députée européenne depuis très longtemps.

01:47Moi, j'ai démissionné, mais j'ai quitté mon emploi de ministre et ce qui va avec, et la fonction publique.

01:52On va avoir la paire du gâteau à côté.

01:53Non, pour prendre mon risque, pour prendre mon risque.

01:56Non, mais donc les leçons de morale et compagnie, je veux bien qu'on me les fasse.

01:59Mais pas aujourd'hui et pas ici.

02:00Moi, je pense que tu as dévié.

02:01Moi, je sais tout bien.

02:02Moi, je pense que tu as dévié.

02:03Mais oui, j'ai dit non.

02:04J'ai pris mes responsabilités.

02:05Et d'autres...

02:06Réponds, s'il te plaît.

02:08Mais je ne savais rien, je me suis battu.

02:10Réponds, s'il te plaît.

02:11On se revoit, plutôt.

02:13Donc oui, le combat que j'ai amené, je devais le mener jusqu'à la dernière seconde.

02:16Et oui, rien n'est gagné.

02:17Parce que moi, je ne veux pas me retrouver, même si demain, je suis élu président de

02:20la République, dans cinq ans, comme ça.

02:22Monsieur Macron, il y a monsieur Ruffin qui doit...

02:24Pardon.

02:25Allez, François.

02:26Puis après, je vais filer.

02:27Monsieur Macron, premièrement, moi, je salue votre courage d'être venu malgré tout

02:30au milieu de la mêlée, comme ça, aujourd'hui.

02:32Et ce n'était pas gagné.

02:36Je pense que quand même, vous payez votre absence de solidarité avec les blancs de

02:39poule.

02:40Vous dites que vous n'êtes pas venu pendant trois mois.

02:42C'est une autre chose quand il y a une agression économique qui est faite comme ça et qu'il

02:45n'y a pas un mot, qu'il n'y a pas un communiqué lâché par votre mouvement.

02:48Vous savez, là, vous êtes au milieu des vaincus de la mondialisation.

02:51Vous ne pouvez pas venir leur dire que la mondialisation et que l'européanisation,

02:54elle est bonne, alors qu'ici, dans le coin, on s'est pris des coups depuis 30 ans.

02:59On se prend les coups dans la tronche.

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